Note :

L'histoire m'appartient, mais les personnages, eux, non.

Cette fic possède actuellement quatre chapitres ! Avec de légers lemons ci-et-là !

C'est une petite histoire d'amour que je voulais douce et légère, avec un brin de drama et un soupçon de tendresse. J'espère que ça vous plaira !

Signé : Zweim


Chapitre 1

— Monsieur, Loki est dans la tour.

La voix de Jarvis, d'ordinaire chaleureuse du point de vue de l'ingénieur, lui avait cette fois-ci glacé le sang. Il lâcha ses outils et finit assis sur le sol froid de son atelier, sur le point d'appeler l'une de ses armures. Le bras tendu, les pensées focalisées sur une seule chose, il pensait qu'à survivre.

Cependant, Jarvis mis en travers de l'ingénieur et de son armure surarmée, qu'il avait alors appelé d'un mouvement de la main, un hologramme, un écran holographique dans lequel on pouvait voir une jeune femme vêtue d'un genre de pyjama en lin gris, taché d'un étrange fluide rouge que l'ingénieur devina sans trop de mal être du sang.

— Euh… Jarvis ?

— Oui, monsieur ?

— Il va falloir revoir tes protocoles. Ça ne peut pas être Loki, parce que Loki est un homme. Loki n'a pas de seins, or, cette personne en a. On peut donc en conclure qu'il ne s'agit pas de Loki. Parce que c'est une femme. … Et parce qu'elle a une sacré poitrine.

— Pourtant la signature énergétique correspond à 99,99% à celle de Loki, monsieur.

Tony devint plus blanc que le sol froid sur lequel il était agenouillé. Il s'agissait bel et bien de Loki et Tony en aurait fait une crise de panique si un détail n'avait pas retenue son attention.

Il fronça les sourcils, porta une main à son bouc et rapprocha son visage de l'écran. Jarvis comprit l'ordre silencieux et zooma sur la jeune femme effrayée qu'était actuellement Loki.

— Putain ! Merde ! s'exclama Tony sans pouvoir se retenir. C'est quoi ça ?!

— Il semblerait, monsieur, que les lèvres de cette "personne" soient cousus de façon à la priver de sa parole.

Tony se releva d'un bond et s'empressa de rejoindre la porte de son atelier. Mais il s'arrêta à mi-chemin. Il s'agissait de Loki, après tout. Il pouvait mentir, manipuler, mais surtout tuer sans aucun état d'âme. Et Tony n'était pas prêt de mourir. Il avait encore plein de belles aventures à vivre ! Il était jeune ! Bon, proche de la cinquantaine, mais jeune dans sa tête ! Et c'était là le plus important.

Il devait laisser à l'humanité un héritage digne de ce nom ! Le nom des Stark serait immortalisé ainsi, non pas pour l'Iron Man ou les armes ou même son père, mais pour quelque chose qu'il aurait créé et qui serait vitale à l'espèce humaine. Tony avait de grandes ambitions, que l'âge n'avait su effriter.

— Jarvis ?

— Oui, monsieur ?

— Déploie Mark VI. Mode sentinelle.

— Tout de suite, monsieur.

Tony prit une grande inspiration et, trouvant dans ce geste un peu de courage, il quitta son atelier en compagnie d'une armure rouge et or pilotée par son IA.

Il n'était pas certain de la démarche à suivre. La raison voudrait, après tout, qu'il contact le Shield, Thor et tout le toutim. Mais il y avait là quelque chose de louche. Outre les lèvres cousues de Loki, ses yeux était d'un vert émeraude éclatant, bien que assombri par le désespoir, la douleur et la peur. Du moins, c'est ce qu'en conclut Tony.

Cette couleur, le vert, était très importante ! Parce que Tony avait une mémoire visuelle quasi-infaillible ! Et il se souvenait très bien de la couleur des prunelles de son ennemis et acteur principal de certains de ses cauchemars : ils étaient aussi bleu que ceux de Clint quand il était sous l'emprise du dieu du Chaos. C'était un bleu azur brillant de colère et brûlant d'un désir de conquête qu'il n'avait heureusement pu assouvir.

Oui, ça, Tony s'en rappelait bien.

Il rêvait de ces prunelles lapis-lazulis toutes les nuits, elles l'obsédaient, l'effrayait et lui filer des crises d'angoisses telles que dorénavant il essayait de dormir le moins possible.

Il marchait lentement, peu impatient à l'idée de se retrouver devant le trickster. Cette simple idée, même, le fit frissonner désagréablement. Il n'en avait nullement envie !


(…)


Loki eut un sursaut effrayé en découvrant l'armure rouge et or. Il n'était pas enclin à se battre : faible, blessé et effrayé, il n'aurait pu faire de mal à qui que ce soit. Alors, l'Iron Man… par Odin non ! Loki n'était pas prêt de l'affronter ! Il avait pourtant espérer amadouer l'humain en arborant l'apparence d'une femme aux formes savoureuses et à l'air innocent, cachant une beauté sans pareil.

Loki était donc déçu que son unique plan de secours soit tombé à l'eau.

— Qu'est-ce que tu fais dans ma tour ?

