Chapitre 1
Bref, voilà ma vie…
Auteur : Mikahdo
Disclaimer : Qu'une chose à dire, ou plutôt deux : Tite Kubo. Si j'étais vraiment l'auteur, je ne m'amuserai pas à écrire des fanfics sur mon œuvre...
Note I : Hello ô nouveau lecteur ! Ce court chapitre ne sert que d'introduction car il est difficile de mettre de l'action, sans qu'on ne comprenne le pourquoi du comment. En espérant que cela suscitera assez d'engouement pour que je te revois dans les parages, je te souhaite donc une bonne lecture !
Jeudi 2 Avril, 18h34
Entrepôt de la zone industrielle désinfectée
Quelque part dans Karakura
Je frappai trois coups secs dans la porte avant qu'une voix de l'intérieur ne m'invite à entrer. D'un pas lent, je m'introduis dans la pièce, mes bottes à talons en cuir faisant office de cohue. Il était de dos, confortablement assis dans son fauteuil bordeaux hors de prix. Je m'arrêtai à quelques mètres de son bureau en teck brillant, et attendis qu'il prenne la parole. Il savait que c'était moi vu qu'il avait envoyé son « valet » pour me prévenir, mais il aimait faire patienter les gens, car c'était lui. Agacée qu'il ne daigne même pas bouger le petit pouce, tellement il semblait subjugué par la vue panoramique que lui donnait les grandes baies vitrées, je sortis une cigarette de ma poche de slim noir et l'introduit dans ma bouche. Je me mis à chercher mon briquet qui semblait introuvable, mais que je retrouvai peu après dans mon débardeur bleu nuit, plus précisément dans mon soutif à dentelle. C'était une bonne cachette parfois… J'appuyai plusieurs fois sur le mécanisme permettant de faire jaillir la flamme orangée, pour pouvoir allumer ma source de convoitise.
- Putain, murmurai-je en m'acharnant sur le briquet.
Lorsque je réussis enfin à l'allumer, j'eus juste le temps d'inspirer une bonne bouffée de cigarette, qu'il se retourna pile à cet instant. J'expirai par le nez en attendant patiemment qu'il engage la conversation. Il avait toujours la même expression amicale presqu'en enjôleuse sur les bords, qui cachait l'un des pires criminelles qui puissent exister dans tout le Japon.
- Rukia… dois-je te rappeler que l'immonde odeur de cigarette m'insupporte ? Eteint moi cette cochonnerie et approche toi…
Je soupirai d'exaspération en sachant très bien qu'il ne me blâmerait pas pour ça. Il me tendit un cendrier dans lequel j'éteignis adroitement ma cigarette à peine entamée. Je croisai fermement mes bras sur ma petite poitrine, et le toisa d'un air légèrement courroucé.
- Qu'y a-t-il ? Boss ?
- Ca fait maintenant un an que tu es ici, Rukia.
Un an… Une année entière dans lequel je vouais entièrement ma vie au service de cet homme. Je voulais prendre mon indépendance financière, vis-à-vis de mon frère, et voilà où cela m'avais mené. De serveuse pendant trois mois dans un petit restaurant de soba pour payer mon loyer et ma première année d'étude, j'étais passée dans une organisation dans le type infréquentable. « De l'argent facile, vite », tel était ce qui me poussait à venir ici chaque jour. Au début ce n'était que pour me dépanner. La première fois qu'on s'était rencontré était un jour pluvieux et morne, dans le temps où je travaillais encore en tant que serveuse. Ayant virée à coups violents de bâton des voyous à la dette interminable, ma manière de combattre l'avait tout de suite intéressé. Il avait demandé à mes patrons à quelle heure je terminais ma journée, ceux-ci croyant qu'il était intéressé plus pour mon apparence physique que par mon comportement « sauvage ». Il m'avait attendu… Presque trois heures, assit calmement à une table dans le fond de la salle, devant son téléphone portable dernier cri. Il me souriait chaleureusement à chaque fois que je posai mon regard bleuté sur son élégante silhouette. Ayant été une fille –pour ne pas dire femme- très réservée et timide, son œillade me perturbait au plus haut point. Puis lorsque je m'apprêtai à rentrer chez moi, dans les environs de 6h du soir, il m'avait appelé par mon prénom….
Il engagea une conversation devant le restaurant, tout en me félicitant de mon précédent « combat » contre les emmerdeurs. J'avais souri à sa remarque et lui avait demandé son identité. Il m'avait répondu que si je voulais en savoir plus, et que si j'étais intéressée de gagner beaucoup d'argent en très peu de temps, que je n'avais qu'à le rejoindre à cet endroit. Il m'avait tendu une carte blanche avec une adresse inscrite dessus. En posant délicatement sa main sur mon épaule, il m'avait murmuré à l'oreille que cela allait changer ma vie, et que je n'aurais plus à faire la serveuse pour un salaire peu élevé. Cela m'avait tilté au plus profond de mon être. Il s'était redressé et était parti sans se retourner.
