Yo ! Voici ma deuxième fic sur Harry et Drago ! Elle est destinée à faire environ 3-4 chapitres, mais sait-on jamais =)
Quoi qu'il en soit, voici le blabla habituel :
Disclamer : Tout appartient à JKR, hors mit le scénario, Gwaine et Willow (rassurez-vous, ils ne sont que des personnages de second plan).
Rating : K
Pairing : Harry/Drago, Drarry, HPDM, peu importe la façon dont vous le formulez =D !
Vôahlà ! Bonne lecture ;)
Sire Malefoy et Saint Potter, roi et reine de l'Épiphanie
Chapitre I
Et si nous étions liés ?
Harry se réveilla aux alentours de 10h ce matin là. Il avait merveilleusement bien dormit et cette nouvelle année s'annonçait prometteuse. Il ouvrit doucement les yeux et tâtonna sur sa table de chevet pour trouver ses lunettes qu'il cala sur son nez. Le dortoir était rempli de valises de ses comparses, annonçant indubitablement la fin des vacances. Cette vérité sonna dans son esprit comme un ultimatum. Les cours s'achevaient dans 7 mois et Harry n'avait absolument aucun projet d'avenir. Il lui était bien passé par l'esprit de devenir Auror, mais ses dernières histoires avec le ministère l'en avaient définitivement écarté. De plus, l'expérience Voldemort lui avait ouvert les yeux sur le caractère urgent de l'existence et s'était traduit par un besoin maladif de vivre au jour le jour. Le travail et les études n'étaient pas faits pour lui, c'était certain.
Comme chaque matin depuis la Guerre, le Sauveur eût une pensée pour son défunt parrain Sirius Black, son ami Fred Weasley ainsi que son frère qui se mourrait de chagrin et pour son regretté professeur et ami Remus Lupin. Bien qu'il fût le vainqueur au final, Harry songea qu'il était également le plus endeuillé, comme une malédiction sournoise qui vous offre ce que vous voulez au prix de ce que vous avez. Mais Harry s'interrompit dans ses pensées négatives. Là où ils étaient, il était convaincu qu'ils retrouvaient des êtres chers partis avant eux. C'était certain. Sirius et Remus s'étaient certainement déjà retrouvés, ainsi que James et Lily. Le professeur Rogue avait probablement pu revoir la femme qu'il avait tant aimée, et Dumbledore avait sans doute retrouvé des nombreuses connaissances parties dans la fleur de l'âge. Alors, comme à chaque fois, Harry s'obligea à ne plus y penser. Il se leva donc, constatant avec un sourire que Ron lui avait ramené un nouveau pull tricoté par Molly. La pauvre femme avait été déçue d'apprendre que son fils d'adoption ne viendrait pas passer Noël avec eux. Sa rupture prématurée avec Ginny pendant l'été lui avait fait passer l'envie de la croiser trop souvent. Souriant davantage en lisant le mot que lui avait laissé son ami, Harry se mit à rire. Ron n'avait jamais aimé les pulls de sa mère :
« Désolé vieux ! » - Ron
Il reposa le bout de papier et se rendit dans la salle de bain. Comme il s'y attendait, il croisa Seamus -qui était toujours le dernier levé- qui tentait désespérément de ramasser son savon. Il afficha un mince sourire à ce drôle de spectacle et se déshabilla avant d'allumer l'eau. Il resta ainsi immobile pendant 10 bonne minutes, puis décida qu'il commençait à avoir faim. Il acheva donc sa douche rapidement et s'habilla simplement d'un jean et d'un chemise, sans prendre la peine de se sécher correctement les cheveux. Pendant les vacances, les élèves n'étaient pas tenus de porter leur robe de sorcier, ce qui arrangeait bien les affaires d'Harry qui avait égaré la sienne la semaine dernière. Ce dimanche était le premier de janvier, mais aussi le dernier avant la reprise des cours et la plupart des élèves revenaient à Poudlard au cours de cette journée. Alors qu'il se dirigeait vers la Grande Salle en enjambant les marches deux par deux, le Survivant songea aux valises qu'il avait remarquées dans le dortoir. D'après ce qu'il avait vu, la plupart des ses amis étaient rentrés dès le matin : Neville avait même eût le temps de ranger ses affaires, laissant sa valise grande ouverte sur son lit. Seamus n'était pas partit non plus pendant les vacances mais avait passé le plus clair de son temps à Pré-au-Lard, croisant ainsi très peu Harry. Bien évidemment, Ron aussi était rentré, accompagné de sa soeur. Ne restait absente qu'Hermione qui avait prévenu qu'elle n'arriverait que tard dans la nuit, ayant quitté le Terrier vendredi afin de rejoindre McGonagall à Londres pour une réunion de préfets, poste auquel elle avait été élue par l'ensemble des professeurs au début de l'année.
