TEZH'ROURK
Disclaimer: STARGATE – SG1 originally created by Roland Emmerich / Developed for television by Brad Wright & Jonathan Glassner / © Scyfy et MGM Television / The following story is for entertainment purpose only. No copyright infringement is intended.
Note de l'auteur: cette fanfiction a été écrite entre Juillet 2002 et Novembre 2003. Elle se déroule après la saison 5, sans tenir compte des suivantes.
Moscou. Endormie par cette nuit glacée de novembre 2003, nuit où scintille des millions d'étoiles dans un ciel vide de tout nuage. La petite brise vive et gelée qui souffle rappelle que l'hiver n'est pas loin et que le Temps poursuit sa course. La ville vue du ciel est telle un diamant brillant de mille feux : tout simplement belle.
C'est ce que pense en cet instant le commandant Igor Ouglianovski aux commandes de son petit cargo Antonov, alors qu'il survole la capitale de sa nation en route pour une des bases militaires de Kiev. Puis ses pensées le ramènent à sa mission et il se concentre sur ses commandes pour assurer son cap. Une image de sa femme danse dans son esprit, image qui le fait sourire sans même qu'il s'en rende compte… Il pose ses deux mains sur le manche, incline ce dernier de quelques degrés vers la droite, et pose son regard sur l'horizon artificiel de son tableau de bord pour suivre la manœuvre. Docile, l'avion se penche sur la droite et amorce le virage demandé. Igor a toujours en seconde pensée le visage de sa femme à l'esprit. Son regard croise l'horloge de bord sur la partie supérieure du cockpit : 1h12 du matin.
« Je serais bientôt là Katarina… » pense-t-il.
Il ne reverra jamais sa femme.
A 1h13, au nord de Moscou, loin de la ville, un point lumineux sur-brillant se met à enfler démesurément à une vitesse incroyable. Un dôme lumineux immense se forme à l'horizon, tellement éclatant qu'il est impossible de distinguer quoique ce soit d'autre que lui, et illumine toute la contrée comme si la Terre venait de passer instantanément du jour à la nuit. Mais la puissance lumineuse est telle qu'on croirait que le soleil lui-même se lève au nord de la capitale moscovite. La lumière croît toujours lorsque le bruit de l'explosion parvient aux oreilles d'Igor, incrédule face au spectacle qui se déroule devant ses yeux, un bruit si fort que l'onde sonore fait voler en éclats les vitres du poste de pilotage de son avion-cargo. A peine a-t-il le temps de dire « Chto… ? », protégeant son visage de ses bras dans un dernier réflexe, qu'une immense déflagration atteint et pulvérise son appareil. Quelques secondes plus tard, au sol, la lumière baisse brusquement d'intensité un peu après que le bruit de l'explosion ai lui aussi diminué, mais le souffle et l'onde de choc, terriblement puissants, poursuivent leur route dévastatrice, achevant leur travail de destruction au sein de Moscou. Puis, tout redevient calme en cette belle nuit de novembre. Calme et sombre.
Et plus que tout, silencieux.
Dix minutes à peine après la catastrophe, le Président russe (qui n'était pas à Moscou mais en déplacement à Saint-Pétersbourg) écoute dans un état d'esprit émotionnel indéfinissable le premier rapport de son plus proche collaborateur : et ce qu'il entend l'anéanti. Environ 1h30 s'écoule avant qu'un cabinet restreint de ce qu'il reste des plus hauts responsables russes ne se réunisse dans une base militaire secrète jouxtant une station de métro de la ville afin de prendre les décisions nécessaires à l'urgence de la situation. A cet instant, La Russie est volontairement coupée du reste du monde, cherchant à comprendre ce qu'il lui arrive avant de s'en expliquer. Seul communiqué laconique aux autres nations : un fax de la main du Président envoyé à l'ONU pour tenter de rassurer la planète, fax décrivant évasivement ce que cette explosion n'était pas. Un texte qui provoque la mise en état d'alerte maximum de tous les états-majors du monde.
