Le Gardien de mon Frère
Résumé : Mycroft apprend la bouleversante vérité concernant le passé de Sherlock. Sebastian Wilkes reçoit ce qu'il mérite... Mais à quel prix ? Partie 4 de la série "Aucun autre coeur que le tien".
Note de l'auteur : Cette histoire est une séquelle de mes deux précédentes fics "Toujours le dernier à comprendre" et "Absolument fantastique", ainsi qu'un complément à "Le Cantique de Sherlock", et contient donc plusieurs dialogues de cette fic. C'est une différente version de cette histoire, racontée du point de vue de Mycroft. Ce n'est absolument pas une partie indépendante – et ça aura probablement plus de sens si vous lisez le reste de cette série avant, qui raconte comment John et Sherlock s'en sont retrouvés là.
Plein de merci à ma mervé-merveilleuse beta, Skyfullostars. La scène avec le Scotch est en grande partie de son fait. Si vous n'avez pas encore lu ses fics, laissez tout tomber et allez lire son travail en premier. Vous serez contents de l'avoir fait. (Mais s'il-vous-plait, revenez ici quand vous aurez fini !)
Disclaimers : Sherlock appartient à Steven Moffatt et Mark Gatiss, le vrai Sherlock Holmes appartient à Sir Arthur Conan Doyle. Je ne possède rien. Ça m'attriste beaucoup. Cependant, si jamais Mr Cumberbatch ou Mr Freeman (ou les deux ! Ensemble !) ressentent le besoin de m'appartenir un tout petit bout de temps, je suis sûre que nous pourrions nous arranger. ;)
Warnings : Sherlock/John. Preslash/Slash. Références à de précédentes relations abusives, non-consentantes, agression sexuelle.
S'il-vous-plait lisez, et laissez des reviews !
Note de la traductrice : Me revoilà pour la suite de cette série "Aucun autre coeur que le tien" mais toujours en Angleterre ! Je vous ai manqué hein ?
Quoi ?
Non ?
C'est juste l'histoire que vous attendiez ? Je vois... Bande d'ingrats !
M'enfin, ici, comme l'a dit Sherlock's Scarf, nous sommes côté Mycroft, et ce chapitre commence à l'époque où Sherlock était encore à l'Université =)
Ce chapitre est dédié, que dis-je, est une ode (je te dédirai le plus beau chapitre de la prochaine partie) à ma chère ReachingforHeaven ! Mais allez lire son travail nom d'un chien !
(1) Le West End de Londres est un quartier urbain de Londres.
Bonne lecture !
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"Et l'Éternel dit à Caïn : 'Où est Abel, ton frère ?
Il lui répondit : 'Je ne sais pas, suis-je le gardien de mon frère ?"
Et l'Éternel dit : 'Qu'as-tu fais ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi.'"
- Genèse 4:9-10
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"- Qu'est-ce que vous voulez dire par 'il est parti' ?"
Mycroft Holmes était un homme très occupé, beaucoup trop occupé pour avoir, en plus, à penser aux inepties de son jeune frère. Sherlock avait toujours été un défi, constamment à chercher de nouvelles manières de contrarier son ainé. Mycroft avait espéré, lorsque Sherlock a démarré l'Université à ses 15 ans, que son intelligence aurait atteint un niveau suffisamment raisonnable pour le garder loin de tout type d'ennuis.
Il semblerait, clairement, que Mycroft ait été un peu trop optimiste.
Il y avait eu tant de conversations avec le Vice-président de Cambridge, dont il recevait personnellement et chaque année, une carte de noël. Conversations durant lesquelles Mycroft avait dû user de la totalité de ses considérables compétences diplomatiques, afin de le persuader de garder Sherlock comme étudient. Évidemment, les importantes donations de la famille Holmes, à l'Université, avaient été un facteur contributif. Mais une fois encore, ces enveloppes n'auraient pas été nécessaires, sans les... écarts de Sherlock.
