Bon alors genre. Ça c'est une idée que me trotte en tête depuis un certain temps. Pour ceux qui connaissent Air TV, ils vont vite reconnaître. Je modifie assez l'histoire pour que ce soit cohérent, mais sachez que vu ce à quoi je m'attaque, ça va pas être joyeux-joyeux quoi. =D ( Puis j'écris en écoutant les OST de Air, grrrrm T^T )

Donc pour l'instant petit chapitre, le reste est pré-écrit, j'ai juste à mettre en page et développer, donc ça devrait aller relativement vite. Et si ça plaît j'mettrais des bonus style le point de vue des autres personnages, parce-que comme vous allez le remarquer, nous sommes ici dans le point de vue de Fai.

D'ailleurs : Fai c'est Hong Kong, Gunny c'est Nyo!Islande, le prénom étant à PiwiiJuly. Air TV est une série animée appartenant à Ishihara Tatsuya, Studio Key et Visual Art's. Axis Powers : Hetalia et ses personnages respectifs appartiennent à Hidekaz Himaruya. Moi, je fais juste le mix dans ma petite tête.

En espérant que ça vous plaira, c'est parti pour du drame. /o/

Pour le vocabulaire : Gege = Grand Frère


Je me souviendrais toujours de cet été. Je m'en souviendrais, parce-que c'était l'été où je l'ai rencontrée. C'est aussi celui où j'ai compris ce que ma mère m'avait dit autrefois. C'est drôle quand on y pense, parce-que, c'est quoi un été ? Trois mois ? Rien de plus. Tellement de choses peuvent se passer en trois mois. Dans ce court laps de temps, toute une vie peut changer. Dans ce court laps de temps, toute ma vie a changé. Parce-que je suis allé dans cette ville. Parce-qu'il y avait ces nuages. Parce-que je l'ai rencontrée.


« Mon enfant, tu vois ces nuages ? Là haut, tout là haut, il y a une fille. Cette jeune fille rêve, et plus ses rêves se prolongent, plus elle vole bas. Jusqu'à ce qu'elle finisse par rejoindre la terre. Une fois la terre rejointe, elle continue de rêver. Elle est affreusement triste, et n'a personne sur qui compter. Elle est seule. Je l'ai cherchée toute ma vie. Elle a besoin d'aide. J'ai déjà transmit tout ce que je savais à ton grand frère. Malheureusement pour moi, le voyage s'arrête ici. »

J'ai senti une main me caresser la joue.

« Il faut que tu trouves cette fille et que tu l'aides. Elle ne doit pas souffrir autant. Tu comprends ? »

J'hoche la tête, fixant la mer qui doucement s'avance sur le sable.

« Bien... »

Je ferme les yeux.


« Fai ? Fai, réveille-toi, on arrive aru. »

Une main me secoue doucement l'épaule. J'ouvre lentement les yeux, sortant d'un rêve dont je me souviens à peine. Mon grand frère me sourie doucement, puis lance un regard vers la fenêtre de l'autobus dans lequel nous nous trouvons. Je me redresse un peu puis me retourne sur le siège pour regarder à mon tour l'extérieur. C'est beau ! J'ouvre plus grand les yeux pour mieux voir. Il y a la mer, et le ciel semble immense. Les nuages avancent lentement, ils sont énormes et incroyablement blancs ! Je souris. Je veux aller jouer sur la plage. Mais avant, il faut qu'on trouve notre nouvelle maison. J'ai tellement hâte !

L'autobus finit par s'arrêter à un arrêt sur une route de montagne. En descendant la route, on arrivera à la ville. Je descends du véhicule, suivit de près par mon grand frère, qui remercie le chauffeur avant de me dire de reculer. Je m'exécute donc et laisse partir l'autobus. Gege ramasse notre unique bagage d'une main et prend la mienne de l'autre. Puis, on marche en direction de la ville. Notre nouveau chez-nous. Ça fait drôle, parce-que je crois que c'est la première fois que je vois la mer. Que je la vois ailleurs que dans ce rêve. Pourtant, le son des vagues, l'odeur maritime et le vent me sont familiers. Je me dis que c'est parce-que je viens d'en rêver. D'ailleurs c'est sûrement l'explication.

