Chapitre 1 : Douze ans

Douze ans que la guerre était finie. Douze ans que le monde sorcier était en deuil et la reconstruction fut dure.

La peur était encrée dans tous les pores de l'Angleterre. Même le Lord mort, il a fallu surmonter les atrocités de la guerre. La perte des êtres chers. La peur des derniers fidèles. Les détraqueurs furent renvoyés à Azkaban, bien que désormais leurs loyautés ne seraient plus acquises. Les loups garous, déjà peu apprécié avant le règne noir, furent persécutés pour avoir choisi le mauvais camp car nombreuses avaient été les victimes de ces bêtes sanguinaires. Persécution. Vengeance. Tel était leur lot. S'en ait suivit une traque aux Mangemorts. Beaucoup d'arrestations eurent lieux. Beaucoup de condamnations. Mais pas à Azkaban: au baiser du Détraqueur.

Durant les quelques mois où le mal régnait, Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom n'avait pas fait des victimes que du côté sorcier. Beaucoup de raid eurent lieu déciment des populations entèrent de personnes sans pouvoir magique. Marquant les esprits de tous. Y comprit ceux que Tom Elevis Jedusor avait tant haït. Mais avec les années, n'était resté que les souvenirs douloureux par certaines personnes n'ayant pas voulut oublier un pan de leur vie. Mais beaucoup de moldus avaient choisit l'oublie. D'un sort on le leurs avaient fait disparaître cette période affreuse. Après tout le monde sorcier devait rester caché. La peur de ce qui nous est inconnu n'est bonne pour personne. Autant avec que sans pouvoir.

Il a fallu dans un premier temps reconstitué un gouvernement. Un gouvernement capable de relevé le pays. Capable de faire oublier la peur quotidienne. Une personne forte avait été élue au poste de premier ministre : Minerva McGonagall. Cette femme forte a su mener la société britannique d'une main de fer, pour la relever et rétablir un monde paisible.

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Aujourd'hui, on était le premier septembre, signe qu'une nouvelle année scolaire commençait. L'horloge de la gare King Cross affichait 10h30. Un jeune garçon s'avançait poussant un chariot sur lequel reposait une grosse valise ainsi qu'une cage renfermant une vielle chouette, les plumes couleurs neige. Le jeune garçon était petit, la taille fine avec des cheveux bruns en bataille et des yeux anthracite magnifiques. A ses côté un homme, assez grand mais avec des traits raffinés, des cheveux d'un blond magnifique, très long noués en natte. Tous deux s'avançaient entre les voies neuf et dix, sans se soucier des passants qui les regardaient de manière étrange. Ils marchaient droit devant eux, jusqu'à deux tourniquets où ils franchirent la barrière et disparurent.

Devant les yeux de l'enfant se profilait une locomotive rouge vif le long du quai où se pressaient parents et enfants. De la fumée s'échappait de la locomotive et se rependait au dessus de la foule, des chats de toutes les couleurs se glissaient ça et là entre les jambes des passagers et la rumeur des conversations étaient ponctuée par le bruit des valises trainées sur le quai et des ululements des hiboux échangeait d'un air grognon. Mais à chaque pas accomplit, un à un les visages se tournaient vers eux et les discutions cessaient. Même le bruit des valises et les cris des animaux semblaient éteints.

« Edward » appela-t-on soudain interrompant le garçon dans sa constatation.

Le jeune homme se retourna pour apercevoir deux personnes sous une grande arche de fer forgé, là où un panneau indiquait « Voie 9 ¾ ». Une jeune femme brune, les cheveux attachés en un chignon élégant, une grande cicatrice barrant son visage de la joue à la carotide, lui donnait un air sévère qui contrastait avec son regard doux. Une main posée sur son ventre arrondi par quelques mois de grossesse. A ses côtés un homme roux, les traits enfantins ayant laissé place à la maturité. Celui-ci boitait légèrement. Les restes de la guerre.

« Que faite vous là, Granger ? » demanda le père du garçon.

« Nous ne voulions pas louper la rentrée de notre unique filleul. Et c'est Weasley, Malefoy ! » répondit la femme.

« Tu allais le voir dans à peine quelque heure, Granger ! » jouant avec les nerfs de la future mère.

Les deux adultes se chipotaient mais le sourire sur leurs lèvres démentait l'agressivité des paroles prononcées.

« Arrêtez vos enfantillage » fit une autre voix, venant de derrière.

« Mamie Molly » s'exclama le gamin tout content de retrouver sa parente, en allant dans ses bras.

« Alors dis moi mon grand, prêt pour la rentée ? » Puis après le hochement de tête du garçon « Alors tu as une idée de la maison où tu vas être reparti ? » demanda la célèbre Molly Weasley.

