Titre : Six nases dans le vent
Auteur : x3- Bella Black-x3
Nombre de chapitre envisagé : Une vingtaine
Époque : Les années 1970 (Maraudeurs)
Pairing envisagé : Sirius Black/OC
Genre : Humour et romance, peu de drame
Disclaimer : Les personnages et les lieux connus ne m'appartiennent absolument pas, tout est l'œuvre de JK Rowling. Je ne touche aucune sorte de paiement sur l'écriture de cette fanfiction.
Reviews : Adorées. Positives ou critiques j'y répondrai avec grand plaisir, n'hésitez pas.
Remarque : Si un de mes personnages vous intéresse et que vous voulez le faire intervenir dans une de vos fanfiction ou dans un OS, j'en serai ravie, je vous demande juste de me le faire savoir avant.
" Les ruptures ont ça de bon qu'on redevient soi-même. "
31 Aout :
3h12
C'est la troisième fois. La troisième fois en une semaine que cette... merveilleuse enfant me réveille à l'aide de ses tout aussi merveilleux hurlements. J'adore ma petite sœur, ou plutôt ma petite demi-sœur, je l'adore elle. Ses dents, un peu moins. Je dirai même plus je déteste ses dents, pourquoi doit-elle avoir des dents d'ailleurs ? On la nourrit exclusivement avec des biberons et jusqu'à preuve du contraire on n'a pas besoin de mâcher pour boire ! Mais je ne peux rien dire, non bien sûr, la pauvre a mal, elle cri pour exprimer sa douleur, quoi de plus normal ? Si j'étais à sa place je ferai surement la même chose je ne peux donc pas... Oh par Merlin !
« - VOUS ALLEZ VOUS EN OCCUPER DE CETTE GAMINE ! »
Voilà, je ne peux pas m'en prendre à la petite, ça non, par contre ces espèces de personnes qu'on peut parfois nommer « parents » rien ne m'empêche de leur faire agréablement remarquer qu'ils ne méritent absolument pas ce titre.
De toutes façons peu importe, je retourne chez ma mère demain. Le plus triste dans tout ça c'est que je me réjouis de retourner chez ma mère. Monstre despotique et tyrannique, ne jurant que par le travail. D'accord, j'exagère peut-être un petit peu, mais juste légèrement. Ma mère est juste, disons, d'un naturel nerveux. Femme surmenée qui a trouvé dans le travail un certain réconfort après avoir divorcé de mon père. Ce qui est drôle c'est que même maintenant qu'elle est remariée, elle ne lâche pas son travail pour autant. Étrange.
3h21
Le calme est revenu dans la maisonnée, le problème maintenant c'est que je n'ai plus du tout envie de dormir. Si je m'écoutais je me mettrais à hurler histoire de déranger tout le monde. Mais même si je le faisais, mon père et sa femme ne s'en soucierait même pas. Je vous jure, je pourrais très certainement me faire égorger là, maintenant, tout de suite sans que personne ne bronche. Pas que je sois du genre jeune fille torturée par son affreuse belle-mère avec un père qui n'ose rien dire, non. Je peux même avouer que j'aime bien Rosa (ma belle-mère) elle est sympa. C'est une sorte de hippie (de toutes façons avec un nom pareil !). Elle aime les plantes, les trucs naturels, vivre à la campagne. Mon père aussi. Enfin il était pas comme ça avant. Avant il était comme maman et Marc (mon beau-père) à fond dans le travail, ne jurant que par le ministère et les nouvelles lois concernant je ne sais quel marché de chaudron. Mais depuis Rosa il est plus... Relax. Ce qui a été assez flippant au début, mais on s'habitue.