Après une bonne vingtaine de minutes à marcher, on arrive enfin dans la ville. Elle est immense, mais ne contient principalement que des maisons et de longues rues descendant vers la mer. Il y a quelques immeubles, mais ils sont dans la partie arrière de la ville. Je crois que nous, on va avoir une maison, dans une grande rue avec plein d'autres maisons. On est à cinq minutes de la plage. Ça c'est cool, parce-que moi, je veux aller jouer à la mer ! Mais mon grand frère me dit toujours « chaque chose en son temps aru ». Et je crois que le temps est à la maison. Donc je suis Gege, en serrant sa main, silencieusement. On finit par s'arrêter devant un petit pavillon. Il semble un peu âgé, mais est en bon état.

« C'est ici aru. »

Je regarde longuement mon frère, qui lui a les yeux rivés sur la maison. Je la regarde alors à mon tour. Puis je souris. Elle semble parfaite pour deux personnes. Ni trop grande, ni trop petite. Gege s'avance vers le petit portail, alors je le suis. Il pose notre valise au sol pour ouvrir la barrière de métal, sans me lâcher la main. Puis il reprend le bagage, s'avance vers la porte en bois de la maison et l'ouvre avec des clés toutes neuves et brillantes. Je regarde à l'intérieur. Ça a l'air encore plus grand dedans que dehors ! J'enlève mes chaussures, les dépose à l'entrée, puis vais visiter un peu. Le parquet est glissant, avec les chaussettes, c'est rigolo. La cuisine est petite, mais elle est bien équipée. On a une salle de bain, avec une petite baignoire, et une plus grande à côté. Mais la petite est bizarre, parce-que je crois que même moi je rentrerais pas dedans. J'hausse les épaules et repart visiter. Il y a une pièce avec une table basse. Gege passe derrière moi et ouvre la porte-fenêtre.

« Je vais aérer un peu puis préparer le déjeuné aru. »

Je lève les yeux vers lui.

« Tu peux jouer dans la maison, mais ne fait pas de bêtises aru !

Oui Yao Gege ! »

Souriant, je lui fait un bref câlin, qu'il me rend en me frottant la tête. Puis je pars à la découverte des autres pièces. Il y a une grande chambre. Celle de mon grand frère. Et voisine à celle-ci, une plus petite. La mienne. Je décide d'aller ouvrir notre valise pour y prendre mes affaires et commencer à les installer. J'ai même un petit bureau. J'y pose alors mon carnet à dessins et mes crayons. Puis, je pose Hong, mon panda, sur le lit. Une fois mes affaires rangées, j'ouvre la fenêtre. Un léger courant d'air entre dans la pièce. Ça fait du bien, parce-qu'il fait vraiment chaud. L'été est là. Je peux même entendre les cigales. J'aime déjà cette ville. Elle a l'air calme.

« Fai ? »

Je tourne ma tête vers la porte.

« Tu t'es déjà installé, c'est bien aru. Dit-il en souriant doucement. Tu préfères manger des nouilles ou des beignets ? »

Je réfléchis un instant.

« Nouilles !

Ça marche aru. »

Il sourit une dernière fois et disparaît de nouveau. Je pousse un léger soupire. Je descend de mon lit, tapote un peu dessus pour enlever la poussière. Puis, je sors de ma chambre, mais suis stoppé. Mon bracelet magique s'est coincé dans la poignée de la porte. Heureusement, il ne s'est pas détaché ! Soulagé, je le décroche doucement et le resserre un peu autour de mon poignet. Il ne faut pas que je l'enlève. Pas avant mes dix-huit ans, c'est la règle. Je souris en regardant le tissu jaune enroulé autour de mon poignet. Puis, je me reconcentre sur mon objectif de départ : la cuisine. Je passe la tête par la porte et regarde Gege affairé entre le wok et les sauces, les nouilles et l'accompagnement, les épices et la température de l'eau. Je me pose alors sur le pas de la porte. Il ne m'a pas remarqué.

