Partie 1 : Le mariage des héritiers

J'étais là, assise en tailleur depuis maintenant trente minutes sur mon somptueux lit à baldaquin, feuilletant de temps à autre mon magazine de mode favori. La majorité de ma journée avait été vraiment très éprouvante, entre mon stage dans l'entreprise familiale et mes nombreux cours particuliers. On pouvait dire que je n'avais plus aucune minute à me consacrer pleinement. Les grandes vacances avaient débutées depuis déjà un mois mais cela ne changeait nullement rien au fait que je travaillais d'arrache-pied pour mon père, et surtout pour moi-même. Un mois plus tôt, j'avais décroché ma licence haut la main avec de prodigieux résultats. J'étais majore de ma promotion, c'était le fruit de trois ans d'efforts et de dur labeur. Pour cette occasion, mes bien aimés parents avaient organisé une mémorable réception en mon honneur. Ils avaient d'innombrables invités, plein de personnalité entre autres, et certains venaient me saluer. Mais le plus ironique dans tout ça, c'était que je ne les connaissais même pas.

« Sûrement des connaissances à mes parents. » Avais-je pensé.

Ce soir là, j'avais eu la chance d'apercevoir un grand ténébreux. Ses cheveux de jais lui cachaient une bonne partie de son visage et il était plutôt mince. Il portait un costume de haute couture de la marque Valentin. On pouvait aisément dire que j'avais un don pour reconnaître les vêtements de haute couture. Il était juste éblouissant, toutes les jeunes femmes de la soirée le fixaient avec envie. Il m'avait félicitée en me baissant la main et à ce contact, j'avais rougi vivement.

« C'est juste un geste de politesse, il n'y a aucune raison de réagir ainsi. » Avais-je songé en essayant de calmer mes rougeurs.

Il devait non sans doute appartenir à une famille hautement gradée ou bien richissime. J'étais tellement émoustillée que je n'avais même pas pris la peine de lui demander son nom ou bien même de le remercier.

« Mon Dieu, quelle idiote ! »

Il était parti en plus, je ne l'avais même pas remercié. Il avait sûrement dû me prendre pour une fille totalement irrespectueuse. Prise de remords, je l'avais cherché partout durant toute la soirée pour me faire pardonner de cette impolitesse involontaire, mais malheureusement, il n'y avait plus aucune trace du mystérieux jeune homme aux cheveux noirs. Il s'était comme volatilisé. Depuis ce soir-là, je n'eus cessé de penser à lui. On pouvait dire que son air mystérieux m'avait totalement conquise !

Je savais pertinemment que c'était ridicule, mais j'avais comme cette étrange impression que je le reverrai un jour ou l'autre. J'étais tellement plongée dans mes pensées que je ne remarquai même pas que ma gouvernante Esméralda-dama toquait déjà ma porte depuis quelque temps déjà. Esméralda était ma gouvernante depuis ma plus tendre enfance. Pour moi, elle était comme un membre de la famille, même si elle continuait de me vouvoyer. D'un bond, je me levai de mon lit, et d'un pas assuré marchai en direction la porte d'entrée de ma chambre. J'ouvris lentement la porte tout en appréhendant la suite des événements car je savais que ma très chère gouvernante détestait devoir attendre.

« Mademoiselle Jubia, je vois que vous n'avez rien retenu des bonnes manières. » Dit-elle en brandissant son bâton en face de moi.

Comme d'habitude, elle portait un tailleur noir et des escarpins de la même couleur. Elle était blonde aux yeux bleus azur, les cheveux coupés au carré.

« Esméralda-dama, combien de fois vous ai-je demandé de ne pas m'appeler Jubia-sama ? » Dis-je avec le sourire en enroulant une mèche de mes cheveux ondulés sur son index gauche.

« Euh… J'ai arrêté de compter au bout de la centième fois, Jubilaire. »

« Encore ce foutu Jubilaire... Jubia en a vraiment assez, elle veut être traitée comme tout le monde ! » Pestai-je.

« Vous savez Jubia-sama, c'est une habitude pour moi. C'est un peu comme quand je vous demande maintes et maintes fois de, euh… Disons d'arrêter du jour au lendemain de vous adresser à quelqu'un à la troisième personne. »

« Oh ! Vous avez raison, Esméralda-dama. Jubia ne se voit pas du tout arrêter de parler à la troisième personne. »

« Bon, trêve de bavardage. Veuillez vous asseoir un instant je vous prie ! »

« Très bien. » Dis-je en m'excitant.

Elle se tenait maintenant devant moi, son air sévère la rendait encore plus effrayante.

« J'ai à vous parler, mademoiselle. » Dit-elle d'un ton impassible.

A la minute même où elle prononça ces mots, j'étais à la fois inquiète et impatiente de savoir ce qu'elle avait à me dire de si important. C'est avec une mine intriguée que je fixai longuement ma gouvernante, en l'attente d'une réponse.

« Qu'avez-vous de si urgent à dire à Jubia ? » Demandai-je en croisant les jambes.

« Mademoiselle, votre père revient d'Europe ce soir ! Vous êtes sûrement au courant des nombreuses rumeurs affirmant que les industries Lockser sont au bord de la faillite... » Ajouta-t-elle, les mains sur ses hanches.