Harry atteignit finalement la Grande Salle et chercha ses amis du regard. Les tables étaient encore relativement vides à cette heure de la journée, aussi repéra-t-il vite son meilleur ami. Il s'approcha tranquillement du jeune rouquin qui discutait visiblement avec assiduité. Lorsqu'Harry fut assez proche, il s'arrêta soudain, particulièrement surprit par la scène qui se jouait devant lui. Il était là, assis à la table des Griffondors, ses cheveux coiffés avec précision, en grande discution avec celui qu'il se plaisait à surnommer « Weasmoche ». Malefoy leva soudain les yeux vers lui.
- Harry !
Voyant que le Serpentard avait décroché de leur conversation, Ron s'était retourné vers le nouveau centre de son attention et avait hélé Harry en secouant un bras. Lorsque le Sauveur s'avança, un sourire dubitatif aux lèvres, Malefoy se leva brusquement et se retira, non sans observer l'importun du coin de l'oeil.
- On en reparlera plus tard, Weasley, cracha-t-il durement.
Harry l'observa regagner la table des Serpentards sans mot dire et prit la place qu'il avait occupée. Ron le regarda, tout sourire.
- Alors Harry ! Ces vacances ? Tu t'es pas sentit trop seul ?
- Il te voulait quoi Malefoy ? demanda Harry, éludant la question.
- Oh, rien de grave, rassure-toi. Il voulait que je lui donne mon avis à propos de quelque chose.
- Ton avis ? Tu te fous de moi ? Un Malefoy ne demande-
- Jamais l'avis de personne, je sais. Bah ce coup-ci, il en avait besoin, c'est tout.
Harry se contenta de regarder dans le vide. Qu'est-ce qui pouvait être aussi important pour que Drago Malefoy prenne la peine de consulter Ron en amont ?
- Alors, ces vacances ? redemanda le jeune roux.
- Et il voulait ton avis à propos de quoi ?
- Mais c'est pas vrai ! Tu es obsédé par cette conversation, hein ? Et bien désolé Harry, mais pour ton propre bien je ne peux rien divulguer !
Ron s'interrompit d'un coup, sentant qu'il commençait à souffrir du « syndrome Hagrid ». Il en avait trop dit. Et son idée se confirma lorsqu'il aperçu la légère lueur au fond des yeux de son ami. Désormais, seuls deux avenirs possibles s'offraient à lui : mourir égorgé par Malefoy, ou finir tétraplégique sous les tortures répétées de Harry.
- Mouais... fit le Survivant, dubitatif. On en reparlera plus tard, souffla-t-il.
Ron retint un sourire, amusé. Ces deux-là étaient les deux côtés du même cercle. Fondus dans le même moule, mais pas dans le même sens. Cette idée l'amusait et le terrifiait en même temps. Il avait survécu pendant 7 ans avec seulement Harry, mais être désormais assaillit des deux côtés allait certainement le tuer. Harry tenta brièvement de percer ses pensées de ses incroyables yeux verts, mais abandonna. Pour le moment.
