Bonjour tout le monde! Je sais qu'il y a peu de Français sur ce site (qui soient fans de Chicago Fire), mais je pensais qu'en même temps que mettre les chapitres de ''this thing that binds us'' en anglais, je pouvais les mettre en français pour ceux qui ne lisent pas bien l'anglais, qui ne le lisent pas du tout, ou qui ne comprennent pas, enfin bref, pour tous les fans qui lisent en français.
Cette histoire est écrite avec Justicerocks (en anglais) et donc je traduis ce qu'on écrit pour le mettre en ligne en français. Il se peut donc qu'il y ait quelques erreurs de traductions, mais très peu (si c'est le cas désolée).
En tout cas, je suis contente de partager cette fanfiction avec vous, en espérant que vous allez aimez. Je vais faire un résumé plus long que celui de l'entête: Matt Casey a été enlevé par Jack Nesbitt et ses hommes après qu'ils aient tué Katya dans son propre appartement. Nesbitt l'a kidnappé car il pense qu'il sait pour le trafic et veut savoir ce que savent les flics. Pour cela, Nesbitt le torture physiquement, mentalement, et va même le faire torturer sexuellement. Certains indices (que je dévoilerais au cours de l'histoire) sont alors donnés et analysés par l'équipe de renseignement de Voight, et au bout de quatre jours, l'équipe retrouve Matt affamé et déshydraté (et bien sûr torturé). Mais cette expérience a traumatisé Matt, mais contre toute attente, Gabby et Kelly aussi. Les médecins, notamment le docteur Benett (en charge des soins intensifs et docteur de Matt), le docteur Charles (en charge de la psychiatrie et psychiatre de Matt) et Sonia (en charge des infirmières/infirmiers des soins intensifs et infirmière ''personnelle'' de Matt), essaient de les aider au mieux tout en découvrant toute la vérité au compte-goutte. Que cachent les trois amis?
Chaque changement de point de vue est indiqué (externe, ou à la première personne) ainsi que le moment (je veux dire par là qu'il peut y avoir deux points de vue qui se suivent pour raconter le même passage, dans ce cas-là je le marque, dans le cas contraire, cela veut dire que le point de vue changeant prend la suite des événements).
Petite précision: je ne possède aucun personnages déjà apparus dans Chicago Fire, Chicago PD et futurement Chicaog Med. Par contre les autres sont de notre idée à Justicerocks et moi-même.
Voilà, j'espère vous avoir donné envie de lire cette histoire (ou de la relire pour ceux qui suivent l'histoire en anglais). Je vais poster les deux autres chapitres demain et après-demain. En attendant dites-moi ce que vous pensez de cette histoire en laissant un commentaire (je serai même heureuse de vous répondre en message privé si vous êtes inscrit sur le site).
En attendant, bonne lecture à tous et bonne journée!
Chapitre 1: Le réveil peut être difficile
Point de vue externe
Tous les pompiers étaient dans la salle d'attente. Certains se rongeaient les ongles, d'autres croisaient et recroisaient les bras ou soupiraient. Mais tous avaient le même état d'esprit : un de leurs leaders étaient au plus mal. Cela faisaient des heures qu'Antonio et Voight avaient retrouvé Matt, et cela faisaient des heures qu'il avaient été amené à l'hôpital. Severide leva la tête pour la première fois, cela fut pour apercevoir un médecin arriver vers l'accueil des infirmières. Le médecin parlait doucement avec un dossier dans les mains pendant que l'infirmière à l'accueil acquiesçait et pianotait sur l'ordinateur. Instinctivement, il se leva et courut vers lui.
"Comment va Matt Casey ?"
Le médecin sursauta et le regarda droit dans les yeux. Severide pouvait voir la surprise dans les siens, le médecin lui l'inquiétude et la colère. Le médecin avala sa salive.
"Vous êtes ?"
"Kelly Severide, son meilleur ami et colocataire."
Tous les pompiers s'étaient levés, tous inquiets et attendant une réponse. Le médecin soupira et prit une grande inspiration. Il tendit son bras et sa main vers Severide.
"Je suis le docteur Benett, je m'occupe de votre ami. Vous pouvez vous asseoir ? Tous ? S'il vous plaît ?"
Les pompiers s'exécutèrent après que Severide ait serré la main du médecin et qu'il acquiesça.
"Donc... Je répète ma question : comment va Matt Casey ?"
Cette fois, le médecin ne broncha pas, ni ne sursauta, pas surpris cette fois par la question et sa brutalité. Il ferma les yeux et prit une nouvelle grande inspiration.
"Je ne vais pas vous mentir, cela ne servirait à rien. Il est dans un état critique mais son pronostic vital n'est pas engagé. Nous avons eu du mal à le stabiliser. Il est très faible et n'a pas encore repris connaissance. Il a été affamé, assoiffé et... Même torturé assez durement. Il a plusieurs fractures mineures, de nombreux ecchymoses, hématomes et coupures sur tout son corps. Nous le réhydratons grâce à des fluides et des nutriments par intraveineuse et on le nourrit grâce à un tube nasogastrique. Dans les prochains jours il ira mieux physiquement. Mais je crois qu'il va avoir besoin de votre aide et de votre soutien pour surmonter ce qu'il a vécu durant ces quatre jours infernaux. Je peux autoriser deux d'entre vous à aller dans sa chambre aux soins intensifs, mais pas plus."