A la question fatidique « Que s'est-il passé ? » que le Président russe répète maintenant sans cesse et de plus en plus violemment aux hommes attablés avec lui, personne ne semble vouloir répondre. Seul l'effervescence de la base lui parvient comme un brouhaha lointain lui rappelant que son pays vit des heures graves. Pourtant un homme fini par prendre la parole d'une voix hésitante et annoncer la cause probable d'un tel cataclysme : le responsable des programmes scientifiques spéciaux (et secrets) Lorsqu'il se tait, un silence pesant se fait et les visages présents arborent tous un air plus ou moins ahuri. Le Président reprend la parole au bout de très courtes secondes et dit à l'adresse de celui venant de parler :
« Vous pouvez me répéter ça ? Que je sois sur d'avoir bien compris ? »
Nouveau silence très bref et l'homme déclare :
« Il semblerait que ce soit… la porte des étoiles qui ait explosé, monsieur »
La réaction du Président est quasi-immédiate : il se penche vers son conseiller à sa gauche et lui dit à l'oreille :
« Appelez-moi La Maison Blanche »
Dans quelques heures, le Monde entier, effaré, découvrira que les quatre cinquièmes de Moscou ont été réduits à l'état de ruines par une explosion cataclysmique survenue à quelques 150 kilomètres au nord de la ville, explosion qui n'a laissé comme trace que morts, cendres et décombres fumants derrière elle. Ainsi qu'un cratère de plus d'un kilomètre de profondeur sur sept de large… Et cette image, qui restera à jamais dans les mémoires : deux gamins blessés aux vêtements déchirés, juchés sur un imposant monticule de débris qui furent autrefois un immeuble de vingt étages, contemplant ce qu'il reste de Moscou…
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Au milieu d'une lande irlandaise battue par les vents glacés d'un hiver en avance, une vieille ferme dresse ses pierres quasi millénaires contre le souffle d'un Eole en colère. La faible lueur par la petite fenêtre près de la porte indique une présence dans la battisse, mais n'importe qui passant à ce moment penserait qu'il faut être certainement un peu « frappé » pour vivre ici, au milieu de nulle part, loin de tout et de tout le monde…
Mais celle qui vit ici n'est pas « frappée » Non. Elle demeure en cet endroit car elle n'a pas le choix: elle attend. Ou plutôt, elle attendait.
Elle attendait ce terrible bruit, ces images d'horreur, ces cris de souffrances terribles dans une langue qu'elle ne comprend pas. Elle attendait que sa vision devienne réalité, cette vision qui la hante depuis son adolescence, cette vision de la Cité des Tsars réduite à un tas de ruines.
Le feu danse sur la bûche dans la cheminée face à elle. Elle qui est La Gardienne de La Passe du Dormeur.
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Dans la salle de débriefing du SGC, une partie des officiels du Pentagone rattachés au projet Stargate et le représentant direct du Président des États-Unis viennent de visionner en compagnie du staff de la base et de SG1 les images satellites de la catastrophe survenue en Russie. Un silence se fait ensuite.
Nous sommes le même jour, 14h après l'explosion. L'heure semble grave ici aussi.
Allan Mirbell, conseiller numéro un du Président américain, fixe Samantha Carter.
« Major, pour que tout soit clair et que je rentre à La Maison Blanche faire le meilleur rapport possible, voulez-vous je vous prie me répéter une dernière fois tout cela »
Sam jette un rapide coup d'œil au Général Hammond, inspire et reprend donc la parole :
« Monsieur, nous ne savons pourquoi mais la porte des étoiles russe a explosé en détruisant Moscou. L'essentiel des dommages est apparemment du à l'effet de souffle et nous n'avons pas noté de radiations. En cet instant, nous ne pouvons que constater les terribles dégâts de cet… cet incident qui…
- Un incident ? Vous appelez cela un incident ? »
Un des officiels du Pentagone s'est penché par-dessus la table, interrompant Sam qu'il fixe surpris. Il poursuit :
« Major Carter, je ne crois pas que la destruction d'une des plus grandes capitales du monde soit un incident comme vous le nommez !
- Général Hearton, explique Sam, j'emploie ce terme parce qu'à l'heure actuelle il est impossible de savoir de quelle nature est cette explosion. Je ne voulais pas insinuer que… »
Mirbell lève une main pour stopper la conversation.
