Bonjour à toutes et à tous,
Me voici de retour avec une nouvelle fiction, mélangée entre la fiction historique et la fiction de nos jours. J'espère qu'elle vous plaira, je vous mets en ligne le prologue. J'essaierai de poster aussi souvent que possible.
On se retrouve en bas !
2012 - Seattle
Il était une fois, dans un royaume fort fort lointain… Nan, ça c'est Shrek ! Ma vie, elle ne commence pas comme ça, ma vie c'est plutôt la banalité. Je me présente, Isabella Marie Swan, 20 ans, étudiante dans une école privée pour passer un diplôme de professeure de français. J'habite à Seattle depuis le début de l'année mais je suis originaire de Forks. Mon père est chef de police de cette bourgade.
-Bella, magne ! On va être à la bourre !
Ça c'est Alice, ma colocataire, elle étudie l'art dans la même école privée que moi. C'est un vrai petit lutin monté sur des ressorts, elle vient de Port Angeles, une ville proche de Forks et de Seattle. Depuis quelques temps, elle est complètement électrique car y'a un nouveau dans l'école et elle le trouve « trop mignon », je cite. Alice et moi on pourrait dire qu'on est sœur, on est toutes les deux de taille assez petite (même si c'est moi qui la mène de 5 cm), toutes les deux fines aux cheveux bruns assez longs et les yeux couleur noisette. En revanche sur le point de vue du caractère, elle est mon exact opposé. Je suis plutôt timide et effacée alors qu'elle déborde d'énergie et le montre dès qu'elle le peut. Même si on s'engueule assez souvent en ce moment, je l'adore, elle est trop mignonne !
Je prends les clés de mon pick-up rouge délavé et la suis à l'extérieur. On est déjà en retard pour aller en cours. Enfin, c'est ce qu'elle pense, elle aime toujours être en avance pour voir ce fameux étudiant en histoire, un certain Jasper. Je démarre alors qu'elle frétille à mes côtés.
-Calme-toi Pixie ! Tu vas le voir le beau blond texan, je te dis qu'on n'est pas à la bourre, tu peux me croire.
-On n'sait jamais, t'imagines si je le rate de 5 minutes je serais enragée.
-T'es complètement accroc à un mec qui t'as juste dit « Pardon M'dame » avec son accent texan… T'as même pas osé lui parler !
Je nous dirige vers l'école en riant. Elle est vraiment trop mignonne ma coloc'. J'ai eu un bon feeling dès que je l'ai vue.
*****
1573 - France, Languedoc, Château des Voisins
En ce jour du 15 mai 1573, Gabrielle de Voisins, jeune fille d'une famille noble du Languedoc, se lève de son lit à baldaquin alors que le merle siffle son chant matinal, surement pour la beauté de la jeune femme. Aussitôt levée, sa demoiselle de compagnie, Alix, la rejoint dans la chambre avec un broc d'eau.
-Bonjour mademoiselle, avez-vous passé une bonne nuit ?
-Bien, merci Alix.
Elle s'approche de la commode alors que sa dame de compagnie verse le liquide dans la bassine prévue à cet effet. Gabrielle Isabelle de Voisins l'aime beaucoup. Elle connait Alix depuis sa plus tendre enfance et avait toujours su que celle-ci serait sa dame de compagnie. La jeune femme est assez petite et brune aux cheveux longs retenus dans la coiffe de l'époque. Alors que Gabrielle s'assied pour faire sa toilette, Alix s'approche d'elle pour lui natter sa longue chevelure couleur chocolat.
