Bonjour à tous,
Et non je ne viens pas pour le fandom de HTTYD, mais celui de Miraculous ladybug. Ça me démangeait d'écrire sur cette histoire, alors voilà une première fiction (oui j'en ai prévu d'autres xD).
Donc normalement, ça devait être un OS, mais je me suis rendue compte que ça allait être trop long, donc je l'ai transformé en fic de 4 ou 5 chapitres.
J'espère que ce premier chapitre vous plaira !
Bonne lecture x)
Chapitre 1 : Nouveaux sentiments
Paris, ville de l'amour. Paris, ville protégée par deux super-héros. Paris, ville où mille aventures et péripéties étaient le lot du quotidien des habitants.
Par cette belle nuit étoilée, la ville n'était pourtant pas silencieuse. En effet, on pouvait voir certaines personnes faire des cascades, se battant pour protéger la ville. Les gentils contre les méchants. L'issu du conflit restait incertain. Mais comme le voulaient les histoires, les gentils gagnaient toujours. Alors pourquoi la règle devait changer ?
De toute façon, à un moment ou un autre, la ville retrouvera son calme, non sans mal. Ce n'était qu'une question de temps.
- Bye bye petit papillon.
Et oui Ladybug et Chat noir avaient encore une fois sauvé leur ville en arrêtant une victime du Papillon, contrôlée par un Akuma. Le dernier était plutôt coriace, mais grâce à leur esprit d'équipe, le lien qui les unissait, ils avaient réussi à neutraliser l'akumatisé.
- Miraculous Ladybug !
Après avoir lancé l'objet, qui l'avait aidé à neutraliser l'akumatisé, son pouvoir de création fit son œuvre et répara tous les dommages causés par le dernier combat.
Ainsi tout redevint normal, dans cette belle ville, qu'est Paris.
- Bien joué ! dirent les deux super-héros en même temps en faisant un highfive du poing.
Entendant un bruit sur leurs miraculous, les deux héros comprenaient qu'il ne restait plus longtemps, avant qu'ils ne se dé-transformaient. Pour autant, cette fois Ladybug ne courait pas pour se cacher, mais regarda son coéquipier avec inquiétude.
- Est-ce que ça va, Chat ? Tu as pris des sacrés coups toute à l'heure.
- Oui ne t'en fais pas, ma lady ! Il en faut plus pour me faire mal, lui répondit-il tout en contractant ses biceps, et en frimant pour prouver ses dires.
La superhéroïne leva les yeux au ciel, non sans sourire d'amusement.
- Plutôt coriace celui-là, hein ?
- Mais tu sais que rien ne peut nous arrêter ! Paris peut compter sur Ladybug et son chaton, dit le superhéros en faisant une révérence.
- T'es qu'un idiot.
- Tu t'ennuierais sans moi.
Ladybug ne répondit pas, mais son sourire suffisait. Chat noir lui rendit son sourire, jusqu'à ce qu'un bruit de plus en plus urgent de leurs miraculous les réveilla. Etant sur le toit d'un immeuble, ils n'avaient pas beaucoup de cachettes, surtout qu'il ne devait rester qu'à peine une minute, avant la disparition de leurs costumes.
- Bon. Je pense qu'il faut que j'y aille. Tu connais la chanson.
- Je sais. A plus tard ma lady. C'est toujours un plaisir ces moments ensemble, lui dit-il en lui baisant la main, auquel Ladybug la retira aussitôt.
- Bonne nuit Chat ! termina-t-elle, avec un sourire, en courant se cacher derrière une cheminée.
Chat noir la regarda partir avec un sourire et il se dé-transforma sans vraiment chercher à se cacher. Son kwami, bien qu'épuisé, vola près de lui, alors que son protégé gardait le même sourire niais avec toujours le même regard vers la direction où sa lady s'était cachée. La petite créature soupira d'exaspération.
- Je ne te comprends vraiment pas ! Pourquoi tu ne vas pas voir qui c'est ?
- Tu le sais, Plagg. Je ne peux pas lui faire ça. Elle a confiance en moi. Ça serait la trahir de l'espionner.
- Vous, les humains, vous êtes trop bizarres. Moi tout ce que j'aime c'est mon camembert. Et je courrais pour en avoir.
- Et promis, tu en auras quand on sera à la maison.
- J'en veux 10.
- Soit pas si gourmand ! rigola le jeune héros.
- Hé ! Tu ne sais pas à quel point je suis fatigué ! Regarde-moi ! Je ne sais plus voler !
