Disclaimer : L'histoire, les lieux et les personnages appartiennent à J.K Rowling. Seule la fiction m'appartient. Je ne touche pas le moindre centime pour ces écrits et le seul profit que j'en retire, sont vos reviews alors n'hésitez pas à me laisser vos impressions.
Résumé : Minerva McGonagall était un nom connu de tous, mais combien pouvaient prétendre connaître réellement la femme à qui appartenait cette identité ? Pénélope Deauclaire, journaliste à la Gazette du sorcier, compte bien rendre hommage à ce héro de guerre un peu trop ravie de se faire oublier.
Avertissement : Aucun pour le moment
Mot de l'auteur : Je me lance dans une toute nouvelle fiction. Rassurez vous « le regard de vous-savez-qui » continue son petit bonhomme de chemin à côté. Je vous souhaite une bonne lecture et n'oubliez pas de commenter à la fin.
Et maintenant la fiction.
Prologue.
- Entrez. »
Pénélope accéda à la requête de la voix qui lui était faiblement parvenue de l'autre côté du panneau de bois. Elle actionna la poignée en fer forgé et fit pivoter l'obstacle dans un grincement discret.
- Venez, venez, ne faites pas votre timide. »
Refermant soigneusement la porte derrière elle en prenant garde à ne pas la claquer, Pénélope obéi une fois encore. Tout en s'avançant vers le bureau qui lui faisait face, elle ne pouvait s'empêcher de détailler la pièce.
Le bureau directorial du collège de sorcellerie Poudlard était toujours ovale et possédait toujours cette petite montée où le bureau en lui-même se trouvait, comme pour surplomber toute la pièce et peut-être - surement se reprit-elle en pensée - pour impressionner le malheureux élève qui serait convié à venir dans ce lieu après quelques méfaits qui méritaient les remontrances de son propriétaire.
Les meubles étaient les mêmes que dans ses souvenirs, cependant, leur contenu était différent. Au temps d'Albus Dumbledore, il y avait des objets bizarres qui traînaient ici et là et quelques livres aussi, mais surtout beaucoup de bibelots insolites. A présent, il y avait surtout des livres… Des livres et encore des livres… Hormis sur le dessus d'un buffet en grande partie caché par la colonne de granit à droite du bureau, sur lequel étaient disposés des cadres photos où d'anciens héros de guerre faisaient des sourires timides et de grands signes de la main.
Aux murs, tous les portraits des anciens directeurs étaient encore là. La seule différence notables était dans l'emplacement du portrait du professeur Dippet qui avait fait place à celui du professeur Dumbledore. D'ailleurs, celui-ci était parfaitement réveillé et adressa un petit clin d'œil à la jeune femme. Pénélope rougit et resta debout devant le bureau.
Il était parfaitement en ordre, la moindre plume rangée au millimètre près. Apparemment, le professeur McGonagall aimait toujours autant l'ordre et la discipline, jusque dans sa façon de ranger ses affaires. La seule chose qui n'était pas à sa place se trouvait être une pensine finement ouvragée posée sur le coin gauche du bureau. Une légère lumière bleuté en émanant lui indiqua que quelques souvenirs devaient y être déposés.
Posé bien droit sur le rectangle en cuir qui protégeait le meuble d'attaque de plumes en colère, la Gazette du sorcier laissait voir sa Une avec en gros titre une photo du ministre Shacklebolt en pleine conférence de presse et juste au dessus s'annonçait :
Première décennie de paix.
Les dates officielles.
- Du thé ma chère ? » Demanda Minerva.
Pénélope détacha du journal où le regard calme et apaisant de Kingsley observait sereinement autours de lui pour le poser sur la directrice qui se tenait toujours dos à elle. Comme à son habitude, elle était coiffée d'un chignon séré et qui ne laissait s'échapper aucun cheveux rebelle. Elle était vêtue d'une robe verte sombre, comme elle aimait à en porter et s'afférait autours de son service à thé.
- Oui, volontiers. » Accepta l'ancienne Serdaigle.