3h46
Je pars chez ma mère demain à neuf heure précise, étant donné la motivation de mon père le matin, je peux compter partir aux environs de dix heure et demi. J'aurai donc le temps de préparer une partie de mes affaires pour Poudlard. La rentrée est dans deux jours. Le début de ma sixième année. Je n'ai qu'un mot qui me vienne à l'esprit : dur. Très très très dur. Je crois d'ailleurs que le coté difficile va arriver dès demain quand je vais apporter les résultats de mes BUSEs à ma mère. Je remercie Merlin que le bulletin ai été envoyé chez mon père, sinon j'aurai pu dire au revoir à mon fameux programme de vacances qui consiste à justement n'avoir aucun programme.
3h51
J'ai été cherché la lettre qui annonce mes résultats. Je ne l'ai pas vraiment regardé en fait. Vous savez, je pensais naïvement que si je ne la lisais pas réellement peut-être que les lettres allaient changer, comme par magie ! Mais ce n'est définitivement pas le cas.
Mlle Johanna Elleanora Victors
Poufsouffle
Résultats aux épreuves constituant le Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire
Botanique P
Défense contre les forces du mal A
Métamorphose A
Potions E
Sortilèges A
Histoire de la Magie P
Astronomie E
Étude des Runes A
Arithmancie A
Pas un optimal. Mais pas de Troll non plus, restons positif. J'ai totalement raté la botanique mais au fond, qui est-ce que ça intéresse ? La réponse est simple : Rosa. Mais en tant que hippie elle ne pense pas que l'école exploite réellement nos capacités et que les notes ne veulent rien dire. Merlin bénisse cette femme.
J'ai eu quelques soucis du côté de l'histoire de la Magie aussi, mais qui n'en a pas ?
Donc, en résumé, si on enlève ces deux matières là, tout va plutôt bien, je vais pouvoir continuer les autres. A part l'arithmancie, parce que c'est nul et qu'il hors de question que je continue un an de plus. Si j'étais la seule à prendre des décisions j'arrêterai les potions aussi, soyons réaliste, Slughorn est un psychopathe qui me fait carrément peur. Mais je ne peux pas. Ma mère n'est pas d'accord. Étant une moldu elle ne sait même pas en quoi consiste ce cours mais elle m'oblige à le continuer, incroyable !
11h48
Arrivée chez ma mère depuis une heure et je me suis déjà fait agresser par un gorille (Tom), un zombi (Doug), un chien (Médor) et le pire de tout... un enfant (Henri). Je ne sais pas comment tout le monde peut tenir dans une aussi petite maison. D'accord elle n'est pas si petite que ça mais à six dedans c'est un petit peu ricrac. Surtout depuis le débarquement de deux autres personnes : ma tante et mon oncle qui ont eu la bonne idée de venir passer une semaine en ville. Un seul mot à dire : Super. Dernier jour chez moi avant de repartir à Poudlard et je suis obligée de dormir sur un canapé tout dur, merci maman ! Et tata Florentine et tonton Hubert. Par le caleçon de Merlin pourquoi est-ce que tout le monde me déteste ?
Le seul point positif c'est que comme ma mère était incroyablement occupée quand je suis arrivée (ce qui ne change pas vraiment de d'habitude) elle n'a pas remarqué mon bulletin que j'ai subtilement glissé dans la pile de publicité, qui va certainement terminer dans la poubelle. Je suis un génie.
13h13
Je retire ce que j'ai dis, ce n'était pas la pile de publicité qui était destinée à la poubelle. Ma mère s'en est servie pour éplucher les pommes de terres, quelle surprise elle à eu en voyant mes résultats ici !
Retour arrière, il était approximativement 12h06
« Johanna Victors ! C'est n'importe quoi ! Tu as raté deux épreuves ! Deux épreuves ! »
« On a qu'a voir le verre à moitié plein, en rater deux ça veut aussi dire que j'en ai réussi sept. »
« Oui, parlons en des sept ! » Ma douce maman, commença à mettre le couvert puis reprit : « Cinq Acceptable, je ne suis jamais allé à Poudlard mais je sais ce que veux dire acceptable, on peut le remplacer par passable, et passable dans mon vocabulaire c'est nul ! »
Oui, en même temps c'est sur que si on commence à remplacer les mots, là bien sur, rien ne va plus !