Pour accompagner sa comédie, Plagg s'écroula sur le dessus de la tête de son protégé, qui rigola à ce geste.
- Ok Plagg. On rentre. Viens cache toi.
- Et mon camembert ?
- Tu en auras.
- 10 ?
- N'abuse pas !
- Tu n'es pas gentil.
- Oui je sais.
Après qu'il s'était assuré que son kwami était bien caché sous sa chemise, le jeune héros partit donc pour rentrer chez lui.
Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'une jeune héroïne avait tout entendu, et avait rougi aux propos de Chat noir à son égard. Une telle confiance régnait entre les deux héros et cela lui faisait chaud au cœur. Surtout en entendant la volonté de Chat noir de préserver cette confiance, plutôt que d'assouvir sa curiosité sur son identité secrète. Elle esquissa un sourire, son cœur battant la chamade, sans vraiment qu'elle n'y prêta attention.
Une fois qu'elle s'était assurée que son coéquipier était parti assez loin, elle souffla et sortit de sa cachette, un rougissement perceptible sur ses joues, avec toujours le même sourire sur son visage. Son kwami vit ça et sourit, tout en soupirant.
- Alors ?
- Alors quoi ? demanda l'héroïne en regardant curieusement son kwami.
- C'est quoi ce sourire ? la taquina-t-elle.
- Absolument rien.
- Marinette ! Ne le nie pas ! Est-ce que par hasard …
- Ne dis pas n'importe quoi ! Alors viens, la voie est libre maintenant, lui répondit la jeune fille en changeant de sujet, ses joues toujours rouges.
- Ok ok, mais … Moi aussi je peux avoir 10 cookies ? S'il te plaaaaît !, lui fit les yeux doux la petite kwami, comprenant que Marinette ne voulait pas parler de ses sentiments. Du moins pour l'instant.
- Tu ne serais pas un peu gourmande ? rigola l'héroïne, oubliant complètement les sous-entendus de sa kwami.
- Si Plagg a 10 camemberts, j'ai droit à mes 10 cookies. Il n'y a pas de raison qu'il en a plus que moi ! lui répondit-elle au tac au tac en croisant ses petits bras, tout en lui tournant le dos et en fermant les yeux sous un air boudeur.
- Tikki tu nous fais une crise de jalousie ? Et puis, ce n'est pas bien d'écouter la conversation des autres, se moqua son amie.
- Tu peux parler, Marinette ! rétorqua-t-elle, en regardant son amie, droit dans les yeux.
La jeune fille rigola à sa remarque, avant d'inviter son kwami à s'installer dans sa sacoche.
- Ok Tikki, céda Marinette en souriant avec tendresse.
- Génial !
Tikki vola dans tous les sens tout autour de la tête de Marinette, qui rigola à sa réaction. Puis la kwami se frotta contre la joue de l'humaine pour réclamer un câlin – et la remercier en passant. La jeune fille lui rendit son câlin en la caressant doucement, tout en rigolant.
Les deux amies finirent par se séparer et Tikki se dirigea vers la sacoche pour se cacher.
- Alors comme ça, le kwami de Chat noir s'appelle Plagg ? changea de sujet Marinette, se souvenant de la conversation de son coéquipier.
- Ouais ! Je ne te l'avais jamais dit ?
- Bah … Non.
- Ah bah voilà tu le sais maintenant. Mais c'était moins une. Un peu plus et ton identité n'était plus secrète. Et heureusement que Plagg n'a pas dit le véritable nom de Chat noir, sinon tu aurais su qui c'était.
- Ouais … Mais je me demande si c'est une si mauvaise chose, soupira la jeune fille, fatiguée de son secret, surtout envers Chat noir.
- Marinette ! On en a déjà parlé !
- Mais c'est Chat noir ! J'ai confiance en lui, plus que n'importe qui ! rétorqua-t-elle.
- Tu connais les risques.
- Oui oui … Bon je suis trop fatiguée pour débattre sur ça ce soir.
Tikki voyait que Marinette voulait mettre fin à la conversation, mais elle savait au fond d'elle, que la discussion n'était pas totalement finie. Mais, elle fit l'impasse sur ce détail. Surtout que la petite kwami était aussi bien fatiguée.
- Oui rentrons. Surtout que tu as école demain. Tu devrais dormir un minimum. Et moi aussi, bailla-t-elle.
- Tu as raison. Allez, on rentre !
