Disclaimer :

The Maze Runner et ses personnages appartiennent à James Dashner, malheureusement pour eux parce qu'ils s'amusent bien mieux sous ma plume...

NdA :

Hello tout le monde! Je vous livre ici le premier chapitre d'une nouvelle fic Newmas, parce qu'ils me manquaient déjà ces deux-là ^^ Il s'agira plus d'une série d'OS en fait, reprenant des étapes importantes de la relation entre Thomas et Newt. Donc je vous préviens tout de suite, certains chapitres contiendront des spoilers de The Death Cure. Chaque chapitre sera associé à des extraits de paroles de chansons de Jason Walker, parce que j'ai une fâcheuse tendance à chercher des références à mes OTP un peu n'importe où...

Bonne lecture, et MERRY NEWTMAS !

-Lilith-

Avertissement:

Présence de lemon dans ce chapitre! (Pff en fait ça devrait pas être un avertissement, plutôt un encouragement à lire lol...)

Playlist :

Down – Jason Walker


« Not ready to let go, 'cause then I'd never know what I could be missing »

...

La nuit est tombée sur le Bloc.

Les autres se sont rassemblés autour du feu de camp, qui projette des pluies d'étincelles rougeoyantes vers le noir d'encre du ciel.

« Ce sera une soirée spéciale », m'avait promis Alby.

Tu parles. Ces tocards sont tous totalement bourrés, et je vois bien que cela n'a rien d'extraordinaire ici, vu la facilité déconcertante avec laquelle certains siphonnent leurs doses d'alcool.

Moi, je me contente d'observer tout ce cirque de loin, assis contre une souche d'arbre.

Je n'ai aucune envie de me mêler à la fête, même si je peux parfaitement comprendre le besoin de ces gars de se laisser aller, de perdre le contrôle le temps d'une nuit. De ce que j'ai pu en voir, la vie ici n'est pas franchement une partie de plaisir. Entre la perte d'identité, cette foutue cage de béton dans laquelle on nous a enfermés, et les menaces perpétuelles qui rôdent dans le labyrinthe, ça ne m'étonne pas que les blocards aient parfois envie de relâcher la pression avec les moyens du bord.

Moi, je viens tout juste de débarquer, je n'ai pas encore eu le temps de me laisser ronger par tous ces doutes, par cette peur constante du lendemain. Et je n'ai pas encore eu le temps de m'attacher à mes compagnons d'infortune, ni même de tous les rencontrer.

Alors je sais que c'est peut-être un peu présomptueux, mais je ne me sens pas réellement concerné par l'euphorie de cette soirée qui est pourtant soi-disant donnée en mon honneur.

Merci les gars, mais non merci.

J'ai juste besoin de m'isoler, de réfléchir pour essayer de prendre du recul sur tout ce bordel.

-Bah alors, le bleu, qu'est-ce que tu fous là tout seul ?

Je sursaute. J'étais tellement absorbé par mes réflexions que je n'avais entendu personne approcher.

A contre cœur, je relève les yeux vers le guignol qui a si généreusement décidé de m'arracher à ma tranquillité.

Un légère sensation de chaleur se répand dans mes veines alors que je dévisage le garçon qui se tient debout devant moi, que je détaille ses mèches blondes ébouriffées, ses yeux brillants, sa peau pâle, son sourire vaguement goguenard.

Newt est un des premiers mecs qu'on m'a présenté en arrivant au Bloc. Le courant est tout de suite passé entre nous. J'ai aimé son attitude franche et ouverte, l'éclat de son sourire, la douceur dans sa voix. Je ne suis peut-être pas ravi de devoir dire adieu à mon moment de solitude, mais la compagnie de Newt me paraît toutefois préférable à celle de n'importe quel autre blocard.

D'un hochement de tête, je lui permet de s'asseoir à côté de moi, et il se laisse tomber lourdement sans se faire prier.

Pendant quelques minutes, il ne dit rien, il se contente de fixer lui aussi le brasier et nos camarades, en avalant de grandes rasades d'un liquide brunâtre que je trouve particulièrement peu engageant.

Je savoure cet instant de flottement.

J'apprécie le fait qu'il ne se sente pas obligé d'entretenir la conversation, de me harceler de questions ou de m'expliquer tout un tas de trucs au sujet du fonctionnement du Bloc.

Sentir sa présence rassurante à mes côtés me suffit.

Je ne peux pas m'empêcher de lui jeter des coups d'oeil à la dérobée. Le rougeoiement du feu, au loin, éclaire doucement son visage aux traits délicats.

