Voilà une nouvelle fic à laquelle je pensais ça fait un bout de temps. Le début de l'histoire n'est pas vraiment à moi, c à une amie mais c'était dans un autre contexte (merci Saratoune ). Je tiens à remercier Sweet sueno ma tapeuse ( tant pis si ça existe pas…) attitrée! Merci pr tes encouragements. Ce chapitre vous est dédié à ttes les deux.

Bonne lecture en espérant que ça vous plaise…

Prologue

Draco Malfoy posa son attaché-case sur la table et se laissa choir sur le sofa devant la cheminée. Il venait d'avoir une journée harassante.

- Salut chéri !

- Bonsoir Mione.

- Tu as eu une bonne journée ? fit cette dernière en s'approchant par derrière et en nouant ses bras autour de son coup.

- Géniale, comparée à la fois où j'ai du supporter Saint Potter pendant toute…

Hermione lui envoya une tape sur la tête.

-Aie ! Je plaisantais. Tu n'apprécies pas mon humour ?

Regard noir de la part de l'intéressée.

- C'est bon, j'ai compris. Blagues made by Draco, pas drôle !

Mione ne put s'empêcher d'esquisser un sourire.

- Draco, sois sérieux !

- Oui, chef ! fit Malfoy en imitant le salut militaire. J'ai eu une journée de merde. Le ministre de la magie est un con fini, il fout n'importe quoi, et je dois sans cesse corriger ses erreurs.

- Mon pauvre chéri ! fit Mione, sarcastique.

- C'est ça moque toi ! Et toi ça a été ?

- Mouais…Les examens de fin d'années approchent, et ils ne cessent de nous rabattre les oreilles comme quoi peu d'élèves ont réussi à avoir leur diplôme de médicomage ces dernières années.

- T'inquiètes chérie, je suis sûr que tu réussiras ! Rétorqua Draco en lui déposant un baiser au creux de la paume.

- Ouais, merci…

Hermione sembla tout à coup ailleurs, et un pli vint barrer son front. Draco ne s'aperçut de rien.

- Chéri...

- Hum…

- Tu as reçu du courrier cet après midi.

- Je sais, je l'ai lu.

- Rien de grave, j'espère ? fit Mione en essayant de paraître naturelle.

- Oh, non. C'est juste Blaise qui m'envoie de ces nouvelles.

Un silence tomba entre eux. Draco fixait le feu qui crépitait dans l'âtre de la cheminée, l'air soudain grave. Hermione garda les yeux rivés sur lui.

- Qui t'as envoyé la lettre, Draco ? reprit-elle sur un ton plus ferme, après un moment.

- Mais je viens de te dire que c'était…

- Pourquoi tu mens ? le coupa-t-elle.

- Mais chérie, pourquoi te mentirais-je ? répondit Draco en s'approchant de sa femme.

- Réponds ! Cria-t-elle en reculant d'un pas. Je ne suis pas idiote !

- Mais…

-J'ai lu la lettre. Pourquoi Pansy t'as-t-elle envoyé une lettre intime ?

- Mais de quoi est-ce que tu parles ? Une lettre de Pansy ? Je n'ai plus vu cette fille depuis…

- Ah ouais ? Et ça, c'est quoi ? L'interrompit Hermione en sortant une lettre de son sac.

Draco parut dérouté mais se reprit rapidement.

- Peut-être que si je te lis un passage ça te rafraîchira la mémoire ! Attends voir, continua la jeune femme en parcourant la lettre des yeux. Ah ! Tu m'as tellement manqué mon Dracounet ! Je me languis tellement de toi de tes caresses, de tes…Quelle horreur ! Hermione regarda la lettre d'un air dégoûté. Alors ? C'est suffisant ?

Le visage de Draco forma un rictus.

- A la bonne heure ! Je me demandais combien de temps te faudrait-il pour comprendre !

- Comment… ?