« Et penchons nous sur la matière que tu as réussi maintenant, l'astronomie, ça m'étonne pas, toi qui passe ton temps à rêvasser ! »
« Sans vouloir te vexer maman, je ne vois pas du tout le rapport. »
« Ah et ne sois pas insolente en plus ! Je ne comprends pas pourquoi tu n'est pas plus sérieuse, ce n'est pas tes fréquentations pourtant, elle est adorable cette petite Ophélie ! »
Oh... C'est reparti pour un petit éloge à Ophélie Gilberts, bonne élève, serviable, généreuse, appliquée, j'en passe et des meilleurs. Ophélie est ma meilleure amie, je l'adore, parce que moi je vois la vraie Ophélie, par la soi-disant petite fille modèle. Elle est tout sauf une petite fille modèle, elle est juste très douée pour jouer la comédie. Chose dans laquelle moi je n'excelle pas. Du tout.
« Et tu ne m'écoutes pas en plus ! » S'écria la vielle femme au milieu de ma salle à manger, j'avais presque oublié sa présence. « C'est un garçon, j'en suis sûre ! Ah les adolescents et leurs hormones ! »
Un garçon ? Oui, en parti. Andrew MacMillian, beau, intelligent, mystérieux, sportif, drôle, l'homme parfait. D'accord, la perfection n'existe pas et c'est vrai qu'il a aussi certain défauts, il peut se montrer très lourd parfois et un peu égoïste aussi et légèrement radin et un poil prétentieux... Oui, bon ce n'est pas l'homme parfait, mais on est ensemble depuis six mois, et c'est super, vraiment.
On est pas comme Ophélie et Nathan. Eux ils sont plus du genre petit couple chiant qui se raconte tout, on dirait un couple de vieux alors qu'ils ont que seize ans. Pathétique. Remarquez ça se comprend, plus d'un an qu'ils sont ensemble, les petits plaisirs du début ont laissé place...
« A TABLE ! Assied toi Johanna ! »
Retour au présent : 13h20 . Dans ma chambre (que je vais devoir céder à un couple de vieux d'ici peu, merci !)
« Alors petite, tu t'es fait gronder »
« Ne met pas tes chaussettes dégueulasses sur mon lit, macaques ! »
Le fils de mon beau-père : Tom. Plutôt sympa dans le genre imbécile de dix-huit ans qui en branle jamais une.
« Mauvais bulletin ? Tu vois ça au moins je comprends, pour sorcier ou... Moldu comme tu dis, c'est la même galère. »
« Tu n'es pas là pour me réconforter hein ? »
« T'as besoin d'être réconfortée ? » Demande-t-il nonchalamment
« Non, ça va. »
« En fait, tu vois, je voulais savoir si, tu vois, Ophélie, elle est plutôt mignonne tu vois, et... »
« Laisse tomber, pas libre et t'es pas son style. »
« N'importe quoi, je suis le style de tout le monde ! »
C'est pas faux, des cheveux blond foncés savamment coiffé en brosse (ce qui lui vaut d'ailleurs le surnom de balai à chiottes par Doug son petit frère de treize ans, un amour celui-là aussi !), des yeux bleu tout à fait craquant, des muscles bien dessinés grâce à sa pratique intensive du rugby. Non, franchement pas mal.
« Peut-être, mais Ophélie elle est plus du genre grand maigrichon un peu simplet, cheveux bruns bouclés, Nathan quoi. »
« C'est du gâchis, du gâchis... »
C'est vrai, c'est souvent ce que pense les gens en voyant Ophélie et Nathan, pas qu'il soit moche ou quoi, non, mais Ophélie est tellement... Mignonne, ça en est rageant ! Grande fille à la peau blanche, limite translucide, avec des cheveux châtains qui lui tombent sur les épaules, raides comme des baguettes, des yeux immense et bleus. Avant de la connaître mieux je la détestais. Mais bon, c'est pas miss univers non plus, elle a un gros nez et pas bien de poitrine et des toutes petites mains et... C'est tout. Mais c'est déjà pas mal !