Et plus je le regarde, plus je note de petits détails que je n'avais pas remarqués jusque là.

La fossette creusant sa joue, les légères tâches de rousseur parsemant ses pommettes, les quelques mèches plus sombres contrastant avec l'or de sa chevelure...

Mes yeux glissent le long de son cou, de son épaule, s'attardent sur la main qu'il a posée sur le sol. Il ne cesse d'arracher des brins d'herbe pour les triturer nerveusement entre ses doigts minces, et j'en déduis que le calme qui émane de lui n'est qu'apparent.

Sentant probablement le poids de mon regard qui a dû se faire plus qu'insistant, il finit par se tourner vers moi, me gratifiant d'un petit sourire narquois.

Mes joues deviennent soudain brûlantes, et je devine que je dois être en train de rougir comme un plonk.

Je n'en reviens pas de mes réactions vis-à-vis de ce mec.

J'ai l'impression qu'il m'attire bien plus qu'il ne devrait, et que si cela continue comme ça, je ne vais pas tarder à obtenir de nouvelles informations sur mon identité, à commencer par ma véritable orientation sexuelle...

Newt me tend le bocal qu'il tient à la main, encore à moitié rempli de la mixture indéfinissable que tous les blocards, y compris les plus jeunes, semblent pourtant apprécier plus que de raison.

Avec précautions, j'avale quelques gorgées...et me retiens de justesse de ne pas tout lui recracher à la figure. Devant la tronche que je tire, Newt éclate de rire.

Ben voilà, maintenant même son rire me paraît adorable...Je suis vraiment mal barré...

Pour faire bonne mesure et surtout pour cacher mon trouble, j'avale une gorgée supplémentaire, ce que me vaut une oeillade admirative de la part de mon compagnon.

-Wow, respect Tommy ! C'est la première fois que je vois un bleu descendre autant de ce truc sans gerber ! Quand je vais dire ça à Gally, tu remonteras peut-être dans son estime.

Comme si j'en avais quelque chose à foutre de plaire à Gally...

Moi tout ce que je retiens, c'est la façon dont m'a appelé Newt. C'est le premier à me donner un surnom. Les autres blocards se contentent généralement de « Thomas », quand ce n'est pas juste « le bleu ».

Et c'est peut-être débile, mais cette marque d'amitié toute simple me réchauffe le cœur.

Merde. Je m'enfonce...

Je tente de prendre un air dégagé.

-Tommy ? T'es sérieux, là ?

Newt hausse les épaules.

-Quoi, ça te dérange ? (Il me donne un coup de poing dans l'épaule tout en me décochant un nouveau sourire ravageur.) Tu veux que je trouve autre chose de plus viril ?

Je baisse les yeux, un peu mal à l'aise. Mais intérieurement, j'exulte.

-Non... Non, Tommy, ça me va.

-Alors, c'est réglé ! Dorénavant, je t'appellerai Tommy.

Newt baille soudain à s'en décrocher la mâchoire, avant de s'étirer comme un chat. Sa chemise remonte dans la manoeuvre, dévoilant au passage la chair ferme de ses abdominaux, le creux de son aine.

Je déglutis non sans difficultés, alors que mon regard s'attarde un peu trop longuement sur sa peau nue.

Cette fois, le frisson qui me tord le bas-ventre ne me laisse plus guère de doutes.

Il semblerait que j'ai un net penchant pour les mecs...

Sentant à nouveau le rouge me monter aux joues, je repique du nez dans le bocal d'alcool.

-Tu sais, je peux juste t'appeler Thomas devant les autres gars, si tu préfères. Et pour ton surnom, on a qu'à dire que ce sera notre truc à tous les deux...

Bordel, mais il me chauffe ou quoi ?

La voix de Newt vacille légèrement, il essaye de me reprendre le pot des mains mais je l'en empêche en me saisissant de son poignet.

-Newt...Je crois que tu as assez bu pour ce soir.

Il ne cherche pas à se dégager. Il plonge son regard dans le mien, ses pupilles sont dilatées, j'ai l'impression qu'il peut lire dans mon âme en cet instant, qu'il peut percevoir les battements désordonnés de mon cœur.

-Je suis désolé, Tommy.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me sorte un truc pareil. De surprise, je lâche son bras.

-De quoi tu parles ?

Il pousse un long soupir et détourne les yeux.

-Je suis désolé pour tout ça. Tout ce plonk. (Il désigne l'ensemble du Bloc d'un geste vague.) Ca me fait toujours mal de voir un nouveau débarquer. De me dire que ça fait un mec de plus qui se retrouve arraché à sa vie d'avant, pour nous rejoindre dans ce merdier.

