Tout les personnages sont à JK Rowling, sauf ceux tous droit sortis de mon imagination, et je ne gagne pas d'argent avec cette fiction.
Tenir ses promesses
Prologue :
Si je me présente devant vous aujourd'hui c'est pour honorer une promesse, une promesse faite à Harry il y a plusieurs années maintenant : celle de vous raconter l'histoire de ma vie et par-là même celle de ceux et celles qui l'ont traversée.
Voyez-vous, selon Hermione, j'ai un devoir de mémoire envers ceux qui ne sont plus là pour raconter, envers ceux qui ont survécut et qui se sont battu à nos cotés sans connaître toute l'histoire, sans connaître les raisons de certains combats, les prophéties et autres, juste pour défendre ce qu'ils croyaient juste. Et oui j'étais au cœur de cette guerre, j'en ai été le témoin. J'ai également été l'un de ses soldats.
Toujours d'après Hermione mon devoir va plus loin encore, je dois témoigner pour les générations futures pour que ce qui c'est produit ne se reproduisent plus. Pour que la violence, l'intolérance, le racisme ne gagne plus notre communauté.
Pour être honnête je n'y crois pas trop, les historiens le feront mieux que moi je pense. Mais il parait que mon histoire touchera les cœurs bien plus que les dates inscrites dans les manuels scolaires. Pour tout vous dire ça non plus je n'y crois pas, l'histoire du survivant est déjà suffisamment larmoyante comme ça je trouve.
Merlin ! Pourvu qu'Harry ne lise jamais ces lignes (on peut rêver), j'imagine déjà son regard des mauvais jours se poser sur moi. C'est qu'il a du caractère le gamin, enfin plus si gamin que ça. Il va falloir que je me fasse à l'idée qu'il va bientôt avoir 21 ans ! Que le temps passe vite malgré tout ce qui a pu se passer.
J'en étais où… Ah oui ! Le devoir de mémoire, elle est marante la petite vous ne trouvez pas ? Ce n'est pas que cela mets la pression mais bon… A la limite je préfère les arguments d'Harry, lui voudrait simplement que le monde découvre qui était ses parents, son parrain, ses amis, ses alliés...
Je lui ai fait comprendre que si je racontais tout ça je le ferais sans compris, les travers, les défauts et les erreurs de chacun seraient aussi relatés. Pas question de tronquer l'histoire, parce qu'il faut que les gens comprennent que les participants à cette guerre n'étaient que de simples humains, enfin presque tous, qui ont fait des choix, bons ou mauvais, qui ont été influencé par leurs sentiments, leurs doutes, leurs peurs, leur éducation…
La dernière fois que j'en ai parlé avec lui, il était d'accord. On verra ce qu'il en dira lorsque j'aurais fini. Enfin il ne devrait pas y avoir trop de problèmes. Il faut dire, Harry, tout comme moi, avons eu une chance extraordinaire dans tout ça : Les personnes qui ont traversé nos vies, touchées nos cœurs, étaient ou sont encore des êtres exceptionnels pour la plus part.
Et moi dans tout cela quelles sont mes motivations ? Pourquoi revenir sur ces souvenirs parfois si difficiles à porter ? Et pourquoi maintenant ?
Pour être honnête je ne sais pas. Certainement pas pour oublier, on ne laisse pas plus de 25 ans de sa vie comme ça derrière soit. Ces événements ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui, ils m'ont façonné bien plus que je ne l'admettrais jamais. Même si j'arrive à aller de l'avant et si j'ai reconstruis un semblant d'équilibre je ne pourrais jamais me défaire de mon passé qui est en quelque sorte mon avenir. Mais n'allons pas trop vite, on ne va pas passer à l'épilogue avant d'avoir fini le prologue tout de même.
En parlant de prologue, ce serait peut être bien de la commencer cette histoire vous ne pensez pas ? Si, alors allons-y !
Je me présente Elisabeth Maxwell mais d'aussi loin que je me souvienne tout le monde m'appelle Lizzie.
Aujourd'hui, je suis connue de mes contemporains pour être la Protectrice du Survivant ou l'Elu c'est selon.
Mais bien avant tout cela, j'ai été l'amie d'enfance de James Potter, l'une des meilleures amies de Lily Evans, une proche de Remus Lupin, et également de Peter Pettigrow, il faut bien l'admettre aujourd'hui. Quant à Sirius Black, il fut bien plus que tout ce que les mots peuvent exprimer pour moi.
