N/A : Salut à tous, ca fait longtemps. Ma faute, entièrement, je suis désolée. Mais malgré mes fréquentes disparitions, merci de toujours me lire, et de laisser des commentaires, c'est sympa et ça fait beaucoup de biens.
Une fois de plus me voici avec une nouvelle fic. C'est censé ne finir qu'en deux parties, alors je n'aurais pas le temps de me lasser de celle-là, et la suite sera sans doute disponible demain soir. Concernant l'histoire, mon désir premier était d'évoquer un sentiment de tristesse, tout du moins à la première partie. La seconde devrait être plus légère et mignonne.
Ah oui, avant de commencer merci à Black Cherry, Landos, Yuta, Kamoiko et surtout Kimilou. J'en oublie sûrement, navrée, j'ai une mémoire de poisson rouge. Merci de me lire et de prendre le temps de commenter ça procure un bien fou.
Elle n'était pas à ses côtés. Voilà là les premières pensées qui lui traversèrent l'esprit lorsqu'il se réveilla au milieu de la nuit. Son côté du lit était encore chaud cela dit. Elle ne pouvait donc pas être loin, il n'avait pas à s'en faire. Tout allait très bien, ou du moins, c'était ce qu'il essayait de se convaincre tout en appelant à lui le sommeil.
Mais lorsqu'une vingtaine de minutes s'égrainèrent et qu'elle n'avait toujours pas réapparu, il commença à devenir légèrement anxieux. Peut-être même un peu plus que légèrement. L'Uchiha fit glisser sa main sur l'endroit qu'elle avait quitté plusieurs minutes plus tôt. C'était déjà glacé.
- « Hinata », appela-t-il doucement, la voix un peu rauque et pleine de sommeil. Le silence lui répondit.
Il l'appela une fois de plus, avec plus de vigueur, tout en se redressant sur le lit. Lorsque de nouveau rien ne vint, il alluma la lampe à son chevet et constatât finalement la porte grandement ouverte de la chambre à coucher. Il l'appela de manière plus audible, fixant l'entrée pour la voir venir. Ni elle ni sa voix ne lui parvinrent.
Sasuke s'assît, se frotta les yeux pour chasser la fatigue qui embrumait son esprit et se leva. En posant son pied à peine sorti des couvertures sur le carreau frais de la chambre, le brun décida qu'il devrait peut-être écouter la jeune femme et acheter une moquette. Mais en attendant, il mit ses pieds dans les horribles pantoufles violets fleuris que lui avait acheté la brune il y avait deux semaines de cela, sortît de la pièce et se dirigeât le long du corridor.
Quelques bruits étouffés, semblant provenir de la droite attirèrent son attention et son coeur manqua un battement. Ca ne pouvait pas être … En de grandes enjambées, il se retrouva en face de la porte de la salle de bain. Et les lumières qui parvenaient des commissures de la porte lui indiquèrent que sa femme était effectivement à l'intérieur. Tout d'un coup, son esprit brumeux de sommeil s'éclairci, ses battements s'accélérèrent, la peur faisant frapper avec plus d'entrain son sang contre les parois de ses veines. Les bruits étouffés venaient bien de cette pièce. Elle reniflait, semblant vouloir s'empêcher de pleurer, mais en étant incapable.
Il l'imaginait pleurante, recroquevillée sur elle-même, les genoux repliés, se balançant de haut en bas, comme elle le faisait la plupart du temps qu'elle était seule. Il toqua légèrement à la porte, appelant doucement son nom, presque péniblement. L'idée qu'il se faisait de ce qui la mettait dans cet état lui arrachait soudain toute vitalité. Il espérait qu'il avait tort et qu'il venait seulement de penser au pire. Que ce n'était pas ce qui c'était passé. Pas encore.
Cette fois, on aurait dit qu'elle l'avait entendu. Les sanglots s'arrêtèrent. Elle renifla encore quelques temps, mais ne répondit pas pour autant.
- « Hina », fit-il d'une voix plaintive, « s'il te plait ouvre cette porte ».
Toujours aucune réponse. Ses pleurs recommencèrent, un peu plus audibles cette fois. Il tourna la poignée. Elle n'était pas fermée, alors il entra.