Il marque une pause, il semble hésiter à poursuivre.

-Mais tu vois Tommy, cette fois c'est différent. (Du coin de l'oeil, j'observe qu'il s'est remis à tripoter distraitement des touffes d'herbe.) Enfin, je veux dire...ne m'en veux pas de dire ça, mais je...je suis presque content que ce soit toi qui soit sorti de la Boîte.

-Quoi ? Tu déconnes ?

Je ne sais pas trop comment je dois interpréter cet aveu. Il se fout de ma gueule, il est trop torché pour avoir les idées claires, ou alors il essaye de me faire passer un message ? Mentalement, je croise les doigts pour la troisième option.

Mais ma réaction semble l'avoir stoppé net dans son envie de se confier, et je le vois se rembrunir. Il se remet péniblement debout.

-Laisse tomber, tocard. Oublie ce que j'ai dis, ok ? Je te laisse maintenant, ça vaut mieux.

Il tourne les talons, et à mesure qu'il s'éloigne, une sensation désagréable me creuse l'estomac, et je réalise une chose, c'est que je n'ai pas envie qu'il parte, que je ne veux pas que tout s'arrête avant d'avoir commencé.

Je n'ai pas envie de perdre déjà ce que je n'ai pas encore eu le temps d'avoir.

Et merde...

Alors je me relève moi aussi, je le rattrape en quelques foulées, et je l'attrape par le bras en le forçant à se retourner.

Je glisse mes mains derrière sa nuque pour l'attirer à moi, et j'écrase mes lèvres contre les siennes.

Je sais que c'est soudain, que même si je n'ai pas d'éléments de comparaison, ce n'est probablement pas la manière la plus traditionnelle de faire part de ses sentiments. Mais d'un autre côté, les conventions du monde extérieur n'ont plus vraiment lieu d'être, ici.

On ne sait pas ce qui nous attend. On pourrait tout aussi bien crever dans deux jours, tout perdre en un battement de cils, parce que quoi que les blocards en disent, je ne me fais pas d'illusions. Notre situation est des plus précaires, tout comme l'apparente sécurité que nous offre le Bloc.

Nous n'avons pas le temps de faire les choses dans les règles de l'Art.

Je sens la langue de Newt se glisser doucement entre mes lèvres, se joindre à la mienne, je sens ses doigts se faufiler sous le tissu de mon t-shirt pour venir se crocheter à mes hanches, m'arrachant de délicieux frissons.

Il murmure mon prénom contre ma bouche.

J'interromps notre baiser, je rouvre lentement les yeux, le cœur battant à tout rompre.

Il arbore encore ce sourire légèrement moqueur que j'aime tant, qui creuse ses fossettes, qui fait pétiller ses yeux couleur caramel.

Il me saisit le poignet, et sans me laisser l'occasion de protester, même si de toute façon je n'en ai pas l'intention, m'entraîne à sa suite vers la ferme.

Nous nous glissons derrière le bâtiment adossé au bosquet. Les rires des blocards nous parviennent étouffés, la lumière chaude du feu de camp est remplacée par celle, blafarde, de la lune.

Il n'y a plus que lui et moi, coupés du monde, nous dévorant des yeux, brûlant d'anticipation.

Il me pousse rudement contre le mur, son corps vient se plaquer fiévreusement au mien, et il glisse une jambe entre mes cuisses.

Je ferme les yeux alors que je sens mon entre-jambes réagir violemment, sous l'effet d'un désir que la sentiment d'interdit ne fait qu'attiser.

Le ballet de nos lèvres, de nos langues, devient plus rapide, plus intense, et je sens peu à peu que je perds pieds, grisé par le son de nos halètements mêlés, par la sensation de ses doigts parcourant avec avidité chaque centimètre carré accessible de ma peau.

C'est étrange de ne pas savoir si c'est la première fois que je me retrouve dans cette situation, si je l'ai déjà fait avec un mec, ou une fille, si j'ai déjà été amoureux.

Foutue amnésie.

Mais au final, la seule chose qui m'importe vraiment en cet instant, c'est l'ivresse que j'éprouve dans les bras de ce garçon, les frissons de plaisir qui m'assaillent à son contact, sans me laisser de répit.

Bouche contre bouche, hanches contre hanches, nos souffles entrelacés, nos gémissements qui s'élèvent vers le ciel nocturne.

J'ai envie de lui, maintenant, tout de suite, je crève de sentir sa peau nue sur la mienne. Je fais mine de glisser mes mains sous sa chemise, mais il anticipe mon mouvement, et d'un geste rapide, se saisit de mes poignets pour les joindre brutalement au dessus de ma tête.