Ce matin-là, Mycroft gérait les intérêts de la Grande-Bretagne en s'occupant de deux évènements d'importance mondiale, la dissolution de la Tchécoslovaquie et la Convention sur les armes chimiques. C'était la première fois que ses supérieurs lui confiaient deux projets de grande importance, à régler en même temps, et Mycroft était déterminé à s'en montrer digne. La dernière chose dont il avait besoin était de devoir repasser derrière les âneries son petit frère. Et pourtant voilà que Ian, l'assistant personnel de Mycroft, était arrivé avec un appel urgent venant de la conseillère d'éducation cruellement éprouvée de Sherlock, Mary Wentworth.
Mycroft avait soupiré, congédié Ian d'un signe de tête, et décroché le téléphone.
"Bonjour, Mme Wentworth. Comment allez-vous aujourd'hui ?"
La ride présente entre ses sourcils s'était approfondie au fur et à mesure de son écoute, et ses doigts resserrés sur le combiné de l'appareil. Nom d'un chien – il n'avait certainement pas besoin de ça maintenant.
"Qu'est-ce que vous voulez dire par 'il est parti' ?"
oOoOo
Mycroft attendait, ses doigts longs et gracieux tapotant légèrement sur le bras d'une des chaises magnifiquement tapissée, disposée par le club. Une fois de plus, il eut une pensée pleine de reconnaissance envers l'appartenance héréditaire de la famille Holmes au Diogenes Club. La somptueuse et confortable atmosphère du club équivalait bien plus une maison aux yeux de Mycroft que son propre domicile, même décoré avec goût. Ici il y avait tant de paix, tant de tranquillité.
Plus pour longtemps.
Lorsque la porte s'ouvrit violemment, Mycroft soupira, l'air résigné face au visage livide se trouvant devant lui, ainsi que deux hommes gantés et élégamment habillés, ayant escortés le visiteur jusqu'à la pièce réservée aux invités. Au petit coup de tête de Mycroft, les deux hommes sortirent poliment, refermant la porte sans bruit.
Par chance, la pièce est insonorisée.
"- Comment oses-tu envoyer tes sous-fifres me kidnapper, Mycroft ?" rugit le jeune homme à l'allure fantomatique, les yeux étonnamment flamboyants, rivés sur le plafond.
"- Bonjour à toi aussi, Sherlock." répondit froidement Mycroft. "Je vois que tu vas très bien, non ?"
En vérité, Sherlock semblait tout être, sauf bien. Le regard hautement attentif de Mycroft balayait son jeune frère, notant au passage les vêtements abîmés portés par sa carrure décharnée. Sherlock tremblait presque de nervosité, et l'agent du Gouvernement nota les cernes noires sous ses yeux, yeux si dilatés que Mycroft en voyait difficilement la couleur habituellement pâle, bleue-argentée. Un tic musculaire fit agita légèrement son oeil droit.
"- Qu'est-ce que ça peut te foutre, Mycroft ?" un ricanement méprisant déformait ta totalité de ses lèvres.
"- Quoique tu en penses, je m'en préoccupe, cher frère. Tu sais combien je m'inquiète à ton sujet."
Sherlock se jeta dans un des fauteuils en cuir, face à Mycroft.
"- Uniquement lorsque cela sert tes intérêts, Mycroft. Qu'est-ce que tu veux ? Ne me le fais pas demander encore une fois. Tu sais à quel point je déteste me répéter."
"- Tu me blesses, Sherlock. Je te le redis : Je m'inquiète pour toi. Il a fallu trois semaines pour te retrouver. J'ai reçu un appel de Cambridge, Mme Wentworth..."
"- Femme stupide." Sherlock roula des yeux avant de jeter vers Mycroft un regard méfiant, au travers des boucles grasses et négligées tombant lourdement sur son front. "Que t'a-t-elle dit ?"
"- Que tu as disparu sans prévenir aucun de tes camarades de dortoir, sans terminer ton année, et sans en informer l'administration de l'école."
Mycroft se pencha quelque peu, observant sévèrement son cadet, qui avait reposé sa tête contre le dos de son siège, en soufflant.
"Mes propres investigations à Cambridge m'ont appris, concrètement, que tu as abandonné tes études de manière assez irréfléchie. J'ai, par ailleurs, eu vent de certaines... rumeurs... racontant que tu... fréquentais un de tes camardes ?" Mycroft remarqua la soudaine agitation de Sherlock, ainsi que les tremblements de ses doigts et pieds. "Malheureusement, je n'ai pas découvert de nom... ?"
