Coucou! Me revoilà pour une nouvelle histoire bien que je n'ai pas encore fini la traduction. J'espère que vous apprécierez.
Disclaimer: Tous les personnages présents dans cette histoire appartiennent à Tite Kubo. Mais quand une météorite radioactive tombera sur Terre, je m'arrangerais pour être à côté et obtenir des pouvoirs pour remonter le temps et faire de ces personnages les miens. Nyahahaha!
Pairing: Grimmjow X Ichigo (je pense que c'est évident maintenant)
Rating: M (du moins, je vais essayer)
Titre du chapitre: Coïncidences
Ichigo, la vingtaine, marchait dans la rue. Les yeux cachés par des lunettes noires et la tête coiffée d'un bonnet. Il n'avait, de toute évidence, pas envie d'être reconnu ni même de se faire aborder au vu de l'allure à laquelle il avançait.
Il fallait préciser que le jeune homme était loin de n'être qu'un simple inconnu.
Il faisait partie de ces rien du tout qui se font repérer et qui, l'instant d'après, sans avoir le temps de souffler, se retrouvent sous les feux des projecteurs.
Alors oui, Ichigo ne souhaitait pas faire de mauvaises rencontres surtout qu'il avait toujours eu une peur incontrôlée de la célébrité étant donné qu'étant jeune, il avait entendu parlé de cette sombre histoire qu'était la mort de John Lennon. Mourir par la faute d'un fan, de quoi vous donner la chair de poule.
Mais alors, me demanderez vous, pourquoi est-il devenu célèbre? La réponse est simple. Dans la vie, il y a toujours eu des coïncidences comme le fait que vous rencontriez votre ami alors que vous veniez juste d'y penser l'instant d'avant. Soyons honnêtes, cela nous est tous arrivé au moins une fois dans notre vie. Le destin d'Ichigo a été fixé non pas par une ni deux ni même trois mais quatre coïncidences.
Il y a tout juste un an, il sortait de chez lui en se demandant:
"Tiens, ça fait longtemps que j'ai pas eu de nouvelles de Chad"
Il avait alors tourné à gauche et avait percuté un colosse mexicain.
"Chad!" s'était-il exclamé.
Les deux amis du lycée avaient ri de l'heureux hasard et avaient fait la route ensemble jusqu'au lieu de travail d'Ichigo. La deuxième coïncidence arriva lorsque Chad, au lieu de quitter son ami, continua avec lui jusqu'à la caisse du supermarché où travaillait le rouquin.
"Mais, pourquoi tu viens ici?" avait questionné Ichigo.
Son ami lui avait pointé un amas de personnes que, sur le coup, n'avait pas remarqué le jeune homme. Il avait été surpris, intrigué et par dessus tout, cela entraîna la troisième coïncidence.
Il se trouvait que, par hasard, un casting avait lieu dans ce supermarché, à cette heure précise pour décider de qui jouerait aux côtés d'une star interplanétaire nommée Aizen Sosuke.
Ce dernier avait regardé machinalement du côté des caisses et enclencha la dernière coïncidence.
Il se trouvait qu'Ichigo ressemblait énormément à son défunt neveu qui lui manquait tant. Sans attendre l'accord du producteur, Aizen fit ce qu'on appelait "caprice de stars" à savoir le chantage de "si ce rouquin ne joue pas avec nous, je ne jouerais pas pour vous." Le producteur céda instantanément et embarqua Ichigo qui n'eut pas son mot à dire. Après ce film qui fut un tabac, Aizen insista pour que le jeune homme soit son poulain et c'est ainsi que, de fil en aiguille, son nom se retrouva associé au plus grand acteur de tout les temps. Tout ça à cause d'un enchainement de foutus coïncidences.
Bref, revenons à la situation initiale. Ichigo accélérait de plus en plus. Il avait l'impression que tous les regards étaient braqués sur lui. La paranoïa était à son apogée et le jeune homme ne cessait de regarder dans tous les sens. La première fois qu'Aizen avait remarqué cette manie chez son poulain, il en avait ri mais il s'était ensuite avéré qu'à ce stade là, c'était quasiment une maladie. Il avait aussitôt dispensé le rouquin d'interviews ou de quoi que ce soit d'autre qui aurait pu le mettre mal à l'aise ou en situation de stress. Il ne voulait pas perdre la graine de génie qu'il avait dégoté.