« Je pense que nous aurons bientôt tout le temps de décider quel terme utiliser pour qualifier cet événement. Le Président s'est entretenu avec son homologue russe et doit recevoir de nouvelles informations prochainement sur les causes de ce désastre. Je veux simplement… »
La voix de Jack O'Neill s'élève alors :
« Euh, excusez-moi ? »
Toutes les têtes se tournent vers Jack, dont celle un peu surprise de Mirbell, interrompu dans son élan. Jack reprend la parole :
« Aurons-nous nous aussi ces informations ? »
Aussitôt les officiels de l'armée s'entre-regardent et le Général Hammond fustige légèrement Jack du regard. Allan Mirbell observe ce dernier.
« Pourquoi posez-vous cette question colonel ? »
Jack pose ses deux bras mains jointes sur la table et lui dit :
« Et bien, au cas où vous n'auriez pas remarqué, il y a dans cette salle en bas (il désigne la baie vitrée donnant sur la salle d'embarquement) une chose identique à celle qui vient de provoquer un gigantesque feu d'artifice chez nos amis russes… »
Le Général Hammond lui coupe la parole sèchement :
« Colonel O'Neill ! »
Mirbell a un geste de la main indiquant que ce n'est pas grave et invite Jack à poursuivre. Ce qu'il fait :
« Et étant en première ligne, j'aimerai être informé si le SGC court un risque du fait de la simple présence de la porte »
Jack se renverse dans le dossier de son fauteuil et termine en disant :
« Je pense que la priorité est là. »
Mirbell réfléchit un instant, lance un regard furtif à Hearton, et fixe Jack :
« Vous aurez évidemment ces informations colonel. Les responsables de la porte russe doivent également nous communiquer leurs analyses. Vous serez mis au courant de tout cela »
Jack ne détache pas son regard de Mirbell, cherchant à savoir s'il ment. Puis il grommelle un « Mouais… » entre ses dents et croise ses bras. Mirbell revient à Sam :
« Maintenant major, reprenons. Et allez directement au fait s'il vous plait »
Sam avance un peu plus son fauteuil vers la table et reprend :
« La seule évidence que nous ayons est que la porte des étoiles russe a explosé sans raison connue pour le moment »
Son interlocuteur la fixe :
« Et en tant que scientifique spécialiste de cette porte major, et pour répondre partiellement au colonel O'Neill (Jack a une moue hypocrite), pensez-vous que notre porte soit amenée à subir le même sort ? »
Sam hésite, puis lui répond :
« N'ayant pas encore tous les éléments relatifs à ce qu'il s'est passé en Russie, je ne peux pas répondre à votre question Monsieur. Je ne peux que constater les informations portées à ma connaissance (silence) En d'autres termes, si votre question est de savoir si cela peut se produire ici, ma seule réponse valable serait de vous dire : oui, cela peut arriver. »
Un long silence ponctue ce que Sam vient d'annoncer. Au bout d'une minute, Mirbell se tourne vers le Général Hammond :
« Général Hammond ?
- Monsieur ?
- Le Président m'a donné tout pouvoir de décision concernant les évènements actuels… »
Hammond ne dit rien, hochant simplement la tête pour acquiescer, attendant la suite.
« Tant qu'aucune explication ne sera validée quant aux raisons de la destruction de cette porte, je vous ordonne de désactiver notre porte des étoiles selon la procédure END/03/END (un murmure parcours l'assemblée) ainsi que de suspendre le programme Stargate. »
Le silence qui suit est pesant. Mirbell, fixant toujours Hammond, reprend :
« Avez-vous compris cet ordre Général ?
- Oui Monsieur (il jette un œil à sa montre) La procédure END/03/END sera opérationnelle à 4h00 tout comme la suspension du programme Stargate.
- Bien. J'en informe le Président immédiatement »
Mirbell se lève alors en reculant son siège, et tout le monde l'imite. Mais avant de quitter la salle, il se retourne vers les militaires du Pentagone :
« Général Hearton, il est bien sur inutile de vous préciser que toutes les informations que vous recevrez sur le drame russe, et je dis bien toutes, seront communiquées au SGC que je charge de l'investigation scientifique sur ce dossier. »
Hearton soulève à peine les sourcils :
« Bien entendu Monsieur
- Parce qu'après tout le colonel O'Neill à raison : ils sont en première ligne ici »
Hearton opine du chef pour approuver à nouveau. Allan Mirbell quitte alors la salle de débriefing sur un salut général, suivi peu après de tous les militaires du Pentagone.
