POV Clove

Alors que Rue est décédée depuis maintenant plusieurs jours, Claudius Templesmith annonce qu'un banquet aura lieu à l'aube.

Je regarde le jeune homme qui dort à coté de moi. Il a un sommeil de plomb. Cela fait plus de deux heures que je suis réveillée et je n'ai toujours pas bougé. Je devrais, mais j'ai fais le serment de ne pas partir seule, depuis l'attaque des guèpes tueuses. Il bouge. L'espoir qu'il se réveille enfin me traverse le corps et l'esprit. Mais ce n'est pas le cas. Je regarde le soleil et je juge qu'il doit être aux alentours de dix heures étant donné de sa position. Je dois le secouer, le faire se réveiller par tous les moyens si on ne veut pas se faire attraper. Je lui secoue le bras mais il n'a aucune réaction. Je l'appelle en chuchotant pour ne pas alerter les autres tributs sans doute proches de nous.

"- Cato ? Cato ?! Allez, mon vieux ! Tu as largement dépassé l'heure qu'on avait fixés !"

Il ouvre enfin les yeux. Je me lève et l'attrape par le bras mais il refuse de me suivre.

"-Allez viens ! Mais qu'est ce que tu fais, enfin ?!

-Vas-y seule, tu sais très bien que tu n'as pas besoin de moi, que je te suis inutile !"

Il me fait me souvenir de notre disputes de l'autre nuit. La nuit où nous avions été attaqués par je ne sais quelle créature du Capitole. Celle que l'on nous envoies lorsque les morts se font plus rares. Qui n'ont pour but que de rapprocher les tributs et créer un nouveau bain de sang. Elles ressemblaient à des chiens, croisées de loup. Certaines avait une carrure plus imposantes ou plus chétives. C'était effrayant. Mais je les avait exterminés avec une facilité, alors que Cato était mort de trouille. C'est alors, qu'il s'était senti ridicule, de perdre son sang froid aux cotés d'une fille, et qu'il m'avait pris pour responsable de cette moquerie. Depuis plus n mot n'était sortie de sa bouche.

"-Fait pas l'enfant ! Allez viens !

-Hors de question, je reste ici !"

Lasse de ses refus à répétition, je décidais de suivre ses ordres à la lettre, et de partir seule pour la première fois depuis plusieurs jours.

"-Tâche d'aller chasser pendant mon absence !"

D'après ce qu'avait annoncé Claudius Templesmith, les cadeaux du banquet devait être retirés vers midi. Il me restait donc une heure et demie devant moi. Je parcours la forêt et ramasse quelques baies comestibles pour la route. J'en mets une entre mes lèvres et la fait exploser. Son jus rouge et sucré s'écoule sur ma langue,et quelques gouttes sortes de ma bouche et coule sur mon menton, de sortes que j'ai maintenant un filet rouge sous la lèvre, juste au dessous de ma canine droite. J'essuie mes lèvres, et regarde aux alentours pour me répérer. Je suis presque arrivée. J'apperçois déjà la plaine qui pointe son nez à l'horizon.

Je me cache dérrière un buisson pour observer la situation du coté de la Corne d'Abondance. Personne n'est en vue. Je sors donc de ma cachette et m'avance près de la paroi de la gigantesque sculpture dorée. Je ne l'avais pas vue avant, mais la tribut du Douze et juste à la table en train de récuperer son paquet pour elle et Joli Coeur. Je m'arme d'un couteau et le lance, espérant la toucher mortellement et réduire le nombre de mes adversaires.

Elle réussi à éviter ma lame, et s'en sort avec une simple entaille le long du front. Une lutte acharnée s'engage entre nous deux. Nous tombons à terre tout en continuant de nous battre, voulant chacune la mort de l'autre.

La lutte est difficile. Elle a mon couteau qui avait atteint son sac lors du début des Jeux. Elle m'atteint au bras gauche. Une large balafre laisse entrevoir mon os. Je coince mon bras valide sous sa gorge, et bloque ses bras avec mes deux pieds. Nos yeux se plonge les uns dans les autres pendant quelques dix secondes qui ne me parraissent qu'une. Quel est donc ce sentiment étrange qui m'emplis le coeur et l'esprit ?