Note de l'auteur : Voilà, j'ai décidé de commencer une nouvelle petite fic ! Elle ne sera pas trop longue, en trois parties, si mes calculs sont justes…J'espère qu'elle vous plaira ! Encore une fois, c'est une fic sous le point de vue de Tom Jedusor, comme la fic 'Le miroir de Risèd' que j'ai écrite. Bonne lecture !

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Partie 1 : Blessante vérité

'Là où il y avait eu de la lumière,

Il ne resta plus que ténèbres…

Là où il y avait eu de l'amour,

Il ne resta que haine…'

D'un air absent, je regardais les flocons de neige, qui tombaient un à un sur le sol. De temps à autre, le doux contact glacé d'un flocon sur ma peau me faisait frissonner.  Un vent froid soufflait sur mon visage. Peu à peu, le soleil se couchait, des traînées rosées et orangées zébrant le ciel sombre. Les derniers rayons de l'astre disparaissaient à l'horizon, transperçant de leur lumière les nuages qui restaient sur leur passage.

C'était un de ces moments magique qu'on ne se lassait pas de contempler. L'union de la lumière et des ténèbres. Le moment où le jour disparaissait, et que la nuit l'emportait.

Je fermais mes paupières, appréciant le calme et la tranquillité qui régnaient autour de moi. Cette paix qui contrastait tellement avec ce que je ressentais au fond de moi.

'Ton père a toujours été vivant. Ne le savais-tu pas ? Oh, comme c'est drôle…Ne savais-tu pas aussi qu'il t'avait sciemment mis dans cet horrible orphelinat ?…'

Ma main serra fortement ma baguette qui était presque sortie de ma poche. Si quelqu'un se trouvait dans les environs à cet instant, je savais que je serais capable de lui jeter un sort douloureux. Oui, douloureux. Et avec de la Magie Noire.

'Veux-tu que je te raconte une histoire, mon cher Tom ? Tu ne veux pas ? Tant pis, je vais quand même le faire…Il était une fois, une belle jeune fille qui vivait dans un grand château. Ses parents étaient riches et très respectés, mais la jeune fille n'apprécia pas le fait d'avoir été fiancée sans son accord…Un jour, elle tomba amoureuse d'un jeune homme qui lui avait sauvé la vie…Malheureusement, elle et ce jeune homme étaient issus de deux mondes trop différents…Alors, la jeune fille renia son père et sa mère, et s'enfuit avec celui qu'elle aimait…

Est-ce que tu devines enfin, Tom, de quoi je te parle ? Non ? Toujours pas ? Alors, je continue…'

Comme si c'était hier, je me rappelais encore de ses paroles…De ses yeux bleu pâles qui m'observaient avec intensité…

Grindelwald. Le plus grand mage noir qu'on ait connu.

Lui, qui m'avait dit toute la vérité.

'On aurait pu croire que l'histoire allait se terminer comme dans les contes de fées, et qu'ils allaient se marier et qu'ils auraient beaucoup d'enfants…

En effet, ils se sont mariés…Mais la jeune fille avait un terrible secret…Elle était une sorcière. Lorsqu'elle le dit à son mari, tout l'amour qu'il avait pour elle disparut, et il la chassa de sa maison…Très triste, la jeune fille avait été trahie par celui qu'elle aimait, et rejetée par sa famille…Quelques mois plus tard, elle donna naissance à un beau bébé. Avant de mourir, elle l'appela Tom Elvis Jedusor…

C'était la triste histoire de l'union d'un Moldu et d'une sorcière, Tom…

L'histoire de Tom Jedusor, simple Moldu, et de Maria Salazar Serpentard, fille d'une puissante famille de Sang-pur…

Mais plus que tout, c' était ton histoire, mon cher Tom…'

Je ne l'aurais jamais admis à quiconque, mais cette vérité avait quelque chose qui me blessait…Avais-je eu tort de l'écouter ?

Je me demandais parfois, pourquoi Grindelwald avait pris la peine de me raconter tout cela, avant de mourir par la main de Dumbledore…

Dumbledore. Il ne m'avait jamais rien dit. Alors qu'il avait toujours su.

Je comprends mieux maintenant pourquoi il me regardait de cette étrange façon. Comme si j'étais une bombe prête à exploser. Savait-il la vérité ? Pensait-il que j'allais sombrer dans le Mal en sachant la vérité ? Pensait-il que j'aurais haïs les Moldus ?

Mais savait-il vraiment la vérité ?