En fait tout a commencé pour moi bien avant mon entrée à Poudlard, je dirais même bien avant ma naissance. Je suis issue, de par ma mère, de la très ancienne lignée des Aradia, famille de sang pur qui transmet à ses héritières uniquement, un pouvoir bien particulier. Celui de protéger des sorciers ou sorcières désignés par le destin grâce à certains dons.
Entendons-nous bien je ne suis pas capable de mettre en oeuvre une magie si puissante qu'elle pourrait détruire une armée d'un simple coup de baguette. Non, loin de là. Mes quelques faits d'armes je ne les dois qu'a un entraînement acharné.
Ce que mon ascendance m'a apporté c'est plutôt un pouvoir d'empathie qui me permets de sentir les sentiments des autres, de mieux les comprendre et donc de les guider. J'ai également un instinct à toute épreuve pour jaugeait une situation, une personne, un événement au plus juste afin de prendre les bonnes décisions ou tout simplement d'être là au bon moment et au bon endroit. Avec le temps j'ai acquis quelques capacités supplémentaires, parfois pratiques certes, parfois décisives dans certaines situations, je veux bien l'admettre. Mais rien qui puissent faire basculer l'issue d'une bataille de façon définitive.
Avec les années, j'en suis arrivée à la conclusion que ce pouvoir de protection n'est qu'un leurre et qu'en fait ma mission est plutôt d'aider le destin à s'accomplir, de lui donner un petit coup de pousse parfois. Rien de plus. Et je peux vous dire que j'aurais vraiment parfois voulut faire plus.
Enfin bref, me voilà au jour de ma naissance avec cet héritage pas si dur à porter en temps de paix et tellement plus contraignant dans les périodes de grands troubles… Mais ça je n'en ai pris conscience que bien des années plus tard lorsque les ténèbres surgirent…
Les années de mon enfance furent paisibles et défilèrent rapidement, choyée et entourée par ma famille.
C'est à cette époque que je fis la connaissance de James Potter. Rien ne laisser présager qu'il allait à ce point influencer ma vie. Il était le fils d'une amie de maman qui venait très souvent prendre le thé à la maison. Il avait un an de plus que moi et l'on s'entendait plutôt bien pour deux enfants de 3 et 4 ans. Lorsque nos pères sont également devenus proches nos rencontres se firent encore plus nombreuses. D'aussi loin que je me souvienne, pas une sortie, pas une fête d'anniversaire ou de Noël, ne se passait sans les Potter. Parfois chez eux, parfois chez nous mais toujours ensemble.
Je crois bien que si nos deux familles avaient été pour la tradition toujours pures ils nous auraient fiancés, James et moi pour nos 15 ans… Mais nous avons eu une chance inestimable, celle d'avoir des parents tolérant qui ne se sont jamais laissés enfermer dans les carcans de la société bien pensante. Il faut dire que notre duo était plutôt sympathique. Il faisait une bêtise, je suivais, je me faisais grondais, il prenait ma défense … Merlin que la vie pouvait être simple.
Je me souviens que bien des années plus tard on s'était dit avec James que l'on vendrait cher notre peau pour retourner à cette époque. En emmenant les autres avec nous bien sur. Aujourd'hui encore il m'arrive d'être nostalgique de cette période.
Et puis le temps de l'entrée à Poudlard a sonné pour mon compagnon de jeux. Comme promis il m'écrivit dès la première semaine de son arrivée là-bas. Il était absolument enchanté. Et moi je m'ennuyais à mourir ! Il avait fait la connaissance de trois gamins dans le train, qui comble du bonheur pour lui, avaient été répartis à Gryffondor, comme lui.
Dans sa seconde lettre, il me vantait les mérites de ses copains de dortoir. Peter, le gaffeur, Rémus le timide et Sirius le farceur. J'étais ravie pour lui.
Dans sa troisième missive, il me déclarait son amitié indéfectible pour ses trois acolytes et particulièrement pour ce Sirius Black, le meilleur ami qu'il n'ai jamais eu ! Merci pour moi, sympa !
A son retour pour les vacances de Noël, je l'ai trouvé changé. Ce n'était plus le petit garçon que j'avais laissé trois mois plutôt. C'était devenu un préado, comme on dit aujourd'hui, plein de vie, sur de lui, fier de la magie qu'il était capable d'accomplir. Et puis, et puis… il n'y en avait que pour ces nouveaux compagnons !