Restés seul, SG1 et le Général Hammond se rassoient. Jack est le premier à reprendre la parole :
« Il y a quelque chose de pas normal dans tout cela…
- Qu'entendez-vous par-là colonel ? » le questionne Hammond
« Ils nous cachent quelque chose. Quelque chose d'énorme à mon avis qui fait que cette petite réunion de crise n'était que du bidon !
- Je suis d'accord mon colonel » intervient Sam. Elle poursuit : « Pas une question pour nous demander si l'on pense que c'est une forme d'attaque alien ou le début d'une invasion. Pas une question sur les causes possibles de ce qu'il s'est passé en Russie. Tout ça me paraît effectivement anormal
- Colonel, major, je peux vous assurer que la procédure END/03/END est, elle, une réalité des plus normale, intervient le Général Hammond. Je ne crois pas pour ma part que nos dirigeants prendraient une telle décision à la légère »
Jack s'agace un peu dans son fauteuil :
« Oui mon Général, désactiver la porte est une sage décision en attendant de comprendre. Mais ce que je veux dire est que tout ça me laisse l'impression qu'ils savent déjà ce qu'il se passe ! »
Teal'c qui n'avait pas dit un mot depuis le début de la réunion s'exprime pour la première fois :
« Je croyais que les Russes avaient désactivé leur shaapaï depuis longtemps ?
- C'est ce que nous pensions tous Teal'c » conclut Hammond
Le général se lève et s'adresse à SG1 :
« Quoi qu'il en soit, cette réunion extraordinaire est terminé. Je vais ordonner de la désactivation de la porte suivant la procédure. SG1, je vous invite à ne pas quitter la base sans m'en informer au préalable »
Tous hochent la tête pour montrer leur accord. Le Général termine en leur disant :
« Vous pouvez disposer ! »
Et il quitte la salle de débriefing. Sam se tourne vers Teal'c :
«Teal'c, avez-vous jamais entendu dire qu'une porte ai explosé ?
- Jamais major Carter
- Je m'attendais à ce que vous disiez cela
- Alors pourquoi me l'avoir demandé major Carter ?
- Laissez tomber Teal'c, intervint Jack. Carter, qu'est-ce qui vous chiffonne ?
- Je ne le sais pas encore mon colonel, lui répond Sam. J'espère que nous aurons vraiment toutes les données concernant cette explosion : j'ai très envie de comprendre ! »
A quatre heures du matin le même jour, la porte des étoiles fut désactivée selon la procédure prévue à cet effet : retrait du logiciel de fonctionnement et mise hors-tension de l'anneau de naquada. Ce qui trônait maintenant au milieu de la salle d'embarquement n'était plus qu'un vulgaire morceau de métal.
Dans la salle de contrôle, Jack demanda au Général Hammond :
« Et nos alliés ?
- Ils ont tous été prévenus de la fermeture de la porte sur Terre »
Teal'c dit alors la chose suivante :
« Maintenant le danger ne viendra que de l'espace
- Que voulez-vous dire par-là Teal'c ? » lui demanda Sam
« Que si les Goa'ulds veulent nous attaquer, ils ne peuvent plus le faire en passant par le shaapaï
- Les Goa'ulds… Ou les autres ! » grinça Jack.
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A quinze heures, toujours le même jour, le major Dimitri Grodsky de l'Armée de l'Air russe se présenta au SGC, envoyé par son pays pour une coopération avec les Américains au plus près de la porte pour tenter d'analyser les évènements.
Dans le monde, on ne parlait toujours que de ce que l'on appelait déjà « Tchernobyl II » et des questions de plus en plus gênantes étaient posées à la Russie, questions la plupart du temps sans réponse, questions qui accroissaient la tension internationale.
Grodsky fut introduit dans la base, se présenta au rapport chez le Général Hammond qui à son tour le présenta à SG1 :
« Messieurs, je vous présente le Major Dimitri Grodsky, officier scientifique de l'Armée de l'Air russe, attaché au programme Dviéri de son pays. Major Grodsky, voici le colonel O'Neill, le major Carter et Teal'c »
Grodsky serre la main de Jack et Sam et salue Teal'c. Jack, haussant les sourcils, demande :
« Euh, excusez-moi, mais… Dviéri ? »
Dans un anglais quasi sans accent le major sourit à Jack et lui répond :
« Dviéri : porte, en russe. L'équivalent du programme Stargate chez vous.
