Disclaimer : Rien ne m'appartient, et non, je n'ai pas de carcan chez moi, encore heureux.
Auteure : Tyanilisha, dîte Tynicyn, dîte moi-même.
Couple : Bonne question … Vous dirais au prochain chapitre … Dès que je l'aurai écrit, bien sûr.
Résumé : Sasuke est revenu à Konoha de lui-même, peu de temps après être parti de fait. Accessoirement, il a tué Orochimaru et le conseil de Konoha a prétendu qu'il n'était qu'en mission rang S et blablabla. Mais honnêtement, ça n'est pas vraiment important. Il a été réhabilité, réintégré au village, mais … Il a seize ans, et tout ne va pas dans le meilleur des mondes … Loin de là. Si seulement il pouvait se reposer.
Note : J'ai mis l'âge au pif, donc oui, je suis une auteure indigne et horrible, ça doit être ça. Mais pas envie de me replonger dans le manga pour vérifier et là n'est pas l'important. En tout cas, pas de mon point de vue. Sinon j'ai écouté Jouez violons Sonnez crécelles et Plancher de Danse en écrivant ^^
Carcan
Seul et fatigué
Vous savez, non, bien sûr que vous ne savez pas.
C'est pas facile d'être enfermé dans un carcan comme moi.
Ça rend la vie impossible, ça la vole, et après j'ai juste le droit de survivre. Et de respecter le carcan. Mon frère a tué mes parents, je dois détester mon frère. Bien sûr, je le hais. Mais ... Parfois je suis fatigué de courir indéfiniment après une vengeance, parfois je me dis que tant qu'à le haïr, il ne mérite pas que je m'acharne ainsi. Que je me sacrifie ainsi. mais je suis un Uchiwa, et les Uchiwa font ainsi. N'est-ce pas ?
Et après tout, n'est-ce pas tout ce que vous attendez de moi ?
En fait, ce n'est même pas une histoire de mériter ou pas. C'est juste que c'est injuste, et j'aimerais avoir le droit de penser ainsi, de vivre ainsi. parce que vous comprenez, il a tué, il a massacré, il répand le mal, et je dois passer ma vie à le traquer pour le tuer, je dois tout sacrifier, je dois renoncer au bonheur, je dois tuer. Je sais que c'est malsain de penser ainsi. Ça ne se fait pas. Et ma famille, les gens du quartier Uchiwa mérite mille fois d'être vengés, et quand les souvenirs me hantent, ça fait si mal, mal à en mourir, mais plus que ça, mal à en tuer.
Parfois, j'ai mal à en tuer.
Parfois, je préfèrerais crever plutôt que de continuer cette vie qui n'en est pas une, parfois, j'ai envie d'envoyer au orties tous ces "je dois" et "je ne dois pas", tous ces "ça ne se fait pas", mais je ne peux ^pas, car justement, ça ne se fait pas.
Non ? J'entends protester ...
Eh bien, SI.
Tout simplement, imaginez. Prenez trente secondes, juste toutes petites trente secondes et imaginez-vous que je décide de ne pas vouer ma vie à la vengeance. Je serais un ingrat, un petit salopard, ne croyez-vous pas ? Je n'ai tout simplement pas le droit. Et peut-être par orgeuil, ou par honneur, ou juste parce que je suis un Uchiwa et que je ne connais rien d'autre, où peut-être simplement car mon père était si fier de son nom, si fier de toutes ces règles, si fier de la notériété et de la réputation des Uchiwas, et pourtant, tu es mort, papa, tu es mort, maman aussi, et vous tous, vous tous Uchiwas vous êtes morts. Et moi je suis resté. Et je dois me sacrifier. Pour vous venger. Parce que vous êtes morts assassinés.
Parce que mon grand frère est fou dangereux et meurtrier.
Parce que il y va de l'honneur de la famille.
Parce que la première chose qu'on m'ait dîte, c'est que je les vengerais quand j'aurais suffisamment grandi.
Aujourd'hui, j'ai seize ans.
Aujourd'hui, je ne comprends plus à quoi ça sert.
Aujourd'hui, je comprends à quoi ça rime.
Je vis dans un carcan qui m'a volé ma vie quand j'étais âgé d'à peine quelques années.
Je vis dans un carcan que la folie de mon frère a resserré comme un étau.