« Bien évidemment, mais tout ça ne sont que de vulgaires mensonges. » Dis-je avec un léger ricanement.

« Vous faites erreur, tout ça est la stricte vérité. »

« Mais… Comment est-ce possible ? »

« Néanmoins, d'après votre Monsieur Lockser, le problème semble avoir été résolu. » Ajouta-t-elle en se dirigeant vers la sortie, ma carafe d'eau à la main.

« Merci d'avoir tenu jubia au courant. » Dis-je en la stoppant dans son élan.

« Ne me remerciez pas voyons, n'oubliez pas qu'une dame de votre branche ne doit jamais s'excuser ! » Dit-elle avant de se pincer l'arête du nez. « Oh, qu'est-ce que je vous disais déjà ? »

Esméralda-dama avait pour habitude de pincer l'arrête de son nez quand elle était nerveuse ou bien lorsque qu'elle réfléchissait.

« C'est bon, ça me revient ! » S'écria-t-elle en s'assenant une petite tape sur la tête. « Vous êtes attendue dans quarante minutes pour le souper. Votre père sera également présent. » Termina-t-elle en refermant la porte.

Je me retrouvais de nouveau seule dans cette immense pièce. J'en voulais un peu à mes parents pour m'avoir tenue à l'écart de cette information, mais bon, ils ne voulaient sûrement pas m'inquiéter avec ce petit problème qui, d'après ce que m'avait rapporté Esméralda, était finalement résolu.

En regardant l'horloge noire en face de moi, j'en déduisis donc qu'il me restait environ trente minutes avant l'heure du repas et que j'avais assez de temps pour prendre un bon bain chaud histoire de me changer les idées.

J'ouvris alors ma grande penderie qui se trouvait à gauche de mon lit. Je saisis mon peignoir blanc brodé de mes initiales « J&V ». Ensuite, munie de ma trousse de toilette et de mon peignoir, je me dirigeai vers ma salle de bain privée, puis poussai doucement la porte d'entrée car j'avais malencontreusement cassé la poignée récemment.

Entrée, je posai mon peignoir sur mon lavabo puis je me dévêtis de mes sous-vêtements noirs et de ma robe bleue qui m'arrivait jusqu'aux genoux. Enfin nue, j'entrai dans mon bain qui était à moitié rempli tout en prenant soin de ne pas mouiller le carrelage. Le contact de l'eau sur ma peau m'apaisait agréablement : je me sentais dans mon élément. Plus aucun stress, juste de la sérénité. J'oubliais la plupart du temps quand je me réfugiais dans mon bain pour échapper à la réalité ou bien pour oublier l'espace d'un court instant l'intégralité de mes soucis.

Je m'appliquai une grosse dose de mon shampoing gelé royal sur ma longue chevelure bleue. Le rinçage effectué, je peignai mes cheveux tout en prenant soin de ne laisser aucun nœud. Deux minutes plus tard, j'enfilai soigneusement mon peignoir tout en ouvrant ma trousse de toilette pour prendre mes sous-vêtements. En voyant que mes cheveux étaient toujours humides, j'ouvrai ma commode pour prendre un sèche-cheveux.

Mes cheveux enfin secs, j'enfilai des sous-vêtements propres et une robe de nuit blanche, attachai mes cheveux en chignon et sortis précipitamment de ma salle de bain. Il était vingt-trois heures trente comme prévu, les trente minutes s'étaient belles et bien écoulées.

« Parfait timing. » Me dis-je tout haut en ouvrant la porte de ma chambre.

Dans le couloir, les domestiques allaient et venaient.

« Quelle effervescence ! » Pensai-je, émerveillée.

Dès lors qu'ils m'aperçurent, tous cessèrent toute activité et ils baissèrent la tête en signe de respect. Je détestais sincèrement leur façon de me traiter comme une princesse, car j'étais pour l'égalité, mais malheureusement mes parents apportaient beaucoup d'importance à ce genre de détails. Mais bon, les règles étaient les règles. Je déchevelai lentement les somptueux escaliers de marbre.

Lorsque je n'étais encore qu'une enfant, j'avais l'impression que ces escaliers étaient gigantesques. Cette pensée me fit drôlement sourire, une vague d'heureux souvenirs me traversait. Dans le salon, la température était satisfaisante : la cheminée réchauffait agréablement l'ensemble de la pièce. Je trouvais que le grand lustre et la cheminée donnaient un petit coté rustique à cette pièce. Après ce rapide constat des lieux, le vieux majordome me conduisit à ma chaise, là où trois couverts en porcelaine étaient dressés sur la table. José, notre majordome, était au service de ma famille depuis des décennies maintenant. Il était bien sûr très âgé et aurait dû prendre sa retraite, mais il voulait rester à nos cotés jusqu'à sa fin. Trois chaises dont une en bout de table, et deux de chaque coté. Mon père avait pour habitude de s'asseoir en bout de table et ma mère et moi de chaque côté. Il disait que de cette manière, il se sentait agréablement bien entouré.

« Hé bien, ils sont en retard ! » Me dis-je en regardant de droite à gauche.

