I

PDV de Suho

« Lay, que veux-tu dire ? » je demandais nerveusement tandis qu'il s'asseyait en face de moi.

« Je, uh... » Je regardais Lay qui jouait nerveusement avec ses doigts. Un peu de rouge apparut sur son magnifique visage.

« Je t'aime, Suho. » dit-il avec un petit sourire.

« Merci, je t'aime aussi » Je lui souris en retour. Il rit brièvement avant de me fixer. Mon cœur battait la chamade. Je faisais l'idiot parce que je ne voulais pas que mes espérances se brisent. J'aimais Lay depuis la première fois qu'il m'avait souris.

« Non... Suho, je t'aime. Tu sais ce que je veux dire. Ne joue pas avec moi... tu me perturbes. » Lay me sourit faiblement, tandis je me mordillais les lèvres en l'observant. Lay m'avait traîné dans sa chambre dès que nous étions rentrés et nous étions assis par terre.

« Je suis désolé, » je répondis faiblement. Je ne pouvais pas ignorer la chaleur qui se diffusait dans mon estomac. Un sourire voulut se former sur mon visage mais je me forçais tout de même au calme.

«-Ay... Tu m'aimes ? » je demandais, n'arrivant pas à le regarder. Je ne pensais pas être aussi timide, je veux dire que d'habitude il l'était plus que moi.

« Oui.. » Il se leva et s'assit à côté de moi. Très près. Je ravalais ma salive, je sentais sa cuisse contre la mienne. Je savais qu'il ne l'avait pas fait exprès.

« Tu le sais...Suho ? »

Je n'avais pas réalisé que je blanchissais à vue d'œil. Que devrais-je dire ensuite ? J'avais toujours pensé être dans un cas d'amour sans retour...

« Depuis quand ? » demandais-je. Lay gloussa, et je me tordais les mains.

« Bah... Je pense que c'est depuis la première fois que je t'ai rencontré. » Il détourna nerveusement la tête, regardant le mur.

C'était il y a longtemps. Wow. Il m'aimait avant même que l'on se rapproche.

« C'était il y a un millénaire », je marmonnais.

« Suho, est-ce que ça te gênes ? »
Il se tourna vers moi et passa sa main sur mon bras, au dessus de mon coude. J'observais son visage et l'impossible droiture de sa mâchoire, le petit pont sur son nez, et ses yeux magnifiques, qui étaient assombris par le doute. Je voulu enlever ce doute. J'enlevais sa main de mon bras et il me regarda, alarmé. Je me rapprochais un peu et l'entourait de mes bras.

J'étais tellement heureux que j'en oubliais ce que je faisais. Je serrais un peu plus sa taille et enfouissais ma tête dans le creux de son cou. Il ne bougea pas tout d'abord, mais il se détendit : je n'avais pas réalisé qu'il avait le souffle coupé. Il me serra aussi et je l'embrassais timidement dans le cou, et bien que je n'eus pas fait exprès, je le fis avec la bouche entrouverte. Il frissonna et me repoussa. Je rougis. Je n'avais pas fait exprès.

« Tu ne sais pas à quel point je suis heureux, » murmura Lay dans mon oreille. J'en eus la chair de poule. Je venais juste de le serrer dans mes bras, sentir sa douce odeur et la chaleur que j'avais attendu pendant 2 ans.

« Et tu ne sais pas à quel point je le suis aussi. » Je souris à nouveau, me rapprochant de lui. Il y avait quelque chose que je voulais..
« Lay... »

« Qu'y-a-t-il, Suho ? »

« Je peux dormir avec toi ? » Je rougis un peu.

« QUOI ? »

PDV de Baekhyun

J'étais assis dans la cuisine, en train de boire du chocolat au lait quand je vis Lay traîner un Suho super confus dans sa chambre.

« Ehhhh ? » je gloussais sombrement. Lay ferma la porte derrière lui. Je pouvais entendre leurs voix mais pas ce qu'elles disaient. Je finis mon chocolat au lait.

« On dirait qu'il y a des commérages à faire... héhéhéhé, Yahh ! Kai, ramène ton cul ! » murmurais-je assez fort.

Je mis silencieusement ma tasse dans l'évier et me dirigea à pas de loup à la porte de Lay. J'entendis Kai derrière moi et souris. Kai et moi adorons les commérages. Il mit ses mains sur mes épaules, me poussant en avant.

Je mis ma main sur la poignée et tenta de d'ouvrir la porte sans faire de bruit.

Je vis Lay et Suho se faire un câlin.

« Muahhahahahahah » m'esclaffais-je silencieusement. Je sentis Kai secoué par le rire derrière moi.

« Je peux dormir avec toi ? » dit Suho.

« Ohhhh Suho, qui es-tu quand on est pas là ? Hmmmm ? » je gloussais sournoisement. Alors que j'allais ouvrir la porte un peu plus, Kai m'arrêta.

« Mais qu'est-ce tu fais, Kai ? » murmurais-je en me retournant. Sauf que... ce n'était pas Kai.

C'était Chanyeol. Et sa tête était plus près de la mienne que la mesure standard acceptée par la société pour deux hommes.

