Salut la compagnie ! J'espère que cette fanfic plaira et ne paraîtra pas trop infidèle (par rapport aux personnages) parce que c'est ma toute première écriture de ce genre. En résumé, c'est ma première fanfic et j'espère qu'elle vous plaira. Voilà, bonne lecture et n'hésitez pas à commenter !
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Deux ans. Deux ans que les membres de l'équipage du chapeau de paille s'étaient séparés afin que chacun d'entre eux puisse réaliser son rêve, atteindre son but, toucher au sommet de son aspiration. Luffy devait toujours être en quête du One Piece, ou peut-être l'avait-il déjà obtenu ; Usopp était rentré chez lui, et continuait à divertir la douce Kaia avec ses mensonges devenus des vérités ; Zoro n'était plus très loin de surpasser Mihawk ; Chopper travaillait toujours sur son remède miracle et comptait faire honneur à Hiluluk en réussissant, car il avait tout comme lui la conviction que rien n'était impossible. Robin n'avait pas relâché son exploration terrestre, ne cessant de découvrir de nouveaux ponéglyphes, et reconstituant ainsi petit-à-petit l'histoire de l'humanité. Quant à Brook et Franky, on n'eut plus beaucoup de leur nouvelles, mais l'on savait qu'ils arriveraient un jour à leurs fins. A vrai dire, l'équipage n'était pas complètement disloqué : Chopper était resté aux côtés du futur roi des pirates, Franky avait décidé de poser pied à terre jusqu'à l'accomplissement de son projet et Robin en fit de même car elle savait qu'elle ne trouverait pas de ponéglyphes sous l'eau –ou alors dans le cas où elle en trouverait, elle savait qu'il ne resterai sans doute pas la moindre trace à déchiffrer. Deux ans.
Deux ans. En un sens, je regrette cette époque. Le bon vieux temps, comme on dit. Si nous n'étions pas arrivés si vite à destination, qui sait ? Peut-être –correction, SANS DOUTE serions nous tous restés ensemble à festoyer comme de bons pirates, à chanter et à rire à gorge déployée jusqu'à ce que le monde entier nous entende et se plaigne de notre –LEUR cacophonie. Car pour ma part je me considère comme assez raisonnable en matière de fête. Après tout, si la navigatrice se laissait aller sans crier gare dans les boissons et les jeux, le navire et l'équipage courraient à leur perte, non ? Je m'égare. Deux ans. Le temps suit son cours comme si de rien était et nous laisse encrés dans les souvenirs. Quand j'y repense, je n'aurais peut-être pas dû accepter de présence à bord. Après tout, chacun a son propre rêve, et je ne vois pas pourquoi je me suis soumise à ce souhait. Son souhait. Tant pis. Maintenant, c'est fait et je ne peux absolument plus retourner sur mon accord justement accordé trop facilement. Mais je ne vais pas passer ma vie à me sermonner et d'ailleurs, il s'avère que sa présence m'a été plutôt utile en y réfléchissant bien. Enfin, je n'irais pas jusqu'à dire que je l'ai exploité mais…disons que ces deux ans auront été bien plus agréables que je ne le pensais (par rapport à tout ce temps passé à supporter les singeries de Luffy). Oui, beaucoup plus agréables…
En deux ans, ils avaient affrontés tant d'obstacles que cela leur semblait être un rêve, dans lequel ils auraient été plongés depuis le départ du Sunny. Ils revoyaient encore leur capitaine les saluer de la main, accompagné du petit renne attendrissant, tous deux un large sourire dessiné sur le visage à l'air encore si enfantin. Puis vint la seconde scène de séparation, la leur. Ils eurent vent de tout ce qui se passait grâce à cet étrange oiseau qui servait de facteur aux marins. Bien sûr ils se réjouissaient lorsque les nouvelles étaient bonnes, mais ils ressentaient toujours un peu de solitude enfouie au fin fond de leur être. Et ils sentaient, ils savaient, qu'il leur serait impossible de réparer cet étrange sentiment. Is savaient également que même s'ils retournaient tous à bord du Sunny, ils ne pourraient quand même plus jamais baigner dans la même ambiance ; rien ne sera plus pareil. Après tout, lorsque l'on a vécu entouré d'une quasi-dizaine de personne toutes aussi exceptionnelles et remarquables les unes que les autres, il faut un certain temps pour se réadapter à une vie plus calme, une vie à deux. Une difficulté qu'ils ont affronté ensemble, et qui, ajoutée aux autres problèmes qu'ils ont croisé, les a rapprochés dans leur solitude. Et puis, ce n'est pas comme s'ils ne s'aimaient pas…
Cela fait deux ans. Deux ans que je suis à ses côtés, deux ans que je suis là, uniquement pour elle, entièrement à ses petits soins et services, dont il est d'ailleurs inutile qu'elle en fasse la demande, tant je suis à l'écoute de ses besoins avant même qu'ils ne se déclarent. Deux ans et pourtant je n'ai jamais rien « tenté ». Il faut dire aussi que je lui en ai fait le serment. Quelle idée ! C'est foutrement moi ça ! Mais bon. La seule idée d'être là pour m'assurer de sa protection et de son bonheur fait de moi l'homme le plus heureux sur cette fichue planète. Et tant pis pour ce barjot de Luffy, lui sera le roi des pirates s'il veut, mais qu'il me laisse le statut d'homme connaissant le paradis sans être mort. Car elle ne s'en doute sûrement pas, mais lorsque je l'ai vue pour la première fois sur le Baratier, j'ai immédiatement senti qu'une nouvelle vie germait en moi, étouffant l'ancienne. Ce n'était plus l'heure de jouer au « cuistot-serveur-qui-drague-de-temps-à-autre-les-jolies-clientes-pour-un-éventuel-pourboire », cette fois c'était différent…cette fois, j'ouvrais vraiment mon cœur à une fille. Si ça ressemblait à un baratin lourd à digérer et qui avait l'air préparé d'avance, c'est sans doute parce que j'avais l'habitude de tenir ce genre de discours, que les femmes apprécient tant lorsque tenus par un gentleman. Mais c'était la seule chose que je pouvais lui dire. Il n'y avais pas de mots au monde qui soit aussi parfait que cette somptueuse créature. Ce jour-là, elle a rendu le véritable sens de l'amour mystérieux, alors que je pensais en maitriser une partie dans mon jeu de séduction. Ce jour-là, j'ai véritablement compris que rien ne serait plus comme avant.