Il était rare que mes parents se fassent autant attendre. D'habitude, c'était toujours moi qui essuyais le retard. On pouvait dire que je n'avais jamais été pas très ponctuelle

« Ils doivent sûrement vouloir se retrouver. » Songeai-je en mettant une serviette blanche brodée de mes initiales sur mes cuisses.

Deux minutes plus-tard, ma maman Aiko et mon père Ryu lockser firent enfin leur entrée dans le salon, mais dans la main. Ma mère Aiko Lockser avait revêtu sa robe bustier bleue favorite et elle avait occasionnellement lâché ses cheveux bleus azur. Physiquement, je ressemblais beaucoup à ma mère, je n'avais hérité de mon père que ses yeux océan. Je savais qu'elle aimait énormément cette robe car c'était mon père qui lui avait offerte la robe en question, à l'occasion de leur anniversaire de mariage. Mon père avait porté un costume bleu qui s'accordait très bien avec la magnifique robe de ma mère. Ils étaient tous les deux splendides.

Je sautai immédiatement dans les bras de mon père. Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas vu ! Depuis quelque temps, il partait plus régulièrement en voyage d'affaire. Je me sentais un peu mal pour ma mère car je savais très bien que mon père lui manquait beaucoup. Elle avait enfin retrouvé le sourire depuis son retour.

Après m'avoir embrassée sur la joue, mon père prit place sur la chaise qui lui était habituellement destinée. Je décidai de faire un peu la conversation car plusieurs questions me trottaient dans la tête. Comment son voyage s'était déroulé ?

« Père, comment s'est passé votre voyage en Europe ? » Demandai-je à mon père.

« Le voyage a été très lassant, et puis ta mère me manquait énormément » Répondit-il en rigolant.

« Ah bon ? Et Jubia ne t'a pas manquée, elle ? » Demandai-je avec une mine boudeuse.

« Voyons ma chérie, bien sûr que tu m'as manqué ! Vous êtes toutes les deux les femmes de ma vie. » Répondit-il en tenant la main de ma mère.

« Jubia est rassurée. Tu as aussi beaucoup manqué à sa maman. »

« Jubia, voyons ! » S'écria ma mère, rouge pivoine.

En voyant ma mère rougir autant tout en regardant amoureusement mon père, je voyais que ma mère était toujours autant éprise de mon père. Je ne pouvais qu'espérer de pouvoir vivre une histoire d'amour semblable à la leur. Toutes ces années à s'aimer comme au premier jour, c'était tellement…

Je n'avais même pas de mot pour exprimer ce ressentiment. Le majordome s'avança vers nous et nous annonça le menu préparé par un grand chef cuisinier pour le dîner de ce soir, qui faisait plus ou moins office de fête de bienvenue. Qui dit jour spécial, dit dîner spécial.

« Pour l'entrée : Crémeuse de butternut à la truffe fraîche. » Dit-il en nous montrant les assiettes. « Le plat sera constitué de blanc de volaille en fine croûte de truffes gnocchis de châtaignes.
« Et pour finir, le dessert composé d'une Sphère de chocolat noisette, ajouté d'une glace de caramel à la fève de Tonka ainsi qu'un supplément de tartelette à la fraise pour mademoiselle. » Termina le majordome en posant les plats gastronomiques en face de moi.

« Jubia vous remercie ! » Dis-je avec un large sourire.

« Tout le plaisir est pour moi, Mademoiselle. » Répondit-il avant de quitter la pièce.

José-san avait toujours été très gentil avec moi quand j'étais enfant. Ses cheveux violets me faisaient souvent sourire autrefois. Lorsque qu'il était de service, il me servait pratiquement toujours le même supplément : « Tartelette de fraise », mon dessert préféré.

L'ensemble du souper se passa dans un silence plutôt pesant. Après quelques hésitations, je me décidai enfin à briser ce lourd silence.

« Père, Jubi a à vous dire quelque chose d'important. » Commençai-je en tripotant la serviette qui était sur mes cuisses.

« Ça tombe bien, je dois également t'informer de certaines choses. » Ajouta-t-il en arborant une mine sévère.
« Jubia tient à parler en première. Pourriez-vous me le permettre, Père ? Demandai-je en baissant la tête.

« Bien sûr mon enfant, ton père et moi nous t'écoutons. » Ajouta ma mère.

« Esméralda a informé Jubia de tout. Vous n'avez plus aucune raison de me cacher la vérité. » Dis-je.

« Mais enfin, de quoi parles-tu ? » Demanda ma génitrice, inquiète.

« Jubia vous parle au sujet de l'entreprise familiale. »

« Nous sommes vraiment désolés de ne pas t'avoir informée plus tôt de cette crise qui a frappé les industries Lockser. » Dit mon père en regardant ma mère du coin de l'œil.

« J'aurais dû t'en parler mais je ne voulais pas te déranger avec ces problèmes. De plus, tu étais en pleins examens. » Ajouta ma mère.

« Vous n'avez plus aucune raison de vous en faire maintenant, vu qu'il semblerait que vos problèmes soient définitivement réglés. » Dis-je en mangeant une bouchée de ma tartelette à la fraise.

« A vrai dire, ce n'est pas totalement vrai… » Commença mon père.

« Ryu, je t'en prie, ce n'est pas le bon moment ! » S'écria ma mère.

