Disclaimer : Tout appartient à JKR.


Slash / HPDM

.

.


Mon chagrin secret

.

Chapitre 1 :

.

.

PV Draco

Touche noire. Touche ivoire. Mes doigts se déplaçaient de l'une à l'autre si rapidement que je ne faisais même plus attention à la justesse des notes. Je connaissais cette mélodie par cœur, tellement qu'aucune erreur n'était de toute façon possible. Ce piano était mien, nous ne faisions qu'un.

Je l'avais découvert dans la salle sur demande durant ma 5ème année, soit l'année dernière, et depuis je ne cessais de me réfugier ici à chaque moment de doute. Je venais donc dans mon refuge assez souvent. Je me sentais ici en sécurité, dans un cocon, isolé du monde. J'avais appris tout seul à me servir de cet instrument et jamais je n'avais été aussi fier d'un de mes talents. Qu'est-ce qu'était le Quidditch et la magie à coté de ce rendez-vous féerique entre l'instrument et moi. Lui savait écouter mes peines. Et essentiellement mes peines de cœur.

Ce son là était dédié à Potter. Il était vif, énergique, comme lui lorsqu'il s'oppose à moi. Volatil et gracieux comme lorsqu'il vole sur son balais. Mais il était aussi gorgé d'émotion, de douleur. Parce que je savais bien qu'il souffrait, en dépit de toutes les moqueries que je lui faisais subir, son chagrin était indéniable. Je savais reproduire sa tristesse dans ma musique. Et je la mêlais à la mienne, mon mal, ma solitude...

Il devait être bien tard à présent. Cela devait faire quelques heures qu'il s'était caché ici. Ils s'étaient violemment insultés avec Potter alors qu'ils sortaient de la grande salle, après diner. Mais c'est vrai, c'était de sa faute. Il cherchait tellement le contact visuel et physique avec lui, il cherchait tellement à attirer son attention qu'il était prêt à n'importe quoi pour l'obtenir. Même si ça voulait dire se blesser soi-même et le blesser lui.

C'est donc tout naturellement qu'il critiqua la coupe totalement décoiffée de Potter. Ce dernier ne perdit pas un instant pour répliquer, évidemment. Il est si prévisible. Malheureusement, Granger le retint aussitôt pour, comme elle le dit si bien, l'empêcher de faire une chose stupide. Ah ! ce qu'elle m'énerve celle là, à se mêler sans arrêt des histoires des autres ! Le plus ridicule dans cette histoire c'est que j'adore quand Potter à cette allure si décoiffée. C'est ce qui m'indique qu'il vient tout juste d'avoir son entrainement de Quidditch, c'était l'explication, aussi, à ses petites joues rougies, par le froid ou l'effort, lorsque tous les jeudi soir il pénétrait dans la grande salle…

Je me secouai la tête, je devais contrôler mes pensées. Sinon j'allais encore rester ici jusqu'au lendemain matin, à rêvasser. Je recouvris le magnifique piano en bois d'aubépine, d'une épaisse toile tissée noire. Puis, je sortis discrètement de la salle et me hâtais à rejoindre ma salle commune avant de me faire découvrir par Rusard. Les fonctions de Préfet en chef offraient bien des avantages mais pas au point de pouvoir se balader toute la nuit dans les couloirs à ma guise.

Ce que j'ignorais cette fois, pourtant, c'est qu'en chemin je croisais un certain Potter caché sous sa cape d'invisibilité. Il ne fit mot, il ne fit bruit en m'apercevant, se contentant de me regarder passer avec la plus grande curiosité.

.

.

.


Review ? :)

.
.