Boujour à tous, voici une partie d'une fiction que j'avance quand j'ai le temps et depuis des mois (y a environ 70 pages word et j'ai pas fini). Après, faut aimer mon humour particulier...
Ça ne pouvait que pas le faire.
Je me laissais tomber sur un caillou sur la route menant à Vestigion, exténuée. Ça faisait bien deux heures que j'étais en route pour aller voir mon oncle Patrick et j'avais eu -pour une fois- la chance de ne pas tomber sur des pokémons sauvages.
Je sortis la bouteille d'eau et me mis à boire à grands traits. La chaleur commençait à se faire sentir, et bien sûr, il n'y avait pas de coins à l'ombre. Enfin, j'ai l'habitude. Si on va se balader en groupe et que l'on se sépare, le pokémon sauvage qui va apparaître sera toujours pour moi. Si les cailloux de la rivière sont glissants et qu'il faut passer dessus, je vais me retrouver à l'eau. Et si on me défie à un combat pokémon bien que je ne sois pas dresseuse, je vais toujours trouver un moyen de me faire soutirer une partie de ma monnaie...
Bon, comme vous avez sûrement compris la chose, je suis la pire malchanceuse de tous les temps. J'attire la poisse comme le miel les pokémons. Et de toute façon, pourquoi est-ce que ça aurait changé aujourd'hui, hein ? Dites-le moi !
Bref, maintenant que j'y pense... J'ai oublié de me présenter. Quel manque de respect total ! Je suis désolée et espère que je ne suis pas malchanceuse au point de vous avoir fait changer de page avant ces quelques lignes ! Je m'appelle Mitsumi. Mitsumi Hikari, mais la plupart des gens disent Miss. Ou Mitami s'ils comprennent mal, ce qui est chiant car une fois un prénom enregistré, ils restent bloqué dessus. Et comme j'ai une écriture de merde, c'est presque toujours le cas. La poisse, la poisse je vous dit !
Et pourquoi l'écriture ? Parce que je suis muette en plus d'être malchanceuse. J'ai aussi des problèmes de crise d'angoisse (qui se déclenchent jamais pendant les bons moments) et je suis cardiaque dans le sens où ça part vite en cacahuète. Ah, et j'ai aussi l'habitude d'être directe via la langue des signes et les mots notés sur un calepin pour me faire comprendre. Ce qui fait que les gens ne m'aiment pas vraiment quand je fais ça. Mais autant être directe que d'être hypocrite, c'est mieux.
Mais motivons-nous, et motivons-vous à lire cette fiction jusqu'au bout. En fait, ces temps-ci, c'est un peu la merde dehors, sans vouloir être impolie. La Team Galaxie a tenté d'invoquer Palkia et Dialga ce qui créa une méga-distorsion spatiale et temporelle, et pour compliquer le problème Giratina a ramené sa fraise et a tout dégommé ce qui bougeait.
Et comme j'étais dans le coin... Vous voyez le topo. Et croyez-moi, Revenant est horrible à encaisser. Il y avait bien des membres de la Team à côté de moi (puisque j'étais dans le Mont Couronné et qu'ils fuyaient, donc ils m'ont doublé à un moment ou un autre) et Giratina a tapé dans le mille quoi... Alors que j'étais la seule à ne pas être habillée comme eux !
Résultat des courses ? Quatre semaines d'hôpital dont trois en réanimation... J'ai une vie totalement passionnante !
Du coup à ma sortie, ça été : fini les pokémons, je vais me mettre à des activités plus calmes genre peindre ou colorier des albums. Ça, c'est un truc de filles, et hormis me mettre du crayon sur les doigts, rien de dangereux. Enfin, normalement.
Car quand vous avez votre cousin Hareta qui débarque en hurlant : SALUT MISS !' (comme si en plus d'être muette, j'étais sourde) et que le crayon de couleur rouge que vous teniez s'enfonce dans votre narine gauche (parce qu'en plus il m'a flanqué une grande claque dans le dos cet abruti), l'activité coloriage toute gentille et innocente passe en activité torture.
Mais ce n'est pas pour me lamenter que je suis là à vous raconter mon histoire, et continuons la suite. Je me redressais et me dis 'plus que dix minutes avant d'arriver à Vestigion'. Je vérifiais que j'avais encore du Repousse et ma malchance légendaire me signala que non en fait. Heureusement, je suis bonne en quelque chose : le sprint.