Seulement, cette discrétion avait produit l'effet inverse. Les fans, frustrés par le peu d'informations, s'étaient engagés à connaître tout de la vie de leur idole et ce, à n'importe quel prix. Face à cette horde de fans enragés et hystériques, Aizen n'eut d'autre choix que de révéler certaines informations concernant Ichigo. De fausses informations bien entendu pour respecter la vie privée du rouquin mais qui contenta le public.
A partir de ce moment, Ichigo avait vu son admiration pour Aizen augmenter d'au moins le triple de ce qu'il avait auparavant bien qu'il le considère toujours comme le responsable de la situation actuelle. Mais il était reconnaissant, avouons-le, ce n'est de toute façon pas ça qui allait le tuer. Non, c'est plutôt une autre coïncidence mais ne sautons pas les étapes.
Ichigo tourna deux fois à gauche pour semer ses éventuels poursuivants et passa enfin le seuil de sa maison. Il claqua la porte et se laissa glisser contre cette dernière.
"Ichigo?" appela sa sœur de la cuisine.
Une tête blonde apparut.
"Salut ! J'ai fait du curry aujourd'hui, ça te convient?
-Oui, merci Yuzu."
La jeune fille sourit et retourna à son domaine de prédilection pendant qu'Ichigo montait l'escalier. Il enleva son attirail de discrétion et s'affala sur le sol de sa chambre. Il leva une de ses mains et la regarda un instant.
"Du coup, je n'ai rien acheté..."
Quand on disait que c'était quasiment une maladie, c'était quasiment une maladie. Ichigo avait tellement peur de se faire tuer qu'il ne sortait que pour faire des détours afin de semer ses poursuivants ou pour aller à son travail mais pour ce cas, c'était tout le temps Aizen qui venait le chercher donc pas trop de problèmes à ce niveau là.
"Oh non!"
Ichigo reposa brutalement sa main sur le sol. En repensant à son travail, il avait aussi repensé au tournage qu'ils étaient en train d'effectuer.
"Fichu réalisateur! On n'a pas idée de tourner en face d'une prison!"
Récemment, Yamamoto Genryusai, une des grandes pointures du cinéma, avait décidé de prendre en charge le film et avait modifié le scénario d'origine. Il était, certes, moins bancale, mais il se passait près d'une prison! Une prison! Non mais, une prison! Et en plus, ça aurait pu être n'importe quelle prison mais non. Le vieux réalisateur avait choisi la troisième prison réputée comme étant dangereuse. Soit il adorait les prisons, soit il n'aimait pas Ichigo. Espérons que ce ne soit pas le deuxième cas.
Pour Ichigo, les prisons étaient sur le même palier que les fans hystériques. Oui, après tout, n'est-ce pas là que des gens planifiaient leur vengeance ou autre trucs malsains?
Le jeune homme frissonna. Si ça se trouve, on inventera des mots rien que pour lui un de ces jours. Fanophobe et prisonnierophobe.
Il descendit humer le repas que sa sœur avait mijoté.
"Ichigo? Je me demandais...T'as ramené les poireaux?
-Non, je suis désolé j'ai oublié.
-Ah là là, et dire que tu était sorti seulement pour ça."
Yuzu pouffa doucement ce qui fit sourire Ichigo. Sa sœur avait le don de prendre les choses à la légère. Elle n'avait pas changé depuis ses 11 ans. Toujours posée, gentille. Une véritable mère qui s'occupait de leur famille sans faillir.
"Au fait, monsieur Aizen a appelé tout à l'heure. Il te dit que tu dois être debout à 6 heures demain et qu'il viendra de suite te chercher.
-6 heures? Il t'en a dit la raison?
-Eh bien, pas vraiment. Par contre il a insisté à ce que tu ne te coiffes pas et que tu ne te prennes pas la tête à bien t'habiller.
-Je ne suis pas très rassuré là. J'espère qu'il va pas me faire entrer dans la prison...
-Mais non Ichigo, rassure toi! Il faudrait des mois pour avoir ne serait-ce qu'une lettre d'autorisation pour entrer. Et d'autres mois pour que le gardien de prison authentifie la lettre.
-Merci, Yuzu. Tout de suite je me sens mieux à l'idée que la prison soit hautement sécurisée.
-Hey, il fallait prendre ça dans le bon sens. Positif, Ichigo!"
Elle accompagna sa réplique d'un geste de poing énergique avant de se retourner et continuer sa préparation. Ichigo resta planté là un moment avant de sursauter violemment en entendant le claquement tonitruant de la porte d'entrée suivi d'un bruit lourd.
"J'suis rentrée!
-On avait entendu Karin," répondit Yuzu.
La deuxième sœur d'Ichigo entra dans la cuisine.