« Aiko, on ne peut pas lui cacher la vérité indéfiniment. Si ce n'est pas nous qui lui en parlons, elle l'apprendra dans les journaux ou bien dans le journal télévisé. »

« Papa, Maman, que se passe-t-il ? Vous faites peur à Jubia. »

« Très bien, nous allons commencer par le commencement. Il y a cinq mois, une crise économique a frappé le Japon. Malheureusement, notre entreprise a été prise dans la tempête. Nous avons perdu près d'un tiers de nos actions, soit une grande partie de la valeur de notre entreprise. Si je ne fais rien, l'entreprise va couler. »
« Papa, tu as une solution, n'est ce pas ? » Demandai-je.

« Oui : j'ai décidé de créer une alliance avec une autre compagnie encore plus influente que la nôtre. »

« Quel genre d'alliance ? » Demandai-je, méfiante.

« Chérie, c'est une alliance par le mariage... Il n'y a plus de retour possible, j'ai déjà signé le traité. »

Sur le coup, je me sentais comme trahie par les êtres auxquels je tenais le plus au monde. Toute ma vie s'écroulait, mon avenir était scellé par les chaînes du mariage. C'est donc avec fureur que j'ai hurlé.

« Un mariage arrangé ! Vous ne pouvez pas me faire ça ! »

« Tu es maintenant en âge de te marier. » Ajouta ma mère.

« Mère… Pourquoi ?... » Dis-je, les larmes aux yeux.

« En tant qu'unique héritière des Sherlock, tu te dois d'accomplir ton devoir. » Me dit-il en tapant la table de sa main.

« Jubia ne le connait même pas. Comment voulez-vous que j'épouse un homme que je n'ai jamais vu de ma vie ?! Ce n'est pas possible ! » Renchéris-je en tenant fermement mon verre dans ma main droite.

« Tu auras tout le temps de faire sa connaissance, le mariage n'est pas prévu pour tout de suite. » Me rassura-t-elle.

« Mais je ne l'aime même pas ! Comment voulez-vous que je l'épouse ?! » Criai-je tristement.

« Chérie… L'amour peut se produire avant ou après le mariage, c'était pareil pour ton père et moi. »

« De plus, tu pourras le rencontrer car il est prévu que sa famille vienne demain dans l'après-midi. »

« Comment ?! » Criai-je à nouveau.

D'un excès de rage, le verre que je tenais fermement dans ma main gauche se brisa sous la pression.
Ma mère, qui n'osait croiser mon regard depuis cette révélation explosive, me fixait désormais d'un air totalement choqué. C'est au moment où je suivis son regard que je réalisai les faits. J'étais tellement déçue et énervée que je n'avais presque mas perçu la vive douleur présente. Je pris une serviette pour essuyer ma main souillée de mon sang puis courus à l'étage sans prêter attention aux supplications de mes parents.

Entrée dans ma chambre, je claquai violemment la porte avec l'aide de mon pied. Je traversai ma chambre en direction de ma salle de bain. Dans ma salle de bain, j'ouvris l'armoire où j'avais rangé mon sèche-cheveux. Je saisis la trousse de premiers secours. Je rinçai ma main à l'eau froide avant de mettre un bandage. Mon bandage posé, je décidai de prendre l'air au balcon car j'avais comme une envie de m'évader et de sentir l'air frais dans mes cheveux. La pleine lune brillait de mille feux, tel un anneau d'argent. Et puis il y avait les étoiles qui scintillaient, c'était très beau à voir. Je distinguais même une constellation : celle de l'ourson, mais le poisson restait ma constellation préférée car l'eau était mon élément Dans le passé, je me demandais toujours si ce qu'on croyait être des étoiles n'était peut-être pas quelque chose que nous ignorions encore. J'aurais tellement aimé pouvoir vivre pour l'éternité et observer l'évolution de l'humanité ! Malgré les changements et les évolutions, les problèmes d'autrefois n'avaient pas changés. Le racisme était toujours présent et pour moi, les mariages arrangés, ce qui était très courant lors du temps des empereurs et des dynasties. Tant de choses restées pourtant incomprises pour l'instant...

Ma main me faisait atrocement souffrir. Visiblement, la douleur ne s'était toujours pas estompée.

Je m'étais toujours battue pour être à la hauteur des espérances de mon père et de mes aînés, mais au final, c'était toujours moi qui souffrais – je souffrais toujours. Je me sentais comme condamnée sans possible retour en arrière. Moi qui voulais me marier par amour et vivre un conte de fée avec mon prince charmant ! Tous mes rêves s'étaient évaporés au moment même où ils m'avaient annoncé cette nouvelle. Et si mon futur mari ne m'aimait pas ? Moi aussi, aurais-je un mariage heureux comme mes parents ? Je me posais plein de questions auxquelles je n'avais aucune réponse.

« Mon Dieu, qu'a fait Jubia pour mériter ça ? » Dis-je tristement en tapant frénétiquement ma tête sur le rebord du balcon.

Ce n'était pas du tout comme dans les dramas que je regardais où tout se terminait bien.