J'arrivais comme une dératée dans la ville, et passais par la case boutique pokémon pour apprendre que je me suis fait faucher mon porte-feuille par un pokémon sauvage, au vu de la bave que j'ai dans la poche.
Et merde ! Bon, tonton habite à la sortie de la ville, et me connaissant, il va arriver un truc. Un gros truc ! Paranoïaque à cent pourcents en plus !
Arrivée devant la statue du fameux mélange Palkia/Dialga il se passa effectivement un truc. Deux membres de la Team Galaxie me coupèrent la route et je manquais de m'étaler sur le sol.
- Là ! Signala l'un d'entre eux en désignant le ciel.
Je levais les yeux vers les nuages et me demandais ce qui se passait quand une autre voix grogna :
- Dégage ! C'est pas pour les gamines ici !
Je me retournais et lui répliquais en signant que j'avais dix-huit ans dans moins de six mois et le petit gros au crâne dégarni me regarda avec un air de totale incompréhension sur son visage. Oui, j'oubliais aussi que les gens ne comprennent pas la langue des signes, hormis mon oncle, l'abruti de cousin Hareta et mes parents.
- Il arrive Pluton ! Signala l'un des deux membres de la Team Galaxie qui regardaient toujours le ciel.
- Parfait, parfait ! Toi, dégage !
Il me poussa et je finis par terre. Contre la statue. J'allais me relever et lui faire goûter mon petit 39 dans les couilles quand BOUM ! Giratina se matérialisa et je manquais de finir en crêpe. La tête de Dialga/Palkia me tomba dessus et me bloqua les jambes.
Il venait de détruire la statue ! Giratina lança un cri rauque et la base de la statue commença à s'affaisser. Je tentais de repousser le bloc mais il était bien trop lourd. Et pour finir, la crise d'angoisse me prit.
En fait, Pluton bidouilla quelque chose avec un boitier et le légendaire ne dû pas apprécier la subtilité de la chose, car il envoya une Aurasphère sur le vieux pas du tout aimable avec les gens.
Une chance que son tir l'ai projeté en arrière car mes jours ne furent plus en danger pour le moment. Le bloc bougea enfin, mais le temps que je puisse me relever, Giratina m'avait fauchée avec sa queue. J'allais percuter le vieux Pluton et le pokémon y alla de nouveau avec Aurasphère au moment où le membre de la Team Galaxie me poussait vers le légendaire qui lança son cri rauque.
Puis comme ça ne devait pas lui suffire, il parvint à créer un champ de force. J'ignorais totalement que Giratina avait ce type d'attaque, mais ça ne m'arrangea pas du tout, car je me retrouvais prise dans le champ du pokémon. Je crois pas que tonton me verra de sitôt.
- Allez-y ! Hurla Pluton.
Un tir de lumière surgit, lancé par un des deux autres membres, et le champ de force le résorba. Giratina s'avança et je me dis que la meilleure chose à faire était d'aller m'accrocher au légendaire pour éviter de me faire piétiner accidentellement.
Et ma malchance me rappela à l'ordre. Il me vit et sa tête s'abaissa pour me saisir par le sac à dos. Je pense qu'il ne voulait pas que je l'embête plus que ça, donc il fallait qu'il me neutralise plus ou moins. J'aurais hurlé si j'avais pu, mais Pluton lui revint en mémoire et le légendaire me coinça entre les griffes de son cou, avant de décoller. Et bien sûr, j'ai le vertige sinon ça ne serait pas drôle.
La crise d'angoisse avait atteint son apogée, et je serrais comme une malade la griffe géante, priant pour qu'il ne se décide pas à me lâcher à plus de deux milles mètres du sol. Ça deviendrait vite... Malsain. Je me mis à cogner dans tous les sens, comme une grosse hystérique pour qu'il arrête. Giratina dû se rendre compte que je le cognais et il raffermis sa prise pour me faire perdre connaissance.
Hum ? Qu'est-ce que je fais là ?
C'était la première chose à laquelle je venais de penser lorsque je m'éveillais sur une plaque flottant dans le vide. Hum, minute ? Depuis quand les morceaux de sol flottent dans le vide ? Soit c'était un mauvais rêve, soit...