« En faite je ne sais pas… » dit timidement Edward.

« Ne t'inquiète pas ! Je serais fière peu importe où tu iras » lui dit son père une main chaleureuse sur l'épaule.

« Ou au pire tu feras comme `Ry tu polémiqueras avec le choixpeau » dit gentiment Hermione.

« Papa a vraiment fais ça ? » demanda t-il, les yeux pleins d'étoiles.

« Mon dieu tu lui ressembles tant » fit la mère de la tribu de rouquin, passant tendrement une main sur la joue de son petit fils.

« C'est mal de lui ressembler ? » fit innocemment l'enfant.

« Mais non mon cœur, il est juste arrivé quelques histoires à Harry ! » répondit gentiment la dite grand-mère.

« Comme les aventures que tu m'as raconté tonton ? » demanda Edward en se tournant vers le roux.

« Weasley tu as osé corrompre mon bébé » dit Malefoy, outré.

« Mais non… Il représente la troisième génération des maraudeurs… Il l'a dans le sang… » furent les arguments du fautif.

« Tu as ton fils, laisse le mien en dehors de ça » répondit le sang pur.

« Il n'est pas encore né ! Alors en attendant je profite du tiens ! Viens champion ! Je vais te révéler un secret qui a appartenu à ton père et même à ton grand père » fit Ron, en l'éloignant.

« Mon dieu ! Quand Severus va savoir… Il va craindre la destruction de son château… Déjà qu'il était peu enclin à admettre dans son école une nouvelle génération de Potter même avec du sang Malefoy, alors là… » fit tragiquement Draco.

Et tous rires.

Lorsqu'ils revinrent vers le groupe Edward avait le sourire jusqu'aux oreilles et semblait rayonner littéralement de bonheur.

« Je ne veux même pas savoir ce que tu as reçu ! » fit l'ancien mangemort alors que son fils ouvrait la bouche pour parler.

Mais en voyant l'air déçu de son bébé, il ajouta :

« Ce que tu as reçu est un cadeau. Un cadeau qui t'es destiné, mon cœur. A toi et seulement à toi. Chéri le. Et n'oublie pas que je suis professeur à Poudlard désormais alors il vaut mieux que j'ignore ce qui t'a été offert. Allez maintenant grimpe te trouver une place ! »

« Au faite Malefoy, il était tant que tu acceptes le poste mais remplacer la terreur des cachots ne va pas être dur ? » fit Ron, une fois le fils du dernier maraudeur dans le train.

« Nous verrons… Il faut juste instaurer plus de rigueur à ces morveux » fit sarcastiquement le nouveau professeur.

« Tu commences déjà à parler comme Rogue… Je ne doute pas que tu vas devenir aussi impopulaire que lui ! » rigola le roux.

« Ron ! » fit sa femme en tapant légèrement son mari.

« Quoi, c'est la vérité ! » répondit celui-ci innocemment.

« Ne fais pas attention à lui Draco ! Je suis heureuse que tu ais accepté le poste depuis le temps que Severus te le proposais ! » poursuivit la futur mère, ignorant son partenaire.

« Je sais… Mais il m'a fallu du temps… » dit Draco, tristement.

« Personne ne te juge…Nous savons à quel point ces années furent dures. Pour toi encore plus que les autres, surement. Il y a un temps pour chaque chose et c'est celui pour toi de reprendre gout à la vie… C'est ce qu'IL aurait voulut… » poursuivit gentiment l'actuel madame Weasley avec l'accord de sa belle mère.

« Je sais » fut la réponse.

Le retour d'Edward mis fin à la discussion. Un sifflet retentit signe qu'il était l'heure de partir. Signe d'embrassade aussi. Edward serra contre lui les personnes qui lui étaient chère avant de monter dans son compartiment.

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Il était triste et à la fois tellement impatient. C'était comme partir à l'aventure et en même tant, il aurait en quelque sorte un peu de sa famille là bas. Tant de chose à découvrir… Un père… Un château… Et tous ses secrets…

Peu de temps après son père le rejoignit et observa avec lui les silhouettes sur le quai devenir petite jusqu'à disparaître.

« Je vais dans le compartiment des professeurs. Ne te fais pas remarquer avant d'être arrivé » fit le père en se dirigeant vers la porte du compartiment.

« Ne t'inquiète donc pas autant, père je sais me tenir » répondit le garnement offusqué.

« Ce ne sont pas tes manières que je redoute mais ton don à attirer les problèmes… » furent les derniers mots que l'adolescent entendit avant que son paternel disparaisse.