« En tant qu'héritière des Lockser, tu te dois d'accomplir ton devoir. » C'était exactement les mots que mon père avait dits plus tôt. En me remémorant cette phrase, de chaudes larmes coulèrent le long de mes joues rosies par le froid. Prise de fatigue, je décidai d'aller me coucher. Avant cela, je fermai la fenêtre et les volets du balcon. La pièce plongée dans l'obscurité, je me dirigeai facilement vers mon confortable lit qui était en plein milieu de cette chambre. Je me couvris de mes épaisses couvertures en laine. J'appréhendais beaucoup la journée de demain, j'allais enfin pouvoir mettre un visage sur la personne que mon père appelait mon « fiancé ».

Serrant fermement mon oreiller, je m'abandonnai aux bras accueillants de Morphée.

(Le lendemain matin)

C'est au son assourdissant des cloches de ma gouvernante que j'émergeai difficilement. Les volets étaient levés et les rayons du soleil illuminèrent toute ma chambre. Mes yeux bleus océan étaient totalement éblouis par cette source de lumière si soudaine. Ma nuit avait était très courte, franchement, je n'avais qu'une seule envie et c'était de me recoucher. J'étais comme irrésistiblement attirée par mon oreiller. Je m'étirai les bras en prenant soin de ne pas trop forcer avec ma main gauche.

J'aurais espéré qu'en me réveillant, tous les événements du soir ne seraient qu'un simple cauchemar. Malheureusement ma gouvernante Esméralda-sama me ramena rapidement à la réalité.

« Jubia-sama ! Comme vous le savez, vous devez vous préparer pour rencontrer votre futur époux. » Dit-elle.

« Évidemment. Quand aurais-je l'immense honneur de faire la connaissance de mon futur époux ? » Demandai-je ironiquement.

« La famille proche de votre fiancé devrait arriver dans les environs de seize heures précisément. » Répondit-elle.

« Parfait, Jubia peut donc se rendormir ! » Dis-je en me dirigeant vers mon lit.

« Par hasard, auriez-vous oublié que vous avez rendez-vous avec vos amies dans une heure et demie ? »

« C'est vrai ! Mais où Jubia avait-elle la tête ! » Me demandai-je en rigolant.

« Heureusement que vous êtes toujours là pour Jubia. » Dis-je en lui prenant les mains.

« Mademoiselle, je ne fais que mon devoir. » Répondit-elle, gênée.

Une fois de plus, ma gouvernante m'avait montré à quel point elle était formidable. Elle connaissait mieux que moi mon agenda dans lequel j'inscrivais l'ensemble des mes rendez-vous privés ou bien professionnels. Malgré qu'elle dégageait un air froid, si l'on voyait de plus près, elle était très sensible à l'intérieur, ce qui me donnait envie de la découvrir un peu plus.

En voyant que je n'avais pratiquement plus assez de temps pour prendre un bain, Esméralda m'ordonna de faire une toilette rapide, de me brosser les dents puis de me rincer le visage avant l'arrivée du coiffeur Scorpion de chez Sharwarskopf et de ma nouvelle maquilleuse.

Lorsque Scorpio arriva, j'avais déjà effectué l'intégralité des taches inhumées par ma très chère gouvernante. Cela faisait déjà quelques minutes que j'étais assise devant ma coiffeuse, fixant la malle de mon coiffeur où étaient rangés tous ses outils indispensables pour faire une jolie coiffure.

Ce qui m'agaçait le plus, c'était de ne pas voir mon reflet dans le miroir car celui-ci était dissimulé par un long drap blanc.

En entendant les nombreux coups de ciseaux, je me commençai à paniquer.

« Il faut que je fasse quelque chose, je ne veux pas avoir les cheveux trop courts » Songeai-je, inquiète.

A vrai dire, je tenais énormément à mes cheveux ondulés, comme toutes les filles d'ailleurs. Mes cheveux étaient quelque chose de précieux pour moi, bien que je changeais souvent de coiffure au cours de différentes étapes de ma vie. Elles signifiaient un nouveau départ, en quelque sorte.

« Jubia espère que vous n'avez pas coupé trop court ! » M'inquiétai-je ouvertement.

« Rassurez-vous très chère, je ne fais que simplement couper les pointes et essayer de résoudre vos problèmes de volume.» Ajouta le coiffeur en agitant mes cheveux.

A ces mots, je cessai de m'inquiéter inutilement, de plus, j'avais plus ou moins confiance en mon coiffeur. C'était même Lucy Dragneel qui me l'avait recommandé, et il était vrai que sa coiffure lors de son mariage avait été magnifique.

« Son travail m'a jusqu'à aujourd'hui toujours satisfaite. Pourquoi ne serait-ce pas le cas aujourd'hui? »

Vingt-minutes plus-tard, le moment tant attendu arriva enfin. J'avais comme cette boule au ventre, ce sentiment m'était plutôt familier car je le ressentais à chaque examen. Ce sentiment si complexe à gérer : le stress.

Je posais plein de questions : Et si ce que je voyais ne me plaisait pas ? Et s'il avait coupé trop court ou pas assez ?! Je décidai de prendre mon courage à deux mains. Je fermai mes yeux puis je comptai dans ma tête : « un, deux, trois ! »

« Wow! » Criai-je, surprise, en percevant mon reflet dans le miroir tout en touchant mes mèches ondulées.

