Hello hellos les asticots !
Vous n'y croyiez plus et pourtant le miracle s'est produit ! Voici enfin le tome 3 de Triangle : triangle révélateur ! Qui, comme son nom l'indique, va enfin vous fournir un certain nombre de révélations parmi toutes les questions que vous vous posez :)
Ce tome sera constitué de 23 chapitres et sera l'avant-dernier (comme le savent ceux qui ont lu l'annonce, j'ai échoué à arriver à la fin de l'histoire en trois tomes, même si ça aurait été mieux (rapport au triangle, tout ça)) et la fanfic devrait être publié de façon hebdomadaire.
Ce chapitre (et probablement les prochains) a été corrigé par Lucky Devil, que je remercie beaucoup pour son travail !
Petit rappel, peut-être, des intrigues principales de l'histoire à l'heure actuelle :
Fierz est l'homme qui a enlevé Harry pendant deux ans, on ne sait rien de plus sur lui que son nom, et le grand sourire aux dents trop blanches qu'il aborde.
Durant ce temps, Harry était accompagné par un autre jeune sorcier, Daniel, qu'il a refusé de voir mourir.
Le frère de Harry, Wellan, est soutenu par la "Confrérie du Secret", un groupe de jeunes filles et d'un jeune homme dévoué à sa protection et son soutient. Peu avant, les membres de la Confrérie ont fait un serment magique pour se lier à lui.
Les maraudeurs (dont Peter qui s'est évadé de prison à l'aide de Sirius) vivent sur l'Île d'Arabella Figg avec elle et Dudley
Draco Malfoy cherche à déchiffrer un manuscrit écrit par les mauremplis, des créatures sombres, proches des détraqueurs, possédant des connaissances sur les malédictions. Pour cela, le serpentard a fait appel à Hermione Granger.
Voilà, il y a peut-être d'autres choses importantes à ne pas oublier pour comprendre ce tome, mais là ça ne me revient pas... J'en dirai peut-être plus dans le prochain chapitre !
En attendant, je vous souhaite une bonne lecture !
Yume u_u
Chapitre 1 :
Dans ce monde, il y a les gens qui savent ce qu'il se passe en réalité, et qui redoutent ce qui va bientôt arriver ; et les gens qui ignorent encore tout de ce qui se prépare dans l'ombre, ce qu'ils risquent.
En effet, la guerre était à leurs portes, le dernier horcruxe que Voldemort voulait retrouver, le médaillon, avait finalement été détruit, faisant entrer le mage noir dans une rage folle. Désormais, il ne comptait plus retarder très longtemps son retour sur le devant de la scène.
Oui, il y a les gens comme Dumbledore, qui se projettent dans le futur et imaginent sans mal ce qu'ils croient être la prochaine guerre, qui constituent leur défense et s'apprêtent à faire face... Et les gens comme ce jeune garçon moldu, loin de toutes ces considérations, dont la grande sœur est sorcière et va l'aider à joindre le jeune héros qui lui avait sauvé la vie.
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Deux ans.
Cela faisait deux ans que le miraculé l'avait sauvé, alors il se dit qu'il était plus que temps de lui adresser une lettre, maintenant qu'il savait enfin écrire.
Il prit son petit stylo, celui que lui avait offert sa grande sœur, et commença à écrire avec ses mots qu'il savait maladroits, même s'il s'appliquait.
Une fois qu'il eut terminé, il sourit et l'amena à sa sœur pour qu'elle corrige ses fautes (sa maîtresse disait qu'il n'en faisait pas beaucoup pour son âge, mais lui, il savait qu'il y en avait quand même trop). Elle le félicita, puis elle donna la lettre à son hibou qui s'envola dans les airs pour la lui apporter.
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- Harry, viens jouer !
- Non.
- Allez !
- Non.
- Mais mon filleul adoré chéri d'amour... !
Harry leur claqua la porte au nez.