Hermione ne comprenait pas, ou plutôt ne voulait pas comprendre. Elle s'attendait à tout sauf à ça. Draco avait changé d'attitude si rapidement qu'elle se demandait si elle ne rêvait pas, si elle avait bien entendu. Son cerveau semblait refuser de fonctionner, comme si on lui avait ôté une de ses engrenages.

- Pourtant c'est assez clair !

- Pourquoi ? Réussit à dire Hermione tant bien que mal.

- Je suis un homme Granger, et j'ai besoin d'une femme, pas d'une enfant.

Granger…plus de Mione, ni même de Hermione…

- Mais…Tu disais aimer l'enfant en moi.

- J'étais jeune et sans cervelle. Maintenant j'ai changé. Et puis, tout ça ce n'était qu'un jeu.

- Tu veux dire que pendant toutes ces années…

Hermione sentaient ses jambes se transformer en coton, et elles menaçaient de se dérober à tout moment.

-…Je faisais la comédie, continua le Serpentard.

- Ce…n'est pas possible…Tu mens…

- Pourquoi refuses-tu d'ouvrir les yeux? Je te croyais plus perspicace ! Rétorqua-t-il, légèrement ennuyé.

- Pourquoi ? Murmura Hermione, sentant ses yeux la piquer.

- En fait, c'était une sorte de défi que je me suis lancé à moi-même. Tu étais le trophée qui aurait complété mon tableau de chasse.

- Alors, c'est tout ce que je suis pour toi ? Un trophée...

- Exactement ! fit Draco d'une voix froide quelle avait oublié, qu'elle avait cru enterrée.

Ce n'était pas possible, elle était sûrement entrain de rêver. Elle en avait assez de ce cauchemar, elle voulait se réveiller. Comment son mari sui avait toujours été amoureux et attentionné, se soit transformé en un morceau de glace dépourvu de ses sentiments ?

- Pourquoi m'avoir épousé alors ? murmura Hermione qui semblait avoir retrouvé sa lucidité.

- Contrairement aux autres filles, je savais qu'il m'était impossible de te mettre dans mon lit sans qu'on soit mariés. Et ce n'était sûrement pas cette futilité qui allait m'arrêter.

- Une futilité..., fit Hermione pour elle-même. Et c'est qu'après un an et demi de mariage que tu me dis ça ? Pourquoi pas avant puisque tu as eu ce que tu voulais ?

Draco marqua une courte pause, puis se ressaisit.

- Simple caprice ! fit-il en haussant les épaules.

- ça veut dire que tu ne m'aimes pas, que tu ne m'as jamais aimé ?

-Granger, sincèrement ! Moi, tomber amoureux d'un sang-de-bourbe ? Tu délires ! fit-il avec dédain.

Hermione en avait assez. Elle refusait d'en entendre davantage. Tous ses rêves de bonheur et d'amour venaient de s'écrouler. Tout à quoi elle s'accrochait venait de céder, la laissant tomber dans un gouffre sans fond. Sa tête lui tournait. Elle devait quitter cet endroit au plus vite. Elle se refusait de pleurer, de montrer la douleur et la tristesse que ce monstre avait causées.

Elle releva la tête dignement.

- Je suis désolée, fit-elle calmement en ôtant l'alliance, le solitaire qu'elle avait toujours fièrement arboré, de son doigt. Mes amitiés à Pansy.

Elle se dirigea vers le vestibule et prit son sac, sans que Draco ait fait un mouvement pour l'en dissuader. La dernière étincelle d'espoir s'éteignit quand Hermione referma derrière elle l'imposante porte de bois.

Dehors, les éléments étaient déchaînés. Il ventait et la pluie était battante. Mère Nature semblait compatir aux malheurs d'Hermione. La jeune femme traversa le parc en courant. Sa robe était tachée de boue, et les larmes qui sillonnaient son visage se mêlèrent aux gouttes de la pluie.

Elle ouvrit la grille de Malfoy Manoir, et disparut dans la nuit pour ne plus jamais revenir...