Le résultat était remarquable, j'étais pratiquement sure que mes copines allaient adorer ma nouvelle coiffure. Je trouvais que ce nouveau style capillaire m'allait à la perfection.

« Stylé et classe » Me suis-je dit.

Ma frange était totalement lissée mes cheveux de devant étaient légèrement ondulés pour pouvoir me donner plus de volume qu'avant. J'étais vraiment satisfaite ! Je remerciai infiniment Scorpio pour ses fidèles services, et lui promis également que je parlerais de lui et de la compagnie Sharwarskop à l'ensemble de mes contacts.

« Encore mille fois merci ! » Lui réaffirmai-je en voyant qu'il s'apprêtait à quitter les lieux.

« Tout le plaisir est pour moi Mademoiselle. » Répondit-il avec un large sourire.

« Nous ferons certainement appel à vous pour coiffer Jubia-sama à l'occasion de son mariage ! Auriez-vous un numéro privé où je pourrais vous joindre ? » Demanda Esméralda.

« Tous mes vœux de bonheur pour votre futur mariage, Jubia sama. Et tenez, voici ma carte. A très bientôt je suppose ! » Termina-t-il en refermant la porte.

« Pourquoi lui avoir parlé du mariage de Jubia ? » Demandai-je avec une mine boudeuse en croisant mes bras sous ma poitrine.

« Qu'importe de la manière dont ils l'apprennent, les gens le sauront tôt ou tard, et de toute façon, les nouvelles se répandent vite. Les gens parlent Jubia sama. » Dit-elle.

Le travail du coiffeur accompli, vint le tour de la maquilleuse. La séance de maquillage fut brève car je tenais à garder un coté naturel, donc un maquillage très léger. En plus, d'après les mots de ma coiffeuse, j'avais un teint qui méritait d'être préservé. De toute manière, je n'étais pas très fan de ces produits.

« Rien de mieux que le naturel !» Me dis-je en fixant mon reflet.

De toute façon, je n'avais aucune envie de ressembler à ces pétasses bourrées d'artifices.

« Maintenant, passons aux vêtements ! » S'écria ma gouvernante en tapant des mains pour m'extirper de mes pensées.

« D'accord. Mais je garderais les mêmes lors de ma rencontre avec... Vous savez qui » Dis-je en me dirigeant vers ma penderie remplie de vêtements.

« Décidément, vous êtes bien plus docile que prévu ! Moi qui avais élaboré plein de plans tordus pour vous pousser à accepter les faits… » Dit-elle en s'asseyant sur mon lit.

« Jubia n'a pas le choix, elle est obligée de se soumettre à la volonté de ses parents. » Dis-je avec une mine triste.

« Bon, trêve de bavardage. Choisissez quelque chose qui vous va pour le mieux, l'enjeu est de faire bonne impression sans paraître vulgaire, donc évitez les robes trop serrées ou trop courtes. »

« D'accord. Donc, quelque chose de classe et de mature. » Dis-je en farfouillant dans ma penderie à la recherche d'une tenue. « Ah ! Je crois que j'ai trouvé Esméralda ! Je pense que ceci fera parfaitement l'affaire. » Dis-je en lui présentant les vêtements que j'avais choisis avec les chaussures appropriées.

« En effet, ça fera parfaitement l'affaire ! Allez Jubia-sama, allez vous habillez. » Intima ma gouvernante à mon adresse en pointant la salle de bain

« D'accord. » Dis-je en me dirigeant vers la salle de bain tout en tenant dans ma main mes vêtements.

Dans la salle de bain, je troquai mon habituel pyjama pour un pantalon skynny bleu, des bottes noires cloutées, une chemise simple bleue sous un pull noir, qui épousait mes formes à la perfection sans en faire trop, accompagné d'un sac bleu de la célèbre marque Marc Jacob ainsi qu'une veste en cuir noir de la marque Para Jumper.

« C'est bon, je peux y aller ! » M'écriai-je en prenant mon portefeuille ainsi que mon téléphone tactile que je mis directement dans mon sac.

« Très bien, la berline noire vous attend déjà devant le portail du manoir. Le chauffeur vous conduira directement au lieu exact de votre rendez-vous. »

« D'accord, merci infiniment. » Dis-je en me dirigeant vers la porte de sortie.

« Surtout n'oubliez pas ! A seize heures, vous devez être ici, et même bien avant. » Rajouta-elle en agitant sa main en signe d'au revoir.

Soudain, alors que j'étais dans le couloir, mon téléphone sonna.

« Bip, Bip, Bip… »

Je farfouillai dans mon sac, puis, enfin en possession de mon Smartphone, je décrochai.

« Allô ? Qui-est-ce à l'appareil ? » Demandai-je à cette voix familière.

« C'est moi, Lucy. »

« Oh ! Jubia est très heureuse d'entendre à nouveau ta voix. Désolée, mais Jubia n'est toujours pas sortie de chez elle. »

« C'est pas grave… Euh… En fait, je me demandais, vu que le Maid Café est fermé aujourd'hui, on pourrait tous passer chez toi, non ? »

« C'est une idée fantastique ! Jubia serait ravie. » Répondis-je avec une voix enjouée.

