Ceci est ma toute première fiction. J'espère donc que vous l'appréciez. Pour l'instant, les personnages m'appartiennent mais le monde dans lequel ils évoluent est à Suzanne Collins.
Bonne lecture !
Tu te réveilles et tu sais que ce matin n'a rien de normal. Tu le sais car aujourd'hui, tout le village est tendu, si bien que personne ne rit ni ne sourit. Tout le monde a peur, sauf peut-être les rares carrières. Les parents ont peur pour les enfants, surtout les leurs. Les enfants, eux, remettent leur existence en question. L'atmosphère est, sans exagérer, tendue et invivable.
Quant à toi, tu sors de ton lit et vas prendre une douche pour bien te réveiller. L'eau est froide, c'est désagréable, mais tu t'en fiches. Tu respires et fais le vide dans ton esprit. Puis tu sors et tu te sèches avant d'aller dans ta chambre pour t'habiller. Ta mère est passée par là, ton frère aussi. Sur ton lit, tu vois une robe verte émeraude, des sous-vêtements en dentelle noirs et un collier, qui était soigneusement rangé depuis un moment. Ton frère l'a ressorti pour la moisson. Son geste te touche. Tu pleures presque, mais tu arrives à te ressaisir au dernier moment. Tu n'aimes pas les bijoux, tu n'en portes que très peu. Les seuls que tu as sont ce collier où pend un ambre noir et une bague, assez grosse, avec une émeraude incrustée, que ton père t'a rapporté d'un autre district, il ne t'a jamais dit lequel mais tu n'a jamais insisté, sur le coup. Mais maintenant, c'est trop tard.
Tu commences à t'habiller et tu te regardes dans le miroir : tu as l'air forte mais fragile, c'est contradictoire mais tu aimes ça. Puis ta mère entre, elle te fait un sourire, tu le lui rends puis elle s'approche et commence à te coiffer. Tu te laisses faire, tu aimes sentir ses mains dans tes cheveux, c'est agréable. Tu en profites car ça sera peut-être la dernière fois. Quelques minutes plus tard, tu ne sens plus rien et relèves la tête. Tu es magnifique ! Tes cheveux qui t'arrivaient aux hanches sont maintenant tressés et retombent sur ton épaule droite avant de plonger jusqu'à ton ventre. Tu souris et descends, précédée de ta mère, pour le petit déjeuner.
« C'est l'heure ! »
Tu ne souris plus, tu ne ris rien. Tu sors de la maison avec ton frère et ta mère, dans un grand silence. Ton frère n'a que sept ans, il ne peut donc pas être tiré. Toi, par contre, tu en as dix-sept, et tu risques gros. Tu te sépares de ta famille avant de donner ton nom et une goutte de sang à un pacificateur. Puis tu rejoins ton rang en silence. Parmi toutes ces filles, certaines parlent, très doucement, mais aucune ne sourit, tout le monde est apeuré, sauf les carrières.
Quand enfin tout le monde est à sa place, l'hôtesse arrive, suivie de trois mentors et anciens gagnants. La première arrivée entame son discours et lance la vidéo montrant la guerre, pour vous rappeler que vous n'êtes que de simples pièces. Elle accompagne le tout d'un traditionnel « - JOYEUX HUNGER GAMES, ET PUISSE LE SORT VOUS ETRE FAVORABLE ! », rapidement suivi de cette horrible phrase : « - HONNEUR AUX DAMES ! » avant de plonger la main dans le bocal des noms. Il est plein, des centaines de papiers sont dedans. Il y en a en double, d'autre en triple.
Et puis il y a le tien.