Loki papillona du regard quand il, elle, découvrit l'ingénieur derrière l'armure. Il la contourna et se plaça à côté, légèrement plus en avant, les bras croisés et le dos droit. Son regard était dur, mais Loki y vit une lueur effrayé. Et cette crainte qu'il croyait déceler chez son vis à vis se confirma, comme il ne cessait de le scruter avec attention. La paupière inférieure droite tremblait, une fine pellicule de sueur couvrait son front, sa mâchoire était crispé et ses lèvres tremblaient très légèrement. Et il y avait aussi l'odeur.

Le grand Tony Stark sentait la peur et, si Loki n'avait pas eu les lèvres cousu, il, elle, en aurait ri à s'en époumoner.

— J'imagine que ça ne doit pas être très pratique de parler avec les lèvres cousues.

Loki ne put retenir un regard noir que Tony fuya en avalant sa salive : ces prunelles d'un vert éclatant étaient pareilles à une menace de mort.

Loki était surprise de ne voir aucune assurance dans l'ingénieur.

Le Fier et Grand Tony Stark ne semblait être plus que l'ombre de lui-même et cela l'intrigua. Qu'était-il arrivé à l'Iron Man pour qu'il donne l'impression d'être monsieur tout le monde ? Peu confiant, effrayé de tout, fatigué. Oui, Tony semblait épuisé. Pas physiquement, non. C'était une autre forme de fatigue, qui ne présageait rien de bon. Loki le savait pour l'avoir longtemps ressenti et vécu. Lui aussi, avait été fatigué, épuisé ! Par Thor et ses ambitions démesurées de conquêtes et de guerres, par ses amis moqueurs et d'une incroyable stupidité, par Odin et sa traîtrise, par Asgard et ses mensonges… qu'avait donc vécu l'ingénieur, après son arrestation ? Loki, d'une nature curieuse et avide de ragots et de commérage, voulut lui parler et le faire parler, surtout. Et il était une réelle torture de ne pouvoir bouger ses lèvres. Cela le mis dans une rage folle qui lui donna les larmes aux yeux.

À quoi ressemblait-il ?

Loki se sentit pitoyable. Et plus faible que jamais.

— M'ouais… je devrais appeler le Shiel-

Tony n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une main, étonnamment glacée, glissa sur sa gorge et serra sa pomme d'Adam. Et aussitôt, l'armure visa Loki qui ne relâcha pas le génie pour autant.

Tony leva les mains en signe de reddition et Loki obtempéra en le relâchant, mais en restant prêt à attaquer. Il ne survivrait peut-être pas à une attaque de l'armure, mais il aurait amplement le temps de tuer l'ingénieur.

— D'accord ! D'accord ! Pas le Shield, pas d'Odin, pas de Thor... Ça marche. Je présume que tu attends de moi que je te retire ces fils… c'est quoi ? Du fer ? De l'acier ? Vibranium ? … nan, ça doit être un truc asgardien. 'Bien ma veine, tient. Allons dans mon atelier analyser tout ça.

Loki pencha la tête, hésitant. Il était venu pour cette raison précise, mais il ne s'attendait pas à obtenir ce qu'il voulait si rapidement et, surtout, si facilement. Et cela eut comme effet de l'angoisser de plus bel. Pourtant, il mit cette peur de côté et trouva le courage de se redresser et de suivre ce petit mortel à travers les couloirs de la tour Stark, devenue la tour des Avengers.

Ses jambes tremblaient à chaque pas et il ne parvenait que difficilement à tenir le rythme. Il s'agissait-là d'une véritable torture ! Et cela ne faisait que commencer, il le savait. Parce que l'ingénieur ne pourrait retirer ces fils entravants ses lèvres sans douleur. Il aurait voulu être mentalement prêt, mais jamais on ne pouvait être préparer à une telle épreuve, à subir tant de choc en un lapse de temps aussi court. Et le fait qu'il soit un Asgardien, un Dieu pour les Hommes, n'y changeait strictement rien.

D'autant que Thanos, les Vengeurs et Odin l'avaient bien trop affaiblie. Une haine viscérale lui tordit l'estomac quand il repensa à cette humiliation. Il s'en mordit la langue à sang. Le goût ferreux de ce dernier, la douleur qui en résulta, lui fit momentanément oublier celle qui l'attendait avec une odieuse impatience.

Il suivit l'humain à travers un dédale de couloir stylisés, s'enferma dans une boîte métallique mouvante, un ascenseur d'après les dires du génie, et enfin parvint à ce qui semblait être un atelier, une caverne aux trésors, composé de technologies improbables et incroyables. Loki était bluffé. Admiratif, pour ainsi dire. S'il avait pu, il aurait souris. À défaut, c'est son regard vert, pétillant, qui parlait pour lui.

Cette même paire d'yeux rassura quelque peu l'ingénieur. Ce dernier était assez fier de son dur labeur et, même, adorer voir la tête des gens quand ils entraient dans son temple. Il fallait dire que l'atelier de Tony avait de quoi ravir les mirettes, entre les écrans holographiques, les morceau cartes mères et autres matériels posés ci-et-là, les bras robotisés et autres robots conçus par lui. Il s'agissait là d'une véritable caverne d'alibaba de la technologie. Rien n'était plus à la pointe que le laboratoire personnel de Tony Stark.

