Date : 30 novembre 1939

Personnages : Tino Väinämöinen (Finlande) - Ivan Braginsky (Russie, ici URSS)

Pairing : /

Rating : M

Disclamer : Les personnages appartiennent à Hidekaz Himaruya.

Note : Voici le premier texte de ce recueil. Le format est plutôt court, pour me permettre une publication régulière. J'espère que le principe vous plaira que vous aurez autant de plaisir à le lire que j'ai eu à écrire ce texte.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !


L'hiver s'était installé depuis plusieurs mois déjà dans le cœur des habitants de la Finlande, face aux attaques répétées de l'URSS voisine. Inflexible, le gouvernement finnois refusait de répondre aux attentes des dirigeants de l'Armée Rouge en leur offrant certaines de leur bases militaires. Malgré la menace croissante du IIIe Reich aux portes de leurs frontières, rien ne semblait pourtant vouloir les faire revenir sur leur décision. Il était tout simplement hors de question, tant pour le peuple que pour le président, qu'ils retombent sous le joug d'un quelconque pays. Il y avait tout juste plus de vingt ans qu'ils avaient réussi à devenir une démocratie, et ils ne comptaient pas la voir disparaître de sitôt.

Installé sous une tente, dans la campagne finlandaise, Tino parlait avec ses chefs militaires. Rien ne différenciait réellement la nation de ses soldats, que se soit son manteau blanc pour se fondre dans le paysage ou le fusil juché sur son épaule. Seule la jeunesse de ses traits pouvait interpeller le visiteur opportun. La position de neutralité de son pays était de plus en plus vacillante et l'unité qui régnait entre les provinces du nord avait éclaté en même temps que l'Allemagne nazi étendait ses frontières. Ses sens étaient sur le qui-vive et quelque chose lui disait que la menace était imminente. Ce sentiment d'habitude, des violences qui avaient par le passé brisé son état. Il avait le même ressenti. C'était pourquoi il commençait à mettre au point des tactiques, des plans, des expéditions, des schémas et surtout une ligne de défense sur laquelle s'appuyer.

Et il ne se trompa pas quand, sans préavis, les troupes soviétiques commencèrent par envahir le sud de la région de la Carélie, alors que midi sonnait juste. Un premier bombardement à proximité de la ville de Mainila avait sonné comme un alerte quelque jours auparavant. En quelques heures à peine, le principal bastion de leur défense, la ligne Mannerheim, fut atteinte tandis que des avions bombardaient Helsinki. Ivan et son armée ne perdaient pas de temps songea, avec amertume la nation à la chevelure claire.

Et ce que le finnois craignait pris forme. Ivan n'en avait pas qu'après ses ports et ses bases militaires. Il voulait tout simplement rayer son pays de la carte. Avoir une domination sur ces terres perdues durant la précédente guerre mondiale. Il avait la rancune tenace, comme toutes les autres nations à la recherche de grandeur. La douleur lui broyait les entrailles, mais pourtant, il restait impassible, ignorant le carmin qui teintait ses vêtements, fièrement dressé devant la carte de son pays, à donner des ordres, des pistes pour essayer de réduire les pertes à venir et de faire face à l'envahisseur soviétique.

Il fallait agir, et vite. Les hommes en état de se battre furent mobilisés, les chars sortirent de leurs entrepôts, les cocktails Molotov furent produits en importantes quantités, tout comme le pistolet mitrailleur Suomi KP31, fierté nationale pour les équipés. Ses fusils qui accompagnaient ses soldats depuis des années étaient leur principale force. Tino savait que son peuple principalement rural et la rudesse de son climat ne jouaient pas en sa faveur. Mais il pensait savoir comment tirer profit du terrain accidenté et des températures particulièrement basses en cette année 1939. Il avait l'avantage du terrain et comptait s'en servir. L'URSS allait s'en mordre les doigts d'avoir voulu s'en prendre à la Finlande.

Et même si c'était avec des fusils, sur des skis et dans le froid glacial typique de leur contrée, jamais le peuple finlandais n'abdiquerait face aux chars et milliers de soldats communistes qui envahissaient en tout impunité leur territoire. C'était leur pays, et jamais ils ne le laisseraient tomber aux mains de l'ennemi. Qu'importe le prix à payer.

Debout au milieu de ses hommes, dressé sur ses skis, Tino donna l'ordre de répliquer. En marge de la Seconde Guerre mondiale, un nouveau conflit éclatait. La guerre d'Hiver commençait.


Note : Tous les faits mentionnés dans ce court texte sont véridiques et inspirés de faits réels. C'était un vrai plaisir de l'écrire et les recherches en amont étaient juste captivantes. N'hésitez pas à me proposer des dates ou des sujets pour les prochains écrits si le coeur vous en dit.

A bientôt pour un nouveau chapitre !