Minerva se tourna finalement vers elle. Elle tenait dans ses mains un plateau à thé en argent où étaient disposés deux tasses encore vides, une théière fumante, un pot de crème, un autre pour le sucre et une assiette pleine de petits gâteaux au gingembre, ses préférés. Revenant vers le bureau, elle déposa son fardeau et ouvrit un tiroir pour y ranger soigneusement la Gazette.
- Nous verrons vous à la réception du ministère ? » Demanda poliment Pénélope.
- Oh… Je crains de ne pas pouvoir me défiler… Kingsley, le sacripant, a fait exprès de la placer un jour sans élèves au collège… » Rit doucement Minerva.
Elle n'avait jamais été très friande des réceptions mondaines et généralement, elle les évitait comme la peste, mais le rôle de directrice de Poudlard, et plus important encore, celui d'ancienne membre de l'ordre du phœnix, ne lui laissait guère de choix quant à sa présence au ministère ce soir là…
- Il voudra surement que je fasse un discourt… » Marmonna-t-elle, visiblement peu enchantée par l'idée. « Et vous ? Miss Deauclaire ? Y serez vous ? »
Pénélope n'avait jamais réellement fait partit de la résistance magique. Minerva n'avait d'ailleurs pas souvenir que l'ancienne Serdaigle se soit un jour sentie réellement concernée par toutes ces histoires beaucoup trop grandes pour elle. Mais qui sait…
- Oh oui bien entendu… Je compte couvrir l'évènement… Barnabas Cuffe a lancé l'idée saugrenue de nous mettre en compétition… Celui ou celle qui écrira le meilleur article se verra non seulement obtenir l'exclusivité, mais obtiendra aussi une prime de mille gallions… Je ne compte pas la manquer. »
Minerva haussa un sourcil surpris pendant un instant, mais elle ne dit rien tout en entreprenant de verser le thé maintenant qu'il avait assez infusé. Elle avait toujours préféré le thé infusé de façon moldue, elle trouvait qu'il avait tellement plus d'arômes ainsi.
- Du sucre ? » Demanda-t-elle.
- Deux s'il vous plait. » Accepta Pénélope.
Minerva pris la petite pince à sucre et en déposa deux dans la tasse qui était la plus près de Pénélope et seulement un seul dans la sienne.
- Un peu de crème ? »
- Volontiers. »
Prenant la petite cuillère destinée à la jeune femme, Minerva la plongea généreusement dans le récipient de crème avant de la reposer dans la tasse fumante de thé. Elle n'en pris pas. Préférant mettre quelques goutes de jus de citron à la place. Cela avait le don de rehausser le gout du thé, ce qui lui était de plus en plus agréable au fil des années.
- Asseyez vous, je vous en prie. » Invita finalement la directrice.
Elle pris elle-même place dans son fauteuil confortable et observa l'ancienne élève s'installer en sortant un bloc note tout neuf, ainsi qu'une plume à papote.
- J'espère qu'elle n'est pas de la même sorte que celles qu'utilisait notre regrettée Rita. » Prévint Minerva.
- Oh non, pas du tout. » Affirma immédiatement Pénélope. « Je tiens à dire la vérité vraie… D'ailleurs, je ne compte rien publier avant d'avoir eut votre aval, madame la directrice. »
Au petit sourire malicieux que Minerva lui envoya par-dessus sa tasse, Pénélope compris qu'elle s'était alarmée pour rien et que la petite boutade de la directrice n'avait eut qu'un but taquin. Elle ne se méfiait apparemment pas d'elle et elle avait bien raison. Pénélope repris confiance.
.1.
Le ministère de la magie était une vraie fourmilière en temps normal, mais ces derniers temps, il semblait à Kingsley qu'une centaine de fourmilières avaient fusionnés pour former le grand hall qu'il pouvait voir depuis la fenêtre de son bureau. Dans quelques jours, il y aurait dix ans pile que Vous-savez-qui avait été définitivement vaincu par Harry Potter.