Le médecin sourit légèrement. Un infirmier apparut dans le couloir se tenant le bras gauche, courant aussi vite que possible vers le groupe de pompiers, mais plus particulièrement vers le docteur Benett.
"Docteur ! Votre patient... Votre patient est réveillé !"
Les pompiers émirent un soupir de soulagement. Ce n'était pas le cas du médecin.
"Déjà ? Il devait rester endormi encore quelques heures..."
"Il est... Il est devenu incontrôlable docteur ! On a essayé de le retenir, mais... Mais il a pris peur et... Il a frappé l'autre infirmier, enlevé tout et... Il s'est enfermé dans la salle de bain !"
"La salle de... ? Oh mon dieu..."
Benett soupira en fermant les yeux. Les pompiers étaient muets, ne sachant pas quoi penser ni dire. Ils étaient sous le choc.
"Bipez le docteur Charles immédiatement et demandez-lui de me rejoindre dans la chambre 397 des soins intensifs."
L'infirmière de l'accueil formula un « tout de suite » très bref, avant que Benett ne se retourne vers le groupe de pompiers.
"Je suis désolé messieurs, mais vous ne pourrez pas le voir pour le moment."
"Je ne comprends pas docteur. Vous ne comprenez pas non plus : Matt n'a jamais été quelqu'un de violent."
"Je veux bien vous croire, mais ce qu'il a traversé, cela peut très bien l'avoir changé. C'est sans doute un syndrome post-traumatique. Je ne suis pas expert, mais le docteur Charles est le chef du département de psychiatrie. Il saura vous éclairer mieux que moi."
"Je n'ai pas confiance en ce docteur Charles ! Je ne le connais même pas !"
"Kelly ! Ça suffit !" Exclama Boden. "J'ai déjà plus ou moins travaillé avec lors de l'explosion des Urgences de l'hôpital. Si quelqu'un peut aider Casey, c'est bien lui."
Severide n'appréciait pas de savoir son meilleur ami vulnérable et aussi agressif. Benett en avait profité pour se rendre en courant dans la chambre de Matt. Gabby et Severide se retournèrent vers les autres du groupe, qui les regardaient de façon insistante. Boden leur donna le feu vert en bougeant sa tête de haut en bas, puis regardant le sol pour dire « allez-y ». Les deux amis se regardèrent et foncèrent vers la chambre de Matt et les soins intensifs.
Point de vue de Casey, au même moment
Mon esprit était plongé dans un grand brouillard épais. Tellement épais que quand je tendais la main, je ne l'apercevais même plus. J'entendais au loin un bruit bizarre, régulier. Ce bruit me glaçait le sang. Mon corps était lourd, très lourd. Et j'avais mal à la tête. En fait, j'avais mal partout. Le brouillard se dispersait et d'un coup j'avais compris. J'avais compris où je me trouvais. Je savais que je n'étais plus dans cette pièce humide et froide. Je n'avais pas ouvert les yeux. J'avais trop peur. Le bruit était devenu plus fort encore, il donnait de plus en plus mal au crâne. J'essayais de sentir mon environnement avec mes autres sens. Je sentais quelque chose dans mon nez, une autre chose sur mon visage et sur mon bras gauche, trois autres sur la poitrine. J'étais dans un lit, bien au chaud. Je ressentais une présence à côté de moi, deux pour être plus précis. J'entrouvris les yeux, assez pour voir ce qu'il y avait autour de moi, mais pas assez pour être remarqué. Je n'avais pas bougé mais je savais que mon cœur s'accélérait. Je me suis donc concentré sur les deux formes qui gémissaient autour de moi. Au bout de trente secondes de concentration extrême, je pouvais distinguer deux hommes. Mon Dieu, c'était eux... C'était eux, ils étaient revenus ?
"Hey Mark ! Regarde, son pouls s'accélère."
"Il est sans doute en train de se réveiller."
"Monsieur ? Monsieur, vous m'entendez ?"
L'un d'eux, celui à ma gauche m'attrapa le bras. Ne comprenant pas pourquoi ni comment, je sursautai et m'éloignai de la main qui me touchait, tout en ouvrant pleinement les yeux. Je sentais ma respiration se saccader.
"Monsieur, monsieur calmez-vous !"
Je n'avais pas de quoi me calmer. Ces deux hommes me touchaient encore, et encore. Comme... Il fallait que je sorte, il fallait que je parte. L'homme de gauche continua son approche vers moi, pendant que l'autre était pétrifié. D'un coup, sans prévenir, mon poing frappa l'homme de gauche avec tellement de force qu'il fut projeté au sol et cogna sa tête à en tomber inconscient. Je regardai ma main. Elle tremblait, ma respiration aussi, autant qu'elle était superficielle.
