Voici comme promis le début de la deuxième partie. Attention certaines scènes peuvent choquer ! Il y a de la violence et des scènes de sexe assez explicites… Désolé !

Les personnages de Sherlock Holmes, John Watson et Hélène Stoner appartiennent à Sir Arthur Conan Doyle.

Les autres personnages sont les miens…

Bonne lecture et à vous lire dans vos reviews !

DEUXIEME PARTIE

Chapitre 11 : Petit déjeuner envenimé

Nous rentrâmes donc tous les trois et sur le chemin du retour le coroner me posa une tonne de questions. Toutes avaient trait à des enquêtes. Il était passionné par son métier, cela s'entendait. Ce n'était pas un imbécile non plus ! Lestrade devrait en prendre de la graine ! Mais que faisait un homme de cette qualité dans un village un peu perdu ? Ma question resterait sans réponse… Il nous serra la main devant l'auberge et nous prîmes congé de lui.

Je dois dire que je fus content et Watson aussi quand nous entrâmes dans la chambre que nous avions réservée. Un peu de repos nous ferait du bien. Je m'endormis tout habillé – ça devenait une habitude ces derniers jours – et me réveillai vers les neuf heures. C'était peu, mais je me rattraperais plus tard. Après nous être changés nous descendîmes pour prendre le petit déjeuner. Il était neuf heures et demie. L'auberge était vide, personne ne nous dérangea. On nous servi un plantureux petit déjeuner que Watson dévora. Nous bûmes du café fort pour nous réveiller et fumèrent une bonne pipe ensuite.

Watson s'était étonné de mon manque d'appétit. J'avais encore l'estomac noué de ce qui avait failli se passer hier. Et si Watson était revenu beaucoup plus tard ? Que serait-il passé entre Hélène et moi ? Un simple baiser ou plus ? Le désir charnel qui m'avait envahi avait embrasé tout mon corps. Je n'avais eu qu'une envie hier : la caresser et embrasser tout son corps, la posséder, mais tout en douceur ! Sentir son corps nu sous le mien ! Sentir ses mains parcourir tout mon corps… être en elle tout simplement…

Ma main droite, celle qui avait caressé son sein, me brûlait encore… Il m'avait fallu un temps de fou avant de sentir une diminution de volume dans mon pantalon ! Mes envies à ce moment là avaient été plus que brûlantes ! Et elles n'avaient pas totalement disparu…

Pourquoi ne m'avait-elle pas repoussé que diable ? Je savais que si elle m'avait dit « non » je me serais arrêté de suite. Je n'avais jamais été un salaud avec le sexe faible, et ce n'était pas maintenant que j'allais le devenir. Mais elle m'avait laissé faire et vu comment elle s'était collée contre moi, elle le voulait elle aussi ! Elle avait répondu à mes baisers et à mes caresses, avait gémit de contentement quand je lui avais effleuré le sein… J'avais eu envie de l'embrasser plus profondément, plus sensuellement…

Elle le voulait elle aussi ! Le désir charnel avait dû envahir son corps comme il avait envahi le mien ! Oui, elle en avait eu envie comme moi…

Le désir sexuel à l'état brut, le sexe pour le sexe…

Où aurait-on terminé si nous n'avions pas été interrompu ? Sur son lit probablement…

Oh bon sang ! Il me fallait presque remercier Watson d'être arrivé à ce moment là ! Il fallait que je contrôle mon désir tout à l'heure parce que nous serions seul elle et moi… J'avais intérêt à garder mes distances avec elle !

Si je voulais être au manoir pour treize heures, je devais partir vers midi et demi. Je marche vite. Mais que dire à Watson ? Que je voulais me promener seul dans la campagne ? Il ne me croirait jamais. Un coup d'œil à la pendule m'indiqua qu'il n'était que dix heures ! Plus de trois heures à attendre. Je repensais à ce que Hélène m'avait dit sur les mauvais pressentiments qu'elle avait. Le porc avait été invité à 14h. Elle aurait du le virer de suite après la tentative… Oh que je haïssais ce genre d'homme ! Que m'avait-elle dit hier ? Qu'elle avait l'impression qu'il lui avait caché des choses… Les femmes et leur intuition… Il y avait quelque chose qui me trottait dans la tête à ce sujet, mais pas moyen de saisir l'information. Même mes pensées étaient décousues…Soudain je sursautai :

- Holmes ! me fit Watson en agitant sa main devant moi. Bon sang, je vous parle depuis plusieurs minutes et vous restez silencieux ! Vous êtes toujours là ? Vu votre regard perdu dans le vide, je me doute que non. A quoi pensiez-vous ? Ou à qui ?

- A rien et à personne ! fis-je d'un air vague. En fait, je pensais à la prochaine enquête que je pourrai avoir.

- Quand un homme a le regard perdu dans le vide, me dit-il sarcastique, c'est qu'il pense à une femme ! Je me demande bien quelle dame a les honneurs de vos pensées… Je n'en vois qu'une seule…

- Bien vu Watson ! fis-je ironique. Je suis découvert ! Puisque vous insistez tant pour connaître le fil de mes pensées… Je pensais justement à ma « vieille connaissance ». Je me demandais si je ne devais pas aller la voir pour discuter du crime non résolu. Il y a quand même eu deux prostituées mortes… C'était en novembre n'est-ce pas ? Pas beau à voir les cadavres… Je me demandais si vous viendriez avec moi cette fois-ci ?