- DONC, insista Ron. Ces vacances ? Maman était super triste que tu ne viennes pas avec nous.
- Je sais. Je suis désolé. Mais je ne digère toujours pas ce que Ginny a fait. Je ne pouvais pas débarquer comme une fleur et la bouche en coeur, l'air de rien.
- Oui je sais bien Harry. Elle s'en veut tu sais. Elle voudrait pouvoir recoller les morceaux...
- Recoller les morceaux ? Il n'y a aucun morceau à recoller ! Elle a désintégré notre relation Ron ! Elle a fait croire à tout le monde sorcier que je l'avais mise enceinte ! Elle m'a fait vivre un enfer ! Juste quand ma vie reprenait un semblant de normalité !
- Mais as-tu au moins essayé de comprendre pourquoi ?
- Écoute Ron. Peu importent ses raisons. Ce qui est fait est fait et je ne pourrais jamais entièrement lui pardonner...
Harry jeta un bref regard à la principale concernée qui pleurait encore entre les bras de ses amies, toujours pas remise de sa rupture avec le Sauveur. La jeune fille semblait véritablement désolée que leur histoire ait si rapidement prit fin, pourtant Harry ne pouvait pas lui pardonner. Il ne VOULAIT pas lui pardonner. Il avait parfois l'impression de s'être servit de cette histoire comme d'une excuse, mais il avait prit la décision d'assumer, quoi qu'on en dise. D'un geste de la main, Harry écarta la conversation stérile qu'ils avaient engagée. Il observa alors la table avec envie et commença enfin son petit déjeuné, le ventre gargouillant bruyamment. Ron le regarda faire, désolé pour la situation dans laquelle son meilleur ami avait été jeté sans ménagement par sa propre soeur.
Le reste de la journée se déroula plus ou moins calmement. La plupart des Griffondors mettaient un point final urgent à leurs devoirs de vacances dans la Salle Commune, au coin du feu. Harry et Ron s'étaient assis non loin, attendant simplement l'heure du repas en jouant aux échecs version sorcier. Ils s'amusaient à sacrifier des pions à la reine adverse en comparant chacun la longueur des projectiles qu'ils avaient causés. Ron gagnait à plates coutures et le Survivant le soupçonna d'avoir entraîné ses pièces blanches dans le but de faire souffrir les pièces noires.
- C'est un peu du racisme ça, Ron, plaisanta Harry sur le faux ton de la menace.
- Mais pas du tout, rétorqua-t-il. C'est la guerre !
Alors qu'il disait cela, sa reine acheva le fou de Harry à coup de chaise, envoyant sa tête valser sur les genoux d'un troisième année assit non loin. Le cri de surprise qu'il poussa soudain interrompit tous les élèves dans leurs activités et ils tournèrent la tête vers le trouble-fait. A la vue de son visage horrifié par le cri peu virile qu'il avait poussé, tous se mirent à rire de bon coeur, amusés par la situation. Ron se leva prestement et vint récupérer le morceau de fou qui se trouvait encore sur les genoux de l'infortuné et s'excusa avec un sourire.
- Désolé. Ma reine est un peu énervée aujourd'hui.
Le pauvre Griffondor qui n'avait rien demandé à personne, ferma son livre Arthur et Merlin, la légende d'Albion, et posa ses yeux sur Harry qui rigolait discrètement. Il avait entendu, comme tout le monde, parler de cette histoire de copine enceinte qui avait mal tournée. Pourtant, le Sauveur semblait être de la meilleure humeur. Il l'admirait. Sa légende avait été l'une de ses histoires préférées.
- C-ce n'est rien, balbutia-t-il.
Étrangement, le fait d'avoir fait rire Harry sans le vouloir lui donnait du baume au coeur.
- Allez Ron ! On a pas fini ! Je vais te mettre une raclée ! le héla Harry en jetant un regard au troisième année.