Ces gars-là étaient décidément trop désagréables, se dit-il. Depuis qu'il avait accepté de jouer une partie de Quidditch contre eux, ils le harcelaient pour qu'il recommence encore et encore, sous prétexte qu'il serait extrêmement doué sur un balai et que le vif n'avait aucune chance de lui échapper.
Des conneries, quoi.
En allant s'installer sur le lit, il se fit la réflexion que les maraudeurs n'étaient certainement pas des adultes conventionnels.
Son père, tout d'abord, incapable de rester sérieux plus de deux minutes et allant toujours prendre les uns ou les autres dans ses bras, n'assumant pas vraiment les responsabilités qu'il était censé avoir auprès de ses fils, ne lui demandant pas de le considérer déjà comme son père, attendant juste que Harry fasse le premier pas.
Espoir...
Le professeur Lupin, si lunatique, si insaisissable... Passant du tendre parrain et tuteur avec Wellan et Dudley à l'impitoyable tyran avec ses amis lorsqu'ils ne sont pas assez sérieux à son goût. Doux et intransigeant à la fois. Harry ne savait pas comment interpréter ses dires, ni comment l'aborder. Il semblait n'y avoir que les maraudeurs qui sachent comment s'y prendre avec lui.
Sirius ensuite, complètement dénué de la moindre pudeur, toujours enthousiaste, toujours prêt à aider, n'hésitant jamais à se transformer en Sinistros pour obtenir plus de contact physique. Il réclamait toujours l'attention, mais pouvait aussi se taire pour aimer les autres sans condition. Il semblait à la fois profond et superficiel et, comme avec Lupin, Harry ne savait pas comment considérer l'homme.
Et puis il y avait Peter.
Étrange...
Peter le traître, Peter le timide, Peter l'incompréhensible.
Il avait trompé James, l'avait vendu à Voldemort, et pourtant il était encore accepté par ses trois meilleurs amis. Il semblait si faible, maladroit, sans charisme… mais il n'hésitait pas à se battre contre l'imposant loup-garou si du chocolat entrait dans l'équation (l'élément le plus perturbateur dans la relation des quatre hommes, apparemment).
Harry n'aimait pas les adultes en général… Non, en fait, il n'aimait pas grand monde, quel que soit son âge. Mais ces quatre-là étaient, disons… une exception. Bien qu'il ne leur dirait pas en face.
Alors qu'il en était là de ses réflexions, s'étirant sur son lit, il vit qu'il y avait deux lettres sur le rebord de son bureau, sûrement déposées pendant l'heure du déjeuner.
La première semblait être écrite à l'encre moldue, d'un bleu banal et d'une écriture brouillonne, comme celle d'un enfant.
Il l'ouvrit et commença sa lecture.
Monsieur le miraculé, Harry Potter.
Je voulais te dire merci et que je t'ai pas oublié, que je me rappelle encore très bien quand tu m'as sorti de l'eau, même si ça fait longtemps.
Ma grande sœur a dit à ma maman qu'elle devait te dire pardon pour avoir été méchante avec toi alors que tu m'as aidé, mais ma maman était pas d'accord. Ma maman n'est pas souvent d'accord avec nous.
Mais moi je veux bien te dire pardon, et merci beaucoup, et que je t'aime vraiment très fort et que je t'oublierai jamais.
Mon prénom c'est Daniel, merci.
Harry relut encore la lettre, puis ferma les yeux.
« Je veux pas mourir, putain ! »
Douleur...
Daniel... Il aurait quand même pu s'appeler autrement, ce gamin...
Harry reposa la lettre et se rappela du petit garçon qu'il avait sauvé de la noyade, deux ans plus tôt, ce qui avait révélé aux sorciers de Poudlard son identité de « miraculé ».
Il soupira et prit la seconde lettre, qui était accompagnée d'une petite bourse en cuir qu'il n'avait pas remarquée tout de suite. Écrite à la plume, cette fois, et par la main de Colin s'il ne se trompait pas.
Le mot était simple et court : « Voilà les dix pour cent, les photos ont un succès fou. »
Il ouvrit alors la bourse.
