Voici une nouvelle histoire ! J'étais partie pour faire un Oneshot mais à force d'étoffer par-ci par-là, j'ai du couper en 4 chapitres. XD
J'espère que l'histoire vous plaira. Tout sort de mon imagination sauf les personnages de Jane, Lisbon, Van Pelt, Rigsby, Cho, Minelli, Hightower et Bosco.
Je crois que je n'ai oublié personne.
Je vous souhaite une agréable lecture.
Filament-de-lune.
Chapitre 1
Teresa Lisbon était le genre de personne discrète et autoritaire à la fois mais elle n'en restait pas moins attachante. Il n'y avait pas grand-chose qui pouvait lui faire baisser les armes et dévoiler son côté sensible mais lorsqu'elle se retrouvait seule, elle adorait manger de la glace en pleurant ou en riant devant des films en tout genre. Mais ce qu'elle adorait par-dessus tout, c'était son travail.
Son supérieur Sam Bosco était un bon flic, un peu sec en certaines circonstances, mais tout à fait juste. Elle se donnait à fond pour résoudre les enquêtes et elle savait qu'il était satisfait de son travail même s'il ne lui avait jamais dit. Ils se respectaient, ne se disputaient que très rarement, et elle n'avait jamais douté de lui. Petit à petit s'était installé un sentiment de confiance respectif et d'amitié. Cependant, Lisbon devenait de plus en plus douée et un jour, le supérieur de son supérieur, Virgil Minelli, l'informa qu'un poste de chef d'équipe serait à pourvoir d'ici quelques semaines et qu'il voulait lui donner sa chance. Fière d'être soudain prise pour une grande, elle alla voir Bosco pour lui annoncer la nouvelle. Celui-ci se montra enthousiaste dans les premières minutes puis s'éclipsa sans un mot, peu enclin à poursuivre la conversation. Un peu troublée, elle retourna se mettre au travail pour terminer l'enquête en cours.
Ils enquêtaient sur la mort d'un présentateur de jeux télévisés et leur principale suspecte était sa coéquipière, Helena Cooper. Lisbon s'installa donc avec sa collègue Lizzie Elba devant la télévision et visionna pour la troisième fois la vidéo qu'ils venaient d'obtenir dans l'espoir d'en apprendre plus sur Helena : elle présentait seule, une autre émission consacrée aux faits divers et cette dernière avait été filmée après la mort de la victime. Leur but était de cerner la personnalité de cette femme afin de mieux la questionner. Comme elles avaient pu le constater, le premier quart d'heure filmait beaucoup Helena Cooper et la suite de la vidéo était consacrée à l'invité interviewé.
Sans un bruit, Bosco entra dans la pièce et s'installa avec les deux femmes de son équipe pour observer le comportement de la suspecte. Au bout de quinze minutes, ils furent déçus une nouvelle fois de constater qu'il n'y avait rien de neuf.
- Laissez tomber ça, intervint Bosco. Retournez plutôt la cuisiner.
- Elle ne lâchera rien, boss, répondit Elba. C'est une ordure.
- Essayez quand même, on en a eu des plus durs que ça. Interrogez-là sur le fait qu'elle allait être bientôt virée de l'émission qu'elle présentait avec notre victime.
- C'est déjà fait, on l'a cuisinée là-dessus toute la matinée.
Sans prêter attention à la discussion qui avait lieu, Lisbon observait avec insistance l'homme qui était interviewé.
- Elba, faites ce que je vous dis ou trouvez-moi une idée qui fasse la différence, dit Bosco d'un ton plus sec.
- Bien, boss.
- Lisbon, ça t'intéresse ce que je dis ?
- Hein ? Répondit vaguement cette dernière sans lâcher la télévision des yeux.
- Bonne chance pour la décrocher, boss, sourit Elba. Cet homme lui fait un effet bœuf…
- Lisbon ?
- Oui, Bosco, j'écoute…
- Non t'écoute le type de la télé, c'est Helena Cooper qu'il faut observer, remarqua Bosco en s'approchant d'elle. Pas ce charlatan.
Ignorant les remarques de son patron, Lisbon continuait de dévisager l'invité de l'émission.
- Agent Lisbon !
- Ne crie pas, Bosco. J'me disais que peut-être ce « charlatan » comme tu dis, nous fournirait un détail important…
- Sauf que tu t'es repassée la partie interview plus de fois que le quart d'heure où l'on voit Cooper, nota Elba.
- Tu veux son numéro de téléphone ou tu te mets au travail ?
- Ok, c'est bon, dit Lisbon en éteignant le téléviseur. Retournons interroger Cooper.