Ron retourna à sa place en jetant un coup d'oeil dubitatif sur le jeune homme. Avait-il vu un rougissement ?
L'heure du repas de midi sonna bientôt, et Ron fut le premier à rejoindre la Grande Salle en tirant Harry derrière lui, affamé. A leur grand étonnement, certains Serpentards étaient déjà là, calmement assis en petit groupe à leur table, écoutant religieusement Malefoy qui s'était tu à l'arrivée des Griffondors.
- Qu'est-ce qu'il mijote, encore ? demanda Harry, exaspéré par le comportement sectaire des Serpents.
- Attends moi deux minutes, j'arrive, répondit Ron.
Harry s'assit donc sur un banc, observant le manège de son ami avec attention. Ron s'approcha des 5 ou 6 Serpentards et s'assit à leurs côtés comme si de rien était. Il sembla à Harry que le leader du groupe avec clairement vociféré un magistral « Dégage Weasmoche » mais Ron se contenta de sourire. Deux petites minutes passèrent seulement pendant lesquelles Ron sembla raconter sa vie à Malefoy qui l'écoutait pourtant religieusement. Mais bientôt, Ron dû fuir la table du blond en courant, histoire de sauver les apparences alors que les autres élèves arrivaient dans un brouhaha assourdissant. A peine Ron fût-il assit qu'Harry le harponna avec force, le défiant de se défiler cette fois-ci.
- Quoi ? demanda le roux sur son air faussement innocent.
- Ron... menaça Harry en sortant sa baguette de sa poche.
- Okay ! Okay ! Je vais le dire !
Il y eût une pause angoissante l'espace de quelques secondes, avant que Ron ne se lâche dans une explication qui, Harry en était sûr, ne manquerait pas d'intérêt.
- Bon... En fait, Malefoy cherche une info.
- Une info ?
Le brouhaha des élèves dans la salle maintenant remplie, permit à Harry de douter de ce qu'il avait entendu.
- Ouais, une info.
- Quel genre d'info ?
Ron tiqua soudain. Il n'avait vraiment pas le choix, hein ?
- Le genre personnel.
- Ron...
Harry savait que Ron ne disait pas tout, Ron savait qu'il n'en disait pas assez alors même qu'il en disait trop.
- Une info sur quelqu'un en particulier.
- Sur qui ?
- Un Griffondor.
- Et ?... demanda Harry, attendant un nom.
- Écoute Harry, soupira Ron. Je ne peux pas te le dire, ça le regarde.
Le Survivant toisa son ami d'un oeil inquisiteur mais lui concéda ce fait. Il finirait bien par savoir un jour ou l'autre. Cependant, il encouragea Ron à lui en dire plus sur la fameuse « info ».
- Okay, il veut une info sur un Griffondor. Mais pourquoi te la demander à toi ? Il te déteste !
- Il me déteste peut-être, mais en attendant, je suis le seul a avoir accepté de l'aider !
- Pourquoi ? Pourquoi tu l'aide ? demanda Harry, un peu amer.
- En fait, ce n'est pas lui que j'aide, mais le Griffondor concerné par l'affaire.
- Comment ça ?
- J'essaye de lui ouvrir les yeux, acheva Ron.
Harry avait ouvert la bouche pour en demander davantage, mais il fut interrompu par l'arrivée des professeurs dans la Grande Salle. Tout le monde était installé et le bruit assourdissant des conversation s'estompa peu à peu alors que McGonagall se levait de sa chaise.
- Une nouvelle année commence, dit-elle. En ce jour de veille de la rentrée, les professeurs et moi-même sommes heureux de vous accueillir à nouveau après ces heureuses vacances de Noël. Cette année sera placée sous le signe de la paix, apportée il y a peu à notre monde, par le plus courageux et le plus talentueux des jeunes sorciers.