Il lui fallut quelques secondes pour s'ajuster à la luminosité aveuglante de la pièce, lui qui venait d'un couloir complètement noir, se trouvait maintenant dans une pièce immaculée et lumineuse.
Elle était au milieu de la pièce, accroupie sur les carreaux frais de la salle de bain, tenant en main une éponge mais pourtant incapable de nettoyer la tache au sol. C'était une grande tache semblant être du liquide, et de par sa couleur qui contrastait avec la blancheur des carreaux, elle n'en était que plus visible. Ce rouge sang qui s'était déversé. Un coup d'œil sur les vêtements de sa femme lui confirma sa crainte. Sa respiration se coupa. Devant lui et en cette tache mourait une fois de plus ce désir qui leur était cher. Une fois de plus, son cœur se brisa, face aux restes de ce qui aurait dû être leur enfant.
A sa vue, Hinata sembla perdre tous ses moyens, comme si la vue de son mari rendait la chose soudain plus réelle qu'elle ne l'avait été des minutes plus tôt. Les larmes redoublèrent, son corps se mit à trembler et les paroles que laissaient échapper ses lèvres lui semblaient douloureuses.
- « Je suis désolée », pleura-t-elle tout en haletant, les épaules montantes et descendantes fautes aux spasmes. « Je …suis tellement… désolée ». Sa face était noyée de larmes, qui continuaient de se déverser, ses yeux, injectés de sang. La nuisette mauve dont elle était particulièrement fière d'en avoir fait elle-même la couture ne ressemblait plus à rien. Des tâches de sang recouvraient pas ci par là le tissu, surtout le dos de l'habit, de la taille en descendant.
Le désespoir de sa femme lui rendit sa mobilité et en quelques enjambées elle était dans ses bras. Il aurait aimé dire quelque chose, n'importe quoi pour la réconforter, la calmer tout au moins. Mais il en était incapable. Il écoutait sa femme crier dans ses bras, s'agrippant au haut de son pyjama. Elle continuait à parler, à prononcer des mots inintelligibles qui ressemblaient vaguement à des excuses. Et il était incapable de faire autre chose que de lui masser le dos, de haut en bas, les yeux grands ouverts sur ce qui se trouvait à ses pieds. L'information était encore traitée par son cerveau. Il essayait encore de réaliser qu'il venait de perdre une fois de plus la promesse d'un enfant.
- « Je n'avais pas réellement mal », l'entendit-elle dire au bout d'un moment, les larmes se déversant toujours, mais les spasmes ayant cessé désormais dit-elle. Sa voix était emplit d'émotion, parvenant difficilement il lui semblait, à traverser ses lèvres. « J'étais légèrement mal à l'aise… Elle se détacha de son étreinte fixant la porte alors je suis juste venu aux toilettes pour,… son visage se déforma par la tristesse qui l'envahissait de plus belle, le souvenir qui remontait avec. Il yavait trente minutes de cela encore, elle pensait pouvoir mettre au monde un enfant bien portant dans cinq mois, mais au lieu de cela, il y avait maintenant une grande tache de sang dans leur salle de bain. Mon Dieu, une si grande quantité de sang. juste pour… », elle craqua et commença à pleurer de manière audible.
- « Hina », essaya-t-il de la réconforter en voulant de nouveau la serrer fort dans ses bras, mais elle le repoussa. « Ce n'est pas de ta faute », tenta-il tout de même. Il regarda un instant le sol, « ce n'est de la faute de personne » dit-il, tout en ayant l'impression que sa bile remontait. Comme il s'en voulait de lui avoir fait la promesse que cette fois, tout irait bien.
Mais ce n'était pas de sa faute à elle !
- « Ce n'est pas de ta faute », réitéra-t-il dans un murmure réconfortant, tout en voulant prendre sa main dans la sienne essayant de la calmer.
Mais plus il était doux avec elle, plus elle sentait son sang bouillir.
- « Ca l'est », cria-t-elle en se mettant debout. Et il craint un instant qu'elle ne tomba vu la rapidité avec laquelle elle s'était relevée. « Ca doit certainement l'être... » continua-t-elle tout en faisant des pas en arrières, semblant vouloir mettre entre elle et son époux autant d'espace que possible. « Il doit y avoir quelque chose qui cloche chez moi. » Il se releva à son tour.