Je vis dans un carcan, en retenant ma respiration et en avançant en aveugle, écoutant ce qu'on attend de moi, ce que l'honneur exige de moi, ce que la bienséance veut que je fasse, j'écoute et j'obéis, parce que c'est comme ça et que faire autrement ne se fait pas. C'est mal ... parait-il. Moi je ne sais pas. Je ne comprends pas, si c'est mal de vivre sa vie et d'essayer d'être heureux envers et contre tout, je ne comprends pas pourquoi l'on vit. Je ne vois pas en quoi sacrifier ma vie à ma vengeance, sacrifier ma vie à dorer le blason de mon nom, ça ne me rend pas heureux, je ne vois pas pourquoi on attend absolument cela de moi, pourquoi je n'ai pas le droit à une autre alternative, je ne comprends pas pourquoi on m'a enfermé dans ma vengeance, comme si c'était ce que je souhaite le plus au monde. Bien sûr que je le souhaite. Bien sûr.
Parfois, j'aimerais juste pouvoir essayer d'être heureux. Mais je n'y pense pas. Je n'ai pas le droit, ce n'est pas ma voie, ce n'est pas ce que je dois accomplir.
Vivre à Konoha est dur.
Vivre à Konoha en portant un nom comme Uchiwa est étouffant.
Il faut toujours être doué et parfait.
Réagir avec emportement, fierté, dignité, et froideur. Oh oui, surtout avec froideur. Froideur, quand on crache le feu, pour reprendre une expression populaire. Et efficacité, c'est si évident. Réagir comme dans les romans. La perfection humaine. C'est exactement un des noms de mon carcan. La perfection, ou peu s'en faut, juste un peu de défaut, pour rester humain. Je n'avais qu'un véritable défaut qu'il fallait que j'aie, un seul véritable défaut, important défaut qu'on attend de moi, toujours pour les mêmes raisons. Parce que ma famille a été massacrée. Me venger par tous les moyens, laver le nom des Uchiwa. Mon nom, comme on me l'a seriné, mon père, ma mère, mes tuteurs. Mon nom, comme le crache mon frère. Comme je le hais. Comme je hais mon nom.
Au moindre faux pas, personne n'hésitera à m'enfoncer. Parce que c'est ainsi qu'est Konoha; malsaine.
Rejoindre l'ennemi, oui, mais avec classe, la classe des Uchiwa. La puissance des Uchiwa. J'ai déshonoré mes parents en passant chez Orochimaru, mais j'ai conservé le panache de mon nom. Alors le déshonneur, ne compte pas. Pas vraiment.
Encore et encore.
Je ne peux pas laisser insulter la mémoire de ma mère. C'est comme ça, je ne peux pas. Pas plus que celle de mon père. Je les aimais tant. Je les aime tant. Pourtant ils n'ont pas réussi à survivre à mon frère.
Après tout, tu gagnes Itachi.
Tu gagnes, tu as détruit ma vie. Tu me l'as volé. Toi tu es libre quelque part. Fou, dangereux, baignant dans le sang et les crimes, mais libre. Et dans ta folie, peut-être que toi tu es heureux. J'ai toujours été jaloux de toi. Et je t'adorais. Tu as détruit nos parents. Notre famille. Même si tu ne veux pas, c'est aussi ta famille, ne l'oublie pas. Et je dois te surpasser pour avoir le droit de vivre, pour pouvoir te tuer, accomplissant ma vengeance, et sauvant du déshonneur notre nom.
Uchiwa.
Uchiwa.
Uchiwa !
Parfois, je regrette de ne pas être amnésique.
Parfois, je regrette d'avoir une conscience, qui me pousse à respecter ce carcan.
Je vais vous confier un secret.
Personne ne m'a jamais appris à vivre sans ce carcan. J'ai appris à respirer avec, j'ai appris à dormir avec, j'ai appris la solitude d'être dans un carcan. Tout seul. J'ai appris à rester enfermé dans ce carcan; j'ai tout appris. Sauf comment m'en libérer.
Sauf comment me rendormir quand je cauchemarde, encore et encore.
Sauf comment faire pour avoir un peu moins mal.
Sauf comment faire son deuil.
Sauf comment vivre.
Sauf comment être heureux.
Sauf comment appeler au secours.
Je ne suis pas censé appeler au secours. Je suis un Uchiwa. Personne n'a jamais vu un Uchiwa pleurer, puisqu'ils pleurent seul et en silence, dans le noir uniquement. Personne n'a jamais entendu l'appel au secours d'un Uchiwa. Le cri ne traverse pas le carcan. Et ...