Durant cette période, j'avais également évoluée. Je commençais vraiment à prendre la mesure de mon don d'empathie et cela n'était pas très simple à gérer pour une gamine de dix ans.
Le semestre suivant notre correspondance se fit de manière épisodique et formelle. Il avait son monde, j'avais le mien. Cela me peinait beaucoup mais il fallait bien l'accepter.
A son retour pour les vacances d'été nos relations se sont quelque peu améliorées. Même si je commençais à le trouver par moment d'une effroyable prétention et qu'il ne me parlait que de ses aventures à Pourdlard. En fait, même si notre complicité en avait pris un coup une sorte de tendresse toute fraternelle avait perduré entre nous.
Et puis le jour de la rentrée est arrivé, celui de ma première rentrée !
Nos parents respectifs lui avaient discrètement demandé de me chaperonner dans cette étape si importante de la vie d'une petite sorcière. Il avait accepté de bonne grâce. D'autant plus qu'il pensait, ce petit malin, que je ne croiserais pas souvent sa route au collège puisque nous n'étions pas de la même année et qu'il est de tradition que les femmes de ma famille soient réparties à Serdaigle. Pas tant pour notre intelligence mais surtout pour notre sagesse.
C'est ainsi que je fus présenté avant même d'être monté dans le Poudlard express à ses illustres amis. Pendant le voyage je pus me faire une opinion un peu plus objective de ces derniers.
Peter semblait manquer cruellement de confiance en lui et son admiration devant tout ce que disait ou faisait James me mis un peu mal à l'aise. Mais il me fis bonne impression parce qu'il avait cette qualité que peu de gens ont : Celle de rire de lui-même. J'ai toujours trouvé ça important moi de ne pas se prendre au sérieux.
Pour Remus se fut différent, après quelques paroles échangées mon don d'empathie se mis à fonctionner à plein régime. Je sentais une telle tension en lui, une telle réserve que je compris rapidement que seul les trois autres avaient réussit à percer sa carapace. Je me promis, dans la mesure du possible, de tout faire pour le connaître mieux.
Et enfin, Sirius, le même fanfaron que James, avec certainement un caractère beaucoup plus trempé que ce dernier. Un personnage tout en nuance malgré les apparences. Sociable mais qui ne se dévoile pas, gros dur mais au cœur tendre pour ses amis. Et puis cette complicité avec mon ami d'enfance... James n'avait pas exagéré.
A notre arrivée à la gare de Pré-au-lard, je partis avec les premières années et eux de leur coté tout en me promettant que nous allions nous recroiser bientôt.
Après la traversé du lac et entendu les instructions du Professeur McGonagall, l'heure de la répartition avait sonné pour moi et mes nouveaux camarades.
En entrant dans la Grande Salle j'eut le temps d'apercevoir le professeur Dumbledore un sourire aux lèvres assister tranquillement à la cérémonie. Je le connaissais pour l'avoir déjà rencontré aux obsèques de ma grand-mère quelque mois auparavant. D'après ce que j'avais compris cette dernière avait jouée un rôle auprès de lui lors de son combat contre le mage Grindelwald.
Je fut interrompu dans mes pensées par la voix de Minerva McGonagall qui appeler mon nom. Et c'est là qu'assise sur un petit tabouret au milieu de la grande salle, le Choixpeau magique sur ma tête que l'improbable se produisit ! A peine en place et la relique criait : GRYFFONDOR !
Euh, il doit avoir une erreur là, ce n'est pas possible, une de mes aïeules avait bien été à Serpentard mais c'était il y a au moins 500 ans ! Le nom du suivant sur la liste avait déjà été annoncé et c'est abasourdi que je me dirigeais vers la table de mes nouveaux compagnons de maison en passant devant James qui malgré un air surpris me fit un clin d'œil pour me rassurer. Qu'allait dire ma mère !
A un moment, au cours du repas où j'essayais d'oublier mon trouble pour pouvoir lier connaissance avec mes nouveaux camarades je croisais le regard de notre directeur posé sur moi, il semblait troublé. Cela fini de me mettre mal à l'aise.
A la fin du festin, James m'arrêta alors que je m'apprêtais à suivre le groupe de première année qui montait à la tour des Gryffondors, il me dit de ne pas m'inquiéter et d'écrire le lendemain à mes parents. Il me promit également de venir en discuté avec moi au petit déjeuné. Le tout sous le regard quelque peu moqueur de Sirius qui ne pu s'empêcher de faire une remarque sur le comportement protecteur de James. Non mais de quoi je me mêle, il ne savait même pas ce qui me troublait !