- Oh je vois… »
Le Général Hammond les observe tous :
« Bien. Je vous laisse travailler. Tenez-moi au courant si des informations capitales devaient ressortir de votre enquête sur ce qu'il s'est passé à Moscou.
- Bien mon Général, fit Sam, cela sera fait »
Le major se retourne vers Hammond et lui dit :
« Merci pour votre accueil Général
- Major »
Une fois le Général hors de la pièce, Sam s'adresse à Dimitri :
« Bon, par quoi voulez-vous commencer major ? »
Dimitri ôte sa casquette de militaire et défait sa veste puis son col de chemise.
« Par me mettre à l'aise d'abord si vous n'y voyez pas d'inconvénient »
Sam à un sourire, Jack une expression dubitative. Teal'c reste impassible. Le major poursuit ensuite :
« J'ai pris le temps dans l'avion de faire un petit résumé de l'événement et de lister pour la suite les principaux points à étudier.
- Vous n'avez pas dormi ? »
Le major se tourne vers Jack, tout comme Sam.
« Je vous demande pardon colonel ? Si j'ai… dormi ? Dans l'avion ?
- Oui. Ben moi l'avion ça m'endort si faut rester dedans plus d'une heure. Alors je pensais que… En plus, avec le choc de ce qu'il s'est passé chez vous, je me dis que… »
Jack n'achève pas sa phrase quand il s'aperçoit de l'air incompréhensif de Sam et du major. Il s'assoit en baissant le regard au sol et dit :
« Laissez tomber… »
Le major s'attarde un instant sur O'Neill, puis reprend la parole :
« Je disais donc : les faits, puis le pourquoi des faits. Cela vous convient-il ?
- Tout à fait major, lui répond Sam. Cela me semble une bonne approche »
Dans son fauteuil, Jack penche la tête vers ses genoux et murmure :
« Il nous manquait plus que cela : deux cerveaux… »
Personne ne relève cette réflexion. Sam poursuit avec le major :
« Comment voulez-vous procéder major ?
- J'ai amené tous les rapports édités sur l'explosion, ainsi qu'une vidéo de surveillance du lieu où se trouvait notre porte. Peut-être devrions nous commencer par cela.
- Allons-y major ! »
Dimitri pose un de ses deux attachés-cases sur la table, l'ouvre et en extrait une cassette vidéo qu'il va placer dans le magnétoscope amené pour l'occasion dans la salle. Désignant l'écran au mur il se tourne vers Sam :
« L'image sera rendue ici ? »
Sam lui fait oui de la tête. Le major enclenche le magnétoscope et vient se rassoir. Saisissant la télécommande où il appuie sur pause, Jack interpelle Dimitri :
« Mais au fait major : vous pourriez nous dire, avant de commencer, pourquoi votre porte des étoiles était en activité, alors que d'après nos accords elle aurait du être hors service ? »
Une incrédulité soudaine se lit sur le visage du major Grodsky. Tellement soudaine qu'on pourrait presque croire qu'il est au bord de l'attaque cérébrale tellement il blêmit. Jack prend un ton goguenard :
« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Vos supérieurs vous ont défendu de parler de cela ? »
Dimitri avale péniblement sa salive et articule lentement :
« Vous… vous ne savez pas ? »
Il semble en proie à une émotion si vive que Jack change de ton :
« Nous ne savons pas quoi ? »
Le major les fixe, toujours paré de son masque d'incrédulité. Sam intervient :
« Major Grodsky ? Qu'est-ce que nous ne savons pas? »
Dimitri cherche ses mots, cela se voit, non seulement dans sa tête mais aussi sur le visage de ses interlocuteurs. Jack s'énerve :
« Vous allez parler major ? »
Ce dernier se penche sur la table où il pose ses mains et déclare :
« Je… je pensais que cette information vous avait été donnée dès le début. Notre Président l'a pourtant sûrement dit au votre. Je ne comprends pas, c'est impensable ! »
Sam, subitement inquiète, le presse :
« Major, quelle information ? »
Grodsky se renverse dans son fauteuil et, passant la main dans ses cheveux d'abord, il leur dit sans vraiment les regarder :
« Notre porte n'était pas en activité »
