Il n'est pas nécessaire de lire mes autres fanfics pour lire cette histoire. Cette histoire fait suite à la fanfic "Le premier masque" qui introduit le personnage de Solidy.
Cette histoire prend place pendant la 9e saison, quelque part après l'épisode "The girl who died", mais avant "Face the raven".
Elle tenait son épée de bois solidement et fixait son adversaire. Le prochain mouvement serait décisif. Elle tenait son épée à deux mains et étudiait la situation. Attaquerait-il par la gauche ou par la droite? Devait elle feindre où l'attendre. Devait-elle plonger en bloquant ou parer et riposter tout de suite? Chaque mouvement, chaque regard de l'adversaire était étudié. Elle se tenait aux aguets prête à réagir. Il fonça vers elle l'épée au-dessus de sa tête, elle plongea sur le côté, à la dernière minute et lui frappa le ventre du revers de son épée.
Un homme barbu, vêtu en chevalier applaudit.
- Bravo Solidy!
- Merci Bors. Il me faudrait de meilleurs opposants. Je suis restée sur mon appétit avec ce freluquet.
- Ce jeune homme est mon écuyer depuis trois ans. C'est un bon combattant et c'est le dernier. Vous ayez fait fuir tous les autres.
- Alors, il me laisse des chances.
- Bien sûr que non, s'insurgea le jeune homme!
- Il est possible qu'il t'aie sous-estimé.
- Mais comment une fillette peut savoir se battre si bien à l'épée, se choqua l'écuyer.
- Cette jeune fille est sous ma tutelle. Je te saurais gré de la traiter comme une vraie demoiselle.
- Une vraie demoiselle ne se bat pas à l'épée.
- J'ai essayé cette voie, se rappela Bors. En faire une Lady : quelle catastrophe!
- C'est une chance que vous n'ayez pas insisté, sourit Solidy.
- Je tiens à garder mes doigts.
- Ce sont vos cheveux que je menaçais.
- Et ma barbe, se rappela-t-il en touchant ce symbole de virilité pour vérifier si elle était encore là où elle devait être.
- Surtout votre barbe, dit-elle en riant.
L'écuyer ne semblait rien comprendre à cette tirade que se lançaient Bors et Solidy.
- Je ne comprends pas. Qu'y a-t-il de si amusant?
- Je viens d'un monde de guerriers, expliqua Solidy, vous êtes surement très bon, mais combattre, j'ai ça dans le sang.
- C'est le docteur qui me l'a confiée, ajouta Bors. Il ne faut jamais se poser de question sur le genre de compagnie dont le docteur s'entoure.
- Pourquoi?
- Je viens de le dire : il ne faut jamais se poser de question. Ce sont toujours des gens d'exception. Donc, si la demoiselle veut combattre à l'épée, et bien soit.
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Il y a quelques temps…
Dans le Tardis, Solidy, les yeux bouffis et les traits fatigués, baillait à toutes les minutes tout en discutant avec le docteur.
- Vous n'avez jamais remarqué que je ne dormais que deux heures par nuit?
- Deux ou huit heures, quelle différence ça peut faire. C'est une éternité.
- Les mésossiens sont comme ça. Nous dormons peu, puis nous hibernons environ quatre semaines à tous les dix-huit mois. Notre métabolisme est ainsi fait.
Le docteur jeta un coup d'œil au scanner médical du Tardis.
- Le Tardis a effectivement détecté un taux important de mélatonine dans votre organisme. C'est pour quand?
- Cette nuit. Dès que je me couche, je pars pour un sommeil de vingt-cinq jours.
- Qu'est-ce que je vais faire pendant ce temps-là? Je viens à peine de vous recruter, ce n'est pas pour que vous utilisez le Tardis comme un dortoir.
- Où voulez-vous que je dorme?
- Vous savez que je vais toujours là où il y a du danger. Le Tardis n'est pas indestructible, même s'il s'en approche. Je ne peux pas amener le Tardis au cœur du danger tout en vous sachant endormie à l'intérieur.
- J'ai accepté ce risque en vous suivant. J'ai confiance, ça va bien aller.
Le docteur soupira.
- Comprit. Et faites de beaux rêves, ajouta-t-il sans entrain. Pour m'occuper, je vais aller me trouver quelques bons livres dans une librairie. Vous connaissez une bonne librairie?
- Non, je ne lis pas souvent.
- Très bien, je me débrouillerai. Il me faut de la lecture pimentée, je trouverai bien quelque chose.
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Quand Bors fut reparti, Solidy retourna se battre avec le même écuyer, sauf que cette fois, il cessa de la sous-estimer, ce qui augmenta le niveau du combat. Elle bloqua un coup à la tête, et riposta sur le flanc. Il se déplaça en bloquant et feinta à gauche pour frapper à droite. Elle plongea pour l'éviter, puis elle entendit un bruit qu'elle reconnut entre mille : le Tardis qui atterrissait. L'écuyer mit à profit ce moment d'inattention et la frappa au dos. Elle s'effondra.
- Cette fois, j'ai gagné, s'exclama-t-il joyeusement!
- N'avez-vous pas honte de frapper cette frêle jeune fille, s'exclama le docteur alors qu'il sortait du Tardis?
Le jeune homme resta bouche bée, ne sachant plus que répondre. Solidy se releva et regarda le Seigneur du temps, ébahit.
- Que faites-vous ici?
- Je reviens vous chercher, qu'est-ce que vous croyez?
- Je me suis endormie dans le Tardis et me suis réveillée ici. Pouvez-vous m'expliquer? Bors m'a dit que vous m'aviez confiée à lui.
- J'avais quelque chose à régler et je ne croyais pas y survivre. Pour votre sécurité, je vous ai laissé ici. Ce n'est pas si mal comme endroit. Bors a-t-il été correct?
- Bors a été génial avec moi, un hôte parfait. Mais… j'hiberne vingt-cinq jours par dix-huit mois.
- Oui et alors.
- Je viens de me réveiller de mon second cycle depuis que vous m'avez laissé ici.
- Ho! Cela veut dire que…
- Ça fait trois ans que je vous attends!
Le docteur resta interdit un instant, puis, il sortit des cartes blanches et les examina une à une.
- Que faites-vous?
- Je crois que c'est celle-ci.
Il choisit une carte et la lut à voix haute.
- Je suis désolé que ce contretemps / retard / délais vous ait forcé à m'attendre et que…
- Qu'est-ce que vous faite?
- Un truc que Clara veut que je fasse.
- C'est très gentil, mais je ne vous en veux pas. J'adore cette époque. Trois ans ici à molester des écuyers : c'était génial.
Le docteur eut tout à coup l'air inquiet.
- Alors voulez-vous que je vous laisse ici?
- Non, je vous accompagne. C'est un beau coin pour des vacances, mais c'est encore plus génial voyager avec vous.
- Dans ce cas, votre carrosse est avancé, gente demoiselle, dit-il en lui montrant le Tardis.