Le garçon s'assit donc et regarda le paysage à travers les vitres. Il tentait d'ignorer les murmures aux abords de son refuge.

« Tu as entendu c'est Edward Potter c'est le fils de Harry Potter » ou encore « Harry Potter, le héros de la guerre ? Le sauveur ? Qu'est ce que j'aurais aimé l'avoir comme père ! »

Tous des jaloux ils ne savent pas se que c'est… Ils ignorent… Laissez-moi…

Mais la porte du comportement s'ouvrit sur une fille étrange, ses cheveux étaient d'une blondeur irréelle et ses yeux n'étaient pas rêveur mais le rêve incarné, comme si elle n'avait pas un pied dans la réalité.

« Je peux m'installer là ? Il n'y a plus de place nulle part » fit l'étrange fille.

Mais sans un autre mot elle s'installa comme ayant reçu l'autorisation. Se souvenant tout de même des bonnes manières elle se mit devant Edward et se présenta :

« Maelis Zabini et toi ? » fit elle en tendant la main.

« Tu l'ignores peut être ? » fit le garçon sarcastiquement, utilisant le ton froid et hautain des Malefoy, regardant sa main tendu. S'il n'avait pas eu une bonne éducation il serait resté la bouche grande ouverte devant l'audace de cette fille.

« Bien sur, pourquoi demander sinon ? »

« Edward Potter-Malefoy » dit il en lui serrant la main se remettant de son choc.

« Potter-Malefoy…Mmmh… Mes parents connaissaient les tiens, je crois… Le fils du célèbre Harry Potter et du mangemort Draco Malefoy… Ravi de te connaître» fit la blonde en se détournant.

« Et c'est tout ce que ca te fait » dit Potter-Malefoy, incrédule par son manque de réaction.

« Comment devrais-je réagir selon toi ? » interrogea la blonde.

« Je ne sais pas. Mais pas comme ça » fit l'adolescent avec étonnamment. Etrangement ce n'était pas son audace qu'apprécia Edward mais sa simplicité.

« Ravi de te rencontrer alors Edward » répondit simplement Maelis.

De fil en aiguille, les deux gamins discutèrent pour se trouver de nombreux points communs. Ils passèrent le trajet à rire ensemble, comme deux nouveaux amis apprenant à se connaître et à manger des bonbons, après le passage du chariot. Une tonne de chocogrenouille et farce et attrape Weasley plus tard le train finit par arriver. Nos deux protagonistes se dirigèrent, de leurs robes sans couleur, sur le minuscule quai où tous les élèves se pressaient. Tous se dirigeaient vers un même point, ils s'apprêtaient à suivre le mouvement quand une voix les interpella :

« Les premières années par ici ! »

Les premiers années, moins nombreux que d'habitude, ceux nées durant la guerre, se dirigèrent vers la source de la voix. La voix venait d'un véritable géant dont le visage était presque entièrement caché par des cheveux emmêlés et une barbe broussailleuse. Ils empruntèrent un chemin étroit et escarpé jusqu'au lac pour monter dans des petits canots en direction du château. Un immense château hérissé de tours pointues étincelait de toutes ses fenêtres. Le géant, le château, tout était tel qu'on lui avait décrit. Même le tunnel, la crique souterraine. Le passage creusé dans la montagne, les marches en pierre et enfin l'immense porte en chaine massif. La porte de Poudlard. Leur escorte frappa, la porte s'ouvrit de suite sur une femme, ou plutôt sur sa tante Hermione. Elle les conduisit dans un hall d'entrée afin d'attendre d'être reparti.

« Bienvenue à Poudlard. Je suis la directrice adjointe, le professeur Weasley et j'enseigne la métamorphose. Bien, le banquet de début d'année va bientôt commencer mais avant vous allez être reparti dans les quatre différentes maisons. Elles ont pour nom Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse et a formée beaucoup de sorcier et sorcière au cours du temps. Votre maison sera comme une seconde famille. Vos succès feront gagnés des points à votre maison et toutes infractions au règlement lui en feront perdre. A la fin de l'année, la maison qui aura le plus de points remportera la coupe des maisons. Mais je ne vais pas vous en dire plus, vous aurez l'occasion de découvrir bien des choses durant votre scolarité. Mais avant que la répartition commence » fut le discours professoral d'Hermione.