« Yao Gege ? »

Surprit, il tourne la tête vers moi, touillant le contenu du wok avec sa louche.

« Je peux t'aider ? »

Il me regarde un instant, puis sourit, avant de poser sa louche. Je suis le mouvement du regard.

« Tu peux mettre le couvert aru. »

Je souris alors et m'exécute. Une fois la table mise, je m'assois et grand frère vient servir le déjeuné. On mange rapidement, on avait faim. On n'avait pas mangé depuis hier midi. Ce voyage m'a épuisé. Mais comme j'ai dormi dans le bus, je me sens mieux. Une fois la nourriture engloutie, je débarrasse. Gege va faire la vaisselle. Je le regarde un peu faire, mais une idée me trotte en tête. J'ai envie de sortir. D'aller à la mer. De découvrir la ville. Je m'avance un peu vers lui, jusqu'à ce qu'il détache son regard des assiettes pour poser ses yeux sur moi.

« Tu as besoin de quelque chose aru ? »

J'hésite un peu. Je prend une de mes mèches de cheveux entre mes doigts et la fait rouler nerveusement. Gege est très protecteur. Peut-être qu'il me laissera pas y aller. Mais en même temps, qui ne tente rien n'a rien.

« Fai ? »

Il s'agenouille devant moi, frottant ses mains dans un torchon pour les sécher. Puis il me frotte la tête.

« Ça ne va pas aru ?

Yao Gege...

Oui ?

Je peux aller voir la mer... ? »

Il sourit.

« Bien sûr ! Je finis ça et on y va aru ?

Je veux y aller maintenant...

Aller, j'en ai pour deux minutes.

Je vais pas me perdre tu sais. »

Là, il sourit plus. En fait, il a l'air préoccupé. Il soupire lentement. Puis hoche la tête.

« Fais attention aru. »

Je fais un grand sourire et lui saute au cou.

« Merci ! »

Il me tapote le dos. Je le lâche, lui sourit et court vers la sortie pour mettre mes chaussures. Puis j'ouvre la porte et la referme. Un léger vent parcourt la rue, c'est agréable. Mais la chaleur n'a pas disparu pour autant. Je commence alors à descendre la rue vers la plage. Je croise plusieurs personnes, qui me suivent du regard. J'essaie d'ignorer. Gege et moi, on est les seuls Asiatiques du coin. Et surtout, on est des nouveaux. Mais c'est pas grave. Je vais me faire des amis quand même ! Avec cette idée en tête, je suis plus joyeux. J'accélère le pas. J'aperçois la mer, je m'en approche. Et quelques minutes après, j'ai les chaussures dans le sable. Je les retire, et retire mes chaussettes. C'est encore mieux. Le sable est tout chaud, presque brûlant. C'est rigolo ! Même si j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça. Mais ça c'est impossible. Alors je vais mettre les pieds dans l'eau. C'est frais. La mer va et vient sur ma peau. Les vagues sont très légères, mais j'aime bien. Je cherche un joli coquillage, pour Gege. Malheureusement, il n'y en a que des petits, et ils sont presque tous cassés. Je reste quelques heures à chercher. Mais rien. Je remonte alors. Ma tête tourne et j'ai vraiment chaud. Je m'installe sur le petit muret face à la plage et regarde la mer. Ça va un peu mieux. Mais j'ai pas de coquillage pour mon grand frère. Et j'ai pas de nouveaux amis non plus. Personne n'est venu. J'étais seul sur cette immense étendue de sable. Tant pis, j'y retournerais demain.


J'ouvre lentement les yeux. Je vois un peu flou, je sais pas trop où je suis. J'entends la mer, et des cris. Des cris d'oiseau. On me piétine. Je me redresse d'un coup, dans un bruit sourd de battements d'ailes. Des plumes tombent autour de moi. Je lève les yeux vers le ciel. Légèrement aveuglé, je plisse les yeux. Les mouettes avaient élu domicile sur moi, apparemment. Je m'assois. La mer est là. Je me suis endormi sur le muret.