"Ça sent bon ici! Salut Ichi, papa est rentré?
-Pas encore, il a dit qu'il devait faire un petit tour avant de revenir.
-Ah."
Karin s'affala sur une chaise et soupira longuement.
"Quelque chose ne va pas? demanda Yuzu.
-Pff, il y a un nouvel élève au lycée...En plein milieu de l'année...Je sais à quel point notre lycée est spécialisé dans l'acceptation de nouveaux élèves mais là...C'est juste trop.
-Et bien? Tu pourras te faire encore plus d'amis!
-Yurk! C'est Jinta! C'est pas un ami!
-Jinta?
-Tu ne te rappelles pas? Le gamin au regard mauvais qui trainait chez le vieux au bob misérable, grogna Karin en attrapant un bout de pain sur la table.
-Ah, oui."
Ichigo écouta ses sœurs parler, enfin, surtout Karin, de Jinta et d'à quel point il pouvait être collant avant de regarder par la fenêtre et de voir passer Chad.
Le jeune homme sortit et le rattrapa.
"Chad! Salut! Alors? Tu ne m'as toujours pas informé sur ton rôle! On s'est quitté un peu précipitamment il y a un an et on a pas vraiment pu se parler depuis.
-Hum."
Chad sembla regarder un moment son ami puis annonça:
"J'ai eu un rôle dans un feuilleton.
-Mais c'est chouette! C'est ce que tu voulais depuis le collège non?
-Hum, oui."
Ichigo donna une tape sur l'épaule du métis et rit. Ils passaient près de la rivière quand soudain, un groupe de jeunes les entourèrent. Ichigo haussa un sourcil. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien leur vouloir? Ce n'était pas comme si ils avaient l'air riches.
"Ichigo. Recule-toi."
Se reculer? Pourquoi? Il pouvait se battre et Chad devrait le savoir mieux que quiconque!
Puis le rouquin vit quelque chose qui le tétanisa: entre les mains de chaque jeune, il y avait un stylo et un dvd qu'il identifia immédiatement comme étant l'un des films dans lequel il avait tourné. Maladroitement, il chercha le bonnet qui aurait dû être sur sa tête mais qu'il avait oublié de mettre avant de sortir. Idem pour les lunettes. Il était complètement à découvert, en face de sa plus grande phobie. Chad le poussa derrière lui et fit face aux assaillants.
Ces derniers s'approchaient tels des rapaces avides tout en brandissant leurs jaquettes de films. Ils en bavaient presque.
Ichigo se fit soulever de terre avant d'être balancé sur l'épaule de Chad. Ce dernier courut en ne se souciant pas plus que ça des secousses qui se répercutaient sur son paquet. D'ailleurs, le rouquin s'en fichait pas mal du moment qu'ils s'éloignaient le plus possible de ces psychopathes.
Après plusieurs minutes de course et de virages, Chad reposa Ichigo. Il ne semblait pas essoufflé et mit sa main sur l'épaule du jeune homme avant de la tapoter dans un effort vain de le réconforter et de lui dire que ça passera. Il tourna les talons et laissa Ichigo se remettre du choc.
Ce fut Yuzu qui, s'étonnant de voir son frère près de la maison sans bouger, le ramena à l'intérieur. Elle comprit instantanément ce qui s'était passé en voyant l'état de son frère et lui amena une assiette pour qu'il mange. Maintenant il n'y avait plus qu'à attendre qu'il décompresse.
Le lendemain était arrivé bien trop vite au goût d'Ichigo. Il s'était levé à six heures comme convenu et avait respecté les désirs d'Aizen. C'est donc coiffé comme un jour de tempête et habillé comme un individu affligeant de banalité qu'il descendit au rez-de-chaussée.
Un rapide coup de klaxon retentit dans la rue déserte et troubla le silence environnant. Le jeune homme soupira, enfila sa veste et sortit rejoindre Aizen.
"Bonjour Ichigo, bien dormi?
-Hum, ça aurait pu être mieux si je n'avais pas eu le sentiment d'aller à abattoir.
-Ne t'inquiète pas Ichigo, tu n'iras pas à l'intérieur, j'en ai convenu avec Yamamoto.
-Merci beaucoup, Aizen, je ne sais pas ce que j'aurais pu faire au milieu de ces gens.
-Voyons Ichigo, ils ne sont pas si dangereux. Écoute, prend ça dans un autre sens. Dis-toi que ceux qui sont enfermé sont des humains qui ont fait une erreur. Des humains imparfait en quelque sorte. Pense que les vrais dangers sont ceux qui n'ont jamais été attrapés.