Le professeur les guida ensuite devant d'immenses portes. L'attention d'Edward se fixa sur la table des professeurs où il reconnu plusieurs têtes familières comme son oncle Bill Weasley. Le pauvre mordu par un loup garou avant la guerre, il fut contraint de quitter son poste à la banque à cause de sa condition, une fois le monde sorcier à nouveau en paix. Ou sur l'actuel directeur, Severus Rogue. Durant son ascension vers la table des professeurs, Edward fixa son attention sur ses yeux noirs du directeur ou les pans de la robe de sa tante, il parvint à faire abstraction à tous ces murmures sur son passage. Ils arrivèrent enfin devant le tabouret où reposait un chapeau râpé, sale et rapiécé. Il se mit à chanter :

Voici un peu plus de mille ans,

Lorsque j'étais jeune et fringant,

Vivaient quatre illustres sorciers,

Ils avaient un espoir, un souhait et un rêve,

Le projet audacieux d'éduquer des élèves,

Ainsi naquit Poudlard

Sous leurs quatre étendards

Chacun montra très vite

Sa vertu favorite

Et en fit le blason

De sa propre maison

Si vous allez à Gryffondor

Vous rejoindrez les courageux,

Les plus hardis et les plus forts

Sont rassemblés en ce haut lieu

Si à Poufsouffle vous allez,

Comme eux vous s'rez juste et loyal

Ceux de Poufsouffle aiment travailler

Et leur patience est proverbiale

Si vous êtes sage et réfléchi

Serdaigle vous accueillera peut être

Là bas ce sont des érudits

Qui ont envie de tout connaître

Vous finirez à Serpentard

Si vous êtes plutôt malin,

Car ceux là sont de vrais roublards

Qui parviennent toujours à leurs fins.

Mais la guerre nous a montré,

Qu'ensemble nous sommes plus forts,

Désormais la paix retrouvée,

Nos cœurs ne s'apaisent de tant de mort,

Mais ne pleurez plus car de vie à trépas

Il n'y a qu'un pas

De la force dans vos cœurs

Peut bien changer les mœurs

Mais après ces propos

Suivant vos qualités

Je vais vous séparer

Laisser le destin du héros

A sa descendance

Que la répartition commence.

Un à un les nouveaux élèves, quand ils étaient appelés, s'asseyaient sur le tabouret avant d'être reparti. Puis vint son tour :

« Potter-Malefoy, Edward »

Le garçon s'avança terrifié jusqu'au tabouret et enfila l'objet tant redouté.

« Potter-Malefoy ! Un mélange assez surprenant, mais à la hauteur de leurs réputations ! Alors où vais-je te mettre ? Je vois de la ruse mais pas assez prononcé pour te mettre chez les serpents… En revanche ton amour prédomine ainsi que ton désir de LE connaître… Intéressant… Ainsi tu ne sais rien de lui... Ta place est donc à GRYFFONDOR !!! » fit une voix dans son oreille.

Le cœur battant à tout rompre se dirigea vers la table des rouges et or où tous l'acclamaient pour sa répartition. Assis il observa la fin de ses condisciple être reparti. Quand « Zabini, Maelis » fut reparti à Serdaigle, le directeur se leva et commença son discours :

« Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. En tant que directeur je me dois de vous citer ou rappeler le règlement du collège. Les premières années doivent savoir qu'il est interdit à tous les élèves de pénétrer dans la foret qui entoure le collège » fit le directeur ses yeux ancrés dans un certain regard anthracite semblable à celui de son géniteur. Ed écouta d'une oreille les autres consignes mais son attention fut à nouveau complète lorsqu'il entendit : « En raison du nombre peu suffisant de premières années vous effectuerez vos cours ensemble toutes maisons confondus. Sur ce je vous souhaite un bonne appétit »

Suite aux dernières paroles un brouhaha envahit la salle. Tous les convives se servirent de mets succulents. Discutèrent de cours. Une fois toutes les assiettes vides chacun fut renvoyé dans leurs tours. Car demain une nouvelle année scolaire commençait.

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Les jours passaient, les cours aussi. Et en ce lieu Edward s'épanouissait. Malgré leur différence de maison lui et Maelis développaient une complicité hors du commun, à tel point qu'on les disait inséparable. Mais en dehors de sa forte amitié qui surpassait sa célébrité. Il fallait parler de ses extraordinaires aptitudes en cours. Aucune matière ne semblait lui résister. Vol, Botanique, Défense Contre Les Forces Du Mal, Histoire de la Magie. Il semblait doué pour toutes. Enfin presque toutes : Les potions, le garçon semblait malgré tous ses efforts ne pas réussir à obtenir les compétences. Au grand désarroi de son père et son oncle. Sinon le bonheur de l'adolescent était à son comble. Edward aimait ce château, il s'y sentait chez lui et en sécurité. En vérité il ne se l'expliquait pas. Alors que lui s'épanouissait, son père semblait morne et taciturne. Comme rongé par le passé. Cependant il refusait de s'ouvrir même à son propre fils.

