Bonjour à tous!
En cette fin de week-end, nouvelle étape pour nos deux héros, à San Francisco cette fois. C'est la dernière partie qui s'inscrit sur le modèle des deux précédentes, par la suite vous verrez, le schéma sera un peu différent. Il faut bien faire avancer l'histoire... Cette partie compte trois chapitres, qui je l'espère vous plairont eux aussi!
Ah oui! Je voulais vous dire ce qui m'a inspiré cette histoire vu que j'ai remarqué que je ne l'avais pas encore fait. Deux livres : Où es-tu de Marc Lévy, Je l'aimais de Anna Gavalda et un film, Quatre mariages et un enterrement. Voilà, donc si vous mélangez tous ça dans votre tête, vous devriez tomber sur Périples Internationaux.
Bonne lecture et vive les reviews!
Chou05 : Merci beaucoup pour ta review et ta fidélité! Pas besoin d'attendre plus longtemps! La suite est là =)
Skye Marcus : Je suis contente que le texto t'ait plu. Merci! Cette suite n'est pas exactement comme tu l'as prédite mais... tu n'es pas loin... Et j'ai aussi lu l'OS auquel tu fais référence, même si je ne me souviens plus du titre... En tout cas cet OS était inspiré du livre Où es-tu de Marc Lévy, et je m'en suis moi aussi un peu inspiré, donc forcément...
AmyDiNozzo : Merci pour ta review =), ça fait toujours plaisir! Et je suis contente si au final il n'y a pas tant de fautes que ça! Parce que quand je me relis, j'en supprime des belles!
sasaboubouille : Merci beaucoup!
SAN FRANCISCO.
Chapitre 1 : Anaïs.
- Allez, viens!
- Non, je t'ai déjà dit que j'avais des dossiers à trier, répondit Tony, légèrement énervé que son ami le relance une fois de plus.
- Tu n'en n'as pas marre de bosser? On a accosté hier et tu n'as toujours pas quitté le porte-avions. Tu es sûr que ça va mec? Reprit le premier des deux hommes qui tentaient de convaincre Dinozzo de venir boire un verre en leur compagnie.
- Oui. Je suis juste un peu fatigué, je n'ai pas envie de sortir. Je viendrai demain.
- Allez Tony, pense à toutes ces belles filles, qui grouillent, dans toutes les rues de cette ville qui t'est à portée de main!
Tony soupira. Il rangea une feuille dans un dossier qu'il ferma et le posa sur une pile qui commençait à prendre de l'ampleur.
- Qu'est-ce qui t'effraie? Demanda le deuxième homme. Ça c'est bien fini la dernière fois que tu nous as accompagnés.
- La dernière fois c'était à Santiago et heureusement que Bill avait moins bu que nous deux Matt, car sinon on aurait été incapable de rentrer, lui rétorqua Tony.
- Tu n'as pas tort, répondit Matt en jetant un œil à son collègue qui les avait raccompagnés lors de leur tournée à Santiago.
- Mais c'est toi qui m'a entraîné je te signal, reprit Matt. Tu m'as forcé la main. Je ne sais pas pourquoi, mais tu devais vraiment avoir envie de te saouler ce soir là.
- J'avais quelque chose a fêter, répondit Tony dans sa barbe, en se retournant face à son bureau.
- Tu n'avais pourtant pas l'air joyeux, remarqua Bill, qui attendait toujours des explications.
- Ça faisait cinq ans ce soir là que je n'avais pas vu quelqu'un que j'avais très envie de voir.
- C'est pour ça que tu as passé la soirée à fixer ton téléphone?
- Oui, répondit Tony qui commençait à être las de cette conversation, il n'avait aucune envie d'aborder ce sujet maintenant.
- C'était il y a trois mois mec, il est temps de sortir! Tu n'as pas mis le nez dehors depuis.
- Bill a raison Tony! Insista Matt. La prochaine fois qu'on accoste c'est dans quatre mois à Chicago, et tu vas y retrouver ta copine, alors on ne pourra pas s'y faire une virée entre hommes. Il faut qu'on sorte ce soir Dinozzo. Je ne te laisse pas le choix.
- Allez, prend ta veste, et viens, le relança Bill.
Tony songea à ce que venait de lui dire son collègue avec qui il partageait sa cabine. Dans quatre mois il retrouverait Anaïs à Chicago. Il n'était pas si pressé que ça. La jeune femme ne lui manquait pas vraiment bien qu'ils ne se soient pas vus depuis plusieurs semaines. Ils entretenaient une relation depuis un an et demi et se voyaient de temps en temps, ça lui suffisait amplement.