On ne sait jamais avec cet homme…

Machinalement, je faisais glisser ma baguette entre mes doigts, jouant avec elle comme un vulgaire gamin de cinq ans…J'appréciais la magie que je sentais en elle, puissante et dangereuse, qui n'attendait qu'à être utilisée…Avec le temps, j'avais appris à la connaître par cœur : les rainures dont elle était ornée, les petites imperfections qui traînaient par ci et par là, mais surtout, ce souffle de magie qui l'abritait, et qui me donnait l'impression d'être invulnérable…

Pourquoi ? Pourquoi m'avait-on laissé de cette manière ? Est-ce que tous les Moldus se comportaient donc ainsi? Etaient-ils tous lâches au point d'abandonner femme et enfant au moindre problème qui leur était posé ? Ou bien mon père faisait partie des spécimens ratés ?

Et dire que son sang coulait dans mes veines…

D'un geste rageur, je jetai ma baguette loin dans la neige poudreuse, sans prendre la peine de la ramasser…

A quoi servait-il d'être sorcier, lorsque c'était à cause de toute cette différence entre sorciers et Moldus qui avait causé la perte de mes parents ?

Mon cœur battait la chamade, et je ne pouvais pas rester tranquillement en place, parce que je savais que j'étais sur le point de tout faire exploser…

Mes poings étaient fermement serrés, mais malheureusement il n'y avait rien sur quoi je pouvais taper pour faire baisser ma colère…

C'était étrange…J'avais l'impression que mon sang bouillait à l'intérieur de moi, alors qu'à l'extérieur il faisait si froid…

« Quelle étrange façon de se comporter avec votre baguette, Mr. Jedusor…Venant de vous, c'est assez surprenant. »

Dumbledore. Encore en train de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Lentement, il se pencha, et ramassa ma baguette recouverte de neige, puis il me la tendit, ses yeux bleus brillants d'une lueur amusée.

« Merci », dis-je sèchement en reprenant possession de ma baguette, et en l'époussetant de cette neige dont elle était recouverte, sans prêter attention à Dumbledore.

Je m'attendais à ce qu'il parte, après m'avoir assez importuné rien que par sa vue, mais évidemment, il resta encore je me demandais s'il ne l'avait pas fait exprès pour me taper sur les nerfs.

Il me regarda, essayant de lire en moi comme dans un livre, mais je ne détournai pas mon regard. Après un moment de silence, il soupira, et me dit :

« Y a t-il quelque chose, Tom, dont tu voudrais me parler ? »

Et voilà, il avait soudainement passé du vouvoiement au tutoiement. Ce n'était plus 'Mr. Jedusor', mais c'était 'Tom', maintenant. C'était une chose assez courante avec lui, un moment il nous parlait comme un professeur, et l'instant d'après, il nous parlait comme un oncle bienveillant.

Et puis, pensait-il réellement que de toutes les personnes sur terre, je me confierai à lui ? Plutôt mourir.

Dumbledore donnait toujours l'impression de tout savoir. Mais ce n'était qu'un homme. Il n'était ni omniscient, ni omnipotent. S'en rendait-il compte parfois ? Ou bien la façon dont tout le monde le vénérait après la défaite de Grindelwald lui faisait oublier qu'il n'était qu'un être humain à part entière ?

Finalement, me rendant compte qu'il était toujours là, devant moi, je fut obligé de lui répondre :

« Non, monsieur. »

A nouveau, il me scruta du regard, comme s'il essayait de lire à travers moi les secrets que je pouvais bien cacher.

« Je suppose que rien ne te tracasse alors ? »

« Non, monsieur. »

Allait-il enfin me laisser ruminer mes pensées en paix ?

« Sache Tom… » Il marqua un bref instant d'hésitation. « Sache Tom, que je serais toujours là pour toi…Viens me voir, si tu en éprouves le besoin… »

Pour qui se prenait-il ? Il n'était pas la panacée à tous les problèmes. Vraiment…

Où était-il quand j'avais vraiment eu besoin de lui ? Où était-il quand Grindelwald me murmurait des atrocités à l'oreille que je ne voulais pas entendre ? Où était-il quand ma mère agonisait ? Où était-il quand je mourais à petit feu dans cet horrible orphelinat ?

Mais je répondis seulement :

« Bien. Je m'en souviendrai. Merci. »

Il hocha la tête, puis il s'éloigna en direction du château, sa cape virevoltent derrière lui, et sa célèbre silhouette disparaissant peu à peu de ma vue.

Où étiez-vous toutes ces fois où je me suis senti si seul ?