Puis, lorsque je l'ai retrouvée sur son île natale, j'aurais voulu l'aider, mais je n'étais pas de taille et c'est Luffy qui s'en est finalement chargé (il ne paie rien pour attendre celui-là). Enfin, quoi qu'il en soit, elle n'a jamais et n'ose toujours pas croire en mes sentiments envers elle. Mais il faut dire que je l'ai bien mérité : à force de flirter avec n'importe qui, j'ai fini par devenir une sorte d'Usopp de l'amour ! Brrr. Cette idée me fait foutrement froid dans le dos. En parlant de ça, il commence à faire nuit et elle doit avoir plus froid que moi. Et je crois me rappeler que toutes ses vestes sont en train de sécher, étendues sur la corde à linge située sur la poupe de notre petit navire : le Sunny Days. Ce satané Franky a vraiment été très généreux en nous le fabriquant. Je me souviens encore de ses paroles le jour de notre départ, peu après celui de Luffy et Chopper (enfin dans leur cas il s'agissait plutôt d'un « non-départ » puisqu'ils sont restés sur cette île, île la plus recherchée et la plus dangereuse de ce monde). J'entends en effet encore sa voix étrange nous dire :
« Je l'ai appelé le Sunny Days, à la fois pour que vous ne viviez que des jours heureux, et aussi pour que vous n'oubliiez pas le Thousand Sunny, où, je pense, vous serrez-NOUS SERONS toujours tous les bienvenus ! C'est un peu notre chez-nous, n'est-ce pas ? Alors pour qu'on ne vous manque pas trop, je l'ai baptisé comme ça. C'est cool, hein ? »
Bref, je divague (tiens, drôle de jeu de mots, car nami veut dire vague). Bon. Il faut vraiment que j'aille lui prêter une veste. Cela fait deux ans et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle m'a autorisé à l'accompagner…Cela dit, je n'ai pas oublié les clauses du « contrat » qu'elle a imposé...
La navigatrice se souvenait du jour de leur départ comme si c'était la veille.
« Je sais que je n'arriverais pas à te faire changer d'avis, et puis c'est vrai qu'il me faudra quelqu'un à bord pour toutes les tâches ménagères et autres petits… » ajoutait-elle avec malice lorsque le cuistot lui coupa la parole (les yeux pleins d'amour) :
« Tout ce que tu voudras Nami-chérie !!! »
« Très bien ! Mais ce n'est pas tout ! Comme je savais que tu tiendrais absolument à m'accompagner, j'ai établi des clauses à notre petit « contrat ». Tu n'y vois pas d'inconvénients, j'espère ? »
« Bien sûr que non, tu sais bien que je ferais n'importe quoi pour toi. »
« Bien. Je t'accepte à bord à la seule et unique condition que tu n'entreprennes jamais rien de compromettant avec moi. Tu sais aussi bien que moi ce que ça veut dire… »
La figure du chef cuisinier se décomposa un instant. (Les petits cœurs tombèrent sur le plancher du navire aux formes amusantes). Puis, lorsqu'il releva la tête, il avait abordé un air tellement sérieux, et qu'aucun des membres du chapeau de paille ne l'avaient vu arborer auparavant, que cela n'en était que plus effrayant, mais à la fois fascinant. Et l'on réalisa en cet instant précis à quel point le blondinet ne plaisantait pas en ce qui concernait la jeune cartographe.
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Oh ! Mais qu'aperçois-je à l'horizon ! Non ce n'est pas une île mais bien la fin de ce premier chapitre ! Et oui car il y en aura bien d'autres, héhéhé...