Ils s'étaient rencontrés en France et pour elle ça avait été le coup de foudre. Il aurait aimé pouvoir en dire autant. Il disposait alors d'une permission de trois semaines. Il avait fait d'autres projets à l'époque pour ses vacances, il envisageait de rentrer quelques jours à Washington, retrouver sa famille, et notamment de les questionner au sujet de Ziva pour savoir si ils savaient où elle se trouvait à ce moment là. Il envisageait même de la rejoindre quelques jours. Mais cette fille l'avait retenu en France, accumulant tous les arguments imaginables, et se montrant de plus en plus séduisante. Ils étaient sortis à plusieurs reprises, et peu à peu leur relation avait pris de l'ampleur.
Depuis le début il laissait les choses aller, se laissait guider par le rythme. Ils se voyaient quand ils le pouvaient, sinon, ça n'était pas si grave. Il savait qu'elle ne pensait pas cela, que c'était elle qui chaque fois faisait progresser leur relation d'un pas supplémentaire vers l'avant, mais il n'y pouvait rien. Elle était plus attachée à lui qu'il ne l'était à elle. Elle n'avait jamais complètement réussi à le séduire, à s'emparer de chaque parcelle de son cœur comme avait pu le faire une autre auparavant. Elle l'aimait, il appréciait sa présence. Il aurait, de toute façon, eu du mal à aimer une femme, quelle qu'elle soit, car son cœur avait déjà été pris.
Il appréciait sa compagnie, il pouvait lui parler de presque tout et ça lui donnait une certaine stabilité. Il avait quelqu'un à appeler le soir, elle lui répondait toujours, et chaque fois elle était heureuse de l'entendre. La situation lui convenait totalement.
Elle avait appris au fil de leurs rendez-vous qu'il ne valait mieux pas le brusquer. Il était très séduisant, lui donnait tout ce qu'elle voulait et elle le savait fidèle. Elle pouvait donc faire l'impasse sur sa peur de s'engager davantage. Elle tentait donc de calmer ses ardeurs et de ralentir le rythme. Il était préférable d'y aller doucement plutôt que de le perdre.
Anaïs travaillait à son compte. Elle possédait une petite boutique qui avait sa réputation et marchait bien, dans le centre de Chicago. Elle n'était pas du tout en manque d'argent, d'autant plus qu'elle avait hérité de ses parents lorsqu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années. Cela lui permettait de pouvoir fermer sa boutique lorsque qu'elle le désirait, et de pouvoir parcourir le monde pour retrouver l'homme qu'elle aimait lorsque celui-ci accostait.
Elle avait toujours adoré voyager, alors elle se consolait de son absence avec ce point. Elle aurait aimé une relation plus stable et régulière. Mais comme Tony n'avait jamais pris beaucoup de vacances avant leur rencontre, il avait un lot de congés en stock, et il les utilisait beaucoup plus à présent. Il les mettait bout à bout et s'autorisait une petite semaine auprès d'elle dès qu'il le pouvait. Enfin, à ce qu'il disait. Elle le soupçonnait de profiter un peu de cette situation qui les éloignait l'un de l'autre.
- Alors Tony, tu viens? Repris Matt, ramenant Dinozzo à la réalité.
Tony jeta un œil à son travail en cours, puis à sa montre, et soupira finalement en se levant. Il se saisit de sa veste et l'enfila rapidement.
- Juste un verre ou deux alors, dit-il.
- Ah! J'étais sûr que tu craquerais! S'exclama Bill, heureux d'avoir réussi à persuader leur collègue.
Les trois amis marchaient dans les rues de San Francisco, cherchant la bonne adresse pour passer une bonne soirée. Aucun d'eux n'était déjà venu dans cette ville, ils n'avaient donc aucune idée d'où ils se dirigeaient. Ils étaient déjà passés devant plusieurs bars, et une discothèque, mais Tony avait refusé d'aller danser. Bill et Matt n'avaient pas trop insisté, de peur qu'il ne fasse demi tour et ne les laisse seul.
Ils s'arrêtèrent finalement dans un piano-bar où se trouvaient quelques jolies filles, ainsi qu'une bonne ambiance. Ils en poussèrent la porte et se dirigèrent directement au comptoir où ils prirent possession de trois tabourets. Un homme, d'un âge déjà avancé, chantait un air de jazz en s'accompagnant au piano. Les trois amis commandèrent des boissons. Matt payait les consommations, et Bill cherchait une fille qui pourrait lui plaire. Dinozzo pendant ce temps là, balayait la salle du regard en écoutant le piano. Il y a bien longtemps qu'il n'avait pas posé ses doigts sur un clavier, et il en avait soudainement très envie. Il se demandait toutefois ce qu'il serait encore bien capable de jouer.