- Je préfère ça, sinon ce n'est pas comme ça que t'obtiendra le poste de chef, souviens-toi que c'est moi qui met les appréciations.
Bosco sortit du bureau en claquant la porte. Lisbon resta un instant abasourdie puis elle entendit la télévision se remettre en marche.
- On le matte encore un peu ton prince charmant ? Lui demanda Elba en souriant.
- Oh lâche-moi, espèce de cafteuse, rétorqua Lisbon en riant à son tour.
Elle sortit de la pièce mais n'alla pas interroger Héléna Cooper, elle voulait d'abord comprendre pourquoi Bosco avait agit ainsi avec elle ; ça n'était jamais arrivé en presque un an. Elle frappa à la porte de son bureau.
- Oui ?
- Je peux te parler ? Demanda-t-elle en entrant.
Bosco la regarda de travers.
- Non, t'as du travail.
- Mais je…
- T'es pas encore chef, Lisbon, la coupa-t-il. Au boulot.
Furieuse et blessée, la jeune femme claqua la porte et retourna faire son travail puisque c'était là qu'elle se sentait le mieux.
Plus tard ce soir-là, alors qu'elle était installée tranquillement devant sa télé, on sonna à sa porte. En ouvrant la porte, la première chose qu'elle vit fut un bouquet de fleurs colorées bien plus gros que sa tête.
- Bosco ?
- Je voulais m'excuser pour ce que je t'ai dit tout à l'heure.
Il lui donna le bouquet et elle dut utiliser ses deux mains pour le maintenir.
- Merci. Entre.
Elle s'occupa des fleurs puis éteignit la télé.
- Je suis désolée si t'as eu l'impression que je ne m'investissais pas tout à l'heure, s'excusa-t-elle. Mais il n'y a rien de plus faux. En tout cas, je ferai en sorte que ça ne se reproduise pas.
- Arrête, arrête… T'es la meilleure, Lisbon. Je n'ai absolument rien à te reprocher.
Il lui sourit et elle lui sourit en retour, les joues un peu rosies.
- C'est juste que…, commença Bosco.
- Quoi ?
Un ange passa
- Je n'ai pas envie que tu partes. Tu es mon meilleur élément, Lisbon.
Gênée, la jeune femme ne sut quoi répondre. Finalement, elle opta pour la sincérité.
- J'ai toujours adoré travailler avec toi mais c'est une chance incroyable qui s'offre à moi, tu sais…
- Pas si incroyable que ça, sourit Bosco en s'approchant d'elle. Comment Minnelli a-t-il pu attendre aussi longtemps pour te donner ta propre équipe ? Je l'aurais fait bien plus tôt, tu as tout ce qu'il faut pour ce poste.
Lisbon sentait qu'il la regardait avec insistance et elle voyait beaucoup trop d'émotions dans son regard. Il était son patron. Et il était marié.
- Il est grand temps que je prenne mon envol alors… dit-elle pour elle comme pour lui.
- Oui. Et je te souhaite toute la réussite possible. Tu sais que je serai toujours là si tu as besoin.
- Je le sais oui.
Il s'approcha, la prit dans ses bras quelques secondes puis sortit de chez elle.
Quelques semaines plus tard, Lisbon faisait la connaissance de Cho et Rigsby, deux agents parfaitement qualifiés. Sur les conseils de Minelli, elle compléta son équipe avec un troisième agent, Grace Van Pelt, débutante mais pleine de bonne volonté et correspondant au profil qu'elle recherchait. Elle résolu sa première enquête. Elle mit du temps à trouver le coupable et eu du mal à prendre ses marques. Mais quelques années s'écoulèrent et son équipe fut bientôt celle qui apportait les meilleurs résultats.
Un jour, Minelli convoqua Lisbon dans son bureau pour lui annoncer une nouvelle particulière.
- J'aimerais que vous intégriez dans votre équipe une autre personne, lui expliqua-t-il.
- Vous pensez qu'il n'y a pas assez de trois agents ?
- Ce n'est pas un agent, c'est un… consultant.
- Un quoi ? C'est une évaluation ?
- Non, absolument pas, Lisbon, je sais très bien ce que vous valez. C'est un mentaliste ; une personne qui a un sens de l'observation très développé et qui est capable de détecter des comportements étranges, des situations suspectes, etc. Je voudrais faire un essai et vous voir résoudre une enquête avec son aide.
Un peu perplexe, Lisbon balança les bras d'un air impuissant.
- Bien.
- Son nom est Patrick Jane. Je lui ai demandé de se présenter vers dix heures donc il ne devrait plus tarder. En attendant, parlons un peu de l'enquête en cours. Où en sommes-nous ?