Après la fin de discussion entre les deux amies, la jeune héroïne se mit en route pour rentrer chez elle et essayer de gagner quelques heures de sommeil avant les cours.
Quelque part, dans une pièce sombre, un homme sourit et avec un regard mauvais, il rigola d'un air assez machiavéliquement.
- Ne croyez pas que j'ai fini avec vous Ladybug et Chat noir. Reposez-vous pendant que vous le pouvez encore. Ça sera la dernière fois que vous pourrez le faire. Car bientôt, l'heure de votre défaite arrivera. Et la victoire sera MIENNE !
Le lendemain matin, c'est un jour particulièrement pluvieux, qui attendait les parisiens. Mais à Paris, on avait l'habitude de la pluie.
Quelque part, dans un appartement, au-dessus d'une boulangerie, à 7h45, une jeune demoiselle dormait toujours profondément, ayant besoin de récupérer des heures de sommeil.
- Marinette ? Tu n'es pas toujours pas levée ?
- Maman … Quelle heure est-il ?
- 7h45. Tu vas être en retard.
- 7h … QUOI !? BORDEL MON REVEIL ! JE NE L'AI PAS ENTENDU !
La mère de la jeune fille soupira en souriant, ayant l'habitude du retard de Marinette. La jeune adolescente se prépara en 4e vitesse, descendit tout aussi vite avec Tikki dans sa sacoche, salua rapidement ses parents et fila hors de chez elle, sans même avoir le temps de prendre quelque chose à manger. La jeune fille ne fit même pas attention à la pluie, qui risquait de la tremper. Elle n'avait pas l'esprit à penser à ça. Alors elle courut sous des trompes d'eaux, essayant de rattraper son retard vers le collège.
Au bout de plusieurs minutes, alors que la sonnerie du collège avait déjà sonné, Marinette courut à toute vitesse vers l'école. Elle vit la façade du collège, et accéléra une dernière fois, essayant de ne pas être trop en retard. Mais au même moment, une voiture se stoppa nette devant l'école, et une portière s'ouvrit rapidement, un jeune adolescent sortant avec précipitation. Sauf que Marinette courait dans cette direction à ce moment-là et arrivait vers lui par sa gauche. Et ce qui devait arriver, arriva. Ne s'étant pas vu, ni l'un ni l'autre, les deux adolescents se rentrèrent dedans avec fracas et retombèrent précipitamment sur leurs fesses. Marinette se frotta la tête avec douleur en gémissant, alors que son camarade se secoua la tête pour reprendre ses esprits. Et en même temps, les deux adolescents ouvrirent leurs yeux pour voir ce qu'ils avaient percuté.
- A … Adrien ?!
- Marinette ?
- Oh mon dieu ! Je suis tellement désolée ! Je … Ne regardais pas et …
- Non ne t'en fais pas ! C'est moi qui ne regardait pas et …
Mais Adrien laissa sa phrase en suspens car une ombre planait au-dessus de lui. Il se retourna et vit son garde du corps avec un regard terrifiant. Inquiet, il regarda en direction de son amie, qui était pétrifiée. Alors, le jeune homme se redressa vivement et s'interposa.
- On se calme ! Tu peux dire à mon père que je vais bien ! C'est moi qui lui ait rentré dedans ! Tout va bien.
Le gorille qui servait de garde du corps, regarda Marinette encore suspicieux, avant de tourner les talons, de démarrer la voiture et de partir. Lorsque le véhicule fut loin, Adrien soupira de soulagement, avant de se retourner vers Marinette, qui était toujours par terre, à moitié choquée par ce qu'il venait de se passer. Il lui tendit la main pour l'aider à se relever.
- Ne t'en fais pas pour lui. Il a toujours tendance à exagérer, surtout lorsque mon père le demande.
Marinette, le choc passé, regarda la main tendue d'Adrien. Elle secoua la tête et accepta volontiers son aide. Une fois debout, elle regarda Adrien avec fascination. La pluie n'avait rien détérioré de son charme. Il était toujours aussi gentleman avec elle, gentil, attentionné et par-dessus tout extrêmement beau. Elle se perdit dans ses yeux émeraudes, sans avoir l'intention d'en sortir. Elle aurait pu rester là des heures, malgré le froid et la pluie, dégoulinant sur leurs visages. Elle regardait les gouttes d'eau tomber sur le beau visage du jeune garçon, et fut encore plus envouté par cette scène. Elle rougit atrocement à ses pensées, non sans lâcher son regard de celui d'Adrien.