Halloween passa. Les heures de potions, bien qu'en compagnie de son père, étaient une véritable torture même pour une personne aimant autant s'instruire qu'Ed. C'est ce que le jeune homme se disait lorsque son père nomma une énième mixture dont il ne réussirait surement pas l'élaboration. C'est d'un pas lourd qu'il partit chercher ses ingrédients dans le placard. La potion était individuel donc aucune chance que Maelis l'aide. De plus celle-ci avait ajouté sur un ton mystérieux :

« Rien n'est demandé sans une raison valable et qui sait il en résultera peut être quelque chose »

Résulter quelque chose, un chaudron en moins et des points en moins, oui ! Bref il commença sa potion, tout semblait se dérouler sans anicroche, le liquide semblait avoir la bonne couleur. Il ajouta l'ingrédient décisif et ce fut à se moment que problème il eut. De la fumée blanche commença à s'élever de son chaudron, la mixture à l'intérieur semblait sur le point d'exploser.

« Eloignez vous du chaudron » s'écria le professeur.

Tous se précipitèrent hors de portée de la potion à une vitesse ahurissante comme par habitude. Edward lui resta statufié devant son échec. Il était pourtant sûr de n'avoir commis aucune faute. Il relut vite les instructions et compris son erreur. Il avait confondu le dictame avec de l'asphodèle. Une fois son père à ses coté, non content de fumer, le chaudron explosa littéralement. Heureusement, ils s'en éloignèrent suffisamment, c'est-à-dire près du bureau professoral, pour ne recevoir que des vagues projections. Suffisamment remis de ses émotions le professeur Malefoy se tourna vers son fils pour le dire le fond de sa pensée.

« Edward Harry Potter-Malefoy ! Que t'ai-je dis à propos de l'asphodèle ! Mais comme ton second père tu es incurable pour les potions ! » fit Draco fou de rage.

« Mais enfin père, ce n'est pas ma faute, si je ne suis pas doué ! Vous devriez être fière que je n'ai fait exploser que mon chaudron et non tout la classe» dit sournoisement le garçon.

A ces quelques paroles toute la colère du professeur fondit comme la neige au soleil. Draco se pinça le nez de dépit. Qu'avez t-il fait au nom de Merlin pour mériter un enfant manipulateur ? Un raclement de gorge le fit reprendre réalité. Il observa alors sa classe mais celle-ci parut différente. Et c'est pour cause, près du bureau, se tenait Severus Rogue, dans ces robes noires qu'il portait au temps de Poudlard, avant la guerre. Pour confirmer ses pires craintes, il se tourna vers les élèves. Gryffondor et Serpentard. En inspectant la classe, son regard rencontra de magnifiques yeux émeraude, qu'il n'avait plus vus depuis tant d'années. Afin de s'assurer qu'il ne rêvait pas il chercha des yeux son ancienne place, il se vit alors. Assis, les cheveux plaqués en arrière, l'air arrogant. Il se retourna vers le bureau où son parrain le jaugeait d'un regard soupçonneux.

« Qui êtes vous ? » demanda sèchement l'espion, en dévisageant les deux intrus dans sa classe.

« Drago Potter-Malefoy, professeur de potion à Poudlard et mon fils Edward Potter-Malefoy, élève de première année à Gryffondor » s'écria froidement l'homme en regardant droit dans les yeux son parrain lui laissant accéder à son esprit, du moins une partie.

Il serait mal avisé de divulguer le futur. Car ils avaient bien fait un saut dans le passé, durant leurs scolarités. En quelle année, il l'ignorait.

Ce que découvrit le maître des potions le laissa perplexe mais personne ne pouvait lui fournir certains détails avec une telle précision autre que son filleul ou Lucius. C'est ce fait qui acheva de le convaincre même si le moyen le laissa perplexe et il ne se priva pas de le demander :

« …Comment ?... »

« Erreur de dosage de ce chenapan… » répondit sur un ton professoral le blond, la réplique fit se tasser sur lui-même le garçon conscient de son erreur.

« Potter-Malefoy, hein ? » fit Rogue, en observant plus attentivement le fautif.

« C'est une longue histoire Severus et ce n'est ni le moment, ni l'endroit » poursuivit le voyageur en lançant un regard équivoque vers le restant de la classe.

Le professeur actuel de potion, allait une nouvelle fois ouvrir la bouche, quand quelques coups résonnèrent à la porte de la salle de cours.

« Entrez » firent les deux professeurs, présents et futurs, à l'unisson.

La porte s'ouvrit sur le professeur Dumbledore.