- Waouh, Tony, regarde moi la belle blonde contre le mur à droite, commença Bill.
Dinozzo tourna la tête dans la direction indiquée et remarqua rapidement à qui faisait allusion son collègue.
- Tu n'en as pas marre des blondes siliconées? Tu n'as pas envie d'autre chose Bill pour une fois?
- Rooo, ça y est, le rabat-joie est revenu Matt. Excuse-moi Dinozzo, j'avais oublié que tu n'étais plus libre. Et je sais que ta remarque est uniquement due à ta frustration de ne pouvoir tenter ta chance avec cette magnifique créature.
- Pas du tout! Répondit Tony en entendant Matt rire. Comme tu dis, cette fille n'est qu'une créature. Et si j'étais libre, je préfèrerais me trouver une femme plutôt qu'une créature.
- Et bien moi elle me plait cette créature. Alors tu m'excuseras, mais j'ai mieux à faire que de rester discuter de choses si palpitantes avec toi, dit Bill en se levant, son verre à la main, et en prenant la direction de la belle blonde.
- Heureusement que tu es venu, sinon je me serais déjà retrouvé tout seul, remarqua Matt.
- Dans cinq minutes tu m'abandonnes toi aussi, alors ne dis rien, ça vaudra mieux Matthew.
- C'est ça… Non mais sans blague Tony, tu n'as pas envie de te trouver une fille toi aussi, rien que pour la nuit, une histoire d'un soir, bien alcoolisée, et que tu auras déjà oublié demain?
- Je suis en couple, il faut vous le dire en quelle langue?
- Il n'y a que toi qui y crois à ce mensonge Dinozzo, et Anaïs peut-être. Tu ne l'aimes pas, ça saute aux yeux. Je me demande pourquoi tu t'enterres dans cette histoire.
- Et si j'ai envie de m'enterrer dans cette histoire comme tu dis? Et puis tu n'as aucune idée de si je l'aime ou non.
Matt soupira.
- D'accord, tu l'aimes. Mais dans ce cas dis moi ce que tu lui trouves, j'aimerais bien savoir.
Tony but une gorgée de son verre de whisky, cherchant ses mots, avant de répondre.
- Elle est belle.
- Mais ce n'est pas une reine de beauté!
- Elle est gentille.
- Ce n'est pas très palpitant.
- Tu vas me contredire à chaque fois comme ça?
- Trouve un argument valable.
- Elle m'aime.
-Ah c'est ça ton argument valable! Elle t'aime! Donc en fait tu restes avec elle parce que tu sais qu'elle t'aime, qu'elle t'est fidèle, et que quand tu as besoin d'elle, d'une épaule sur laquelle pleurer, elle est là!
- Oui, avoua Tony en vidant son verre. Tu la trouves ta potiche maintenant où je vais avoir droit à une vraie consultation de psy? Reprit-il en tentant un peu d'humour pour alléger la conversation.
- Je vais trouver, ne t'inquiètes pas pour moi! Dis moi plutôt comment le tombeur que tu étais a pu devenir celui que tu es aujourd'hui.
- Ce n'est pas très intéressant répondit Tony en commandant un deuxième verre.
- Tu sais je suis capable d'attendre que tu sois saoul et te reposer la question dans une heure.
- Je sais, c'est-ce qui m'effraie figure toi, déclara Tony en poussant un peu sa voix afin de couvrir le son du piano.
- Réponds moi maintenant, de toute façon je saurai, reprit Matt.
- Je suis tombé amoureux, expliqua Tony.
- D'Anaïs? Ça m'étonnerait!
- Non, d'une autre. Tu l'aurais vu, souffla Tony. Elle était... tout. J'en étais dingue.
Matthew écoutait son ami d'une oreille attentive. Il n'aurait pas cru l'entendre dire ça un jour. Tony ne semblait pas décidé à en dire plus. Les secondes passaient, et il n'ajoutait rien. Matthew décida donc de le relancer.
- Et? Elle t'a envoyé balader?
- Non. C'est tout le contraire. Elle m'aimait elle aussi.
- Alors où est le « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants »?
- Si tu le trouves dis le moi… J'ai été muté sur ce porte-avion, elle dans son pays d'origine. On a été contraint de se séparer.
- Tu ne l'as jamais revu? Ça fait déjà pas mal d'années qu'on bosse ensemble sur ce porte-avion.
- En onze ans je l'ai revu deux fois. J'ai son numéro. On s'envoie des messages de temps en temps, mais on évite.
- Pourquoi, si vous vous aimez?
- Parce qu'on a aucune idée de quand on pourra se revoir, parce que ça fait mal.