-Si c'était censé me rassurer, je crois que vous avez échoué. Encore une fois."
Aizen émit un petit rire et conduisit jusqu'au point de rendez-vous situé à quelque mètres de la prison. Ils descendirent de la voiture et Aizen poussa Ichigo pour qu'il avance. Il était tout juste 7 heures et pourtant, tout le monde était très soigné. Ichigo jeta un regard interrogateur à Aizen qui sembla comprendre et lui fit, en réponse, un signe de "tout va bien, c'est normal".
Un vieil homme s'avança vers eux et leur fit un signe de tête.
"Aizen, Kurosaki.
-Bonjour Yamamoto. Nous sommes à l'heure.
-J'avais remarqué. Ce n'est, par contre, pas le cas pour tout le monde.
-Ah, c'est Abaraï?
-Eh bien non, bizarrement. C'est la petite Kuchiki.
-Ah, c'est étonnant."
Le vieux réalisateur hocha la tête et croisa les bras...qu'il décroisa presque aussitôt en voyant une jeune femme brune qui courait vers eux. Cette dernière s'inclina bien bas tout en se confondant d'excuses. Yamamoto l'arrêta et lui demanda de rejoindre son groupe.
"Bien, j'ai à vous parler tous les deux."
Il posa une main sur l'épaule d'Aizen.
"On va commencer par toi. J'ai réussi à obtenir l'autorisation spéciale sans les inconvénients pour filmer dans la prison. J'ai même obtenu une participation de prisonniers volontaires pour jouer les figurants."
Ichigo se mordit violemment la lèvre et se dit qu'après tout, il avait bien fait de psychoter et Yuzu avait eu tord. "Des mois" qu'elle disait. Le réalisateur ne devait pas avoir les mêmes notions de temps.
"Tu vas donc jouer là-bas sans que je ne te supervise. J'ai confiance en toi et je sais que tu peux distinguer les bonnes des mauvaises prises. Je regarderais quand même à la fin bien sûr. Je t'envoie au deuxième étage de la prison avec Shinji et Kuchiki. Tu peux disposer."
Aizen acquiesça et partit accompagné du caméraman et de la maquilleuse attitrée. Puis Yamamoto se tourna vers le rouquin qui déglutit difficilement.
"Toi, mon garçon, tu ne deviendras jamais un bon acteur si tu continues à agir ainsi. Tu es censé t'adapter à n'importe quelle situation même si tu as des problèmes. Enfin, tu es jeune. Je t'apprendrais à surmonter tout ça. Pour l'instant, tu joueras près de la cour des prisonniers. Un grillage vous séparera et des gardes seront là. Mais je tiens à ce que tu joues à l'intérieur puisque, je te le rappelle, tu es censé être un prisonnier à cause d'une erreur judiciaire. Tu as compris? Et si jamais tu ne veux pas, je te vire même si cela implique de perdre Aizen."
Le vieux tourna les talons pour donner d'autres directives aux comédiens. Ichigo resta planté là. Il n'avait vraiment pas envie d'entrer là-dedans et en même temps, il ne voulait pas passer pour un faible qui ne peut même pas maitriser sa peur. Le réalisateur le prenait pour de la merde? Très bien, il allait s'en mordre les doigts.
"Pff, et pourquoi j'ai besoin de me monter la tête comme ça? Je ne voulais même pas être acteur..."
Néanmoins, une fierté ne se blesse pas sans réagir. Le jeune homme se dirigea vers la cour et attendit le reste du groupe.
"Très bien, annonça Yamamoto, nous allons commencer par filmer la scène où le prisonnier réussit à s'évader.
-Non, contra Ichigo.
-Non?
-Non.
-Et peut-on savoir pourquoi jeune homme?
-Je vais commencer directement à l'intérieur."
Un rictus se dessina sur le visage du réalisateur. Jamais il n'aurait pensé que la corde sensible de la fierté marcherait aussi vite et bien sur le rouquin.
"Très bien alors. Ne t'avises pas à changer d'avis maintenant."
Pour toute réponse, Ichigo fronça les sourcils et le regarda avec un air de défi.
"Allez, on va rejoindre Aizen au deuxième étage. Emportez le matériel."
Tout le monde s'exécuta et suivit le vieil homme. Ichigo le suivit aussi mais il n'arrêta pas de se ronger les ongles une fois dans l'enceinte de la prison.
Prison de la Plaine: troisième place dans le classement de la dangerosité de ses occupants.
Plus que trois ans. Plus que trois ans et il sera libre.
