Hello!

Une petite fic', de deux ou trois chapitres... Un petit délire sur notre série préférée. Je vous laisse lire pour découvrir ce qu'il en est...! ;)

Bonne lecture!


'Aujourd'hui'

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Aujourd'hui était un grand jour pour l'humanité. Aujourd'hui, le monde allait changer. Aujourd'hui, le ciel aurait put devenir rose et orange à rayures, pour moi, il y avait encore mieux et plus important que ça.

Oui, car aujourd'hui, Mesdames, Messieurs, était mon premier jour dans la grande et prestigieuse agence fédérale du NCIS. Les enquêteurs de la marine, rien que ça.

Pour l'occasion, j'avais sorti de mon placard ma plus belle cravate, la rouge avec des rayures dorées, pour faire chic et choc, genre 'Yeah, salut, moi, je porte des cravates dorées, j'ai trop la classe'. Et c'est donc avec ma plus belle cravate que j'arrivais dans un immense open space, prêt à me lancer dans mon nouveau travail.

Le directeur Vance lui-même, s'il vous plait, m'accueillit à peine les portes ouvertes, me confiant doucement qu'il allait me mettre en période de formation avec sa meilleure équipe. Je m'empêchais de me frotter les mains de joie, mais répondit à l'homme par un immense sourire, il me fit un léger signe de tête en guise de réponse. Et s'arrêta en me désignant quatre bureaux qui se faisaient face en un parfait carré, me pointant du menton ceux-ci.

-Monsieur Noolen, vous allez vous installer ici. L'agent Gibbs est en vidéo-conférence, mais il ne devrait pas tarder… Et le reste de son équipe sera là dans quelques minutes. Je vous laisse entre de bonnes mains.

Je remerciais poliment le Directeur, et attendais, bras ballants, entre les quatre bureaux. Enfin, arriva une personne, un immense beignet qui me semblait aux pommes à la main, une tasse de café dans l'autre. Le nouveau venu, assez maigre, brun, l'air assez sympathique, me toisa de haut en bas, avant de froncer les sourcils. Ce qui lui donnait l'air immédiatement moins sympathique.

-Bonjour. Je peux vous renseigner ?

Hum. Que répondre à ça ? A) Oui, vous pouvez… b) Non, sauf si vous êtes celui que j'attends, ce que vous êtes peut-être. Même si je ne sais pas qui j'attends. c/Non, non, j'attends le marchand de glace et je repars.

J'optais pour la réponse a). Même si la c) était sympa.

-Oui, oui. Vous pouvez.

Enfin, la réponse a), avec quelques modifications. Pour le fun.

-Je vous écoute… Souffla le maigre au regard vert en posant sa tasse sur l'un des bureaux.

Je plongeais ma main dans ma poche, il me regarda avec suspicion. J'en retirais mon badge indiquant que j'étais en formation, lui plaça dans la paume de sa main.

-Je m'appelle Ryan Noolen. Je suis un nouveau, j'attends le responsable de 'la meilleure équipe' du NCIS pour commencer ma formation.

L'autre cilla, me rendit mon badge. Et me tendit sa main, tout en se présentant d'une voix légèrement teintée de surprise.

-Je suis Timothy McGee. Agent du NCIS, vous l'aurez deviné. Et je pense que vous attendez donc l'agent Gibbs, mon patron.

Je croisais mes mains devant moi, ayant du mal à retenir ma joie ! Youhou, ça y est, ma formation avait commencé. Trop classe, j'étais pratiquement James Bond, maintenant.

-Enchanté, Timothy McGee. Je suis ravi. Ravi ! Votre veste est trop cool. C'est beau ce orange. Dites, vous êtes un des meilleurs agents, alors ? C'est cool. Je dis peut-être trop le mot 'cool', non ? Mais c'est si cool de dire 'cool'. Hum. Je crois que je m'emballe, non ?

Pendant toute ma tirade, Timothy me regarda avec des yeux se plissant lentement, semblant m'étudier pendant que je me confondais dans mes interminables explications dues à mon immense stress et mon incapacité à gérer une surdose de ce stress. Mais le choix était limité : C'était le blabla interminable, ou je versais des larmes de joie (et de terreur).

-Vous me faites pensez à quelqu'un, remarqua McGee en m'étudiant longuement.

-Ah ?

-Oui.

-Cool.

-Ou pas.

-Ah.

-Oui.