Patrick Jane. Ce nom disait vraiment quelque chose à Lisbon mais impossible d'y mettre un visage.
- Nous avons deux suspects mais malheureusement aucune preuve. Un alibi peu solide pour l'un mais il…
- Nous reparlerons de cela plus tard, la coupa Minelli, voilà notre rendez-vous.
En effet, quelqu'un frappa à la porte du bureau. Lisbon se retourna et découvrit le visage du consultant à travers la vitre. Tout à coup, tout lui revint en mémoire : l'affaire Cooper, la vidéo, l'interview du « charlatan ».
- Bonjour Virgil, dit Jane en serrant la main de Minelli.
- Jane, je vous présente l'agent Teresa Lisbon, notre meilleur élément, avec qui vous allez collaborer.
Jane fit un grand sourire à Lisbon et lui tendit la main. Perdue dans ses pensées, elle ne réagit pas.
- Lisbon ? L'interpella Minelli.
- Je… Bonjour, finit-elle par répondre en serrant la main du consultant.
- Enchanté de faire la connaissance du meilleur élément.
- Patron, je peux vous parler un instant, s'il-vous-plait ?
- Euh… oui, bien sûr. Vous voulez bien nous excuser un moment ? demanda Minelli à Jane.
- Pas de problème, répondit celui-ci en sortant du bureau.
Une fois qu'ils ne furent plus que tout les deux, Lisbon déclara à Minelli :
- C'est un voyant, ce n'est pas un… consultant ou mentaliste ou ce que vous voulez ! Vous êtes en train de vous faire rouler dans la farine, patron.
Minelli éclata de rire puis retourna chercher Jane.
- Jane était un faux voyant, expliqua-t-il à Lisbon. N'est-ce pas Jane ?
Ce dernier acquiesça en regardant Lisbon.
- Il a arrêté depuis quelques années et a transformé son métier de façon plus… réaliste dirons-nous.
- Je ne comprends pas bien, avoua Lisbon.
- Eh bien Jane va vous expliquer tout cela pendant que vous lui faites visiter les lieux et que vous lui présentez votre équipe.
Lisbon grimaça puis sortit du bureau en compagnie de Jane. Elle lui présenta Cho, Rigsby et Van Pelt et il lui expliqua qui il était vraiment. Elle lui fit visiter les lieux et alors qu'ils entraient dans le bureau de Lisbon, Jane demanda :
- Vous m'avez vu à la télé ? C'est pour ça que vous aviez cet air… bizarre tout à l'heure ? Je vous ai rendu mal à l'aise, je crois.
- Non, je… Non, pas du tout, je vous assure. Tout va bien, dit Lisbon.
- Je n'en suis pas si sûr, dit Jane, convaincu qu'il y avait un problème.
- C'est juste que… je ne suis pas sûre de croire en ce que vous faites, expliqua la jeune femme en s'asseyant à son bureau. C'est louche, non ? Observer les gens et deviner des choses…
Jane lui fit un grand sourire puis s'installa face à elle.
- Vous êtes célibataire.
Lisbon entrouvrit la bouche de surprise puis la referma.
- Facile, je n'ai pas de photo sur le bureau, pas de bague…
- Vous êtes têtue, autoritaire. Vous permettez ? Dit Jane en désignant son bureau d'un geste de la main.
Lisbon acquiesça. Le consultant se promena et pendant quelques minutes qui parurent une éternité à Lisbon, il observa tout. Puis il se rassit en face d'elle.
- Vous étiez la seule fille chez vous mais vous avez un ou plusieurs frères.
Lisbon tenta de rester impassible.
- Vous considérez Rigsby comme un gamin mais c'est un excellent agent de terrain. Cho est celui auquel vous faites le plus confiance, vous lui confieriez l'équipe si vous deviez vous absenter ou votre vie sans hésiter. Van Pelt est quelqu'un de sensible, vous refreinez votre envie de la protéger pour qu'elle devienne plus coriace. Quand à Minelli, vous l'admirez mais vous faites semblant de le considérer comme un simple patron.
Lisbon fronça les yeux mais ne pu empêcher d'afficher un sourire. Satisfait du résultat, Jane poursuivit.
- A propos de votre vie personnelle maintenant. Vous habitez un appartement, quelque chose comme un F2 ou F3. Vous mangez de la pizza, vous aimez le duo gagnant du bac de crème glacée et de la télé. Vous ne portez jamais de bijoux exceptée cette croix autour de votre cou. Et vous ne portez jamais de maquillage sauf ce léger rouge sur vos lèvres.