Le bois des planches m'égratigne les bras, mais je n'en ai absolument rien à foutre.

Le regard brillant de Newt se pose sur mon ventre à moitié dénudé, remonte lentement le long de mon torse qui se soulève par saccades, se rive à mes prunelles.

Putain, ce regard...

Son regard me grille sur place.

L'excitation que j'éprouve à me sentir dévisagé de la sorte, épinglé au mur, complètement débraillé, incapable de dissimuler le désir qui déforme déjà mon pantalon, m'envoie une décharge électrique le long de la colonne.

Encore, embrasse-moi encore...

J'ai envie...Non, j'ai besoin qu'il me touche, un besoin urgent, irrépressible, et je craque, j'oublie toute pudeur, je le supplie.

Il obéit de bonne grâce, et une de ses mains se glisse sous le tissu de mon haut, le remonte un peu plus, effleure ma peau brûlante, tandis que l'autre enserre toujours mes poignets.

Je tremble sous ses caresses, j'en veux toujours plus, je vais devenir dingue, l'attente est insupportable.

Plus bas, s'il te plaît, plus bas, descend encore un peu...

Lorsque les doigts de Newt viennent enfin se perdre sur mon aine, avant de plonger dans mon boxer, je ne peux retenir un gémissement libérateur, immédiatement étouffé par ses lèvres qui se soudent à nouveau aux miennes.

Il joue un moment avec mon sexe tendu, l'effleure sur tout la longueur, avant de l'empoigner brusquement, imprimant un mouvement de va-et-vient d'une lenteur exquise.

En même temps, sa bouche dévie vers ma mâchoire, remonte vers le creux de mon cou, il me mordille le lobe de l'oreille et commence à me susurrer des mots qui achèvent de me déconnecter complètement de la réalité.

Je me sens défaillir, je sais qu'à ce rythme, je ne vais pas tenir très longtemps.

Je suis sur le point de le supplier d'aller plus vite, mais tout à coup sa main stoppe net le mouvement, et d'un signe de tête, il m'intime le silence.

Des voix se rapprochent.

Je crois reconnaître celles de Minho et d'Alby.

Une vague de panique m'envahit, à la pensée qu'il puissent nous découvrir dans cette situation passablement gênante. Aucune chance de trouver une excuse plausible pour justifier ça...

Je m'efforce de me calmer, de réguler ma respiration, mais je manque de m'étrangler lorsque Newt se remet à me masturber, ignorant royalement la présence de nos amis qui semblent s'être arrêtés de l'autre côté de la ferme.

Je roule des yeux effarés, n'osant élever la voix de peur de nous trahir, mais Newt reste parfaitement calme. Il enfouit son visage dans mon cou, il se colle un peu plus à moi, et je comprends que le risque de se faire surprendre l'excite plutôt qu'autre chose.

Et je dois bien avouer que moi aussi, quelque part, cela m'excite.

Alors nous nous embrassons, encore et encore, sans plus nous soucier des rires et des éclats de voix de Mino et Alby.

Les mains habiles de Newt m'entraînent bientôt au point de non retour.

Je sens une vague de chaleur se répandre dans mon ventre, mes muscles se crisper, je me mords les lèvres pour ne pas gémir trop fort.

Il accélère le rythme, il me mordille le cou, m'encourage à venir, et soudain, je vois des tâches blanches apparaître derrière mes paupières closes, et un cri vient mourir dans ma gorge alors que je me déverse dans sa main, et que tout mon corps est agité de tremblements incontrôlables.

Pendant quelques instants, je ne perçois plus rien d'autre que le bourdonnement lancinant de mon sang à mes tempes, et les tambourinements de mon cœur dans ma poitrine.

Puis Newt dépose un léger baiser sur mes lèvres, et vient se lover contre moi, la tête posée sur mon épaule, les bras enroulés autour de ma taille.

Je le serre fort moi aussi, je plonge mon nez dans sa chevelure dorée, je m'enivre de son odeur, de la douceur de sa peau.

J'ignore tout des relations amoureuses ou simplement charnelles, alors je décide de me fier uniquement à mon instinct. Et à ce moment précis, la moindre fibre de mon corps me hurle une chose, une seule et unique chose.

Je ne veux pas le laisser partir.

Jamais.


Wow, pour une fois je n'ai fait souffrir personne, je suis fière de moi !

En espérant que ce premier chapitre vous aura plu, je vous souhaite un joyeux Nowel à tous ! A bientôt pour la suite !