"Mark !"
L'autre homme essayait à présent de me retenir, mais ce fut peine perdue pur lui. Je me débattais trop fortement pour qu'il puisse faire quelque chose contre moi. C'était à présent mon corps qui serrait ma main autour de son poignet gauche. Assez fort pour sentir ses os craquer sous mon étreinte. Il cria de douleur, et se jeta au sol en se tenant le poignet, celui que je venais probablement de casser. J'enlevais très vite la perfusion, le masque à oxygène, le tube dans mon nez, les fils sur ma poitrine et essaya de quitter la chambre. Mais en atteignant le seuil de la porte... Je fus tétanisé. Il y avait trop de monde, trop de... Trop d'hommes... Non, je ne pouvais pas sortir comme cela. Un vent de panique me gagnait, mes jambes tremblaient, ma respiration toujours aussi rapide. Je regardais autour de moi, et aperçus la seule pièce où je pourrais sans aucun doute me sentir enfin en sécurité. J'y courus et m'enfermai, le dos collé à la porte pour être sûr que personne d'autre ne puisse rentrer. J'étais en panique totale. Je sentais la sueur couler sur mon front, parcourir mes joues et tomber au sol. Au bout de quelques secondes, elle fut rejointe par mes larmes. De grosses larmes lourdes et chaudes. Je ne savais pas pourquoi je pleurais. Et je tremblais comme une feuille. Je ne sentais rien à part la peur. Il fallait vraiment que je ressente autre chose... Autre chose...
Point de vue externe
Benett arriva dans la chambre 397 un peu essoufflé en compagnie de l'infirmier étant venu lui expliquer la situation. L'autre homme était toujours au sol inconscient. Deux médecins étaient venus pour l'emmener et le soigner dans une autre chambre.
"Il vous a blessé ?"
L'infirmier sursauta. Quelques perles de sueurs couraient sur son front.
"Oui... Je crois qu'il m'a cassé le poignet."
"Vous allez devoir vous faire soigner, mais avant je veux que vous me racontiez en détail ce qu'il s'est passé."
L'infirmier acquiesça et lui raconta toute l'histoire, de ce qu'il se souvenait. Lui aussi était paniqué. Paniqué par tant de violence dans un corps aussi faible que celui du pompier.
"Allez vous faire soigner. S'il vous a attaqué, c'est sûrement parce que vous êtes un homme et donc que vous lui rappelez ses ravisseurs. Ce n'est pas de votre faute. Il aurait pu s'attaquer à n'importe lequel d'entre nous."
"Si vous le dites."
L'infirmier quitta la chambre en compagnie d'un médecin. Arriva alors le docteur Charles.
"Vous m'avez demandé ?"
D'un coup, un bruit venant de la salle de bain les interrompit. Quelque chose venait de se casser et avait chuté sur le sol. Le docteur Charles se tourna vers le docteur Benett.
"Le pompier ?"
"Oui, dit-il en acquiesçant. Il s'est réveillé et a paniqué. L'infirmier que vous avez vu sortir a la poignet cassé et un autre est toujours inconscient. Sans doute un traumatisme crânien modéré et un sacré mal de crâne au réveil. D'après les dires de l'infirmier, il aurait tenté de s'enfuir avant de se rétracter et de s'enfermer dans la salle de bain."
"C'est typique des personnes étant en état de stress post-traumatique. Il a sans doute vu tous les médecins dans le couloir et a paniqué. Il s'est réfugié dans la seule pièce où il pouvait être seul et se sentir en sécurité."
"La salle de bain ?"
"Exact."
Les deux médecins se regardaient dans les yeux. Benett baissa les siens.
"J'ai... J'étais en train de parler avec ses amis quand il s'est réveillé. J'ai pensé qu'à cause de la salle de bain..."
"Qu'il avait été abusé sexuellement ?"
Benett acquiesça de nouveau, cette fois les yeux fermés.
"Et c'est le cas ?"
"Je... Je n'ai pas fait les tests. Je ne pensais pas que c'était utile, il n'avait aucune marque indiquant qu'il l'ait été. Pas de trace de sang, ni de sperme, rien."
"Dans ce genre de cas, il faut toujours se préparer à toutes éventualités. S'il a été drogué avant d'être torturé, alors il n'y aura aucune trace car il n'aurait pas pu se défendre ni se crisper. Et puis, il n'y a pas que la pénétration comme abus sexuels docteur. Cela dit, je pense qu'il s'est réfugié ici car c'était la seule pièce à portée de main. Si cette pièce avait été un placard à balais cela n'aurait rien changé. Il se serait enfermé dedans."
"Qu'est-ce qu'on fait alors ? S'il a cassé le miroir comme on le croît, il pourrait se blesser, si ce n'est pas déjà fait."
"Il faut quelqu'un en qui il a confiance, quelqu'un qui le connaît par cœur. Il ne faut pas le brusquer. Si on ouvre de force la porte et qu'on réagit comme s'il avait fait quelque chose de mal, cela ne ferait qu'empirer la situation."
"Je le ferai."