- Stop. C'est bon, je vous crois, céda Lisbon, paniquée à l'idée de ce qu'il pourrait dire d'autre.
- Je pourrais aussi vous dire des tas d'autres trucs intéressants comme par exemple ce que vous pensez de moi, déclara Jane en riant.
Elle sourit et le défia du regard.
- Vous vous demandez si je suis digne de confiance, si je ne me suis pas renseigné sur vous avant de venir.
- C'est le cas ?
Jane reprit un air sérieux.
- Non.
Un silence s'installa quelques secondes pendant lesquelles Jane regarda les yeux de Lisbon avec insistance.
- Vous voulez bien me donner votre main ?
- Pourquoi ?
Jane tendit les bras et s'empara de la main droite de Lisbon.
- Vous me croyez quand je vous dis que je n'ai pas fait de recherches sur vous ?
- Je vous crois, déclara la jeune femme.
- Vous ne mentez pas. C'est gentil de me faire confiance, je ferai tout pour ne pas vous décevoir et passer inaperçu.
A peine deux jours après son arrivée, Jane hypnotisa un suspect. Il le réveilla, obtint des aveux et Lisbon découvrit son stratagème. Ici débuta leur collaboration.
- Espèce d'idiot ! Vous allez tout foutre en l'air avec vos conneries ! Je n'ai jamais eu de gros soucis en plusieurs années, vous débarquez et je me retrouve convoquée dans le bureau de Minelli !
- Lisbon…
- Ne dites rien de plus ! Heureusement que je n'ai pas encore signé le papier d'embauche ! Ne soyez pas surpris lorsque que Minelli vous dira que je refuse de vous avoir dans l'équipe, Jane.
- Bien. Mais vous devez encore me supporter pendant nos douze jours d'essai.
- Disparaissez de ma vue, revenez quand je serai calmée…
Douze jours plus tard, Lisbon refusa de donner son accord pour garder Jane. Elle quitta le bureau de Minelli en colère au cours de l'après-midi et s'enferma dans le sien pendant une heure. Le soir, Jane passa chez elle, déposa un paquet devant sa porte, sonna et s'enfuit. Lisbon ouvrit le paquet et découvrit une petite voiture noire, exactement celle avec laquelle elle avait tant joué pendant son enfance et qui avait été brutalement démolie par un pied de son père, un jour où il était ivre. Un mot l'accompagnait.
« J'ai été plus que ravi de collaborer avec vous pendant ces deux semaines. J'espère que vous me pardonnerez les dégâts que j'ai pu occasionner. Et rangez cette crème glacée au congélateur, vous allez avoir mal au ventre.
Patrick Jane. »
Elle remit la glace au frais et alla se coucher, déposant la petite voiture sur sa table de nuit. Le lendemain, Teresa Lisbon donna son accord pour engager Patrick Jane.
Aujourd'hui, rien n'a changé.
- Jane ! Cria Lisbon depuis son bureau
- Oups, je crois que c'est le moment où je me fait disputer, dit Jane au reste de l'équipe qui souriait. Mais je vais aller me faire un thé avant pour me donner du courage. Je suis tout à vous dans deux minutes, Lisbon !
Jane disparut dans la cuisine et Lisbon rejoignit son équipe.
- Où est-il ?
Tous regardèrent ailleurs, ignorant la question ou haussant les épaules.
- Bon. A cause de Jane, le directeur de l'école est très fâché. C'est un des instituteurs qui m'a mise au courant et à mon avis, dans quelques secondes je suis convoquée dans le bureau d'Hightower. En attendant, nous n'avons toujours pas trouvé le meurtrier de Maddie et Victor et l'interruption de Jane n'a rien donné de concluant sinon il se serait empressé de me le dire. En conclusion, on va passer un sale quart d'heure donc je vais vous envoyer sur le terrain avant que la boss arrive. Cho, prend Van Pelt et retournez interroger les parents de Victor, et Rigsby tu vas chez la petite Maddie avec Jane.
- Bien, répondit Cho.
- Vous voulez que je reste avec vous, boss ? Demanda gentiment Van Pelt.
- Sauvez-vous tous, je vais m'en sortir. Oh puis Rigsby, laisse-moi Jane, avec un peu de chance, Hightower s'en prendra à lui plus qu'à moi.