Alors qu'elle disait ces mots, toutes les têtes se tournèrent vers Harry.
- Nous avons traversé beaucoup d'épreuves ces dernières années, reprit-elle, sans lesquelles nous ne serions certainement pas ici aujourd'hui. Nombreux ont été ceux qui se sont sacrifiés pour qu'un jour comme celui-ci puisse advenir.
Mais alors qu'elle disait cela, ses yeux reflétaient avec évidence le souvenir de son vieil ami, Albus Dumbledore. Ainsi, comme à chaque repas depuis la Guerre, les élèves firent une minute de silence. Dans ces moments là, la plupart des 1e et 2e années fixaient Harry avec admiration, presque fiers de connaître Celui-qui-a-suvécu, aujourd'hui Sauveur du monde sorcier. Bientôt, la minute passa et McGonagall reprit la parole, la voix quelle que peu enrouée par l'émotion et le chagrin.
- Bien. Notre regretté Dumbledore le disait souvent, vivre dans le deuil trop longtemps n'est pas bon. Aussi, les professeurs et moi-même avons décidé de mettre en place quelques réjouissances pour marquer cette nouvelle année.
Un soudain brouhaha curieux s'éleva dans la salle, aucun élève n'ignorant le goût prononcé qu'avait Dumbledore à prendre des décisions farfelues et par extension, l'amusement de Minerva à faire de même.
– Comme ceux d'entre vous issus de familles Moldus le savent, le premier dimanche de janvier est un jour spécial. Il est l'occasion de se rassembler autour d'un bon repas et de fêter une vieille tradition.
– La Galette des Rois, chuchota Harry.
– J'adore la Galette des Rois ! Depuis que mon père a eu cette nouvelle lubie à propos des fêtes Moldus, on en mange chaque année ! répondit Ron.
Puis McGonagall reprit son discours. Elle expliqua brièvement la nature de la tradition dont il était question aux élèves qui l'ignoraient, tels que ce cher Malefoy, Sang-Pur allergique aux Moldus. Elle ajouta qu'il n'y avait qu'une seule fève par maison, chose qui étonna beaucoup.
– Les conditions sont les mêmes qu'une Galette des Rois ordinaire, ajouta-t-elle. Cependant, nous avons décidé d'ajouter une règle un peu spéciale. Les quatre Rois ou Reines devront passer la semaine entière deux par deux, suivre les cours ensemble et rester en permanence côte à côte. Pour cela, nous allons tirer au sort les maisons qui s'associeront. Après les récents événements, nous avons jugé important de rassembler les maisons et de renforcer leurs liens. Nous espérons que cette expérience vous aidera à aller en ce sens ! acheva-t-elle.
Une fois son discours terminé, McGonagall enjoignit les élèves à profiter de leur repas, encore un peu secoués par l'annonce. Désormais, la question de savoir qui aurait la fève courait sur toutes les lèvres. Ils mangèrent donc avec appétit, certains impatients et excités, d'autres silencieux et abattus. Harry écoutait distraitement les conversations. La plupart des filles rêvaient déjà d'être Reine de Griffondor et d'être au bras du prince de leur cœur. De nombreux noms fusaient, comme Théodore Nott, Gwaine Puckdown ou encore Steven Langlois. Même le nom de Malefoy finit par sortir. Puis, lorsqu'il entendit son propre nom s'élever parmi les Griffondors, Harry songea que les pauvres filles n'avaient pas vraiment saisi le concept.
Au moment de passer au dessert, tous les professeurs se relevèrent comme un seul homme.
– Très bien. Avant de découvrir les élus de chaque maison, nous allons procéder au tirage au sort, intervint McGonagall.