« Yahh, toi l'horrible petit pervers Bacon ! Qu'est-ce que tu fais ? » le souffle de Chanyeol m'arriva droit dans la tête. Je retins mon souffle et tentais de le pousser loin de moi. Pourquoi mon cœur battait aussi fort ? C'était sûrement parce que Chanyeol avait fait foirer mon plan de commérages et que j'étais en colère.

« YAHHH. Tu vois pas ? JE FAIS LA COMMÈRE. Et je pensais que t'étais Kai. » Un éclair passa dans les yeux de Chanyeol.

« C'était celui que tu voulais, ou du moins espérais? » me demanda-t-il avec une pointe de colère dans la voix.

« J'ai pas dis ça, puis on s'en fou ! » je répliquais. Mais pourquoi ça l'énervais à ce point ? Chanyeol m'avait plaqué contre le mur, les deux poignets au dessus de ma tête, contre le mur.

« Y-y-yahhh, Channie, qu'est-ce que tu fais ? » je sentis ma température monter et mon souffle se couper. Les yeux de Chanyeol étaient noirs et il était tellement plus grand que moi...

« Quand vas-tu le comprendre ? » gloussa-t-il en secouant la tête.

« Comprendre quoi ? »

« Que tu m'aimes. » répliqua Chanyeol en se penchant encore plus. Nos têtes étaient à un doigt de distance à peine. J'essayais de me dégager du mur, de me dégager de Chanyeol. J'essayais de me calmer.

« Wowww. Notre Chanyeol est bien imbu de sa personne. Pour t'aimer, faudrait que je sois gay, n'est-ce pas ? » je répondis avec sarcasme.

« C'est pas ça... Je suis pas du tout imbu de moi-même. Je le dis juste parce que j'en suis complètement sûr et que t'es juste un idiot. » Il soupira, lâcha mes bras et commença à partir.

« Yah, Chanyeol ! Tu peux pas dire des trucs comme ça, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je ne te comprends plus... » J'attrapais son poignet, frustré.

« Tu veux me comprendre ? » demanda Chanyeol en un murmure, en me fixant dans les yeux. Il faisait la moue.
OK, OK, il était vraiment adorable comme ça. Je l'admets. Mais je pense que tous mes hyungs et donsaengs le sont.

« Oui Chanyeol. Tu dois m'expliquer pourquoi tu te comportes bizarrement avec moi récemment. Je veux comprendre donc explique le moi s'il te plaît. » Je soupirais. Il hocha la tête et m'emmena dans sa chambre.

Je m'assis sur le lit et lui par terre, en tailleur.

« Chanyeol... ? » Je le regardais, inquiet. On aurait dit qu'il allait pleurer.

« Baekhyun, je veux que tu écoutes sérieusement ce que j'ai à te dire. Ne fais pas l'idiot et ne te disputes avec moi pour ça... S'il te plaît. »

Chanyeol me suppliait, et je cédais à sa demande.

« Baekhyun, que penses-tu de moi ? » Chanyeol me regarda.

« Je pense que... »

Je réfléchis. Qu'est-ce que je pensais ?

« Donnes-moi une seconde... »

Il hocha la tête. Après trois minutes de débat intérieur, je me décidais. Pourquoi avais-je pris autant de temps ? Les vrais potes ne réfléchissent pas autant. Enfin bon.

« Bah, t'es un peu mon meilleur ami sur terre. Et je penses que ce sera comme ça pour toujours. »

Je hochais la tête en attendant sa réponse.

« … C'est donc ça ? » Chanyeol me regardait avec cette expression : « -_- »

« Oui... ? »

« BaekHyun.. Il te faut toute ta vie pour que tu puisses cracher le morceau sur la possibilité qu'il y ait de l'amour entre nous ? »

Il paraissait insatisfait. Comme je ne répondais rien, il continua.

« Bon, comme ton cerveau ne marche pas tout seul, on dirait que je vais devoir essayer le plan B. »

Il parut hésitant.

« C'est quoi le plan B ? » demandais-je curieusement.

« Tu veux toujours me comprendre, hein ? »

« Oui ! Fais ce que tu veux, tant que je comprend ! »

Je voulais vraiment qu'il crache le morceau.

« OK, comme ta logique semble être pitoyable... Nous allons essayer... Les... moyens externes. »

« C'est quoi les moyens externes ? » je demandais, confus.

« Je vais juste te toucher un peu, et voir comment tu réagis. » dit brusquement Chanyeol.

« Uhhh, pardon ? » Dans mon fort intérieur je ne voulais pas admettre qu'il puisse avoir ce genre d'idées. Chanyeol allait me toucher ?

« C'est juste pour voir. » justifia-t-il en hésitant, toujours assis sur le parquet de bois de sa chambre.

« Voir si je suis gay? » je finis la phrase à sa place, et il recommença à parler mais je l'arrêtais.

« Écoute, ne perds pas ton temps parce que je suis sûr à 100 % que je ne le suis pas. »

« OK, donc tu n'auras aucun problème à... être testé. » Chanyeol s'obstinait.