Le jeune homme, lui, n'était pas sans reste non plus. Il regarda Marinette avec fascination. La pluie avait rabattu ses cheveux sur son visage, ce qui lui donnait un certain charme, ce qu'il avouait, l'attirait. Il regarda ses yeux et découvrit une nouvelle sensation, qui n'avait jusque-là pas soupçonnée. Il ne pouvait mettre le doigt sur cette sensation, mais il se perdit volontiers dans le regard de fascination de Marinette. Quelque chose de nouveau était apparu dans son cœur et celui-ci commença à s'emballer de façon anormale. Inconsciemment, il se rapprocha, comme hypnotisé. La pluie ne le dérangeait pas plus que la jeune fille. Après tout, pour eux, tout avait commencé sous la pluie. Alors, le jeune homme continua sa contemplation, sans vraiment qu'il ne s'en rendait compte, comme envouté.
Mais la réalité le rattrapa, lorsqu'il sentit une pression au niveau de sa poitrine. Et non ce n'était pas son cœur, mais bien Plagg, qui commença à en avoir marre, d'être dehors, par ce froid et sous cette pluie. Le kwami, sentant qu'Adrien n'allait pas s'en sortir tout seul, avait décidé de réagir, sans se faire remarquer. Alors, il lui avait donné une petite tape sur sa poitrine, ce qui – il l'avait senti – avait fait réagir son protégé. Satisfait, il ne bougea plus, attendant dorénavant qu'Adrien réagissait par lui-même. Et en effet, ce simple geste avait eu don de le réveiller de sa contemplation. Par conséquent, le jeune homme recula nettement, stoppant ce jeu de regards entre les deux adolescents. Gêné, il se frotta l'arrière de la tête, en rougissant légèrement – alors que Marinette rougit d'autant plus, trouvant Adrien encore plus adorable que d'habitude par cette simple action.
- Est-ce que ça va ? Rien de cassé ? lui demanda-t-il pour cacher sa gêne.
La phrase du jeune homme semblait réveiller la jeune fille, qui reprit peu à peu ses esprits. Elle se secoua la tête et essaya de lui répondre sans bégayer. « Essayer ».
- O … Oui … Merki … je veux dire Cimer … Rah merde merci, bafouille-t-elle honteuse, en se cachant derrière une main, ce qui fait légèrement sourire Adrien, qui avait l'habitude de ce comportement de la jeune fille.
- Alors ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Ahah tu vas rire ! Je suis en retard et …
Soudain, un silence s'installa. Les deux adolescents écarquillèrent leurs yeux en grand, choqués, avant de s'écrier en même temps.
- BORDEL ON EST EN RETARD !
Sans plus tarder, Adrien prit la main de Marinette – ce qui la fit rougir comme jamais – et il l'entraîna à l'intérieur du collège, les cours ayant sûrement déjà commencé.
Espérant pouvoir échapper à la punition, ils entrèrent dans la salle, en essayant d'être discrets. Mais lorsqu'ils ouvrirent la porte, ça n'avait pas vraiment marcher. Ils s'étaient tout de suite fait remarquer, hélas par leur chère professeure de chimie.
- Adrien ! Marinette ! Vous avez décidé à vous montrer finalement.
- Ah euh …
Toute la classe les fixa du regard, surtout qu'Adrien tenait toujours Marinette par la main. Les deux adolescents étaient maintenant très trempés. Il y avait de quoi se demander, ce qui avait pu se passer entre les deux jeunes, pour être aussi mouillés, et proches – Adrien n'avait toujours pas lâché la main de Marinette, en totale inconscience. Il y avait de quoi rendre stupéfiés toute la classe. C'est d'ailleurs Chloé qui avait réagi la première, indignée par cette scène.
- Non mais c'est quoi ce bordel !? Qu'est-ce qu'elle fout avec mon Adrichou !
En entendant cela, Marinette, par réflexe, se détacha de l'emprise d'Adrien, où celui-ci la regarda curieusement. Il vit qu'elle était gênée, donc il ne fit pas plus attention à cela. Mais au fond de lui, il était déçu, mais il ne savait pas pourquoi. Cette nouvelle sensation le perturbait réellement et le frustrait.
Alya et Nino regardaient leurs amis, les yeux grands ouverts, en les clignant, avant qu'Alya ne sourit avec malice. Cela risquait de devenir intéressant pour la journaliste. Elle fixa ses deux amis retardataires avec malice et attendit la suite des événements avec impatience.