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- WELLAN ! Wellan, viens voir ça !
Levant les yeux de sa partie de cartes qu'il faisait avec Hermione et Dudley, Wellan vit avec stupéfaction son frère débouler dans la cuisine, l'air stupéfait et brandissant une bourse devant lui.
Il jeta un coup d'œil à l'intérieur et vit une bonne dizaine de Gallions bien brillants.
- Tu sais, Harry, je sais que pour toi ça doit représenter une somme astronomique, mais nous en avons plein les coffres, de Gallions...
- Mais non idiot, je m'en fiche de ça !
Il secoua la bourse de cuir sous son nez en expliquant :
- Ce sont les 10 % !
- Les quoi ?
- Les 10 % des photos, celles que Colin a prises de nous dans le train, tu sais, où on se tenait la main...
- Tu veux dire que ça, c'est que dix pour cent de ce qu'il a ramassé en vendant les photos de nous ?
- Exactement ! s'exclama Harry.
Wellan était stupéfait. Une telle somme était inimaginable pour des photos, surtout des photos si simples... Les dix pour cent représentaient le salaire moyen d'un sorcier, c'était tout bonnement incroyable !
- Que diriez-vous de faire carrière dans le mannequinat ? proposa Hermione l'air de rien.
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Draco rangea ses affaires, une par une, dans le grand sac en cuir de dragon que lui avait offert Vincent au Noël passé.
Enfin, il quittait ses parents... Ainsi que la maison qui l'avait vu grandir, sa chambre, son jardin, et tout ce qui faisait de sa vie celle de l'héritier de la grande famille Malfoy. Il ne laissait pas tout derrière lui non plus, mais même les sorts d'extension avaient leurs limites, et il ne pouvait pas tout prendre.
Il emmenait tous ses livres sans hésiter, plus quelques-uns de la bibliothèque familiale, comme ceux concernant la magie noire par exemple.
Il hésita sur les cadres photo à prendre ou non. D'un côté, il n'y tenait pas particulièrement, mais de l'autre il se disait que ses parents finiraient sûrement par lui manquer au bout d'un certain temps passé loin d'eux. Dans le doute, il les prit.
Il finit par les vêtements. Sûrement parce que les vêtements sont le plus important, mais aussi parce que c'est ce qu'il avait en plus grande quantité et qu'aujourd'hui se ferait un choix, certainement le plus dur de tous ceux qu'il avait dû faire au cours de sa vie.
Lesquels prendre, lesquels abandonner ?
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Théodore, de son côté, ne faisait pas ses valises.
Les aurors étaient passés chez lui plus tôt et avaient constaté la mort de son père, on lui avait alors légué tous ses biens, vu qu'il était le dernier Nott vivant.
Il allait à présent devoir verser une somme plutôt conséquente au ministère pour s'émanciper plutôt qu'avoir des tuteurs accrochés à son argent comme des sangsues avides de Gallions.
Après tout, lorsqu'on est un sang-pur, aucune loi n'est plus forte que son argent.
Soudain, les alarmes d'intrusion du manoir annoncèrent l'arrivée d'un sorcier et, après un coup d'œil à la fenêtre, Théo ouvrit la porte d'entrée.
- Alors, qu'est-ce que ça fait d'avoir ta maison pour toi tout seul ? demanda Draco en entrant dans le manoir Nott, ses valises lévitant derrière lui par la magie de Dobby qu'il avait emmené avec lui.
- Pas grand-chose, répondit Théo en haussant les épaules, à part que les tableaux n'ont plus peur de parler entre eux, contrairement à l'époque où mon père était encore vivant. Tu te rends compte Draco ? Faire peur aux tableaux !
Draco sourit.
- Tu sais, il faisait même peur à Pansy, alors tes tableaux, à côté...
Théodore sourit, amusé, et lui montra sa chambre où Dobby installa aussitôt ses affaires tandis que les deux garçons descendaient au salon.
- Heureusement, maintenant, tu es là.
Draco lui jeta un regard interrogateur.