À ces mots, la Coupe de Feu, vieux calice aux flammes bleues qui n'inspiraient pas de bons souvenirs Harry, apparus face à eux. Sans un mot, le professeur Trelawney s'approcha de la coupe et jeta un à un les quatre papiers portant les noms de chaque maison. Dès lors, les flammes se mirent à vaciller. Deux longues minutes passèrent comme deux heures et l'antique objet recracha finalement le premier petit papier. Sybille attrapa alors la petite feuille que les intraitables flammes avaient mordu et la tendit à Minerva sans prendre la peine de poser un œil dessus.
– Serpentard ! annonça-t-elle.
Chacun des élèves de la salle se mit alors trembler, priant pour que leur maison ne soit pas la prochaine à sortir. Ainsi, tous se retinrent de respirer lorsque le second papier fut recraché. L'étrange professeur aux grosses lunettes le saisit vivement et, comme pour le précédent, le tendit à McGonagall sans regarder.
–… Et Griffondor !
Avec ça, les associations étaient faites. Sans surprise, Griffondors et Serpentard se mirent à contester ce coup du destin. Alors que la plupart des élèves trouvaient amusant d'envisager être l'élu quelques minutes plus tôt, ils se renfrognaient dans leur déception. Ce comportement contrasta alors avec évidence avec celui des Poufsouffles et des Serdaigles, heureux d'avoir échappé au pire et manifestant leur contentement. McGonagall leva alors la main, imposant le silence.
– Bien… Le tirage au sort étant effectué, il est temps de découvrir les élus de chaque maison ! dit-elle avec le sourire.
À peine eut-elle achevé son annonce que de nombreuses parts de galettes apparurent devant les élèves.
– Vous devez jouer le jeu ! Si nous en prenons à tricher, l'élève sera mit en retenue chaque soir pendant deux mois.
Cette nouvelle annonce refroidit soudain les élèves, effaçant par la même toutes les idées de tricherie qui fleurissaient dans les esprits. Tous se mirent alors à manger leur part de galette, certains avec angoisse, d'autres avec amusement. Mais soudain, alors qu'Harry n'avait pas commencé, il sembla voir McGonagall et Slughorn agiter légèrement leurs baguettes. Cependant il n'en fit pas grand cas lorsque Ron poussa un soupir de soulagement en constatant qu'il n'avait pas la fève.
– Déjà fini Ron ? demanda-t-il avec amusement.
– J'avais faim, répondit-il.
Harry rigola de l'appétit plus qu'impressionnant de son ami et se décida enfin à manger à son tour. Il n'avait plus mangé de galette depuis très longtemps. Depuis qu'il avait apprit sa nature de sorcier en fait. Et de toute façon, la tante Pétunia avait toujours fait des pieds et des mains pour que Dursley soit le seul et unique détenteur de la fève. Il dégusta donc sa part avec lenteur, savourant joyeusement chaque bouchée. Le goût de la frangipane lui revenait petit à petit en mémoire. Il songea qu'il aurait aimé partager ce genre de moment avec Sirius, son défunt parrain. Ses songes vagabondaient jusqu'au temps qui leur avait permis de se connaître et de s'attacher l'un à l'autre comme un père à son fils. Mais bientôt, Harry fut tiré de ses ténébreuses réflexions lorsque quelque chose l'empêcha de mordre dans sa galette. Il dû certainement faire un bien étrange visage en comprenant ce dont il s'agissait puisque Ron interrompit sa conversation avec Seamus pour le regarder.
– Harry, ça ne va pas ?
Alors qu'il glissait ses doigts entre ses dents pour en tirer ce qu'il avait trouvé, tous les Griffondors firent silence, l'observant d'un air grave et compatissant. Certains songèrent même qu'il n'avait pas de chance et que toutes les tares, les cataclysmes du destin, lui tombaient dessus à la chaîne. Enfin c'est vrai quoi ! Parents morts dans son enfance, le pire des mages noirs pour ennemi juré, sa seule famille enfermée à Azkaban puis tombant à travers le voile, sa responsabilité d'Elu faisant aussi de lui le seul être sur Terre et dans l'univers capable d'achever Voldemort, et maintenant une cohabitation forcée d'une semaine avec un Serpentard ! Il ne manquerait plus que ce soit Malefoy !