Tony poussa une chaise sur roulette au centre de la pièce, entre deux bureaux couvert de feuilles blanches où se trouvait en très gros imprimé le logo de Stark Industrie. Loki s'y assis et observa le midgardien courire à droite à gauche, faisant apparaître ou disparaître des écrans sur son passage. Il attendit de longues minutes que le brun daigne enfin lui accorder un peu d'attention.

L'ingénieur sursauta en découvrant un homme, le Loki qu'il avait connu quelques années auparavant. Il n'avait presque pas changé. Presque. Ses cheveux étaient plus long, coiffés différemment, son teint blafard et il arborait un air maladif. Il s'attela alors à lancer une série de diagnostique. Il n'était pas médecin, mais il ne fallait pas être un génie pour savoir qu'un certain Dieu du mal était dans un état avancé de malnutrition et complètement déshydraté.

Quoiqu'il ait subit, l'ingénieur se dit qu'il avait suffisamment payé pour tout le mal qu'il avait causé. D'autant plus s'il n'était pas réellement fautif : ses yeux en était la preuve, il en avait l'intime conviction. C'était là un mystère tout à fait attrayant et qui lui offrait par ailleurs la possibilité de surmonter cette crainte angoissante que lui inspiraient ces yeux bleus.

Loki ne prêtait plus vraiment attention aux allées-et-venues de l'ingénieur. Maintenant qu'il se trouvait en sécurité, sentiment éphémère car il n'était et ne serait JAMAIS plus en sécurité nul part, il se retrancha dans ses pensées, cherchant un moyen gagner une terre allié quelque part dans les sept royaumes ou même au delà.

Loki avait des ressources et d'ordinaire il se sortait de situation dangereuse, voir mortelle, avec brio. Mais là, c'était différent. Thanos entrait en compte, Odin entrait en compte, tout entrait en compte. Tout le monde savait ce qu'il avait fait sur Midgard. Il était devenu en moins d'une année midgardienne la risée de tout le cosmos, l'humiliation était presque insoutenable.

— Hé ! J'te parle ! Tu m'écoutes ?

Les sourcils froncés et arborant un air renfrogné, Loki reporta son attention sur l'ingénieur, alors penché au dessus de lui.

— J'te disais que ça allait brûler, peut-être piquer un peu, saigner surement, mais rien d'insurmontable.

Loki se contenta de hocher la tête avec lassitude. L'ingénieur put contempler ce visage marqué par la fatigue et la maladie. Loki était VRAIMENT très mal en point.

Tony laissa de côté ses interrogations et son inquiétude pour se concentrer sur la libération des lèvres de son pire ennemis. Il plaça un petit appareil à découper les métaux, de sa fabrication. Aucun outil dans le commerce ne lui permettait de procéder à certaines manipulation, aussi le plus souvent les inventait-il. L'appareil en question ressemblait à une espèce de petit crochet rouge, épais, aux jolies reflets métalliques. Il plaça le bout sous l'un des fils, tout contre la commissure des lèvres de Loki, puis appuyant sur un bouton, l'appareil émit un petit ronron étrange, avant qu'une espèce de lumière rouge ne coupe instantanément le fil.

— Ah ! Je savais que ça allait marcher ! Tu vois J', pas besoin de calculs ! J'suis un homme d'action, moi !

Tandis que Tony s'attelait à libérer Loki, ce dernier se trouvait dans un état d'excitation et de joie telles qu'il lui était difficile de le camoufler. Il observait le brun faire avec des yeux vert pétillant d'admiration, qui donnèrent à Tony de légères couleurs roses sur ses joues. Il adressa au Dieu un sourire timide en retour.

Quelques minutes plus tard et Loki n'eut plus qu'à retirer les fils qui pendaient tristement. Ils lui brûlaient la peau, mais la douleur était supportable, rien qu'il n'avait déjà éprouvé. Il faisait cela à l'écart, dans la salle d'eau d'une petite chambre que l'assistant immatériel de l'ingénieur lui avait attribué.

Pâle, frêle et rachitique, Loki fit ce triste constat en s'observant avec la plus grande attention. Il faisait littéralement peine à voir, ce n'était pas étonnant que l'ingénieur l'ai pris en pitié. Il poussa un profond soupire et entreprit de se laver.

L'eau chaude lui redonna quelques couleurs et éveilla son appétit. Tony avait heureusement prévu le coup et avait ainsi commandé en conséquence : il se trouvait sur la table de la cuisine, ouverte sur l'imposant salon, de quoi nourrir une armée. En revanche, l'ingénieur n'était pas présent. Loki en s'en offusqua pas et mangea avec un appétit vorace tout ce qui passait à portée de main. Le ventre plein, propre et au chaud, le sommeil se présenta à lui naturellement. Et c'est avec un plaisir véritable que Loki se laissa sombrer dans les doux bras de Morphée de retour dans sa chambre temporaire.


N'hésitez pas à laisser un petit commentaire ! Merci !

Zweim.