Un long moment de silence passa, McGee m'étudia encore pendant plusieurs secondes qui me parurent interminable. Je me demande d'ailleurs si ce n'était pas un de ces moments où, dans les films de cinéma, une longue musique aurait traîné derrière le personnage principal (moi, bien sûr, le héros de ces dames… ), pendant que l'autre le fixait avec un regard un peu dérangé, effrayant, voir menaçant. Même si ce n'était pas le cas, ici. Tim semblait juste… Curieux. Je tournais la tête vers la droite pour échapper à son regard, désignait un des bureaux de la main.

-Euh… Je m'installe où ?

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Tim avait hésité, avait semblé réfléchir longuement, en passant sur les quatre bureaux. Il s'était finalement arrêté sur l'un d'eux, avait eu un sourire malicieux (machiavélique ? Possible aussi. A penser : Formation sur comment différencier les sourires). Et me l'avait désigné d'un geste du menton.

-Asseyez-vous là.

-Je peux ?

Il hésita, haussa les épaules. Eut un nouveau sourire mystérieux / machiavélique / tremblant / suis-je parano ?

-Allez-y, il n'est pas occupé pour le moment.

Je battis des bras en l'air, tour d'un coup surexcité, alors que Tim me regardait avec une grimace. Un bureau, youhou, un bureau ! J'allais enfin m'asseoir à un bureau, le premier jour de mon nouveau boulot, après ma première discussion avec l'un de mes collègues. Je m'installais donc, posais devant moi mon sac, sortais mon ordinateur portable de poche, mon dictaphone (au cas où mon ordinateur tombait en panne pendant ma prise de notes), mon carnet (au cas où le dictaphone tombait en panne), mon deuxième carnet (on ne sait jamais, si je devais beaucoup écrire), mon stylo bleu, mon vert et mon rose (un cadeau de ma petite sœur pour ma première journée, trop chou). Je sortais également une photo de mon chien, Rexi, mon petit bulldog d'amour. La posais à côté de l'écran d'ordinateur. Et terminais en poussant cette désagréable agrafeuse bleue et rouge Mighty Mouse sur le côté, loin de ma vue.

Je poussais un soupir de satisfaction, me laissais tomber contre le dossier de mon nouveau fauteuil, les bras croisés derrière ma tête. Je fermais quelques secondes mes yeux de bien-être, me laissais aller à un petit sourire de béatitude. Et sursautais violemment quand un manteau tomba sur moi, m'obligeant à rouvrir les paupières d'un coup sec en me débattant sous l'épais manteau de laine noire pour faire à nouveau face au jour. Je découvris un autre agent, grand, brun, en costume cravate (ouaaaah, la sienne était trop classe, dix fois mieux que la mienne, note : Demander le nom de son tailleur).

Il me scrutait lui aussi. D'un regard si noir que je me ratatinais dans mon siège, serrant maladroitement dans mes deux mains son manteau, esquissant une légère grimace effrayée alors qu'il faisait un nouveau pas vers moi.

-Vous êtes installé à mon bureau, grogna le brun en me dévisageant avec curiosité, colère, antipathie.

Je déglutissais, tournais la tête vers Tim. Il était tourné vers son écran, mais je le voyais ricaner, grâce à ses épaules qui tressautaient légèrement pendant qu'il tapait sur son clavier.

-Je…Je…

-Déguerpissez !

Je sursautais, me relevais et me redressais d'un bon de mes deux pieds joints avant de tomber maladroitement à côté du fauteuil. Je me relevais en sifflotant, levant les yeux au plafond sous le regard toujours aussi sombre de l'homme. Je frottais mes mains moites contre mon pantalon de costume sorti pour l'occasion (la dernière fois que je l'avais mis, c'était au mariage de Tata Raymonde, la fiesta du siècle !), et déglutissais à nouveau, avant de faire face au nouveau venu. Je lui tendis ma main, il la regarda avant dédain, sans me la serrer. Je fis donc signe de me recoiffer, grimacais, et me décidais enfin à parler, maintenant que j'étais sûr que je n'allais pas me mettre à pleurer de terreur en ouvrant la bouche.

-Je…Ryan Noolen, balbutiais-je.

-Que faisiez-vous dans mon fauteuil, Ryan Noolen, aboya l'homme qui portait des chaussures de cuir italien (bon sang, une vraie merveille, ces chaussures. Maman serait ravie si j'achetais les mêmes), sans me quitter du regard, en croisant ses bras sur son torse.