« Tu m'as fais peur ! »

Je cligne des yeux et tourne la tête.

« Idiot ! J'ai crû que t'étais mort et que les mouettes, bah elles te mangeaient ! »

Une fille d'à peu près mon âge est accroupie à côté de moi et me fixe. Elle semble en colère. Je la connais pas. Mais je peux pas détacher mes yeux des siens. Ils sont violets. Elle a aussi de longs cheveux blancs. Et le teint très pâle. Comme si elle était malade, sauf qu'elle avait l'air en forme. Elle fronce un peu les sourcils, puis finit par détourner le regard de moi. Je cligne une nouvelle fois des yeux. Elle est étrange.

« Pou-Pourquoi tu me fixes comme ça ?

Hein... ? »

Alors là je comprends pas. C'est elle qui me fixe. Je lui ai jamais rien demandé, moi, je la connais même pas. Je me gratte un peu la nuque, je suis gêné. Elle est bizarre, mais elle est jolie.

« T'avais pas l'air bien alors je suis venue voir mais... Mais comme tu as l'air mieux je vais te laisser. »

Elle s'est levée, et maintenant elle frotte sa robe. Puis elle tourne les talons et commence à marcher. Je me lève, la regarde s'éloigner. Puis je fais quelques pas en avant. J'ai un peu de mal à marcher, mon corps est tout engourdi. Mais je la rattrape. Je lui prend la main.

« Je m'appelle Fai. Tao Fai ! »

Elle tourne la tête vers moi et me dévisage. Je lâche sa main. J'aurais sûrement pas dû. Mais je veux des amis. Parce-que je commence une nouvelle vie avec mon grand frère ici, et que je veux bien la commencer. Je veux pas être tout seul.

« Et alors ? »

Je la regarde, étonné de sa réaction. Mais je ne lâcherai pas.

« Et toi ?

Pourquoi tu veux savoir ?

Je veux des amis, et tu as l'air gentille, alors je te veux comme première amie. »

Elle hausse un sourcil. J'ai dû dire une bêtise. Elle ouvre la bouche, comme si elle allait me répondre, mais une bourrasque de vent l'interrompt. Elle tient sa robe, et moi je tourne mon regard vers la mer. Les nuages avancent. Je souris. Puis je me reconcentre sur elle. Elle me regarde bizarrement, mais plus du tout méchamment.

« Tu aimes la mer ?

Oui, mais aujourd'hui c'était la première fois que je la voyais !

Et le ciel ?

C'est joli le ciel.

Tu n'as jamais rêvé de pouvoir voler ? »

Je la regarde. Pouvoir voler ? Je crois que je comprends pas bien ce qu'elle veut dire. C'est vrai que ce serait amusant de voler, au dessus des nuages, de regarder le monde d'en haut. Et puis, sentir le vent, les odeurs de la mer, approcher les oiseaux sans qu'ils ne s'enfuient. En y réfléchissant, j'ai déjà pensé à voler. Mais bien sûr, c'est impossible. Parce-qu'on est des humains, et que les humains, ben ça vole pas. Elle soupire un peu devant mon silence. Puis elle tourne la tête vers le ciel. Je repense à mon rêve.

« Il y a une fille là-haut. »

Elle me regarde, l'air surprise.

« Ma maman me l'a dit. »

Elle cligne des yeux, silencieuse.

« Je me rappelle pas du visage de ma maman, mais je sais qu'elle a dit vrai. »

Elle sourit. Je suis content, c'est le premier sourire que j'obtiens d'elle. Elle se tourne vers moi.

« Je m'appelle Gunny. »

On s'est serré la main, comme des grands ! Puis on a discuté un peu de tout et de rien. Je lui ai dis que je venais d'aménager, elle m'a dit qu'elle vivait ici avec son papa. On s'est promit de venir jouer ici tous les deux plus tard. On est rentrés chacun de notre côté en se faisant byebye de la main. Et puis, on s'est dit, « à demain ».