« Si tu veux je peux te brancher avec Laurianne. »
« La petite rousse ? »
« Ouaip. »
« Non merci ! Trop compliquée pour moi ! »
Oui. Je comprends. Petite, rousse et compliquée, tout à fait Laurianne, je ne pourrais pas la présenter mieux que ça !
18h36
« Au fait maman... »
« Ah non Johanna, je ne veux pas une phrase qui commence par « au fait maman » tout de suite. Tu ne vois pas que je suis occupée ? Et je sais très bien ce que ces phrases veulent dire, elles sont toujours suivi d'une demande de service et je n'ai pas la tête à ça. Tu sais bien que ta tante et ton oncle sont là, je n'ai pas fini mon ménage, il me reste tout le repas à préparé, en plus je crois qu'Henri à attraper un rhume et Marc n'est pas là pour m'aider puisqu'il est au cabinet jusqu'à au moins 19h à cause d'une affaire très compliquée. Alors non s'il te plait essaye de te rendre utile, tu n' as qu'a changer ton frère, je crois qu'il a fait caca, oh et si tu pouvais mettre la machine en route aussi et puis... »
Je pris le ciel pour ne jamais ressembler à ma mère. Elle a toujours voulu que tout soit parfait, toujours, rien ne dois aller de travers. Il n'y a qu'à regarder son intérieur, non mais franchement on pourrait manger par terre ! Et elle à des portes éponges, des portes éponges !
« Maman, détend toi un peu ! »
« Me détendre ? » S'écrit-elle.
Je dois avouer qu'en cet instant elle me fait un peur, quelques mèches de ses cheveux d'habitude strictement attaché en un chignon très serré s'échappe de ci et de là, son maquillage coule un peu, on peut très distinctement apercevoir des auréoles sur son chemisier, un tache de sauce tomate sur sa joue, et pour rajouter au côté dramatique et dangereux de la situation elle tient une couche sale dans la main.
« C'est la meilleure ça, tu crois que je peux me détendre ? J'ai cent millions de choses à faire, mais ça bien sûr ça te passe au dessus de la tête à toi hein ! Tant que tes cheveux sont bien lisses, ton vernis pas écaillé et que tu as assez d'argent de poche, tout va bien hein ! La vie n'est pas comme ça pour tout le monde Johanna, rentre toi bien ça dans la tête, tout le monde n'est pas comme toi ou comme... Tulipe ! »
« Rosa »
« Peu importe ! »
19h14
Cette conversation dura encore quelques minutes, mais j'ai fini par retourner dans ma chambre, le service attendra un peu.
Je vais devoir descendre manger. A tous les coups je vais me refaire crier dessus. Pour la troisième fois de la journée. Alors qu'il est clair que je ne méritais aucun de ses serments. Enfin peut-être le premier mais c'est tout !
19h36
C'est amusant de comparer les repas chez ma mère et ceux chez mon père. Chez ma mère on est tous à table, en même temps, tout le monde raconte sa journée de manière calme et sophistiquée, il y a toujours entrée-plat-dessert, tout le monde aide à débarrasser alors que chez mon père, l'ambiance est un peu différente. C'est même comme qui dirait tout le contraire...
« Alors Johanna, tu retournes à l'internat demain c'est ça ? »
« Oui, c'est ça. »
« Ça doit être réellement intéressant de faire une école d'archéologie, se préparer comme ça à partir à l'aventure, bon, c'est vrai que l'Écosse ce n'est pas la porte à côté, mais si c'est ta passion, c'était le meilleur choix à faire. »
Ce qui est bien avec ma tante, c'est qu'une fois lancée elle ne s'arrête plus. Heureusement. Imaginez qu'elle me questionne sur cette école d'archéologie ! J'aurai bien du mal à lui dire quoique ce soit vu que je n'y connais absolument rien !