Trois jours après, la curiosité m'avait poussé à aller dans cet endroit indiqué sur sa carte.
Si je me rappelle bien…
Ce jour-là, j'indiquai le chemin à mon taxi qui m'emmena dans un coin reculé de la ville. C'était une sorte de zone industrielle abandonnée, où les animaux errants, les sans-abris et les dealers dominaient les lieux. Lorsque le taxi s'arrêta, j'hésitai grandement à faire marche arrière. Quel genre de personne était-il pour vivre ici ? Que faisait-il dans la vie ? Mais encore une fois, ma curiosité voulait que j'aille plus loin. Ce n'était pas un engagement, je voulais juste me renseigner à la base. Je me dirigeai donc vers un imposant bâtiment qui semblait plus ou moins rénové, contrairement aux autres qui avaient un aspect complétement délabré. C'était ici.
Arrivée devant la porte en métal blindée, je sonnai et attendis qu'il vienne m'accueillir. La porte s'ouvrit lentement et fut bloquée par un crochet, l'empêchant de s'écarter d'avantage. Je vis un homme à la chevelure argentée qui me toisait d'un regard très déstabilisant. Ses yeux étaient pratiquement fermés et son sourire me faisait froid dans le dos. Après quelques brèves explications, il m'avait laissé entrer à l'intérieur et m'avait conduit de pièce en pièce dans l'immense demeure. L'intérieur était de style ancien, meublé de vases, de tableaux surement de collection, et de quelques plantes vertes. Ma silhouette se reflétait sur du parquet parfaitement lustré, mais parfois recouvert de tapisserie provenant surement du Moyen-Orient. Cet homme semblait richissime à vue d'œil. Après un silence religieux, il frappa à la porte et s'introduit à l'intérieur en me laissant en plan. Je me tripotai les doigts nerveusement en attendant enfin qu'on m'appelle. Il revint vers moi et fit signe de m'engouffrer à l'intérieur du bureau. Il était là, confortablement assis sur le dossier de son fauteuil, me fixant d'un air ravi. Il m'invita à m'assoir et nous parlâmes brièvement de ma vie. Après s'être égarés de la raison de ma venue, je lui demandai quel genre de boulot voulait-il que je fasse. Il sourit de toutes ses dents et me déclara quelque chose qui restera encré dans ma mémoire, que je n'oublierai jamais :
« Rukia, tu es une fille pleine de potentielle et tu le sais autant que moi. Tes études peuvent attendre car je pense que j'ai besoin de toi, comme tu as autant besoin de moi. Tu es une fille sage qui deviendra plus forte à mes côtés, à mon service. Nous sommes une petite organisation qui règle en secret ce que les hommes de grande renommée mondiale désirent faire dans l'ombre. Nous ne sommes pas méchants en fin de compte. Nous rendons juste service à autrui en échange d'une somme d'argent. N'est-ce pas ? Gin ? Je te veux dans mon équipe car je sais que tu t'épanouiras d'avantage avec moi, avec nous. Le veux-tu Rukia ? Veux-tu rendre service à ton prochain qui te donnera un salaire satisfaisant ? »
Naïf et douce que j'étais, j'avais accepté. Pour moi, ces services ne devaient pas être si difficiles que ça… mais je me trompais. Mes journées à l'entrepôt étaient petit-à-petit remplacées par mes journées à l'université. Certains membres de l'organisation étaient chargés de m'entrainer durement au corps-à-corps, et au port d'arme. J'effectuais aussi des petites missions comme voler des bijoux de famille d'une ex-femme trop gourmandes après un divorce, ou encore récupérer des clichés pris par des photographes un peu trop curieux… Telle était ma vie dans les premiers mois.
Puis, la confiance s'installant de peu à peu entre les membres de l'organisation et Boss lui-même, mes missions devinrent de plus en plus rudes … de plus en plus difficiles, risquées et sanglantes après le sixième mois. Au début je ne me sentais pas prête. Ce sont mes collègues qui abattaient généralement la personne visée, pendant que moi je les suivais simplement sur le terrain. J'étais pourtant l'un des meilleurs snipeurs du groupe, mais porter atteinte à une personne me semblait impossible. Un matin, Boss m'avait même convoqué pour régler mon problème :
« Tu sais Rukia, il ne faut pas que tu ais peur. Ce sont des gens mauvais, et nous sommes les gens bons qui agissons dans l'ombre pour le bien de l'humanité. Et tu sais ce qui est bien dans ça ? C'est que nous sommes les seuls à savoir cela… N'ait pas peur mon enfant. Lorsque tu te sentiras menacée, tire, ou c'est toi qui mourras. Et je ne voudrais pas que ton frère me tombe dessus n'est-ce pas ? A chaque fois que tu dois abattre quelqu'un, pense qu'il voulait porter atteinte à ton ainé, et tout ira bien. »
Mon premier meurtre fut un homme horrible qui détournait l'argent des donations pour les familles en situation précaire dans le Rukongai, pour remplir son compte en banque. Cette découverte avait été faite par un anonyme qui offrait 100 million de yens pour sa mort. Plusieurs jours plus tard, j'étais sur un toit, habillée d'un sous-pull et d'un legging noir, munie de mon sniper. J'étais accompagnée de ma collègue adorée semblant la plus lucide dans notre groupe. Je bloquai ma respiration et tirai d'un coup net et précis entre les deux yeux de ma victime.