Dix ans…
C'était étrange de se dire que tout avait tellement changer tout en restant pratiquement pareil…
La plus part des sorciers avaient eut besoin de temps pour se remettre de la bataille et de ses victimes… Les procès avaient été longs, Kingsley voulant absolument faire les choses dans les règles de l'art, et ensuite, il avait fallut reconstruire… Après toutes guerres, moldues ou sorcières, les magasins, les rues et les lieux publiques étaient dévastés… Le ministère dans son ensemble avait eut un travail monstre pendant plusieurs années.
Depuis deux ans à peine, ils recommençaient à respirer et à reprendre leur petit train-train quotidien. Pourtant, ces derniers temps, avec les dix ans de la victoire de Harry Potter qui approchaient, le ministère grouillait de monde, tous venu œuvrer pour que la fête soit des plus merveilleuses.
Le regard pensif de Kingsley posé sur la foule se pressant un peu plus bas fut troublé un instant par les vieux souvenirs de la grande bataille, puis il en fut sortit par des coups frappés contre la porte de son bureau. C'était Romilda, sa secrétaire.
- Monsieur le ministre ? Le directeur du bureau des aurors est arrivé. »
- Bien, faites le entrer. »
Romilda s'éloigna immédiatement avant de laisser passer celui que Kingsley attendait avec impatience.
- Harry ! » Accueillit-il chaleureusement alors que ce dernier entrait en fermant la porte. « Quel plaisir de te revoir ! »
- Moi aussi monsieur le ministre. »
- Allons, allons, pas de ça entre nous Harry… »
Sentant bien qu'il y avait anguille sous roche, Harry ne dit pourtant rien car il était réellement content de pouvoir parler en privé avec Kingsley. Ils avaient beau travailler dans le même endroit, ils n'avaient que très peu l'occasion de se voir, étant l'un et l'autre bien occupés par leurs devoirs.
- Comment se passe ton intégration en temps que directeur ? »
- Plutôt bien monsieur… J'ai mis un peu de temps à prendre mes marques et le terrain me manque un peu… Mais c'est pour le mieux. »
- Comment vont Ginny et les enfants ? » Demanda Kingsley en servant deux tasses de thé.
- James et Albus sont de vrais petits monstres… » Répondit Harry avec un ton affectueux. « Ils feraient presque tourner leur mère en bourrique. »
- L'accouchement est pour bientôt ? »
- Encore deux bons mois je pense… Peut-être avant si nous avons de la chance. » Sourit Harry en acceptant sa tasse de thé. « Et vous ? Toujours pas marié ? »
Kingsley rit de bon cœur.
- Oh ça n'est plus pour moi et puis avec le ministère, je n'aurai plus de temps à consacrer à une vie de famille… »
Les banalités continuèrent ainsi pendant quelques minutes supplémentaires sur un ton bon enfant avant qu'Harry ne décide d'engager la conversation sur un ton peu sérieux.
- Alors, allez vous me dire pour quelle raison vous m'avez fait venir exactement ? » Demanda-t-il en reposant sa tasse sur le bureau.
- Il faut que nous parlions du dixième anniversaire de la victoire… »
- Oh non, vous n'allez pas, vous aussi, me prendre la tête avec cette fête ridicule ! »
- Harry…. »
Il trouvait cela particulièrement déplacer que de fêter la mort de tant de personnes qui auraient tellement préféré survivre à tout ceci… Mais comme le lui expliqua Kingsley, il était important pour la communauté magique de fêter ce genre d'évènements afin de rappeler qu'ils étaient unis et qu'un éventuel autre mage noir ne serait pas toléré avant plusieurs siècles… Plus longtemps ils garderaient le souvenir de la bataille vivace dans l'esprit des gens, et plus longtemps ils repousseraient l'éventualité qu'un nouveau mage noir se sente pousser des ailes.
Au bout de trois quart d'heures de débat rondement mené par Kingsley, Harry fini par céder à contre cœur.
- D'accord, je viendrais… Mais ne comptez pas sur moi pour faire un discourt. »
- Pas même un tout petit ? » Réclama Kingsley.
Au regard que lui lançait Harry, il sut que la partie était gagnée.
.2.