« Tiens, au fait maman, j'avais un petit truc à te demander. »
Ma mère lève les yeux vers moi et je peux constater qu'elle est énervée, très énervée, mais elle ne le montrera pas à table, pas devant tout le monde. Je vais ramasser après.
« Oui ma chérie ? »
« On peut passer chercher un ami et l'amener à la gare demain, il est à l'école avec moi et ses parents ne peuvent pas le déposer. »
« Bien sur, tu me diras exactement ou il habite. »
« Merci. »
« Et qui est cet ami ? »
Merlin, pourquoi faut-il que Marc pense être mon père ? Il ne l'est pas, je n'ai absolument aucun comptes à lui rendre !
« Oui, Johanna, qui est cet ami ? »
« Et bien, maman, c'est Matthew Lewis, tu ne le connais pas. »
Le « tu ne le connais pas » sers à éviter la longue interrogation et les sous-entendus qui auraient suivi le « Matthew est mon meilleur ami »
Car oui, il subsiste encore certaines personnes qui ne croient pas en l'amitié fille-garçon et c'est bien triste. Je suis ami avec Matthew, c'est tout. C'est vrai qu'en quatrième année il se peut que j'ai été légèrement amoureuse de lui, mais lui ne l'était pas de moi, il ne l'a donc jamais su, et nous sommes restés amis. Fin de l'histoire.
1 Septembre
11h15
Voilà une journée qui commence on ne peut plus mal. Déjà j'ai très mal dormi, Henri m'a réveillé au moins cinq fois, ma mère et moi même sommes parti beaucoup trop tôt de la maison, du coup arrivé devant chez Matt, il n'était pas prêt, s'en ai suivi un silence de mort dans la voiture, puis il est arrivé, à poliment salué ma mère et là silence de mort, le retour, on est arrivé une demie heure à l'avance à la gare, ce qui nous a au moins permis de trouver un bon compartiment et pile au moment ou je croyais, naïve que je suis, que les choses allaient s'arranger, Alexander Browns est entré dans le compartiment et s'est mis à nous raconter toutes ses conquêtes de vacances.
Alexander Browns, le troisième garçon du petit groupe que nous formons. Le tombeur. Le collectionneur, le plutôt beau-gosse qui n'a pratiquement aucun respect pour la genre féminine. Le blond au cheveux savamment coiffés, style John McCartney (alors que la seule et unique fois qu'il a écouté les Beatles, c'est parce qu'on l'avait forcé et il avait trouvé ça... pas très bon pour ne pas reprendre ses véritables mots qui étaient " C'est vraiment nul à chier !"). Le vantard qui en rajoute des couches. Alexander Browns.
Bien sur, Matthew et moi même l'avons écouté gentiment, ou du moins on à fait semblant. Moi je regardais les enfants sur le quai, guettais l'arrivée de mes amies, ce genre de chose et puis Matt lui, et bien Matt quoi il avait sorti un livre. Ce garçon m'a toujours passionné, il est tellement calme, intelligent, gentil, ça ne m'étonne pas d'avoir craqué sur lui il y a de ça quelques années !
« Salut tout le monde ! »
Ah, enfin, le couple de l'année et dans la place !
« Oh ma Johanna tu m'as manqué ! C'était trop dur de... Qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ? »
«Ah ! Enfin quelqu'un qui remarque ! Je les ai laissé pousser en fait et j'ai fait un truc moldu, des mèches, ça les rends plus foncé, c'est trop classe je suis presque brune maintenant ! »
« Grave, c'est franchement bien ! Et puis t'as grandi non, tu fais presque ma taille ! »
Ophélie est très intelligente, mais elle peut aussi se montrer très bête parfois, j'aurais pris presque dix centimètres en deux mois ?
D'un signe de l'œil je lui montre mes nouvelles chaussures.
« Ah des talons, je me disais aussi, passer d'un mètre soixante-cinq à presque un mètre soixante-quinze, c'est bizarre ! » Dit-elle en riant.