- D'accord boss, répondit Rigsby en souriant.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les trois coéquipiers avaient disparu dans l'ascenseur. Lisbon savait qu'Hightower les mettait mal à l'aise et qu'ils préféraient tous Minelli. C'est pour cette raison qu'elle s'était arrangée pour les faire partir. Elle-même n'était pas effrayée par sa supérieure mais il était vrai que depuis que Minelli était partit, elle appréhendait plus les confrontations. Elle se dirigea vers la cuisine dans l'espoir d'y trouver Jane. Elle l'aperçu devant le bureau d'Hightower. Il semblait diriger la conversation et faisait de grands gestes comme s'il voulait la persuader de quelque chose. Finalement, sa boss soupira et tourna les yeux, apercevant Lisbon qui les regardait. Cette dernière vit les deux protagonistes se diriger vers elle.
- Agent Lisbon, où est votre équipe ? Demanda Hightower.
- Sur le terrain, madame.
- Et l'agent Van Pelt ?
- Sur le terrain aussi.
- Mais j'ai vu tous les membres de votre équipe dans cette pièce il y a à peine deux minutes. Je voulais vous parler, à tous.
- Désolée, je ne pouvais pas le deviner.
Jane dévisagea Lisbon d'un air très soupçonneux.
- Ce n'est pas grave, je reviendrai plus tard. En attendant j'ai un problème ; le directeur de l'école m'a appelée et il est très contrarié, annonça-t-elle.
- Que se passe-t-il ? Fit Lisbon d'un air surpris.
Pendant qu'Hightower parlait, Jane, situé derrière elle, pointa son doigt sur sa poitrine et le secoua de gauche à droite, signifiant qu'il n'y était pour rien. Lisbon leva les yeux au ciel.
- Ce que je dis vous ennuie, agent Lisbon ?
- Absolument pas, madame. La seule chose qui m'ennuie ici, c'est ce… machin, derrière vous. Je vous promets de réparer cela au plus vite.
- Je n'en attends pas moins et j'aimerais aussi que vous contrôliez un peu mieux « ce machin » comme vous dites sinon vous avez connaissances des mesures que je devrai prendre.
- Oui, madame.
Hightower les regarda tous les deux l'un après l'autre. Jane observa ses chaussures comme s'il n'était pas concerné puis elle retourna dans son bureau sans un mot de plus. Lisbon fit signe à Jane de le suivre et ils se retrouvèrent tous les deux dans son bureau.
- Expliquez-vous, Jane. Dans les détails. Et passez-moi l'épisode « je n'y suis pour rien, ce n'est pas ma faute » je n'ai pas vraiment le temps.
- Oh, faites pas votre mauvaise tête…
Elle mit ses mains sur ses hanches et regarda Jane d'un air sévère pour qu'il parle.
- Bon, céda celui-ci, Pendant la récréation des élèves, je me suis promené dans leur cour et je leur ai posé quelques questions. Mais ce sont des enfants alors pour qu'ils parlent, il faut les attirer avec quelque chose de… bon.
- Donc ?
- Donc… je suis allé acheter des barres chocolatées dans le magasin le plus proche et j'ai fait une distribution. Mais c'était pendant la récréation, se défendit-il.
- Et c'est tout ?
- Pas tout à fait, j'ai du faire en sorte que le surveillant ne me voit pas donc je l'ai persuadé de… rester longtemps aux toilettes.
- Vous l'avez hypnotisé, gémit Lisbon, c'est pas vrai…
Elle se retourna et se frotta le visage avec les mains. Elle devrait retourner dans l'école et utiliser tout la diplomatie possible pour que le directeur la laisse interroger ses élèves.
- Dites, c'est vraiment étrange que Madeleine Hightower vienne vous faire la morale et que justement à ce moment-là, toute votre équipe ai disparu, remarqua Jane.
- Il n'y a rien d'étrange, l'enquête…
- Vous étiez au courant, n'est-ce pas ? La coupa-t-il.
- De quoi ?
- Oh allez, Lisbon, faites pas semblant de pas comprendre…
- J'étais au courant, confirma Lisbon en s'asseyant derrière son bureau.
Jane se mit à rire.
- Quoi ?
- C'est l'instit, hein ? J'ai bien vu qu'il avait un faible pour vous. Il vous a appelée pour vous prévenir ?
- Non, ce n'était pas lui, répondit Lisbon.
- Vos joues vous trahissent à chaque fois, se moqua Jane, je sais que c'était lui. Alors comme ça, il vous plait aussi ?
- Non ! Jane, on a du travail.
- Tiens c'est bizarre que je ne m'en sois pas rendu compte hier, marmonna-t-il pour lui plus que pour elle.
- Fichez le camp !
Jane sortit du bureau en rigolant puis referma la porte derrière lui. Lisbon soupira puis se remit au travail, essayant de ne penser ni à cet bel instituteur brun aux yeux verts, ni au consultant blond aux yeux bleus.