Mon pauvre Watson changea de couleur. Sa bouche se ferma en un rictus. Il jeta sa serviette d'un geste rageur sur la table. Dire qu'il n'aimait pas beaucoup ma « vieille connaissance » était un euphémisme.

- Hors de question que je mette les pieds dans un endroit pareil ! Je me demande d'ailleurs comment vous faites pour y aller…

- Depuis le temps que je ne vais plus les voir ! C'est un endroit comme les autres, juste adapté à ce genre de pratique… Mais vous avez tort ! Ce sont les meilleurs endroits si vous voulez « emmener le p'tit au cirque » ! Comme vous êtes un ami je suis sûr que vous seriez « gâté ». Meredith est la meilleure pour ça… Vous connaissez sa « spécialité » ? Non ? Je parie qu'elle le ferait rien que pour vous si je lui demandais gentiment ! En principe, elle ne le fait… que pour moi…

Son regard devint plus sombre et sa respiration plus hachée. Il se contenait pour ne pas me hurler dessus. Je l'avais cherché. Comme si de rien n'étais, je poursuivis :

- Oh vous avez tort Watson, c'est divin ! fis-je en fermant les yeux d'extase. On ne s'en lasse pas… (Je passai ma langue sur mes lèvres).

- Holmes, me dit-il d'une voix blanche, je ne sais pas quel coton vous êtes en train de filer mais ce n'est certainement pas du bon ! Déjà que hier vous m'avez envoyé chercher le policier… Juste pour rester seul avec elle ! Vous avez eu assez avec la grosse heure que je vous ai laissé à tout les deux ?

- Un quart d'heure de plus n'aurait pas été du luxe ! lui répondis-je ironiquement. Je n'aime pas me dépêcher vous le savez ! Je déteste bâcler le travail !

Je le vis encaisser le coup. Il ne s'attendait sans doute pas à ce genre de réponse venant de ma part. Là dessus, il changea de sujet promptement :

- Comme le piano tiens ! Je n'ai pas eu l'air bête ce matin devant les deux autres ! La demoiselle savait déjà que vous jouiez du piano depuis l'âge de cinq ans ! Et moi pas ! Merci Holmes !

- Si vous me l'aviez demandé je vous l'aurais dit ! fis-je d'un ton plus mordant que je ne l'aurai voulu (Mais je m'étais dit que si je me disputais avec lui et le poussais à bout, il se lèverait, partirait et moi je serais tranquille. Oh Dieu Hélène, que m'obligiez-vous à faire à mon ami. Puisse-t-il me pardonner un jour).

- Oh ! C'est la meilleure de l'année celle là ! Quand je veux savoir quelque chose, je dois vous sortir les vers hors du nez ! Et encore ! Quand vous voulez bien daigner me répondre ! La preuve ! Je vous ai dit de faire attention avec les sentiments de mademoiselle Stoner et vous vous empressez de faire le contraire. Seuls tous les deux dans la cuisine ! Je vous ai trouvé bien silencieux quand je suis revenu à la cuisine ! Mais avec de belles couleurs sur le visage… Un peu trop rouge peut-être ? Le rouge de la honte ?

- Ce genre d'activité, ça épuise ! J'étais vidé, si je puis me permettre ce genre de métaphore… dit-je sardonique. Et seulement une heure ? Bien trop peu ! Enfin, dix minutes de moins et vous en auriez eu pour vos sous… L'extase totale !

Watson en manqua de s'étouffer ! Il se leva, me jeta un regard dégoûté et tourna les talons. Que tous les deux me pardonne pour ce que j'avais osé faire. J'avais choqué un ami et plus grave, souillé une jeune fille innocente…J'aurais des explications à fournir un de ces jours. Et elles seraient houleuses à mon avis !

Puisque je m'étais débarrassé de Watson je n'avais plus qu'à filer à Stoke Moran. Je demandai à l'aubergiste de réserver une chambre de plus. Ce qu'il fit volontiers. Je lui dis aussi que j'allais me promener dans la région et que je ne reviendrais peut-être pas pour le souper. Que personne ne s'inquiète donc si je ne rentrais pas de la journée où tard dans la soirée. L'aubergiste m'assura qu'il n'y avait aucun problème, que de toute façon il souffrait d'insomnies et qu'il se couchait toujours fort tard !

Je quittai l'auberge et me dirigeai vers Stoke Moran. Mon esprit tournait à plein régime pour essayer d'analyser où nous avions franchi la ligne interdite.

Un frisson de plaisir lorsqu'elle avait effleuré ma manche… Mais depuis quand le frôlement d'une manche appartenant à une demoiselle me faisais frissonner moi ? Une seule m'avait fait frissonner ainsi mais c'était il y a si longtemps… Et c'était différent…

Mais là, sous ce maudit porche, j'avais failli commettre l'irréparable ! Elle ne se serait pas opposé au fait que je la prenne dans mes bras et que je la couche sur son lit…Nous aurions eu l'air fin couché sur le lit ensuite ! Sans aucune protection en plus ! Pour une fille qui m'avait l'air opposée aux relations sexuelles hors mariage…

Je ne valais pas mieux non plus ! J'ai toujours dit que je finirais ma carrière en prison où à l'asile mais là maintenant, je méritais la camisole de force tout de suite !