« Je fais un mètre soixante-huit et demi, sale perche ! »
« Bon les filles, c'est pas que votre conversation n'est pas intéressante, bien au contraire, mais j'étais en train de raconter mon histoire avec Mandy là ! »
« Ferme là Alex ! »
13h26
« Alors ta belle-mère t'as fait manger de l'herbe ? »
« Des fleurs Nathan, des fleurs ! Il y en a des comestibles, et c'est même plutôt bon ! »
« Ah... Et tu veux certainement qu'on t'appelle Biquette maintenant, non ? »
« Bande de cons, vous comprenez rien. » Grognais-je alors que mes soi-disant amis se foutaient de moi.
« Non mais fais pas la tête Jo ! »
« Oui, enfin plus communément dans ton langage : bêêêê bêê bêêêê Jo ! »
J'ai lancé un regard noir à Alexander, celui-ci aurait certainement été plus crédible si je ne souriais pas comme une demeurée et, pour me donner une espèce de contenance, je lui ai balancée un pomme à la figure. Bien sur je l'ai ratée d'environ trente centimètres. L'intention seule comptait.
15h09
Résumons, ma journée à très mal commencé, puis elle s'est améliorée, elle est devenue vraiment pas mal et là, elle est retombée dans le nul, le très nul, le très très nul. Que je vous raconte. Tout à commencé à environ 14h38
« Hé les gars, ça va ? »
Cette voix masculine, suave et tellement sensuelle : Andrew.
« Ah, je pensais que tu ne viendrais jamais, il t'en a fallut du temps ! »
« Oui, désolé, j'étais enfin, tu vois, occupé et... »
Sans vraiment porter attention à la fin de sa phrase, je me suis levée et dirigée vers la sortie. En y repensant c'est à ce moment là que j'aurai dû me douter de quelque chose, mais obnubilée par le plaisir de revoir mon petit ami, je n'ai rien remarqué. Erreur.
On a marché un moment, traversant le train en long en large et en travers, saluant diverse personnes sur le chemin, le fait d'avoir croisé Jenny Lyons a alimenté la conversation un moment, mais c'est bien tout. Un espèce de blanc s'était installé, et pas de ces blancs confortables qu'on ne veut surtout pas briser, non c'était un silence gênant, pesant, désagréable,ou on se rend compte qu'on a rien à se dire. A ce moment là j'aurais dû me douter de quelque chose, mais non. Deuxième erreur.
On s'est isolé dans un compartiment désert, tout au fond du train, là j'ai cru que la tension allait retomber, qu'on allait s'embrasser, fêter nos retrouvailles, mais non. Et j'ai continué à ne rien voir.
« Tu sais, Jo, je crois qu'il faut qu'on parle »
La j'aurai du me rendre compte que ça sentait le roussi, mais toujours pas, j'ai gardé mon stupide sourire niais, sourire que j'ai toujours quand je suis avec Andrew, sourire que je déteste parce qu'il est profondément affligeant mais que j'aime parce qu'il montre que j'aime mon petit copain. Foutu sourire, foutu troisième erreur.
« Je ne pense pas qu'il y ait de bons moments ou de bons moyens pour annoncer ça, mais je crois que j'ai besoin de changement. Tu vois c'était super entre nous, mais ça fait un moment maintenant. On est jeunes, on devrait profiter de la vie tu vois, faire de nouvelles expériences. Je pense que tu comprends. Mais le truc qu'il faut absolument que tu saches c'est que t'es une fille super, et que c'est pas de ta faute, c'est moi... J'espère quand même qu'on pourra rester amis. »
Un autre silence pesant commençait à s'installer, c'est à ce moment là que j'ai fais la plus grosse des erreurs, quelque chose de lamentable, pitoyable, rabaissant et tous les synonymes possible de pathétique, en deux mots, j'ai essayé de le faire changer d'avis.