« Très bien, on se verra toutes tout à l'heure alors. » Termina-t-elle en raccrochant.

A la fin de cet appel, je fis directement demi-tour jusqu'à ma chambre.

« Changement de programme. Elles viennent toutes ici. » Dis-je en débarquant dans la chambre.

« Très bien, vous pouvez les recevoir dans le salon dans le hall. Mais on est d'accord : elles devront être parties avant seize heures ? »

« Oui. » Répondis-je en posant mon sac sur mon lit.

Au moment où j'arrivais dans le hall, quelqu'un sonna à la porte. C'était sûrement Lévy, Kana et Lucy !
Lorsque j'ouvris la porte, je fus prise d'une grande joie. Ça faisait si longtemps que je ne les avais pas revues ! Un mois, c'était si loin...

On se sauta toutes au cou tellement nous étions heureuses de nous revoir. A cet instant, je remarquai une fille blonde aux cheveux longs et aux yeux bleus très bien habillée, et à la poitrine imposante. En résumé, une fille que je ne connaissais pas.

Devinant sûrement ma pensée, elle s'avança vers moi avant de prendre la parole.

« Je m'appelle Jenny Realpolitik, je suis une amie d'enfance de Lucy ! » Me dit-elle avec un large sourire.

« Enchantée ! Jubia lockser ! » Dis-je en lui retournant son sourire.

Franchement, au premier regard, je ne la sentais pas du tout, cette fille. Elle et ses sourires très certainement hypocrites...

Il était vrai que je ne devais pas juger quelqu'un comme ça, mais elle avait quelque chose qui ne m'inspirait pas confiance.

Elles prirent une à une place sur un grand fauteuil rose. Lucy entama la conversation en nous révélant une grande nouvelle.

« Je ne vais pas passer par quatre chemins : je suis enceinte! » Dit-elle en touchant son ventre.

« C'est merveilleux ! C'est une fille ou un garçon ?! » Demandai-je en m'adossant à mon fauteuil.

« Je ne sais pas encore ! Je suis enceinte de quelques semaines seulement. Moi et Natsu le sauront lorsque la grossesse sera à un stade plus avancé. » Répondit-elle d'une voix enjouée.

« Alors, vous avez des potins à me raconter? Au fait, j'adore ta nouvelle coiffure, c'est vraiment sexy. » Ajouta Kana en rigolant.

« Merci, c'est vrai que le coiffeur que Lucy a recommandé à Jubia a fait des merveilles. » Répondis-je, flattée.
« J'ai rencontré quelqu'un, au fait. » Ajouta timidement Levy. « Il s'appelle Gadjeel, et… on sort plus ou moins ensemble. »

« Gadjeel comment ?! » Demandai-je, surprise, tout en tendant l'oreille.

« Euh… Redefox. Gadjeel Redefox. »

« Oh ! C'est le meilleur ami de Jubia depuis notre rencontre au lycée ! »

« Ah bon ?... » Répondit levy avec une pointe de jalousie.

« Vous vous rappelez de la soirée qu'on avait passé à la fête organisée par Rogue pour l'anniversaire de Sting Euclife ? Jubia vous l'avait présenté, un ami en début de soirée avec des piercings. Ben c'était lui. »

« Whaou Levy ! Le rat des bibliothèques ! A ce que je vois, tu aimes les mauvais garçons… » Ajouta Jenny en agitant ses cheveux de soie.

« A propos, moi aussi j'étais trop bourrée pour m'en rappeler, je pouvais même pas mettre un pied devant l'autre. Heureusement que Natsu était là en tout cas, je me suis bien tapé la honte. »

« Oui, je m'en rappelle maintenant ! A la fin, j'étais complètement bourrée. » Ajouta Levy en rigolant.

« Arrêtons d'en parler et revenons au sujet, Levy. » Dis-je avec enthousiasme. « Jubia te rassure, on est de simples amis. » Affirmai-je en regardant levy qui était assise à ma gauche.

« Tant mieux ! Je n'aurais pas voulu avoir une amie comme rivale. » Répondit-elle avec une voix rassurée.

« Alors, revenons de nouveau à Levy. Vous avez couché ensemble ou pas ? » Demanda Kana du tac au tac.

« Je... » Balbutia Levy, gênée par la question indiscrète de Kana.

« Kana ! » Dirent-elles en chœur.

« Je t'ai déjà dit une centaine de fois que j'attendais d'être mariée ! » Murmura la Macgarden.

« Et toi Jubia, tu as des choses à nous raconter ? » Demanda Lucy en s'approchant de mon visage.

« Allez, on veut tout savoir ! » Dirent-elles à l'unisson.

« Jubia va se marier ! » Dis-je en baissant la tête.

« Quoi ?! » Crièrent-elles, sous le choc. « Mais comment ?... Ne me dis pas que c'est un mariage arrangé…. » Demanda Lucy, surprise par la nouvelle.

« Oui, c'est ça. Mes parents me l'ont annoncé hier soir. » Affirmai-je tristement.

« On est vraiment désolées pour toi… » Rajouta Lucy en me prenant dans ses bras. « Tu sais, moi et Natsu, nous nous sommes mariées à la suite d'un mariage par alliance. »

« Mais c'est différent, toi tu étais déjà amoureuse de lui, or moi je ne connais même pas mon futur mari... » Me lamentai-je.