Le lendemain, au petit déjeuné, James me rejoignit avec ses amis. Il commença par me dire de ne pas m'en faire, que mes parents ne m'en tiendraient pas rigueur. J'essayais de lui expliquer que le problème n'était pas là. Ma nature était d'être à Serdaigle, je devais y être et pas dans une autre maison. Les trois autres ne comprenaient pas de quoi il s'agissait et semblaient indifférent à mes problèmes. Je compris mieux pourquoi à la fin de la journée, après les cours.
Alors que j'étais dans la salle commune assise à une table en train de rédiger une lettre pour mes parents. Sirius vient se poser à coté de moi et m'observa pendant un petit moment semblant réfléchir. J'avoue avoir été troublée par son regard indéchiffrable posé sur moi. Et pas que par lui, il était sacrément mignon, je peux vous l'assurer. Un physique prometteur… Après ce petit flottement il se décida à prendre la parole.
- James m'a demandait de te parler me dit-il.
- A quel propos ? J'étais surprise que mon ami m'envoie son acolyte que je ne connaissais à peine.
- A propos de la répartition. Il paraît que tu t'inquiètes beaucoup de la réaction de tes parents. Mais tu sais ce n'est pas de ta faute, il faut que tu admettes que tu es différente de ce qu'ils imaginaient et eux aussi. Tu as peut-être les qualités pour aller à Serdaigle, mais le Choixpeau a également trouvé des qualités qui te permettaient d'appartenir à Gryffondor et tu devrais en être fière.
Toujours pas convaincu par ce qu'il m'expliquait, il finit par me dire, que pour lui aussi la répartition avait été une surprise, qu'il aurait dû aller à Serpandard mais ce n'est pas pour ça qu'il était malheureux aujourd'hui dans sa maison. Il me dit également avec un manque de tact évident que je ferais bien de ne pas me prendre la tête puisque mes parents étaient visiblement des gens bien, chance qu'il n'avait pas. Touchée par cette confidence, mais vexée qu'il minimise mes soucis, je lui fis remarquer d'un ton abrupt qu'il n'était pas question de ses problèmes familiaux mais des miens.
- Là n'est pas le soucis, James a du t'expliquer que je suis sensée être une protectrice et partout il est écrit que je dois donc aller à Serdaigle. Alors il y a deux solutions, soit je n'ai pas reçu ce don, soit quelque chose a modifié la tradition parce que le destin va avoir besoin de moi. Et je me trouve un peu jeune pour porter une telle responsabilité.
- Oui tu as raison je ne vois pas en quoi une gamine comme toi pourrait servir le destin, tu n'as certainement pas reçu le don me dit-il visiblement agacé par ma réponse.
- Alors ça veut dire que la lignée des protectrices est éteinte car je suis la dernière descente des Arcadia et ça aussi c'est inquiétant dis-je cette fois-ci franchement en colère.
- Et bien moi je ne vois pas ce que cela change, une gamine en guise de protectrice ou rien… Je n'aimerais pas être à la place du sorcier désigné ! m'asséna-t-il le sourire aux lèvres.
Espèce de, de… Ouf je fus coupée avant d'avoir eu le temps d'ouvrir la bouche par la préfète de cinquième année qui m'apportait un message de notre directeur. Elle devait m'accompagner à son bureau dès que possible. Mon regard croisa celui de Sirius qui parut aussi surpris que moi. Il ne devait pas être dans les habitudes de Dumbledore de convoquer des élèves dans son bureau et surtout le lendemain de la rentrée !
Sans un mot de plus je suivis Mary Patterson, la préfète, qui se dirigeait déjà vers la sortie. Pendant qu'elle me guidait dans les méandres de Poudlard, je me demandais ce que le directeur pouvait bien me vouloir. Arrivée devant la gargouille ma compagne me dit :
- Le mot de passe est «Sorbet à la fraise », je t'attends là. A tout de suite.
Arrivée dans le bureau, j'eus la surprise de ma vie. Mes parents étaient tranquillement assis en train de discuter avec le Professeur. Je me jetais dans les bras de ma mère, les larmes aux yeux. Je savais bien que quelque chose n'était pas normale.
- Je suis désolé Maman, je n'ai rien fait lui dis-je dans un sanglot.
