Drabble 01.

Oui c'est court. Normal ; c'est un drabble. En l'occurrence, une mini-série de drabbles qui se font suite (et au nombre de mots complètement aléatoire).

Le rating T : Vulgarité (plus ou moins) ; meurtres sanglants (plus que moins).

Bonne lecture (j'espère).


Il avait bien chaud. Le lit était une planche de bois, les couvertures fragiles et fines, l'oreiller une taie vide, mais une bouillotte de taille humaine et d'origine inconnue était collée contre lui, et il se sentait comme dans le ventre de sa mère (ou de quelconque autre femme éventrée préalablement).

Mais la bouillotte bougea. Il grogna, ne voulant pas quitter cette agréable, très agréable, source de chaleur. Il était si rare qu'il ait affaire à la chaleur, humaine ou non, dans cette prison. Ainsi, il se rapprocha davantage, grognant encore ; presque comme un animal en détresse, et enserra la masse chaude dans ses bras nus. Il poussa un soupir de contentement. Qu'il était bien comme ça, entre deux eaux, quittant le sommeil cauchemardesque sans être encore dans la sombre réalité.

Décidément sa nouvelle bouillotte ne voulait pas de lui ; elle se recula encore. Et poussa un cri de douleur. Le long jappement le réveilla complètement, et il leva brusquement la tête.

Dans ses bras, une inconnue. Cause du bruit dérangeant ? Elle était bloquée, dans le dos, par l'immonde planche de bois qui séparait ses mains, qui avait dû lui faire mal. Certes. Mais...

Putain, c'est qui celle-là ? se demanda l'Alchimiste Écarlate.