« Bon, vois au moins le bon côté des choses : tu pourras faire l'amour quand tu le souhaiteras. Tu ne passeras pour une pute. » Ajouta kana pour apaiser l'atmosphère.

« Il n'est pas question de sexe, Jubia veut vraiment tomber amoureuse ! » Balbutiai-je, de légères rougeurs aux joues.

« Ne t'en fais pas, on est toutes avec toi. » Ajouta Levy.

« Merci, vous êtes superbes ! » Affirmai-je en séchant mes larmes.

« Quand tu feras tu sa connaissance ? » Demanda Jenny d'un air intéressé.

« Aujourd'hui. Il vient avec sa famille à seize heures. » Répliquai-je froidement.

« Je vois. » Répondit-elle en serrant sa jupe.

« Oh ! Jubia a complètement oublié de vous demander si vous vouliez quelque chose à boire ou à grignoter ! »

La réponse fut négative pour Lucy et les filles, quant à la blonde, elle avait souligné qu'elle ne voulait pas commencer dès maintenant à prendre du poids, et les autres voulaient garder la ligne pour rester minces à tout prix.

C'est ainsi que nous passâmes l'intégralité de notre après-midi à rire et à rigoler. J'avais presque oublié mes soucis mais Esméralda me ramena rapidement à la réalité.

« Mademoiselle, les invités vont bientôt arriver ! Auriez-vous par hasard oublié notre arrangement ? » Dit-elle, les bras croisés sous sa poitrine.

« Oh ! Le temps passe si vite ! Jubia avait complètement oublié. » Dis-je en regardant de droite à gauche.

« C'est que je constate, Jubia-sama. » Affirma-t-elle, énervée.

« Bon… Jubia est vraiment désolée, il est bientôt seize heures... » Dis-je timidement.

« T'inquiète, on a compris ! Tiens-nous au courant surtout. » Me coupa Lucy.

« Très bien. Mesdemoiselles, veuillez me suivre. Je vais vous raccompagner à la porte. » Ajouta ma gouvernante
« Jubia vient aussi ! » M'écriai-je en suivant mes amies qui s'étaient déjà levées.

Tout se passa exactement comme lorsque je leur avais ouvert la porte, sauf qu'au lieu de venir, elles partaient. Après les avoir enlacées une à une, ma gouvernante referma hâtivement la porte.

« Très bien, maintenant, allez vous asseoir, vos parents et la famille de votre futur fiancé vont arriver d'une minute à l'autre. » Affirma la gouvernante en se dirigeant vers les cuisines.

Je me dirigeai dans le salon situé à droite du hall le sol était entièrement tapissé de blanc et les murs étaient entièrement recouverts de papier orné de plein de motifs où étaient dessinées des fleurs de lys, signe de royauté. Au milieu de la pièce, il y avait une grande table basse ronde en verre, et tout autour, plusieurs fauteuils de tissu blanc cassé. Sur la table, il y avait une carafe en verre et quelques petits amuses bouches.

« Hé bien, ils ont sorti le grand jeu… » Pensai-je en m'apprêtant à m'asseoir.

Assise confortablement dans un fauteuil situé près de la porte d'entrée de la pièce, je redoutais leur venue, mais j'étais quand même impatiente de voir mon fiancé. S'il était blond ou bien brun, ça, je le saurais certainement dans quelques instants…

Soudain, la sonnette retentit ; je me levai brusquement mais je n'osais pas aller ouvrir la porte. J'étais là, debout, toute tremblante devant mon fauteuil en cuir. De multiples pas résonnèrent sur le lourd sol en bois.

« C'est bon, ils arrivent... » Me dis-je en me recoiffant.

Mes parents et deux autres personnes de grande taille aux cheveux d'ébène firent leur entrée. Ils étaient tous les deux chiquement habillés.

« Ne me dites pas que Jubia doit épouser ce vieux ?! » Pensai-je.

« Ma chérie, tu ne te présentes pas ? » Demanda ma mère en me sortant de mes pensées.

« Pardonnez-moi, Mère ! Jubia lockser, enchantée. » Dis-je à l'encontre des deux invités.

« Moi de même, je me nomme Silver Fullbester. Voici ma femme : Mika Fullbester. » Ajouta-t-il.

« Et voici notre bien aimé fils » Ajouta Mika en pointant ses mains vers son fils qui venait de faire son entrée.

Petit mots de remerciement pour Maéva-san ma très chère correctrice !

Coucou Maéva ! J'espère que je n'aurais pas trop fatigué avec les tonnes de faute que j'ai laissée .

Voilà je tenais à te remercier pour ta gentillesse et surtout pour jusqu'ici avoir corriger mes écrits franchement je te remercie infiniment pour le travail que tu as fournis . Je suis vraiment contente d'avoir eu la chance de te rencontrer ! Je pense que dorénavant je viendrais plus souvent à ta rencontre ! J'espère que tu prendras bien mon petit mots que tu ne trouveras pas ça Hypocrites .

Bon voilà bisous encore merci surtout Bon courage pour la correction !