Un Uchiwa ne crie pas.
Dîtes ...
Est-ce que je suis un bon Uchiwa ?
Est-ce que je suis suffisamment froid, insensible, inaccessible, et fort ?
Assez obstiné ? Assez obsédé par ma vengeance ?
Pas trop souriant ? Pas trop sociable ? Pas trop naïf ?
Pas assez fort, n'est-ce pas ?
Puisque que je n'ai pas encore tué mon frère, puisque je n'ai pas encore tué mon grand frère qui jouait avec moi quand j'étais petit, le seul qui osait, je ne pouvais pas, carcan des Uchiwa, je n'ai pas encore tué mon frère, ce salopard qui a tué maman, ce salopard qui les a tous tués, et qui tue encore... Ce salopard de l'akastuki. Mon grand frère.
Ça fait mal.
Ça fait mal ...
J'arrive plus à encaisser la douleur. Je ne suis plus un bon Uchiwa ...
Je suis un Uchiwa, alors pourquoi je dois avoir aussi mal ?
Ils sont tous morts...
Tu les as tués Itachi ...
Tu m'as plongé dans un monde d'horreur et de cauchemar, et je ne peux plus fermer les yeux.
Tu m'as volé ma vie. Tu m'as volé tout ce qui pouvait me réconforter. Tous ceux qui aussi. Tu m'as abandonné, emmuré vif dans le carcan. Mon carcan, que tu as verrouillé. Ma solitude ... Ma douleur ... Et la vengeance. C'est tout ce que j'ai, tout ce que je peux, le seul but, la seule raison, tout ce qui me tient debout, et droit. Le carcan. De mon nom. Le carcan. De la vengeance.
J'ai vraiment besoin de dormir, et d'oublier un peu. Je n'ai pas le droit de penser ainsi, n'est-ce pas ? Je devrais penser plutôt à utiliser mes nuits d'insomnie à progresser, remercier mes cauchemars d'encourager ma haine.
Parfois, je suis fatigué de haïr.
Fatigué de devoir me venger.
Juste fatigué, tellement fatigué de devoir rester droit, de devoir m'obstiner, fatigué de rechercher de la puissance, fatigué d'être considéré, ou détesté par certains qui n'ont pas supportés ma pseudo-trahison.
Parfois, je suis trop fatigué de devoir haïr. De haïr.
J'ai seize ans aujourd'hui, et je suis tellement fatigué ...
Fatigué de ne pas pouvoir vivre.
Laissez-moi vivre, laissez-moi dormir. S'il vous plaît. Ah ... J'oubliais ... Un Uchiwa ne supplie pas, un Uchiwa n'est jamais fatigué, jamais à bout, jamais au bord de la crise de nerfs. Un Uchiwa n'a pas peur des cauchemars. Il n'a pas peur du noir, pas peur de fermer les yeux.
Je le tuerai, c'est promis, mais laissez-moi dormir.
Je le tuerai, et peut-être que le carcan se desserrera un peu. Ou il m'étouffera définitivement.
Oh, s'il vous plaît, laissez-moi oublier quelques heures, empêchez les souvenirs de me hanter...
Je n'ai que seize ans...
Pitoyable, n'est-ce pas ... Je suis pitoyable, indigne d'être un Uchiwa...
Heureusement, personne ne le sait, carcan oblige ...
Laissez-moi dormir ...
Je le tuerai ...
Itachi, je te tuerai avant de crever et enfin, je pourrais fermer les yeux !
Et m'endormir ...
Une dernière fois ...
A suivre
Tyani : Tu as commencé quelque chose de nouveau.
Tyni : Ben …
Tyani : qui aura une suite …
Tyni : Ben …
Tyani : Avec un couple pas possible …
Tyni : Ben …
Tyani : J'y crois pas … Tu te rappelles du nombre insensé de trucs que tu as en cours ? Et en plus pour ça ? Tu te fous de moi ! Et je croyais que tu pouvais pas le sentir le Sasuke !
Tyni : Ah mais je peux toujours pas ! C'est juste que le noir et le rouge ça va bien ensemble … Et avec un soupçon de turquoise…
Tyani : Oh ça va ! On a compris ! File finir ce machin avant que tu accumules encore du retard ! Non mais je vous jure …
Tyanilisha