Sentant tous ces regards braqués sur lui et Marinette – ce qui gêna encore plus la jeune fille – et en voulant camoufler sa gêne – une fois de plus – Adrien se racla la gorge et s'adressa à la professeure, pour sauver la situation et Marinette.
- Euh désolé pour le retard …
- Vous pouvez le dire Monsieur Agreste.
- On est désolé. Avec Marinette on …
- D'habitude, vous arrivez toujours en retard, mais séparément. Là je vois que maintenant, que vous faites équipes pour réussir à arriver 5 minutes après le début du cours.
- Quoi ? Mais non !
- Donc, vous ne serez pas contre, de faire des heures de retenue, pour voir à quel point vous faites équipe.
- QUOI !? s'exclamèrent les deux adolescents en même temps, choqués.
- Mais Madame …, intervient Marinette en suppliant.
- Il n'y a pas de mais ! Vous deux après les cours, vous nettoierais toute la classe, après le cours d'arts plastiques.
- Mais …
- Maintenant à vos places, avant que je ne vous envoie chez le principal ! Et toute de suite !
- D'accord ….
Alors que la professeure les fusilla du regard, les deux adolescents, tout penauds, se séparèrent pour s'installer à leurs places.
- Désolé, lui murmura Marinette, au moment de s'asseoir.
Adrien lui répondit avec un sourire charmeur pour lui dire de ne pas s'en faire. Elle rougit intensément à ce geste. Sa gêne ne s'améliora pas, surtout avec Alya qui lui lançait des regards pleins de sous-entendus et Chloé qui lui lançait des regards beaucoup plus meurtriers. Marinette soupira. La journée s'annonçait longue.
Pourtant le reste de la journée se passa sans encombre, à part si on oubliait les interrogatoires incessants d'Alya, sur la scène du matin et Chloé regardant toujours Marinette avec mépris.
La fin des cours avait fini par arriver. Et alors que tous leurs camarades s'apprêtaient à rentrer chez eux, Marinette et Adrien se préparaient à faire leurs corvées. Après un dernier regard de compassion d'Alya et Nino, les deux adolescents attendaient leur professeure de chimie. Mais avant cela, Marinette devait faire face à un autre problème beaucoup plus irritant et énervant. En effet, avant de partir, Chloé passa devant la jeune fille, en la poussant, et jeta volontairement une canette vide.
- Oh regarde, tu as quelque chose à ramasser, femme de ménage.
Marinette la regarda très en colère, prête à lui renvoyer le déchet dans son visage. Mais en voyant Adrien la rejoindre, son cœur s'emballa, ses joues devinrent rouges et elle oublia sa colère, envers la fille du maire. Le jeune homme se mit à côté d'elle et lui sourit, ce qui fit enrager Chloé – et satisfaisait Marinette, qui avait pu avoir sa vengeance d'une façon inattendue.
Peu de temps après, la professeure de chimie vint vers eux en leur donnant un balai.
- Je reviens dans une heure. Et je veux que ça brille. Compris ?
- Oui madame.
Chloé, ne supportant plus cette scène, et surtout ne supportant plus de savoir qu'Adrien restait avec Marinette, seul à seul, décida d'intervenir.
- Je ne suis pas d'accord ! Adrien ne doit pas être puni ! Je suis sûre que c'est la faute de Marinulle !
La jeune fille la fusilla du regard, alors qu'Adrien fronça les sourcils.
- Vous n'êtes pas en mesure de dire quoi que ce soit, Mademoiselle Bourgeois.
- Ah oui ? Je suis la fille du maire ! Je peux vous faire renvoyer ! Je vais l'appeler de ce pas.
Comme chaque personne, la professeure de chimie craignait de perdre son poste et commença à avoir des sueurs froides.
- Voyons, pas la peine d'en arriver là …
- Alors Adrien n'est plus puni ?
- C'est-à-dire …
- C'est la faute à l'autre nulle ! Il ne doit pas être puni à cause d'elle !
- Ça suffit Chloé !
L'adolescente se retourna, surprise, au ton de colère du garçon. Même Marinette le regarda avec curiosité. En effet, Adrien exprimait une certaine colère, et le montrait clairement sur son visage. Il venait de perdre son sang-froid, ce qui ne lui arrivait jamais, même face à Chloé. Alors c'est tout bonnement compréhensible que Marinette en fût toute étonnée. Et elle le sera encore plus avec ce qui allait suivre.