- Alors pourquoi avoir échangé vos numéros?
- Pour se donner signe de vie de temps en temps. Elle fait un métier à risque.
- Le dernier message, il remonte à quand?
- Il y a cinq mois. « Tu me manques ». Rien de plus.
- Tu lui as répondu?
- Non. On ne se répond jamais.
- Alors c'est quand la dernière fois que tu lui as écrit?
- Il y a un peu plus d'un mois.
- Et? Tu lui as dit quoi?
- « Je pense à toi ». Ma vie t'intéresse drôlement ce soir! Reprit Tony qui trouvait que la discussion allait bien trop loin.
Il était la première personne à qui il parlait de Ziva, mais il trouvait qu'il en disait bien trop. Il n'avait pas l'habitude de se confier ainsi.
Ce n'était pas la première fois qu'il abordait sa vie avec Matt. C'était d'ailleurs toujours vers lui qu'il se tournait quand il avait un coup de blues et avait besoin parler. Matt faisait d'ailleurs la même chose avec lui. Les deux amis étaient des confidents l'un pour l'autre. Au fil des mois passés enfermés sur ce porte-avions, chacun avait trouvé une oreille pour se confier, une personne à qui parler, et qui ne jugerait pas.
- C'est pour ça que tu restes avec Anaïs.
- Mmm. Acquiesça Dinozzo.
- Tu ne l'aimes pas vraiment, mais elle est toujours là, peu importe l'heure qu'il est, et elle, elle t'aime.
- C'est ça. Je me suis résigné à me contenter d'une autre.
- Elle sait que cette autre femme existe?
- Non. Mais elle sent bien que je ne suis pas totalement à elle.
- Je vois.
Matt commanda un troisième verre au barman.
- Tu devrais essayer la brune assise cinq tabourets plus loin.
- Pardon?
- Attend avant de te retourner, reprit Tony, mais il y a une brune, cinq tabourets plus loin, qui te dévore des yeux depuis plus de dix minutes. A mon avis tu n'as qu'un mot à dire pour finir la soirée avec elle.
Matthew attendit quelques secondes, puis se retourna et repéra rapidement la fille en question, qui lui sourit timidement.
- Tu as raison, dit-il à Tony, en se retournant vers lui. Et puis elle me plait bien! Tu m'excuseras…
- Vas-y, vas-y. Répondit Tony.
Matt se saisit de son verre puis partit cinq tabourets plus loin en se redressant, ce qui fit sourire l'italien, qui plongea son regard dans le fond de son verre presque vide. Il en but une gorgée, tout en songeant à Anaïs. Il aurait aimé pouvoir l'aimer, vraiment, sans limites. Elle valait mieux que lui pensa-t-il.
Il aperçut son ami Bill quitter le bar avec une blonde au bras, différente de celle qu'il avait tenté d'accoster en début de soirée. Il ne put s'empêcher de sourire. Matt n'allait pas tarder à partir lui aussi. Il ne savait pas combien de temps il allait rester accoudé ici. Mais il n'avait pas envie de regagner sa minuscule cabine pour l'instant. Il fit donc le choix de commander un troisième whisky, tant pis si il finissait la soirée complètement ivre. Ça avait peu d'importance.
- Tony?
Dinozzo se retourna et fit face à Matt.
- Oui? Demanda-t-il, surpris de revoir son ami si rapidement.
- Je m'en vais, Valérie a envie de prendre l'air, dit-il en jetant un œil à la femme brune qui enfilait son manteau, cinq tabourets plus loin.
- Je vois, répondit Tony. Je t'avais dis que c'était dans la poche.
- C'est grâce à mon charme! Tiens, c'est moi qui avais la clé de notre cabine. Tu pourras refermer derrière toi.
- J'avais oublié. Merci. A demain dans ce cas.
- C'est ça, bye, dit Matt en s'éloignant.
Dinozzo le regarda sortir. Il devait bien avouer que Valérie n'était pas mal. Son verre à la main, il resta face à la salle quelques instants, à regarder tous ces gens venus s'amuser. Ça lui faisait du bien de voir du monde, des visages différents de ceux qu'il croisait tous les jours. Il se dit que pour une fois, ils avaient trouvé un bar pas mal, accueillant. L'ambiance y était agréable, et Dinozzo appréciait le fond de musique. De plus, le barman était sympa.
Tony finit son verre puis le posa sur le bar. Il laissa un billet à côté puis traversa le bar. Il en poussa la porte et sortit.
La nuit était tombée et une autre ambiance régnait dans les rues de San Francisco. Il jeta un œil à l'enseigne du bar, puis doucement reprit le chemin du port.