« Pas besoin. » Je me levais du lit mais Chanyeol se leva à son tour et utilisa sa force pour me repousser sur le lit.

« Baekhyun si tu es sûr que tu ne vacilleras pas, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas le vérifier. »

« Mais qu'est-ce que ça peut te foutre ?! En quoi ça a un rapport avec ton comportement avec moi ?! » demandais-je. Je voyais bien qu'il essayait.

« Parce que je t'aime. » Il me fixa. Je toussais, gêné. Mais mon estomac... était chaud et d'autres merdes comme ça.

Je continuais à le regardais en silence.

« Est-ce que je peux au moins essayer ? Est-ce que je peux au moins essayer à 100 %.. comme ça je pourrais le surmonter plus vite, si les choses ne se passent pas comme je l'imagine ? » Chanyeol me regardait avec ses grands yeux ronds et un petite moue toute mignonne.

« Channie-aah.. »Je soupirais. « C'est pour ça que t'étais bizarre ? »

J'en fus surpris moi-même. Je me sentais très calme alors que mon meilleur ami venait de se confesser à moi... Mon meilleur ami mec.

« Oui.. » son regard se déroba.

« J'imagine que... si tu veux vraiment essayer. Je veux pas que tu ailles mal. Je veux juste que tout redevienne comme avant. Et si ça peut t'aider. Je ne fais rien faire, donc débrouille toi... avec tes manipulations de moyens extérieurs. Je gloussait à cet adorable nom « scientifique ».

« Merci Bacon. Donc je pense que tu devrais fermer les yeux.. »

PDV De Lay

« QUOI ? »
Je manquais de m'étouffer. Suho m'avait vraiment demandé de coucher avec lui ? Je m'étais plus ou moins confessé... Donc je ne peux pas dire que je n'ai jamais pensé à ces délicieuses jambes autour de ma taille, et à la façon dont ses joues vont virer au pourpre par l'extase quand il moa-

« Oh, non non. Je ne veux pas coucher avec toi. Je voulais dire, juste dormir. Pas que je veux pas coucher avec toi, ou que tu ne m'attires pas de ce côté là, parce que tu m'attires vraiment en fait. Je voul- »

Suho s'arrêta et regarda ses pieds en mordant d'une façon adorable sa lèvre inférieure.

« Ahh, tu voulais dire que tu voulais juste dormir dans mes bras. »
Je le regardais et il rougit encore plus. Je me calmais intérieurement avant que mon cerveau puisse penser à d'autres choses bizarres...

« Yahh.. J'ai jamais dit ça. »
Suho évitait mon regard. Je gloussais. Bien sûr, des papillons explosaient dans mon estomac et mon cœur battait la chamade, comme à chaque fois que je pensais à Suho.

Il était tellement mignon.

Je le libérais de mon étreinte. J'enlevais mes chaussures et ma veste à capuche. J'avais seulement un t-shirt au col V très décolleté en dessous. J'enlevais la chemise de Suho pour lui, car il était paralysé. J'avalais ma salive lorsque je vis qu'il avait le même t-shirt que moi, révélant ses clavicules douces et laiteuses. Il enleva ses chaussures et je l'emmenais jusqu'au lit. Je montais dedans avec les couvertures, passais le bras sous ma tête et je regardais l'endroit vide en souriant.

« Suho, c'est toi qui m'a demandé ça, donc ne me fais pas attendre. »Je lui souris tandis qu'il grimpait derrière moi. J'étais nerveux et j'avais tendance à être intrépide dans ces cas là. Je m'allongeais à côté de lui, face à son dos. J'enroulais mes bras autour de lui et fermais les yeux.

Je n'aurais jamais cru que Suho partagerait les mêmes sentiments que moi. Je n'osais même pas espérer pouvoir être celui qui dormirait avec lui. Mais je vis que lui n'était toujours pas détendu. Il n'arrêtait pas de se tortiller. Il se retourna vers moi et je fronçais les sourcils.

« Ça va pas Suho ? » je demande. Il ne répondit pas et poussa gentiment mon épaule,ce qui me surpris. Il posa lui même sa tête sur ma poitrine et une des ses jambes autour d'une des miennes, ce qui me fis stopper de respirer. D'où cette fougue lui venait-il ? Il m'étreignait avec un petit sourire sur le visage.

PDV De Suho

Au début, j'étais dos à Lay. Comme j'aime beaucoup ça, j'ai voulu voir son visage et sentir de nouveau ses bras sur mon corps.

Je me suis donc retourné et je le vis, maintenant sa tête sur son coude.

« Ça va pas Suho ? » me demanda-t-il avec des yeux inquiets, les sourcils froncés sur sa magnifique tête. Je le poussais gentiment et me couchais sur sa poitrine, les bras autour de lui. Une autre chose que j'adore avec Lay – ses délicieuses clavicules et épaules. En pensant à ça, je mettais une jambe sur la sienne ce qui le fit brièvement arrêté de respirer, par surprise. Je souris. J'aime Lay.

J'écoutais le souffle de Lay et sentais la chaleur de son corps. Le sommeil m'emporta délicieusement après ça.