Après cela, je ne fus plus la même.
J'étais mal dans ma peau pendant plusieurs jours dans lesquels je broyais du noir. J'avais tué quelqu'un… Peut-être pour la bonne cause, mais j'étais devenue une autre personne, dans le mauvais sens. En effet ce fut le déclanchement de mon « nouveau moi ». Oui j'éliminais… J'élimais quand il était nécessaire d'éliminer, sans le moindre remord. Je n'allais plus à l'école, et je voyais très peu mes amis. Mes missions me faisaient voyager à travers tout le Japon, avec mes acolytes que j'appréciais de plus en plus malgré leurs caractères décalés. Ma personnalité s'était totalement métamorphosée à cause de mon entourage et de mon métier. Je gagnais très bien ma vie, et l'idée de retourner à l'école ne m'enchantait guère. Mon frère n'était pas au courant, étant homme d'affaire aux Etas Unis, il ne venait que pendant les vacances scolaires, et encore… Je lui avais dit que je faisais une année sabbatique histoire de me créer un vrai capital. Il n'était pas tout à fait d'accord avec ça, car il voulait m'aider à subventionner mes études. Cependant, la création de sa société étant très couteuse, je ne voulais pas l'embêter avec ce genre de futilité. Mon salaire dépassait les 100 000 yens par mois, cela était amplement suffisant.
J'étais devenue indépendante et solitaire, une « simple » vie de tueuse à gage.
J'avais autant souffert par les actes sadiques de Boss, qu'aimée les moments passés avec lui et les autres. Désormais je ne pouvais plus faire marche arrière, c'était catégorique. J'avais entendu beaucoup trop d'histoires traumatisantes pour envisager de quitter Boss un jour… Oui en un an, ils s'en était passé des choses…
- Hum, me dis-je à moi-même.
- Tu m'écoutes, Rukia ? Me demanda-t-il.
- Oui Boss, pardonnez-moi. Vous avez besoin de quoi ?
- J'ai une mission très importante pour toi, et je sais que toi seule pourrais en être capable.
Il m'observait avec son regard fondant le plus sérieux du monde.
- Accouchez, j'en suis sure que j'ai entendu pire.
Il sourit à ma remarque et sortit une photo de son tiroir. Il la balança sur son bureau, celle-ci tournant sur elle-même jusqu'à atterrir pile poil face à moi. Je m'approchai pour mieux la voir et écarquillai légèrement les yeux.
- C'est qui ? Faut le tuer ?
- Non Rukia, pas cette fois. Ce jeune homme est le fils du plus grand médecin de l'Asie du sud-ouest. Son père pose beaucoup de problème aux hommes politiques du Japon, en diffament des mensonges à la presse.
- Comme quoi ?
- Des choses pas très importantes, répondit-il vaguement.
- Il faut faire quoi alors ?
- Son fils est l'un des enfants les plus protégés au monde. Son père, s'attirant sans cesse la colère des autres, est obligé de surprotéger son entourage. Ayant perdu sa femme à cause de cela, il est presque impossible d'approcher sa famille. Je veux que tu t'infiltres dans son école de commerce, que tu te lies d'amitié avec lui car notre but c'est de l'enlever, pas de le tuer. L'anonyme qui a fait cette demande réclame ce jeune homme en vie pour faire chanter son père.
- M'infiltrer ? Dans son école ?
- Pour la somme totale de 550 millions de yens.
- 5… 550… 550 MILLIONS DE YENS POUR CE MIOCHE !
- Exactement. Si tu réussis cette mission, la part des bénéfices ne sera pas partager à l'équivalence comme d'habitude. Tu auras le tiers pour toi toute seule.
- Boss ?! Sérieusement ?! Dis-je en ayant la bouche ouverte.
- Je tiens toujours parole, Rukia.
- Comment s'appelle-t-il ?
Note de fin de chapitre : Voilà, la suite arrivera bientôt ayant déjà pondue deux chapitres en avance. L'intrigue... tu ne la trouveras jamais :) donc point de panique, et de préjugés peu réfléchis ^^
Un avis ne serait pas de refus o/
