Bonjour à toutes et à tous,
voici un petit texte d'à peine 200 mots, je ne sais pas si on peut apeller ça un drabble, mais soit. Il date un peu, à vrai dire, je ne me souvenais pas l'avoir écrit! Mais cela m'a rappelé à quel point j'aimais Lancelot, et à quel point, son rôle restreint dans Merlin m'a affligée...
Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture!
J'ai la tête qui tourne – ou peut-être est-ce le monde ? La mort s'en vient, s'en va. Je la sens en moi tâter, prendre tous ses droits, avant de faiblir à nouveau. Et dans ce manège, à mes oreilles, de douces lamentations sont chuchotées. Je tente bien de percevoir un visage dans l'abime m'engluant, or dès qu'une clarté perce à mes yeux, la douleur me brise le cœur. Je ne dois pas essayer de m'en sortir, me conseille-t-on. Je ne comprends pas. Le voudrais-je seulement ? Dans ma tête, la vérité virevolte effroyable, inaccessible. Mais de cette vérité, en ai-je seulement besoin ? Je suis chevalier, un bon soldat. De mes valeurs, je m'arme. Je sais faire fi des battements erratiques sous mes côtes, quand bien même cela pulse jusqu'à mes mains tremblotantes. Soudain, le noir fait place au rouge, les murmures aux cris. Le chagrin submerge mes yeux. J'ai peur. « Il n'y rien à chercher, personne à attendre», me berce-t-on. Je sais faire fi des craintes et des monstres. Je suis Lancelot du Lac, et de de mon seul nom, je m'arme contre le monde. « Petit soldat, chut ». « Je suis vôtre », réponds le pantin désarticulé.
On m'appelle, et en un temps suffisamment long pour souffrir, j'émerge de l'eau.