– Oh non… souffla Ron. Harry, je crois bien que tu as la fève !
Et à peine eut-il dit cela que Trelawney l'observa curieusement, presque choquée. Le Roi des Griffondors observa sa fève avec intérêt. Elle était à l'effigie de son regretté mentor, le grand Albus Dumbledore. Maintenant qu'il l'avait trouvée, les autres Griffondors se firent une joie de finir les parts supplémentaires qui trônaient encore sur les immenses plats au centre de la table. Ainsi, lorsqu'il apparut que les quatre élus avaient été trouvés, McGonagall se leva et imposa le silence de quelques coups de cuillère sur son verre à pied.
– Les quatre Rois et Reines des maisons sont maintenant désignés ! dit-elle. Élus, approchez.
Harry hésita à se lever, peu sûr de la conduite à tenir. Mais voyant Gwaine Puckdown, un Serdaigle de sixième année, se lever, il lui emboîta le pas jusque devant les marches de la Grande Salle. Ils furent bientôt rejoints par une jeune fille aux courts cheveux bruns coupés à la garçonne, habillée aux couleurs Poufsouffle. Harry la toisa du regard. Elle était certainement en troisième année. Il s'attendit à voir arriver le dernier élu, le Serpentard, mais celui-ci ne se présenta pas. Tous les élèves s'étaient tournés vers leur table. Deux ou trois d'entre eux semblaient s'agiter. Harry songea qu'on forçait quelqu'un à se lever. Mais il écarquilla légèrement les yeux en voyant Blaise Zabini, Théodore Nott et Pansy Parkinson secouer leur voisin. Se sachant alors parfaitement démasqué, Malefoy se leva rageusement, promettant et jurant vengeance d'un regard sombre lancé à ses « amis ».
La Grande Salle resta plongée dans un silence étouffant alors qu'il s'avançait vers l'escalier, les mains fourrées au fond des poches de son costume noir et les épaules remontées jusqu'aux oreilles. Il s'arrêta à l'écart des autres, jetant un regard noir à Harry qu'il jugeait une fois de plus responsable de ses malheurs. Une fois les Quatre réunis, McGonagall, qui ne s'était pas rassise, reprit la parole en levant sa baguette vers eux.
– Les quatre Rois et Reines ont été désignés. Pour les reconnaître pendant cette semaine de rapprochement des maisons, leurs robes de sorcier seront blanches et or. Chaque maison devra porter assistance au « conjoint » de son élu si cela s'avère nécessaire.
Elle baissa son regard sur les Quatre et agita sa baguette. Leurs robes de sorcier arrivèrent alors par hibou et se colorèrent de blanc et d'or au contact des mains de leurs propriétaires.
– Enfilez vos robes, ordonna McGonagall.
Les Quatre s'exécutèrent.
– Vous devriez toujours vous déplacer deux par deux, ne jamais vous éloigner de plus de deux mètres et suivre les mêmes cours pendant toute la semaine. Vous devez impérativement manger tous les quatre et tous les quatre seulement. Vous serez exemptés de dormir dans la même pièce. Le soir venu, vous pouvez regagner vos dortoirs respectifs. Vous êtes désormais liés. Si l'un de vous commet un impair ou fait fi du règlement de quelconque manière que ce soit, il fera perdre des points à sa maison ainsi qu'à celle de son binôme.
Cette nouvelle annonce dramatique déplut fortement aux Serpentards, qui connaissaient parfaitement les prédispositions de Harry pour transgresser le règlement.
– Les binômes sont effectifs dès maintenant. Miss Sisemen et Monsieur Puckdown, mettez-vous là. Monsieur Potter, Monsieur Malefoy, de ce côté-ci s'il vous plaît.