-Alors, c'est aujourd'hui que sont prévues les festivités pour l'anniversaire de votre père. Je dois absolument vous faire belle, il y aura peut-être une prétendant pour vous qui sait. J'ai entendu l'autre jour votre mère en parler avec votre père, ils disaient qu'il serait temps de vous marier. Apparemment, un chevalier du comté voisin viendrait pour les festivités. Aussi j'ai tenu à choisir votre plus belle robe…
-Merci beaucoup Alix, je sais que tu feras pour le mieux…
Alix reste silencieuse, elle sait que Gabrielle préfère ne pas en parler. D'un autre côté, elle sait que le délai devient de plus en plus pressant, c'est pourquoi elle lui a confié la conversation qu'elle a secrètement entendue. Elle se dirige vers la malle de la jeune demoiselle et en sort la robe bleue nuit confectionnée pour son anniversaire le 13 juin dernier. Tandis qu'elle vide la bassine sale dans laquelle Gabrielle s'est lavée, cette dernière se vêt pour les festivités. Quand la dame de compagnie, voit la jeune pucelle d'une vingtaine d'années dans sa robe bleue nuit, elle ne peut que s'extasier devant une telle beauté et se dit qu'elle va devoir orner ses tresses de bijoux bleus.
-Vous êtes magnifique Gabrielle.
-Merci Alix, tu sais bien que mon objectif n'est pas celui-là mais si telle est la décision de mes parents… Tu sais bien que je ne rêve que de liberté, d'aller galoper dans les prés, attraper du gibier…
-Je sais bien Mademoiselle, mais il va bien falloir vous unir un jour à quelqu'un. Regardez-moi, j'attends depuis des années que le forgeron demande ma main à mes parents… Il est si beau…
Gabrielle sourit, elle adore Alix et son côté naturel. Elle doit bien admettre que le forgeron est bien bâti mais il est souvent tête en l'air. Mais elle doit bien avouer qu'ils formeraient un couple merveilleux mais il faudrait qu'il se rende compte qu'elle est amoureuse de lui depuis si longtemps. Toutes deux descendent le long des escaliers en pierre et croisent en bas le père de Gabrielle, celui-ci serre longuement sa fille dans les bras avant de l'embrasser. Sa barbe chatouille la joue de Gabrielle mais elle s'en moque, pour rien au monde elle ne refuserait ce baiser matinal de son père. C'est pas comme sa mère, cette femme froide qui ne lui adresse aucun signe d'affection. Son père n'est peut-être pas très loquace mais il aime sa fille et le montre. D'ailleurs non seulement c'est un bon père mais il est également un bon souverain aimé de tous les habitants. Seule sa femme n'est pas appréciée. Il salue également Alix avant de les entraîner dans la salle principale où le petit déjeuner est dressé : cochon, pain, volaille, … tout est à la disposition des habitants du château.
-Ma chérie, commence son père en milieu de repas, ta mère et moi avons décidé qu'il était temps que tu t'unisses avec un homme.
-Mais père, tu m'as toujours promis que je pourrais me marier avec l'homme que je souhaiterais épouser. Or je ne l'ai point encore rencontré…
-Oui ma fille, mais je suis sûre que celui que nous avons choisi te plaira !
Gabrielle se tut et continua son déjeuner dans le silence.
Je me garai comme je pouvais sur le parking de l'école, il fallait bien avouer que mon pick-up prenait plus de place que les petites mini-voitures que tout le monde s'achète en ce moment. Ils m'énervent à tous se la péter, j'aime ma vieille voiture et je déteste qu'on se moque d'elle !
-Bon, tu trouves ta place ou tu comptes tous les phares qu'il y a sur le parking ? , s'impatiente Lili.
-Rhoo, qu'est-ce que t'es chiante quand t'es amoureuse !
Je me dépêche de me garer pour que Mademoiselle aille admirer son prince charmant. De toute façon je sais bien que d'ici cinq minutes je pourrai lui parler de tout, elle ne m'écoutera pas. Je coupe le contact tandis que ma coloc' descend. Je la sens électrique, elle me fait à nouveau sourire. Nous nous dirigeons toutes deux vers l'entrée de l'école, nos sacs sur nos épaules.
Que dîtes-vous de ce prologue ? Dîtes-moi tout !
Faîtes péter la bubulle pour que cette histoire continue !
Mil'