Pour une fois, Ron rentrait plutôt de bonne heure à la maison. Hermione était déjà là et faisait dîner leur fille de deux ans, Rose. Il pris le temps d'aller embrasser sa femme et sa fille avant d'aller se débarrasser de ses affaires tout en entendant Hermione râler parce qu'il avait fait rire Rose au mauvais moment et que sa chemise était désormais constellée de petits poids et de carottes.
Un peu plus tard dans la soirée, lorsque Rose fut couchée et surtout endormie (la chipie ne voulait pas fermer l'œil avant d'avoir fait monté son père au moins dix fois et d'être descendu moitié plus de fois dire bonne nuit à sa mère et au futur bébé en l'embrassant sur le ventre) Ron se laissa tomber dans le canapé à côté d'Hermione à qui il avait apporté une tisane de tilleuls, sachant qu'elle appréciait particulièrement cette infusion le soir quand elle était enceinte.
- Tu es rentré tôt… » Commenta-t-elle.
- Oui… Harry était plutôt contrarié ce soir… Je crois qu'il avait grandement besoin d'être avec Ginny et les petits. » S'amusa Ron en posant sa main sur le ventre arrondit d'Hermione.
Aussitôt, le bébé se mis à bouger et à donner des coups dans la paume de la main de Ronald. Il sembla se tourner - ou du moins elle le ressentit ainsi - puis se caler, allez savoir comment, sous la main de Ron avant de ne plus bouger.
- Je te dis que ça sera un garçon… Rose ne bougeait pas autant. »
- Rose bougeait autant, c'est toi qui ne t'en souviens plus. » Rectifia Hermione. « Pourquoi est-ce qu'Harry était contrarié ? »
Ron pris le temps de boire une gorgée de thé avant de répondre avec amusement.
- A cause de la fête pour les dix ans de la fin de la guerre. »
- Laisse moi deviner… Le ministre veut qu'il fasse un discourt ? »
- Exactement et Harry n'a pas pût refuser… Kingsley sait exactement comment le faire plier c'est incroyable. »
- Pauvre Harry. »
Mais la lueur malicieuse dans les yeux noisette d'Hermione ne laissait guère de doute sur le fait que cela l'amusait plus qu'autre chose.
- Tu n'as pas été trop fatiguée aujourd'hui ? »
- Non… Ta mère est venue me donner un coup de main… C'est vraiment très gentil à elle tu sais, c'est tellement plus fatiguant que pour Rose. »
- C'est normal, tu n'avais pas d'enfant à t'occuper à ce moment là. » Rassura tout de suite Ron.
Hermione était toujours aussi angoissée à l'idée de mal faire les choses et cela s'avérait encore plus vrai lorsqu'il s'agissait de l'éducation et du bien être de leur fille. Mais avec les années, il avait appris à gérer ce côté de la personnalité de sa femme, et il avait toujours les mots pour la rassurer sur le fait qu'elle était une bonne mère.
- Et si nous montions nous coucher ? » Proposa-t-il.
Hermione sourit et le suivit jusqu'à l'étage. Elle espérait seulement qu'elle ne se réveillerait pas trop cette nuit. Le sommeil était sensé être réparateur, mais ça n'était pas vraiment le cas quand une envie pressante vous réveillait inutilement toutes les heures.
.3.
- Bonjour Pénélope ! »
Alors qu'elle traversait le parc de Poudlard, Pénélope vit Hagrid qui lui faisait de grands signes un peu plus loin et se décida à aller le saluer correctement.
- Bonjour Hagrid, comment allez vous ? »
- Parfaitement bien. » Dit le demi-géant, appuyé sur sa cane qui ressemblait d'avantage à un petit tronc d'arbres. « J'ai reçu un nouvel arrivage de Scrouts, tu veux les voir ? C'est Graup qui s'en occupe, McGonagall dit qu'elle ne veut pas les voir quitter la foret tant qu'ils ne sont pas correctement dressés. »
Se souvenant de ses anciens cours cuisant en compagnie du géant, Pénélope préféra refuser poliment l'invitation. De plus, elle n'avait vu son demi-frère que de loin et malgré le fait qu'il ne semble pas réellement méchant elle préférait ne pas l'approcher de trop près.