- Je suis aussi fautif que Marinette. Je suis arrivé en retard et j'assume les conséquences. Je ferais cette punition, car je le mérite. Donc, tu nous excuses, mais Marinette et moi, on a du boulot !
- Mais …
- Chloé …, menaça-t-il
La jeune fille ne répondit pas, mais à la place, elle tapa du pied en rageant, tout en partant précipitamment, Sabrina la suivant comme un petit chien. La professeure de chimie soupira de soulagement, avant de retrouver son expression de sorcière, ce qui fit frémir d'inquiétude, les deux punis.
- Donc, dans une heure.
Puis, à son tour, elle sortit de la pièce.
Les deux adolescents se mirent au travail dans le silence, jusqu'à ce que Marinette décidât de prendre la parole – en essayant de parler normalement.
- Tu sais, tu aurais pu échapper à la punition.
- Quel intérêt ? Je suis aussi fautif que toi de mon retard. Je ne vais pas te laisser prendre toute la punition pour moi. J'assume.
- Tu es trop gentil pour ce monde, Adrien, murmura-t-elle, dans un sourire tendre.
Sauf ce qu'elle ne savait pas, c'est que le jeune homme avait bien entendu et sourit en rougissant légèrement.
- Merci Mari, murmura-t-il à son tour.
- Tu as dit quelque chose ?
- Non rien, lui sourit-il, ce qui fit rougir atrocement Marinette, qui voulant oublier sa gêne, se remit au travail plus rapidement, sous le rire d'Adrien.
Ainsi, pendant une heure, ils s'activèrent pour que la salle fut propre, jusqu'au retour de leur professeure. Celle-ci jugea qu'ils avaient fait du bon travail et les relâcha.
- J'espère que vous avez compris la leçon maintenant. Filez.
- Merci Madame.
Une fois leurs sacs récupérés, ils se dirigèrent vers la sortie, en silence.
Lorsqu'ils arrivèrent à la sortie du collège, ils s'arrêtèrent quelques secondes, remarquant qu'il pleuvait toujours autant.
- Bon ce n'est pas tout ça, mais ça m'a épuisé ce ménage, dit Adrien en s'étirant.
- Désolé. Si je ne t'étais pas rentrée dedans …
- Arrête Marinette. Moi aussi je suis coupable.
- Mais … C'est moi la maladroite et …
- Tu sais quoi ? On va dire qu'on l'est tous les deux ! Comme ça on est quittes. D'accord ?
- Euh … Je …
- Et puis ça aurait pu être pire cette punition. Tu es de bonne compagnie.
Marinette rougit énormément à cette remarque et ne savait plus quoi dire. Surtout que le jeune homme avait dit cette phrase d'une telle intensité, qu'elle avait cru fondre de bonheur sur place. Ce garçon avait vraiment un don pour la mettre dans tous ses états et le pire c'est qu'il ne s'en rendait même pas compte.
Adrien observa Marinette quelques instants, en souriant tendrement, avant de tourner la tête vers la rue, voyant la limousine de son père, signe que son garde du corps venait le chercher. Il regarda de nouveau Marinette, sachant qu'il était temps, pour eux de se séparer pour le reste de la journée.
- Il faut que j'y aille. A demain Marinette ! salua-il en courant vers la voiture, sous la pluie de Paris.
- A … deux pieds. Euh à deux mets … Ah merde ! A demain !
Mais Adrien était déjà trop loin pour entendre les mots de la jeune fille. Celle-ci soupira de honte par son attitude, mais retrouvât son sourire en voyant la voiture d'Adrien démarrer et disparaître dans une rue, sous la pluie de Paris. Malgré tout, Marinette finit par soupirer de bonheur, son cœur s'emballant à la simple pensée de son amour.
- Ah tellement pur pour ce monde ce garçon, rêvassa-t-elle.
- Marinette, rentrons avant que tu ne fondes sur place, se moqua Tikki en sortant de la sacoche.
- Ahah très drôle Tikki. Mais tu as raison.
Sur ce, les deux amis se dirigèrent vers la maison de Marinette, en courant pour éviter d'être trop trempée – elle l'avait été assez durant la journée. Elle espérait aussi passer une soirée tranquille à rêvasser sur son amour compliqué.
Mais rien n'était de tout repos pour les héros de Paris.
A SUIVRE.
J'espère qu'il vous a plu.
Sur ce le prochain chapitre ne devrait pas arriver dans trop longtemps, avec toujours plus de ladynoir, adrienette et un peu plus d'action.
A bientôt !
R.S.59