-Je… Je…Je suis le nouveau !

Je lui fis un sourire innocent, il laissa échapper un bref ricanement.

-Le nouveau.

-Oui.

-Et le nouveau vient dans notre équipe ?

-Oui.

-Vance vous déteste donc ?

J'hésitais.

-Pourquoi ?

Il sourit, enfin. Haussa les épaules.

-Vous le comprendrez bientôt, mon patron va arriver.

-Je n'ai plus tant envie de rencontrer votre patron, en fait, lançais-je en jetant un petit regard effrayé par-dessus mon épaule.

-Oh, mais pourquoi, voyons ?

-Il est pire que vous ?

Il fronça les sourcils, à nouveau en colère.

-C'est quoi ça, une question ou une insulte ?

Je grimaçais. Oups, je m'étais mal exprimé.

-Non. Non, c'était euh… Et sinon, c'est beau ce orange, non ?

Je tendis la main vers les murs en espérant qu'il allait me confirmer mes propos et partir d'un long débat philosophique sur les bienfaits du orange sur la pensée humaine, ou un truc dans le genre. Il se contenta de soupirer en me toisant de son regard où la colère avait disparue pour laisser place à l'ironie.

-Asseyez-vous, répondit belles-chaussures en me faisant un geste vers l'avant, avant de reprendre le manteau qu'il avait malencontreusement jeté sur moi en me prenant pour un meuble, afin de le placer sur le dossier de son siège.

Je passais une main dans mes cheveux, désespéré.

-Où ?

-Où vous voulez. Mais pas là…

Il me désigna le bureau face à lui.

-… Si vous ne voulez pas mourir étranglé par notre ninja.

J'imaginais une personne arriver vêtue d'un costume et d'une cagoule en nylon noir et un sabre dans les mains, criant tel un Jet Li du cinéma avant de s'installer à ce bureau, un café dans la main. Un léger sourire se dessina sur mes traits, disparaissant aussi vite alors que l'homme-sans-nom me désignait le dernier bureau.

-…Evitez celui-ci, sauf si vous êtes suicidaire.

J'hochais la tête affirmativement. Hésitais. Regardais tour à tour les quatre bureaux. Et me laissais tomber un peu plus loin, au sol, à côté d'une poubelle et d'une imprimante qui ne marchait plus. Avec une plante verte, j'en étais persuadé, l'endroit ferait un excellent bureau. Ou pas. Beau-costume me grimaça un sourire, me toisant de toute sa hauteur, alors que je pensais à ma prochaine reconversion en tant que danseur dans un groupe de Polka en Hongrie (mieux qu'ici, j'en étais sûr).

-Au fait, je suis Anthony DiNozzo, agent très spécial.

Il me lança un regard amusé, me tendit ma photo de Rexi.

-Moi, c'est R…

-Vous me l'avez déjà dis, me coupa Anthony DiNozzo, pendant qu'il me regardait avec un regard chargé d'une certaine curiosité et d'animosité, aussi.

Il se tourna vers Tim, me désigna.

-Tu sais quoi, le Bleu ?

Tim hocha négativement la tête. Je les regardais, fasciné malgré moi par ces deux agents.

-On a maintenant un MiniBleu.

DiNozzo se tourna vers moi, tapota sa joue en me fixant longuement. Puis lâcha, dans un soupir amusé.

-MiniBleu, tu vas avoir ta première grande mission importante.

Je me relevais d'un bond, à nouveau surexcité, tentant difficilement de cacher mes mains tremblantes de joie derrière mon dos. Enfin, enfin, enfin… Oubliée la polka, j'y étais ! J'allais avoir une arme, courir après des méchants, échapper à une bombe, sauver une princesse en danger des griffes d'un homme aux multiples cicatrices… Tout ça, quoi.

-Ouiiiiiiiiiiii ?

-Café. Décaféiné pour lui, noisette pour moi. Vite, MiniBleu, j'ai soif, rajouta l'agent avec un sourire moqueur.

Je soupirais. Et me dirigeais vers l'ascenseur, sous leurs regards moqueurs. Bon, et bien, il y avait un début à tout. Et puis qui sait… Il allait peut-être y avoir une bombe sous le distributeur de café… ?

Cette journée allait être longue. J'appellerais Tata Huguette pour tout lui raconter ce soir. Et j'essayerais de ne même pas pleurer. Arg.


Alors, vous voulez une suite? :]