- C'est gentil a vous, mais j'ai rendez-vous avec madame la directrice et je ne voudrais pas être en retard, vous savez comme elle déteste ça. »
- Oh oui… » Confirma le demi-géant. « Filez vite. » Encouragea-t-il.
Il siffla et un petit chiot haut comme trois pommes accouru avant de le suivre dans la forêt. C'était bien qu'il ait finalement remplacé le vieux Crockdur qui l'avait si bien servit durant de nombreuses années. Pénélope s'arracha à sa contemplation et retourna vers le collège d'un pas pressé.
Elles avaient convenue, avec la directrices, qu'elles se verraient plusieurs fois par semaines, sur rendez-vous réguliers afin que Minerva puisse lui raconter tout ce qu'elle voudrait entendre. A elle ensuite de faire le tris et de monter son histoire que la Gazette voulait apparemment tellement connaître. Minerva n'aurait ensuite plus qu'à lire le résultat et donner son aval, ou pas. Evidemment, Pénélope comptait bien faire tout son possible pour que ça soit le cas.
- Bonjour monsieur Rufford. » Salua-t-elle en croisant le concierge dans le hall d'entrée.
Le vieux ronchon ne pris même pas la peine de lui répondre et continua son chemin en faisant balayer le sol par un balais au bout de sa baguette magique. Pénélope soupira et repensa un instant à Rusard qui avait survécu à la guerre et s'était finalement éteint à peine un an plus tôt. Il était mort dans son sommeil et un elfe de maison était venu annoncer la triste nouvelle à Minerva un matin d'automne.
Rufford semblait à peine moins ronchon que ne l'était Rusard, a vrai dire, s'il avait une qualité supplémentaire par rapport à l'ancien concierge, c'était qu'il ne passait pas son temps à se plaindre de l'arrêt des tortures dans le collège. Tout en montant l'escalier de marbre, elle se fit la réflexion que le château vide en cette période de vacance d'été devrait le mettre de bonne humeur plutôt que de lui laisser cet air grincheux. Après tout, il faisait beau, le château était silencieux et à part peut-être Peeves, personne ne viendrait réduire ses efforts à néant… Mais il y avait des gens qui avaient le dont de toujours voir le mauvais côté des choses, à sa plus grande consternation.
Une fois arrivée devant la porte du bureau du directeur, ou plutôt de la directrice, Pénélope frappa et entra dès qu'elle y fut autorisée. Minerva l'attendait, son plateau de thé et de petits gâteaux déjà posé sur la petite table derrière laquelle elle avait pris place.
- Venez par ici, nous serons plus confortablement installées. »
Effectivement, les petits fauteuils moelleux étaient nettement plus confortables que les sièges, pourtant rembourrés, qui entouraient le bureau. Minerva et Pénélope prirent le temps de discuter de banalités avant que la journaliste ne sorte sa plume et son bloc note, cette fois-ci, se jura-t-elle, ils allaient servir.
- Allons y. » Commença alors Pénélope sur un ton professionnel. « Nous sommes le premier juillet deux-mille-huit, dans le bureau directorial de Poudlard et il est une heure de l'après midi. » Dicta-t-elle.
La plume se mis immédiatement à retranscrire ses paroles sur le bloc note suspendu dans le vide.
- Interview de Minerva McGonagall, actuelle directrice de Poudlard, membre éminente du Magenmagot, détentrice de l'ordre de Merlin première classe. » Continuait Pénélope.
Elle pris ensuite une voix moins mécanique pour s'adresser à Minerva qui observait calmement la scène en sirotant son thé. Elle se demanda un instant combien de fois Harry et les autres avaient eut à subir ce genre de mise en scène, mais elle fut vite sortie de ses pensées par la voix de Pénélope.
- Je vous écoute professeur McGonagall, que pouvez vous nous dire de vous ? Je suis tellement impatiente de tout savoir… Votre vie est tellement mystérieuse, tellement inconnue de nos lecteurs, nous voulons connaitre la femme qui se cache derrière le héro de guerre. »
Minerva rougit, gênée. A vrai dire, elle n'avait pas tellement l'habitude que l'on ose s'intéresser autant à elle.