Je tentais de me redresser pour voir où je venais de me réveiller, mais un vertige me prit et je restais finalement assise. Je constatais qu'il y avait d'autres morceaux de sol, en train de flotter dans les airs. Et non, je ne suis pas du tout addict à la drogue si c'est ce que vous vous dites...
Le ciel avait un air marron/vert et des bulles flottaient aléatoirement dans tout ça. Rajoutez quelques nuages violets pour plomber l'ambiance, ainsi que des grands piliers qui ont l'air d'être constitués de glace, et vous avez le topo du coin où je viens de me réveiller.
Bon, c'est bien gentil d'être au milieu de cailloux qui flottent et tout ça, mais j'allais pas rester là à poiroter pendant des lustres. Je me relevais sans problèmes de tête qui tourne cette fois et m'avançais vers le bout de la plate forme, ce qui fut une mauvaise idée.
Il y avait pas de sol dessous ! Que du vide !
Je reculais prestement, et retombais sur les fesses. Vertige de merde ! Je fais quoi maintenant ?! Un cri rauque me fit lever la tête. Hum, Giratina venait de se matérialiser et de me lancer des éclairs avec ses yeux. C'est grave ?
Apparemment oui, puisqu'il y alla à coups d'Aurasphères. Mais comme je vous le disais plus haut, j'excelle en sprint. Et entre un légendaire renégat et le vertige, je prenais le vertige.
Merde, merde, meeeeeeerde !
J'arrivais au bout de la plate forme et me disais que je n'arriverai jamais à atteindre l'autre quelque soit la puissance du saut, quand je dû sauter. Sauf qu'au lieu de finir sur la plate forme en face de moi, la gravité en décida autrement. J'allais me poser sur le morceau de sol à ma droite, qui était disposé comme un mur en fait. Curieusement, le sens de gravité était normal pour moi, et Giratina me rappela qu'il me fallait bouger sous peine de finir grillée par une Aurasphère.
Des rochers sur ma droite ! Si je parvenais à me glisser dans l'ouverture, il ne pourrait pas passer. Il dû penser la même chose car il se matérialisa devant moi, et ce fut une Mitsumi résignée qui se mangea une Balle Ombre.
J'avais pu l'éviter de moitié et je partis valdinguer dans le vide. J'aurais bien hurlé, mais cette compétence n'était malheureusement pas dans mes fonctions. Je me rattrapais comme je le pouvais au bord d'une plate forme, et la vue du vide en dessous de moi me donna un coup de fouet. Je remontais comme une dingue sur le morceau de sol et repartis en courant.
C'est fou ce qu'un humain dopé par l'adrénaline et la peur est capable de faire. Je sentis le souffle d'une attaque derrière moi, mais je n'allais pas m'arrêter pour demander à Giratina laquelle il venait de lancer. Je sautais sur une autre plate forme et mon sac à dos se prit dans une aspérité de la roche qui dépassait. Je me sentis tirée en arrière et l'Aurasphère me passa devant.
Ok, changement de technique. Je dégrafais le sac à dos et fis... La morte. Je me laissais tomber sur le ventre et ne bougeais plus. Ce qui dérouta parfaitement le légendaire. Giratina cessa d'attaquer et je sentis un de ses tentacules me pousser, un peu comme quelqu'un toucherait un chat crevé avec un bâton pour tester une quelconque réaction. J'entrouvris mes yeux et restait parfaitement immobile, pendant que le renégat lançait son cri rauque une nouvelle fois.
Je le sentis plus que je ne le vis, se détourner de moi et aller vers une de ces bulles qu'il pouvait créer selon des dires. Il paraît même que si on les éclates, cela créerait une distorsion dans le monde réel. Je me levais le plus silencieusement possible et récupérait mon sac à dos. Giratina eut juste le temps de me voir que je m'étais déjà jetée à grands pas dans la grotte.
Je soufflais pendant qu'il passait sa frustration sur l'entrée. Bon, en gros j'étais dans le Monde Inversé. Et le seul pokémon capable de voyager d'un monde à l'autre et qui pourrait me ramener voulait me faire la peau. Alors que j'avais rien demandé, mais j'avais l'habitude.