« Non, mais attends Andrew, je suis pas d'accord, tu sais, on a encore pleins de trucs à expérimenter tout les deux, on peut continuer, je suis sûre que ça peut s'arranger, c'est juste une question... »
J'ai paniqué, je ne trouvais pas mes mots, je faisais de grands gestes qui ne voulaient rien dire, au fond j'aurais juste voulu qu'il me prenne dans ses bras ou même qu'il me dise que tout ça n'était qu'un blague, une grosse farce, mais il ne l'a pas fait.
« Non, Johanna, je suis désolé. »
Et il est partit. Quelques secondes après moi aussi.
Retour au présent, 15h09, dans mon compartiment, avec mes amis, 5 chocogrenouilles d'englouti
« C'est pas toi c'est moi ? »
« J'espère qu'on peut rester amis »
« J'ai besoin de nouveauté ? »
« Il faut profiter de la vie ? »
« Il t'a sorti tous les classiques ! Vraiment aucune imagination ce mec ! »
« De toutes façons moi je l'ai jamais aimé, c'est un sournois, ça se voit à sa tête. Remarquez, tous les mecs sont plus ou moins des sournois. »
« Hé ! »
« Bah désolé mais c'est vrai les gars. »
« Laurianne, tu devrais pas les mettre tous dans le même panier, mon Nath il est pas sournois, il est...Merveilleux. »
« BEURK toute cette niaiserie c'est à vomir ! »
Dans ces moments là, c'est vrai que c'est bien d'être entourée par des gens comme Alexander et Laurianne, qui ne croient pas vraiment à l'amour. Non parce qu'honnêtement, se faire larguer et assister aux roucoulement du couple parfait, c'est pas tiptop !
17h47
On ne va pas tarder d'arriver. Je n'ai qu'une envie, retrouver mon lit. Et pleurer toutes les larmes de mon corps comme une fillette. Si vous répétez ça à qui que ce soit, je vous retrouverai et vous tuerai, j'espère que c'est bien clair pour tout le monde.
« Non mais moi ça m'énerve ces pseudos couples qui se jurent un amour éternel à même pas dix-sept, le prenez pas pour vous, mais quand même ! Vous en avez pas marre d'être niais comme ça ? »
« Moi je suis niaise avec Nathan parce que c'est mon petit-ami, toi Laurianne désolée de briser tes illusions mais tu es niaise avec Remus, alors que c'est même pas ton copain, je trouve ça pire ! »
« Quoi, moi, niaise ? » S'indigne Laurianne. « Je ne suis pas niaise du tout c'est vrai que Rem... »
« Salut les gars ! »
Elles sont drôles ces coïncidences, vous savez du genre en parlant du loup on en voit la queue. Remus Lupin vient d'arriver en compagnie de son ami de toujours Peter Pettigrow. Deux Gryffondors de la même année que nous. Deux Maraudeurs. Deux des garçons les plus populaires de Poudlard. Laurianne craque sur Remus depuis plus de deux ans, et refuse toujours de l'admettre, ce qui est réellement pathétique puisque ça se voit comme le nez d'Ophélie au milieu de sa figure.
« C'était juste pour vous dire qu'on va bientôt arriver, vous feriez bien de vous préparer. »
Charmant ce Lupin. On peut comprendre Laurianne, il a vraiment un sourire et des yeux à tomber. Bon, bien sur il ne vaut pas Andrew mais ça...
« Ah bon, berçi meaucoup Remus. »
On a tous regardé Laurianne dont le visage tournait aussi rouge que ces cheveux. Les Gryffondors sont repartis et après quelques secondes de silence, elle à finit par demander :
« Dites, j'ai pas réellement dis « Berci meaucoup » ? »
« J'ai bien peur que si Laurianne, j'ai bien peur que si... »
« Oh non... »
Et voilà, je remercie les courageux qui ont lu jusque là, j'espère que ce premier chapitre vous a plu et que vous reviendrez pour la suite :)
Bien entendu je serai réellement ravie d'avoir vos avis, vos questions, vos idées, vos encouragements, vos critiques, enfin tout ce que vous voulez par review. Je me ferai d'ailleurs une joie de vous répondre :)
A bientôt j'espère !