- N'en faites pas tant mon enfant. » Commença-t-elle en chassant le rouge de ses joues. « Bien, puisque vous voulez tout savoir, commençons par le début. »
Elle termina sa tasse de thé et la reposa sur le plateau avant de continuer d'une voix douce et posée.
- Je suis la fille de Malcolm et Moira McGonagall, sang-pur écossais du clan McGonagall, deux-cent-quarante-sixième génération. » Calcula-t-elle. « Je suis née le quatre octobre mille-neuf-cent-vingt-cinq à Aberdeen dans le manoir de mes parents. Je fut leur deuxième enfant, malheureusement, je ne connu pas le premier… C'était un garçon… Mais sa disparition tout bébé à cause d'une violente Dragoncelle était une telle souffrance que je n'ai même jamais entendu prononcé son prénom. Je crois qu'il commençait par un M… Mais je n'en suis pas certaine. »
Pénélope, silencieuse, jugea que l'histoire commençait fort mal et bien tristement. La pauvre Minerva McGonagall n'était même pas encore née qu'elle devait vivre avec le poids d'un frère ainés mort alors qu'il n'était qu'un bébé. Minerva repris, voyant que la brunette ne la coupait pas.
- Nous étions une famille aux revenus relativement rondelets et nous avions un train de vie plutôt aisé… Mes parents avaient tellement peur de me perdre aussi qu'ils avaient décidé de ne pas faire d'autres enfants afin de se consacrer entièrement à moi… Comme la plus part des enfants nés dans de vieilles familles de sorciers, j'ai commencé mes études sous la tutelles de plusieurs précepteurs… Je crois qu'ils étaient trois… Cela remonte à tellement loin… »
- Trois, professeur ? »
- Oui… Un pour l'histoire, les mathématiques et toutes les choses basiques que n'importe quel enfant, moldu ou sorcier doit savoir. Un autre, pour m'apprendre la théorie de la magie et encore un autre, une femme d'ailleurs, pour essayer de m'inculquer les bases de l'algèbre et le son mélodieux de la harpe… Chose que je n'ai jamais réussi à reproduire... » Rit doucement la vieille femme.
Raconter tout ça lui faisait l'effet de coucher ses dernières pensées sur parchemin avant de rendre son dernier soupir afin d'avoir l'infime espoir qu'on ne l'oublierait pas puisqu'elle n'avait aucun héritier à qui léguer toute les histoires de famille ainsi que tout ce qu'elle possédait.
Elle avait pourtant eut une vie tellement remplie… Bien plus que ce que les élèves et anciens élèves de Poudlard pouvaient certainement l'imaginer… C'étaient tellement de souvenirs… Des bons, d'autre moins… Mais tous tellement important dans sa mémoire qu'elle était contente de laisser le tris à miss Deauclaire pour plus tard.
- J'étais la plus heureuse des petites filles quand j'ai enfin reçu ma lettre pour Poudlard, mais j'ai bien faillit ne jamais y aller… »
- Ah bon ?! » Ne put s'empêcher de s'étonner Pénélope. « Mais pourquoi ? »
- Ma mère était tellement protectrice avec moi… Je ne sortais presque jamais et je n'avais jamais mis le nez dehors sans qu'elle ne soit à mes côtés… Elle ne voulait pas que j'y aille, mais mon père a fini par la raisonner… Mon arrivée à Poudlard a sonné comme une libération pour moi… Je pouvais enfin me détacher des jupons de ma mère bien aimée et découvrir le monde… J'étais tellement avide de savoir que je n'ai jamais compris, à l'époque, pourquoi le choixpeau m'avais mise à Gryffondor… »
La vieille femme gloussa d'amusement en repensant à toutes ces jeunes et lointaines années.
- Je m'en souviens comme si c'était hier… Le voyage en train m'avait semblé tellement long, tellement que j'avais l'impression qu'il reculait au lieu d'avancer…
Affaire à suivre...