- « Hina- » Elle l'interrompit et d'une voix brisée poursuivit.
- « C'est la quatrième fois ». Elle qui évitait le regard de son mari le rencontra et ses larmes reprirent. Il était debout, dans le sang d'un enfant qu'elle n'a pu mettre au monde. Que son corps avait rejeté. Et elle s'en sentait l'unique responsable. Que son corps puisse la décevoir à ce point lui semblait tellement injuste. Et elle se sentait tellement fautive. « Je suis désolée » souffla-t-elle mettant une main sur sa bouche, ses sanglots reprenant de nouveau. Le poids de ce qu'elle percevait comme une punition pour une raison dont elle ignorait la cause, la tira vers le bas, et elle était de nouveau à genou. « Je suis tellement désolée, sasuke » lui disait-elle, sanglottant, ses mains fermement serrées contre son habit de nuit, les yeux fermées avec force, ayant peur de rencontrer le regard déçu de celui qu'elle aimait plus que tout. Elle était tellement désolée.
Désolée de le décevoir.
Désolée de ne pas l'aimer correctement.
Désolée de ne pas pouvoir faire ce que toutes les autres peuvent.
Désolée de ne pouvoir lui offrir d'enfant.
- « Oh, Hinata ». Fit-il en s'avançant vers elle. Il s'accroupit à sa hauteur, essuya ses larmes qui continuaient de couler, et, de son index et pouce la força à relever le front. Cependant, elle s'obstinait à garder les yeux fermés. « Ce n'est pas de ta faute okay? Rien de tout cela ne l'est. Ce n'était juste pas le bon moment. Sakura nous l'a déjà dit non, les premières fois sont sujettes à des avortements, c'est fréquent. »
- « Mais c'est la quatrième fois », murmura-t-elle. Il essuya une larme qui coulait de nouveau le long de sa joue et laissa sa main là, elle y frotta sa joue, semblant rechercher de la chaleur. Il lui prit la main droite et la baisa.
- « Ca n'a pas marché les quatre première fois, c'est pas grave. Nous retenterons une cinquième, une sixième,… »Elle renifla « les nombres sont infinis tu sais. Nous verrons les meilleurs médecins, nous ferons le tour du monde s'il le faut. Nous adopterons même si tu le désires.»
Il observa ses lèvres trembler et passa son pouce dessus.
- « Alors ne dis plus que c'est ce ta faute ok ? Ca ne l'est pas. Tu ne dois jamais pensé ainsi. Jamais. » Elle ouvrit finalement les yeux, et il lui sourit.
- « Sasuke » murmura-t-elle d'une voix à peine audible, comme si le dire sur un ton plus haut lui semblait impossible.
Son regard désespéré et apeuré posait tellement de questions.
- « Tout ira bien., répondit-il à l'ensemble de ses questions muettes. Nous irons bien... Nous nous aimons et nous surmonterons ça ensemble okay ? »
Elle ne répondit pas, et il se contenta de l'enlacer une fois de plus. Il se détacha un instant d'elle et ouvrit la vanne de la baignoire, fit couler l'eau, et, puisqu'elle se laissait faire, il lui retira ses vêtements tachetés, nettoya lui-même les taches de sang sur elle avant de la mettre dans l'eau.
Il entreprit de la laisser continuer et s'occuper maintenant de la tache au centre de la pièce, mais elle tira son habit, ses lèvres tremblotantes encore. Il se pencha vers elle et lui donna une bise sur la tête.
- « Moi aussi, Hinata, murmura, moi aussi. Je t'aime comme personne n'a jamais aimé. Ca, personne ne peut nous le retirer. »
Il retira par la suite son pyjama, entra dans la grande baignoire avec elle, et la prit dans ses bras. Il s'occuperait lui-même de ce sang plus tard, lorsqu'elle se serait calmé et qu'elle serait confortablement installé dans leur lit entrain de dormir, il reviendrait et nettoierais cette pièce. La tache s'en irait sans nul doute.
Seule cette douleur dans leur cœur resterait.
N/A : C'est court, je sais. Au départ cette fiction était censée n'être qu'un one-shot. Mais ça c'était sans compter sur le fait que je n'aurais pas fini de taper avant que le sommeil ne me gagne. Donc, j'ai décidé de faire la suite dans une autre partie.
