Aaaaaaaaaalors... par où commencer? déjà, merci de poser vos yeux sur ce modeste brouillon, qui n'est encore qu'une petite graine qui a commencé à gangréner mon esprit un peu -juste un peu- déjanté... les persos y sont froids, cruels, presque inhumains mais c'est entièrement voulu, et bientôt tout redeviendra beau et rose, avec de la guimauve partout! enfin, faut voir si j'ai envie!
après, je ne sais pas si j'aurai une parution régulière, n'étant qu'à mes essais et la page blanche est ma meilleure ennemie... (-_-') j'espère cependant que ce petit bout de rien saura être un minimum intéressant, car j'aimerai beaucoup traiter plus loin dans l'histoire de thèmes assez durs et crus, qui ne s'accordent pas très bien avec la guimauve...
bref, je vous laisse découvrir tout ça avec l'espérance accrue d'être à la hauteur de vos attentes! merci d'avoir lu ces quelques lignes d'introduction particulièrement longues et nulles, mais je ne sais pas vraiment quand m'arrêter... et voilà que je recommence! *sbaf*
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Deux corps qui se frottent lascivement l'un à l'autre, faiblement éclairés par la lumière tamisée de la seule lampe de la pièce. On peut croire qu'il s'agit là ébat passionné, mais il est juste bestial par ses coups violents, qui semblent vouloir se terminer le plus vite possible. Les halètements perdus qui viennent s'échouer sur les murs décolorés de la chambre et les échos provenant de la salle plus bas renforcent cette absence de douceur, juste une recherche de chaleur, contrastant fortement avec la température glaciale filtrant légèrement par l'unique fenêtre. Soudain, les corps se cambrent violemment, un gémissement rauque met fin aux soupirs décalés qui jusqu'à maintenant étaient omniprésents, tandis qu'un fond sonore laissant deviner une musique endiablée reprend petit à petit son ampleur dans la pièce. Entre les deux personnes qui étaient encore intimes il y a quelques instants, aucun mot n'est prononcé, juste une poignée de billets est donnée. Le jeune homme ouvre alors la porte, laissant échapper des bribes de chanson. Il sort et descend les quelques marches qui mènent à la pièce centrale de la boîte, où la musique entraînante qu'il pouvait deviner plus haut bourdonne dans sa tête, l'effet accentué par les néons aveuglants la piste de danse. N'en pouvant plus de cette atmosphère étouffante, il pousse les deux lourdes portes battantes du club et s'engouffre dans la nuit glacée d'hiver.
Ses pas crissent sur la fine pellicule de givre qui s'était déposée, et alors que de timides flocons commenceaient à tomber du ciel, il se mit à réfléchir... Il se demanda encore depuis quand il trouvait ça normal de coucher chaque soir avec la première venue dans des boîtes miteuses. Depuis quand il n'avait plus envie de rentrer chez lui, que de toute manière personne ne l'attendait dans son appartement. Depuis quand il a totalement arrêté de mettre les pieds au lycée. Depuis quand il rebroussait le chemin devant les grilles de l'école pour aller boire en ville dans des bars où on ne demandait même plus son nom, question d'habitude... Bien que n'ayant pas de réponse précise, il savait cependant pertinemment la raison qui le poussait à agir de la sorte. À cause d'une simple petite obsession, ridicule obsession, et ô combien dérangeante. Au début du moins, ce n'était qu'une idée totalement banale, enfin, pas la plus insupportable qui soit, car se mettre à fantasmer sur une personne de son entourage, ce n'est pas si grave, non? Si cette personne en question est son voisin de palier, ce n'est toujours pas une abomination? Mais s'il se trouve que se soit son tout nouveau professeur d'histoire et principal, de surcroît, ce n'est pas un mal? Et si c'est un homme ? Ça peut à la rigueur poser quelques problèmes de prime abord, mais nous sommes au XXIe siècle, esprits ouverts et tout le reste, donc c'est toléré. Mais lorsqu'on est un simple élève de lycée et que l'objet de ses fantasmes est son professeur, il commence à y avoir de légers soucis d'éthique... Mais ça va, tant qu'on sait se contrôler, on peut très bien faire une jolie petite déclaration à la fin des études avec un joli bouquet et des oiseaux chantant en arrière plan, comme une de ces belles -mais ô combien ennuyeuses- comédies romantiques hollywoodiennes où tout va dans le meilleur des mondes ! Donc là est le problème. Non seulement attendre encore un an et demi est impossible, mais se retenir de lui sauter dessus en pleine explication du conflit israëlo-palestinien -non pas que ce n'est pas intéressant mais faut s'accrocher- lui paraît insurmontable. Il avait donc décidé de sécher uniquement ses cours, ce qui lui paraissait la meilleure des solutions. Et bien qu'il ne soit pas un élève des plus appliqué, il avait tout de même demandé à un de ses rares amis de lui prêter ses notes, mais voilà plus de deux mois qu'il n'avait plus entendu parler de conflits territoriaux... En fait, à bien y réfléchir, cela faisait plus de deux mois qu'il n'avait plus entendu parler de quelques cours que se soit. Il avait aussi arrêter de répondre aux appels d'abord incessants de ses soi-disant amis, qui s'inquiétaient pour lui mais qui avaient donc depuis longtemps abandonner l'idée de le faire revenir dans une salle de classe. Quant à ses parents, ou du moins le seul qui lui restait, à savoir un oncle au physique et aux mœurs douteux qui passait le plus clair de son temps à voyager loin de toutes responsabilités en dépensant l'argent de la pension et du maigre héritage que sa mère lui avait laissé en mourant. Donc oui, du point de vue de notre héros en herbe, il était tout ce qu'il y a de plus seul et de plus orphelin, tout du moins jusqu'à se qu'il arrive dans sa vie morne. D'un simple voisin de palier venant d'emménager durant les vacances d'été, il était devenu peu à peu un véritable confident, sur qui il pouvait compter et à qui il pouvait tout dire. Mais subitement, à cause d'un simple rêve peut-être jugé trop anormal et d'un réveil assez mouillé, il commença à détourner les yeux, mais aussi à l'éviter du mieux qu'il pouvait, se disant que la reprise des cours lui ferait le plus grand bien, mais peine perdue, son obsession le poursuivait...