- Ce n'est rien ma chérie, calme-toi, nous allons tout t'expliquer. Nous savions que tu allais t'inquiéter. C'est pour ça que nous avons décidé de te parler.
- Je me doutais que ce n'était pas normal, j'allais vous écrire. Qu'est-ce que je dois faire, est-ce que l'on doit refaire la répartition ? Le Choixpeau c'est trompé n'est-ce pas ?
- Non, nous n'allons pas refaire la répartition, si le Choixpeau vous a envoyée à Gryffondor, Mademoiselle Maxwell, c'est qu'il devait le faire dit le Directeur avec un sourire bienveillant.
- Mais cela veut dire que j'ai une mission, je suis bien trop jeune pour cela. Je ne sais pas quoi faire.
- Ne t'inquiète pas ma chérie, tout va bien se passer me répondit mon père qui n'avait pas encore ouvert la bouche.
- Comment le sais-tu ? Tu sais ce que je vais devoir faire? Pour tout dire, je commençais à paniquer.
- Calmez vous me dit Dumbledore d'une voix douce. Je ne pense pas que vous alliez devoir intervenir tout de suite, ou tout du moins de façon consciente. Et s'il y avait une quelconque urgence votre mère pourra toujours vous aider. N'oubliez pas qu'elle aussi à les mêmes capacités que vous.
- Mais pourquoi la tradition a été modifiée, et si je n'avais pas le don ? Peut-être que je suis à Gryffondor parce que je ne suis pas une Protectrice !
- Que vous dit votre instinct, Lizzie ? Concentrez-vous sur vos sensations et expliquez-nous, me dit Dumbledore, son regard bleu planté dans mes yeux.
Un peu surprise par cette réponse, je regardais mes parents qui acquiescèrent pour m'encourager à parler.
- Et bien…
J'hésitais à leur dire le fond de ma pensée. Parce que une fois formulée cela deviendrait réel. Après un petit moment de réflexion je me lançais finalement
- Je sens que quelque chose se prépare, c'est lointain, mais ça arrive. C'est quelque chose d'inexorable et il va falloir se battre pour le contrer. Je pense qu'il va falloir s'y préparer. Mais je ne sais pas ce que c'est. Je pense que je vais devoir intervenir mais je aucune idée de comment. Et j'ai également la certitude que dans ces conditions je suis à ma place à Gryffondor. J'avais fini ma phrase d'une petite voix timide en baissant la tête.
Admettre que le Choixpeau ne s'était pas trompé impliquait beaucoup de chose pour moi.
- Vous voyez que vous avez le don ! S'exclama Albus Dumbledore. Vos sensations dépassent de beaucoup la problématique de la répartition.
- Pour être franche ce n'est pas fait pour me rassurer, parce que je sens que de grands événements se préparent.
- Je le sais et pour être honnête avec vous cela n'est pas fait pour me rassurer non plus. Mais je pense que vous avez le temps de vous y préparer. Ce que vous ressentez là ne sont que les prémisses de ce qui se prépare me répondit le vielle homme.
- Mais comment le savez-vous ? Je n'avais pas pu m'empêcher de poser cette question.
Le regard du Directeur sur moi se fit inquisiteur, comme s'il cherchait à évaluer ce qu'il pouvait me dire ou non. Puis il regarda mes parents qui d'un signe de tête chacun lui donnèrent l'autorisation de continuer. Malgré cet acquiescement le Professeur leur demanda tout de même :
- Votre décision est prise ? Toute la vérité ?
Et d'un même souffle mon père et ma mère répondirent « Oui ». Je commençais à me sentir mal.
- Très bien. Repris le directeur. Dans ce cas tout le monde est d'accord. Lizzie, je suis certain que vous connaissait très bien l'histoire de votre famille.
Je répondis oui d'un mouvement de tête concentré sur ce qui aller suivre et de plus en plus angoissée.
- Avez-vous déjà entendu parler d'une légende concernant une protectrice guerrière qui prendrait part au combat de façon active.
- Non, je ne connais pas cette histoire, et ce n'est pas possible, dans notre tâche nous devons guider mais à aucun moment nous ne devons intervenir directement dans les événements. Le travail des protectrices est de rester en arrière, dans l'ombre.
- C'est vrai que traditionnellement les Protectrices ne prennent pas une part active dans les événements me répliqua t-il. Mais cette légende parle d'une jeune femme qui devra faire face à l'une des plus grandes menaces que notre ère est connue. Un danger si grand que pour venir à bout de sa mission elle devra prendre les armes et se battre aux cotés de ceux de son camp.