- Je croyais que ça ne te faisait rien de vivre seul.
- Avoir mon père en moins ne change rien, puisqu'il ne me faisait pas de câlin. Toi si par contre.
Aussitôt dit, aussitôt fait, Théodore se blottissait déjà contre Draco pour réclamer des caresses comme un petit animal domestique en manque d'affection.
Pourtant, il fallait bien que Draco dépose ses affaires et aille se rafraîchir : avec son départ précipité du manoir Malfoy, il n'avait pas pris le temps de faire sa toilette et se sentait collant.
Mais son ami n'était pas près de se séparer de lui et tambourinait à la porte :
- Draaaaaaaaco, je veux des câlins...
- Je suis sous la douche, Théo, attends un peu s'il te plaît.
- Mais je veux des câlins...
- Je finis vite !
- Dracoooo...
Dans un soupir las, résigné, le blond déverrouilla magiquement la porte de la salle de bain.
Aussitôt Théodore s'y engouffra et entra dans la cabine de douche, tout habillé, pour se serrer contre son ami, un sourire amusé aux lèvres, sans se soucier aucunement du corps mousseux du blond ou de l'eau lui coulant sur la tête.
- Vivement que les autres arrivent, si je ne peux même pas prendre une douche de plus de dix minutes…
Après avoir fini de se rincer, il se sécha puis enfila des vêtements. Une fois fait, il retourna dans le salon pour contenter son ami en caresses, si bien que le temps passa et l'heure du rendez-vous avec le ministère approchait dangereusement.
- Théo...
- Hm... ?
- Je ne pense pas que recevoir les gens du ministère de cette manière soit très approprié...
- Hm...
- Vraiment, Théo, tu devrais au moins aller mettre un caleçon.
- Mais mes habits sont mouillés...
- Raison de plus pour te changer, répliqua Draco en levant les yeux au ciel.
Théodore soupira et sa joue quitta le confortable ventre sur lequel il était vautré depuis une demi-heure.
- Tu n'es pas non plus censé être là, va te cacher dans ta chambre.
- Quand tu auras enfilé des vêtements, pas avant.
- T'es pas drôle, chouina le garçon en faisant sa moue la plus boudeuse et adorable.
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- À présent, si vous voulez bien signer les contrats, je vous prie...
Théodore appliqua son élégante signature en bas des quatre parchemins, le visage impassible.
- Eh bien, lord Nott, vous voilà aujourd'hui majeur et propriétaire de tous les biens de la puissante famille Nott.
Le petit comité de sangs-purs hauts placés qui étaient venus assister à la signature des contrats applaudirent poliment, le regardant déjà avec la lueur avide de ceux qui croient avoir devant eux une proie facile pour obtenir plus d'argent, de renommée et de puissance.
Son masque toujours sur le visage, il s'inclina face à eux tous, se promettant intérieurement d'être celui qui leur déroberait tout cela.
Car il n'était pas un simple gamin que les adultes peuvent manipuler comme un pantin de soie et de porcelaine, précieux et amusant. Non, Théodore Nott n'était pas amusant.
Ce serait lui qui jouerait avec leur argent et leur puissance…
Rapidement, le petit comité et les représentants du ministère se retirèrent, et sans attendre la moindre seconde de plus, Théodore se précipita à l'étage pour se coller à nouveau contre Draco, coupant ses espoirs de tranquillité une fois de plus.
Alors, dès qu'un elfe vint les prévenir que les invités étaient arrivés, Draco se précipita à leur rencontre, plus que ravi.
- Salut Vincent, salut Grégory, je suis si heureux de vous voir !
- Tes parents ont...
- Je m'en fiche, je m'en double-fiche, je m'en contrefiche, même, de mes parents. Ne venez pas me chercher : je suis sous la douche, et je n'en sortirai pas avant au moins une heure !
Et sur ces mots, il se précipita à l'étage.
Les deux colosses jetèrent un coup d'œil interrogateur au maître de maison qui se contenta de leur sauter dans les bras pour se faire chouchouter.