Je saisis mon sac et regardait ce que j'avais. Une bouteille d'eau vide et quelques vivres, de quoi tenir deux jours, si tout va bien. Après... Mieux valait ne pas y penser. Je me mis en route, à la recherche d'un quelconque passage vers le monde réel et me demandais pourquoi Giratina m'avait amené ici, s'il voulait que je dégage. Les légendaires ont des idées tordues des fois...
J'arrivais à un cul de sac et pestais mentalement. Donc, il fallait que je repasse devant Giratina si je comptais sortir d'ici. Super ! Je jetais un coup d'oeil discret devant l'entrée. Et ma poisse légendaire me confirma que Giratina tournait toujours autour de l'entrée.
Je me posais hors de portée de lui et de ses attaques et fis le point. C'est le maître du Monde Inversé, très protecteur de son domaine et -par extension- très agressif. Il possède un orbe 'platiné' il me semble et y tient comme à la prunelle de ses yeux. Bien sûr, il est très bien dissimulé.
Et il arrive que... (Je serrais les dents en cherchant la suite) Giratina ai des sautes d'humeurs. Et que quand il déprime ou s'ennuie, il kidnappe des gens et les course dans son monde. Ok, donc il s'amusait à m'attaquer par ennui ?!
Il est aussi capable de se téléporter via l'attaque Revenant, et quand il le fait, personne ne peut y réchapper. J'en savais quelque chose.
Génial. Je sens que je vais m'éclater ici. Je fis un bond en arrière quand son œil rouge passa devant moi, et me mis hors de sa vue. Puis comme j'avais soif, je pris la bouteille d'eau en fer blanc et but le peu d'eau qu'il me restait. Ça suffisait pour étancher ma soif, mais il faudrait bien que je sorte à un moment ou un autre. Je le savais et Giratina aussi…
Je décidais d'attendre qu'il s'éloigne avant de sortir.
Il ne faisait aucun bruits quand je sortis lentement de mon trou. Giratina avait changé de coin, lassé par ma patience. Tout était calme et je vis plus nettement des bulles flotter vers moi. Elles me montraient des coins où il y avait de l'eau, car je reconnus les villes à côtés des lacs ou même de la mer, vers la Ligue Pokémon.
Tout en me demandant comment allait mon oncle et s'il s'inquiétait pour moi (oui, parce que j'ai la mauvaise manie de débarquer sans prévenir chez les gens, en plus, donc il est pas prêt de s'inquiéter et mes parents sont un peu trop morts pour faire gaffe au fait que j'ai disparu), je me mis en quête d'un point d'eau.
Miracle ! Une cascade ! Je courus jusqu'à la source, avant de me figer. Giratina était en haut, et il dormait. Tant pis, j'avais trop soif ! Je tentais le tout pour le tout, et allais jusqu'à la cascade. Évidemment que dans le noir, je ne vis pas la bosse formée sur le sol par un petit rocher, et allais m'étaler de tout mon long sur le sol, avec un VLABADABAOUM ! Sonore, un peu comme si une fanfare de cent cinquante musiciens se cassait la gueule en même temps. Ce fut d'une discrétion impressionnante et ça me coupa le souffle.
Je jetais un regard angoissé à Giratina. Le légendaire pionçait toujours ? Alors que je venais de faire plus de bruits que la horde de révolutionnaires en 1789 devant la Bastille ! Bon... Quand le chat n'est pas là, les souris dansent, hein ? Je pris de l'eau dans mes mains en coupe et but à longs traits. Ça faisait du bien. Mais il fallait aussi remplir la bouteille. Je saisis l'objet en fer blanc et tirait sur le bouchon pour que le bruit à son ouverture se fasse le moins entendre possible.
Pop !
Giratina ouvrit les yeux alors que le bruit était presque inaudible ! Je remplissais la bouteille en vitesse et eu juste le temps de la reboucher alors qu'il me fonçait dessus. C'était reparti pour un tour ! Comme je ne savais pas du tout où aller, je continuais tout droit, et atterrit au milieu d'un gros tas d'objets humains. Je ne voyais pas grand-chose dans le noir, et filais me glisser sous un matelas.