Il leva un sourcil, interrogateur.
Sherlock sauta pratiquement de son fauteuil et commença à parcourir la pièce, comme un lion en cage.
"- Tu as mal été informé. Les relations romantiques ne m'intéressent pas, Mycroft. Seule l'intelligence compte."
L'expression de Mycroft se fit maintenant sarcastique, et il répondit :
"- Et tu prends soin de cette intelligence au moyen de stimulants désormais ?"
"- Ferme-la, Mycroft." gronda Sherlock. "Je suis un adulte, c'est mon corps, et j'en fais ce que je veux. Ne te mêle plus jamais de ma vie. Laisse. Moi. Tranquille."
Sherlock s'en alla vers la porte. Mais avant qu'il ne puisse sortir, Mycroft ajouta :
"- Qui est-ce Sherlock ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?"
Sherlock se figea, main sur la poignée. Mycroft aperçu son dos trembler à cause de sa respiration paniquée. Il ne dit rien, et durant un instant, Mycroft eu l'espoir d'obtenir une réponse.
Puis il partit, en claquant si violemment la porte de la pièce réservée aux visiteurs que cela vaudrait probablement un avertissement à Mycroft, venant de la hiérarchie du club.
Il lâcha un long soupir empli de frustration. Sherlock abusait clairement de stupéfiants, presque certainement de la cocaïne, et ce n'était probablement que le début d'une longue et terrifiante spirale infernale.
oOoOo
"- Sherlock ? Vous n'avez pas une seule fois participé à la discussion." La thérapeute se décolla du dossier de sa chaise, pour se pencher en avant, fixant intensément la silhouette renfrognée affalée dans un des fauteuils, les longs doigts repliés sur le bord d'un coussin. "Nous sommes là pour vous aider. Voulez-vous dire quelque chose à votre frère ?"
Mycroft ne voyait que les boucles de son jeune frère, puisque son visage était enfoui derrière ses genoux osseux. Ses longs bras, terriblement maigres entouraient solidement ses tibias, et les courtes manches du haut de pyjama d'hôpital ne faisaient rien pour cacher les ecchymoses et les marques de piqûres sur ses bras.
"Sherlock ?"
Des yeux ternes et hargneux toisèrent la thérapeute, évitant ostensiblement de regarder dans sa direction, observa ironiquement Mycroft.
"- Je n'ai rien à dire au connard responsable dans mon incarcération dans cette prison."
"- Ne t'embête pas à me remercier, Sherlock." répliqua Mycroft d'une voix traînante. "Je ne veux que ton bien-être."
Si les regards avaient un jour pu tuer, celui que Sherlock lança en direction de Mycroft aurait rayé le West End de Londres(1) de la carte.
oOoOo
"- Monsieur, votre frère s'est trouvé un nouveau colocataire."
Mycroft leva brusquement le regard vers Anthea, l'élégante jeune femme ayant succédé à Ian lorsque celui-ci accepta un poste dans l'équipe de Politique Étrangère et de sécurité commune.
Anthea aurait pu être assez étourdie, mais elle était plutôt aussi tranchante qu'une lame de rasoir. Mycroft lui faisait confiance, suffisamment pour la charger de la surveillance des personnes importantes pour lui, et elle ne l'avait jamais déçu. Le fait qu'elle lui fasse part de ce changement signifiait qu'il y avait quelque chose de plus, et en considération du passé de Sherlock, Mycroft avait à se montrer prudent. Il prit le dossier, jetant un coup d'oeil au profil de l'ancien soldat.
"- Arrangez une discrète rencontre avec le Docteur Watson, ce soir s'il-vous-plaît."
"- Très bien, monsieur."
À suivre...
La traductrice et auteur Elizabeth Mary Holmes et moi-même venons d'ouvrir un forum tournant autour de la série Sherlock. Il est ouvert à tous les fans, lecteurs, et traducteurs de ce fandom ! Alors n'hésitez pas.
"Franchies fanatiques d'un limier britannique" et voici le lien : www. fanfiction. "net" "/" forum/Frenchies_fanatiques_dun_limier_britannique/ 117044/
Effacez les espaces et retirez les guillemets =)