L'individu aux cheveux bleus tourna en rond dans la pièce étroite qu'il connaissait par cœur. La moindre irrégularité était gravé dans sa tête depuis 7 ans maintenant.
L'homme s'assit sur son lit et attendit que le psychiatre arrive faire sa besogne. Tss, un psychiatre. Quelle perte de temps et pourtant, il s'y pliait sans rechigner. La raison : sa peine pourra être allégée s'il a un suivi psychologique.
Le bleuté se gratta machinalement l'épaule.
"Bonjour Grimmjow. Comment allez-vous aujourd'hui?
-Bien, comme les autres jours."
La porte s'ouvrit dans un grincement insupportable et le prisonnier tourna la tête vers l'homme qui venait de rentrer. Grand, mince, le crâne partiellement dégarni et des lunettes qui glissait continuellement, il était le parfait archétype du médecin ennuyant. Archétype qui se renforçait en partie avec la blouse blanche qu'il portait. A vrai dire, ce n'était pas vraiment une blouse blanche, c'était plutôt un imperméable blanc, mais cela revenait au même.
"Bonjour Grimmjow. Comment allez-vous aujourd'hui?"
Grimmjow sourit et attendit que l'autre s'assied sur la chaise qu'il apportait à chaque visite.
"J'apprécie que vous soyez toujours prêt pour moi. Avez-vous envie d'aborder un quelconque sujet?"
Grimmjow sembla réfléchir un instant mais finit par secouer négativement la tête. Vu ce qu'il se passait en prison, il n'y avait rien d'intéressant à commenter.
"Bien, alors laissez-moi vous parler des actualités!"
Le psychiatre ouvrit sa mallette et en sortit un stylo et une feuille.
"Ah, le monde extérieur...Je croyais que le verdict de mon procès m'interdisait tout renseignement sur la vie en dehors de la prison.
-Détrompez-vous. Vous avez été un prisonnier exemplaire malgré un début quelque peu difficile. Le juge m'a fait parvenir vos nouvelles libertés et parmi elles, votre autorisation à vous renseigner sur l'extérieur."
N'attendant pas de réponses, il continua:
"Je vous annonce déjà que notre équipe de basket n'a pas remporté les championnats et que l'équipe de foot n'a pas fait mieux.
-Le sport n'est plus ce qu'il était n'est-ce pas?
-Vous avez tout à fait raison. Je crois me souvenir que lorsque vous n'étiez pas encore en prison, on remportait la majorité des coupes.
-Oui. Mais que voulez-vous, je leur manque trop.
-Il faut croire que oui. Sinon, dans un autre registre, le mariage pour tous a été accepté en France.
-Ah.
-Pas très intéressé, hein?
-Bof, vous savez moi, le mariage...
-Oui, on peut dire que vous avez enchainé les aventures. Se marier ne doit pas être bien loin de la prison pour vous.
-C'est un bon point de vue, ricana le bleuté.
-Eh bien, je n'ai pas grand chose à vous annoncer de plus. Oh, bien sûr, j'oubliais! Vous ne le saviez sans doute pas mais une équipe de tournage va venir cet après-midi. Je crois même qu'il y a un grand acteur qui devrait être là. Avec un peu de chance, vous pourrez les apercevoir lors de votre promenade.
-Je n'y manquerais pas.
-Eh bien, sur ce, je vous laisse Grimmjow. Je suis ravi de constater à quel point vous vous êtes amélioré lors des échanges et j'en parlerais à monsieur le juge. Bonne journée."
Le psychiatre emporta sa chaise et sortit de la cellule.
"Bonne journée mon très très cher ami.
-A vous aussi, monsieur le psychiatre."
Grimmjow grimaça et se frotta de nouveau l'épaule. Si le médecin savait à quel point il avait tort...
Depuis le début il n'allait pas bien. La voix, la voix, la voix, elle était toujours là. Elle répétait toujours les dernières phrases. Elle commençait toujours les premières aussi. Pourquoi elle faisait ça? Et pourquoi Grimmjow se sentait obligé de lui répondre à chaque fois?
"Bonne journée.
-Oui merci, elle le sera, je le garantis."
L'homme se gratta une dernière fois et s'allongea sur le lit.
Voilà, c'est la fin du premier chapitre. S'il y a des trucs qui ne vous plaise pas, n'hésitez pas à me le faire savoir. Si vous voulez me jeter des patates à la tronche, je vous rirai au nez (ben oui, tout ce que vous feriez serait de briser bêtement votre ordinateur). Oh et bien sûr, si vous avez aimé, j'en serai très heureuse!
A plus.