Harry se rapprocha donc de Malefoy, mais veilla à rester dans les limites maximum imposées. Le blond sembla le remarquer puisqu'il lui lança un regard perplexe et dubitatif. Lui inspirait-il du dégoût ? Il avait commit beaucoup d'erreurs dans sa vie, mais il était loin de se douter que le magnanime Harry Potter finirait par l'exécrer au point de ne plus supporter sa proximité. Il ne l'avouerait certainement jamais, mais lorsque le Sauveur l'ignorait royalement comme maintenant ou manifestait sa colère à son égard, Drago se sentait mal. Comme si quelqu'un s'amusait à ciller ses jambes et à lacérer son cœur.
– Vous avez l'après-midi pour vous décider sur les cours que vous suivrez. Bien évidemment, les cours que vous avez en commun restent obligatoires, précisa McGonagall en fixant Gwaine droit dans les yeux, ayant la réputation d'être légèrement deux de tension et prompt à sécher les cours.
– Le repas est fini ! Vous pouvez quitter la salle ! termina la directrice en se rasseyant.
Tous les élèves se levèrent donc, certains quittant la salle, d'autres observant le quatuor, et, évidemment, Ron et la clique de Malefoy accourant vers eux. Pour une raison inconnue, le jeune roux avait l'air plutôt heureux, ce qui étonna Harry.
– Une semaine à tenir mon pote, se contenta-t-il simplement de dire.
Par contre, du côté des Serpentards, les réactions furent partagées.
– Hey Dray ! T'es avec Potter ! dit Blaise comme si Drago ne l'avait pas remarqué lui-même.
Son sourire en coin laissa supposer qu'il en était satisfait. Pansy, elle, se contenta de faire la tête en marmonnant que « Drago lui était enlevé par cette vieille mégère dans l'unique but de le corrompre par la compagnie forcée de Potter ». Quant à Théodore, il afficha un air neutre et dubitatif qui ne laissait pas vraiment transparaître ce qu'il pensait de la situation de son ami.
Harry se décida finalement à s'approcher de Malefoy, songeant qu'ils ne pouvaient pas passer la semaine à s'ignorer. Drago nota clairement la tentative du Sauveur lorsque celui-ci s'avança discrètement. Il se tourna donc vers lui dans un mouvement inspiré.
– T'approche pas Potter ! Cette distance est bien suffisante.
Pour on ne sait quelle raison, Ron et Blaise eurent un léger sourire à cette remarque.
– Écoute Malefoy. Nous sommes condamnés à passer la semaine ensemble, alors autant laisser nos vieilles rancœurs de côté et essayer de nous entendre, suggéra Harry.
– Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie de devenir ton ami, Potter ?
Le ton que Malefoy employait était, comme toujours, véhément et crachant de haine.
– Je n'ai pas dit qu'il fallait qu'on devienne ami. Mais au moins qu'on essaye de ne plus nous sauter à la gorge à la moindre remarque. C'est le but de cette initiative, répondit calmement Harry.
Drago se contenta de lui lancer un regard noir avant de se retourner vers ses amis, comme si la discussion était close.
– Bon, Dray, on va te laisser, intervint Blaise. Je crois que vous avez beaucoup de trucs à vous dire…
Et sur ces mots, Blaise s'éloigna du nouveau binôme, tirant derrière lui Théo, Pansy et Ron, qui se laissèrent faire sans même faire semblant de réagir. Une fois sortit, le Serpentard adressa un sourire suspect au jeune roux qu'il tenait par le poignet.
– Toi et moi, on va devoir discuter.
Ron lui répondit alors avec un grand sourire.
– En effet, je crois bien…
Fin du premier chapitre ! Ce n'est qu'une introduction au gros délire qui va suivre. N'hésitez pas à laisser une petite review, ne serait-ce que pour me prévenir si vous avez vu des fautes d'orthographe grosses comme... comme... euh... comme une faute d'orthographe ! A bientôt pour la suite =D !