- Mais vous ne pensez tout de même pas que cette personne c'est moi ? Comment voulez-vous que je me batte alors que je suis incapable d'exécuter un seul sort ?
- Pour l'instant vous n'en êtes pas capable, mais vous n'êtes à Poudlard que de puis hier. Me dit-il un sourire bienveillant sur les lèvres. Mais je pense en effet que cette jeune femme dont parle la légende c'est vous.
- Pourquoi ?
- Parce que vous avez déjà développé vos dons de façon extraordinaire et vous avez acquis une maturité rarement égalée pour quelqu'un de votre age. De plus je peux vous dire que je sens en vous une aura magique très puissante. Et tout cela sans compter sur le fait que votre maison et Gryffondor.
Maman m'avait déjà dit qu'elle n'avait pas développé ses dons aussi rapidement que moi. Mais de là à devenir la super Protectrice de tous les temps…. Dumbledore ne repris pas la parole tout de suite. Il me laissait un moment pour assimiler la nouvelle.
Au bout d'une bonne minute je finis par lui demander :
- Et qui vais-je devoir aider ? Après tout, c'est cette personne qui a le plus de problèmes.
- J'ai bien peur que vous ne deviez le découvrir vous-même me répondit-il.
- Donc si je comprends bien des événements dramatiques vont se produirent mais on ne sait pas quand, ni où et je vais devoir intervenir auprès de quelqu'un dont nous n'avons pas la moindre idée de son identité ? Résumais-je.
- C'est bien ça.
- Et qu'est-ce que je dois faire maintenant ? J'étais franchement dubitative.
- Rien me retorqua-t-il. Si je vous raconte tout cela, c'est parce qu'il est primordial que vous suiviez votre instinct, qu vous construisiez un réseau de connaissance, de relation autour de vous qui vous permettrons d'intervenir le moment voulut. Vous l'avez dit tout à l'heure les événements à venir sont encore lointains. Mais votre répartition, plus que surprenante, me fait dire que la victoire doit se construire à partir de maintenant. Tout ce que vous allez apprendre, comprendre vous donnera la possibilité de prendre les meilleures décisions le moment venu.
Perplexe, je me retournais vers ma mère qui me pris la main et m'expliqua :
- Chérie, tu dois juste vivre ta vie d'élève normalement mais toujours en restant à l'écoute de ton instinct. Pour ce qui est des événements à venir, ils arriveront bien assez tôt à mon avis et les décisions à prendre se feront en temps et en heure me résuma ma mère.
- Toi aussi tu les sens ces changements ?
- Oui mais certainement moins clairement que toi. Par contre je sais que tu seras à la hauteur de la tache qui t'attend. Me dit-elle dans un sourire tendre.
Ces quelques mots de ma mère me redonnèrent un peu le sourire. Oui j'allais y arriver ! L'inconscience de la jeunesse sans doute !
Le directeur repris cependant la parole :
- Je veux que tu gardes toujours à l'esprit, Lizzie, qu'au moindre problème, au moindre doute, tu pourras toujours venir me voir. Ne te fait pas trop de soucis pour l'instant, suit simplement ton instinct et tout se passera pour le mieux.
D'un signe de tête, je lui signifiais que j'avais compris.
- Bien je crois que la journée a été longue pour tout le monde, il serai temps pour toi de retourner dans ta maison me dit mon père.
J'embrassais mes parents, leur promis de leur écrire régulièrement, de forcer James à faire de même avec ses parents, saluait le Professeur Dumbledore et je pris congé.
A mon arrivée dans la salle commune, j'étais un peu plus calme que précédemment et bien décidé à me montrer à la hauteur de ma tâche.
Je fus tout de suite accaparer par un James inquiet et curieux de ce que me voulait le Directeur. Après lui avoir raconté toute l'histoire, je me rendis compte que d'une part cela me faisait un bien fou d'en parler. Et d'autre part que ses trois camarades se tenaient en retrait mais nous observaient discrètement du coin de l'oeil à l'autre bout de la salle.
Après lui avoir fait promettre de gardait toute cette histoire pour lui et consentis, à contre cœur, à ce qu'il en dise un peu plus à Sirius, je partis dîner avec mes compagnes de dortoir.
C'est ainsi que ma vie à Poudlard commença.
Voilà la fin du Prologue. Qu'est-ce que je fais ? Je continue, je m'arrête? Un petit avis svp...