Giratina s'immobilisa, me cherchant du regard. Je m'attendais à ce qu'il balance des attaques pour me débusquer, mais il n'en fit rien. Mon regard se posa sur un duvet, et je le saisis. Je pourrais au moins dormir dans quelque chose de chaud, si je parvenais à me mettre hors de portée du renégat.
Quelque chose me tira brutalement en avant, et je me retrouvais à la hauteur du légendaire. Il venait de saisir le duvet, et m'exhorta à le lâcher via de violentes secousses de gauche à droite avec sa tête. Et j'étais à plus de 15 mètres du sol !
Heureusement, dix ans d'expérience de ma poigne contre celle de mon cousin pour savoir qui aurait la manette de la Wii pour avoir Mewtwo sur Smash Bros me sauva la mise. Ça me rappelait ces enfants au parc qui se tenaient au pied de la balançoire pendant que de plus grands qu'eux tentaient de les faire lâcher prise et de leur dérober la place. Mais s'il continuait ainsi, il allait m'arracher les bras. J'allais quand même pas relâcher le duvet à cette hauteur, non ? À ce niveau, cela équivalait à une pure tentative de suicide, quoique que je sois bien désespérée sur ce coup là.
Giratina laissa tomber l'affaire et le duvet au passage, et je finis -pour une fois chanceuse- sur le matelas. Il avait l'air contrarié que je me sois emparée de l'objet sans le consulter avant. Finalement, le légendaire opta pour un compromis. Il reprit le duvet dans sa gueule, et nous trimballa jusqu'au coin où il pionçait plus tôt. Je tins bon et Giratina me déposa dans le coin de la grotte. Puis il se retourna dans sa position initiale avant que je ne le dérangea plus tôt et referma ses yeux.
Il se rendormait ? Et moi dans tout ça ? Je vais quand même pas m'endormir ici avec lui à côté ! Mais le corps parfois impose sa volonté à l'esprit et je constatais que je manquais cruellement de sommeil. Priant pour qu'il me ficha la paix à mon réveil, j'ouvris prestement le duvet et me glissais dedans. Je cherchais un coin confortable sur l'herbe où caler ma tête, et sombrais dans un sommeil sans rêves.
Je m'étirais rapidement après m'être extirpée du duvet. Giratina n'était plus là, et il y eu un moment où je m'étais demandée pourquoi il n'avait pas cherché à m'attaquer alors que je dormais. Je secouais le duvet et le repliais. Puis je me mis en tête de retourner vers le coin à objets.
Il faisait jour dans le Monde de Réalité, puisque je voyais la lumière percer les diverses bulles d'eau. Giratina n'était nulle part en vue dans les coins. Tout en traînant le duvet avec moi, je revins vers le coin à objets. En fait, il y avait de tout et du n'importe quoi. Je me demandais ce que le légendaire pouvait bien faire avec ça. Il y avait des objets comme un vélo, une balle de tennis, des colliers... Et j'en passe. D'où cela provenait-il ?
Me rappelant ma bouteille était de nouveau vide, je filais la remplir. Peut-être que ce pokémon était comme moi, un GROS sentimental. Ça se pouvait. Il m'est arrivé de garder un papier de bonbon usagé qu'un gamin -qui avait perdu sa mère- m'avait donné lorsque je l'avais retrouvée. Et bien peut-être que Giratina collectionne les objets... Faut dire que quand on passe son temps à observer les gens sans rien faire, on doit se faire chier à un moment où un autre.
Je refermais le bouchon au moment où Giratina revenait, ce qui me fit reculer. Il fixa de nouveau le duvet, et j'eus une idée. Je retournais (en vitesse, des fois qu'il veuille m'attaquer) vers ce 'cimetière' et ouvrit mon sac. Je farfouillais dedans et dégotais un taille-crayon. Je lui montrais et le jetais dans le tas.
Puis, avisant une ouverture je filais me mettre à l'abri. Je pus voir que le légendaire était penché sur l'objet, l'air très intrigué. Au moins, il ne m'avait pas coursé ni attaqué. Peut-être que le duvet était la cause ? Je saisis un sandwich et mordis dedans pendant que le légendaire était toujours sur le taille-crayon. Je lui aurais bien dit ce que c'était, mais je suis pas sûre qu'il puisse comprendre la langue des signes.
