Titre : I'll Follow You Until You Love Me

Auteur : Softy Hemingway

Résumé : L'histoire ce situe à peu près après la fin de l'épisode 22. Katherine s'est enfuie de la maison avant qu'Elena ne puisse l'aperçevoir, en emportant le corps du père de cette dernière. Personne n'est donc au courant du retour de Katherine, et Damon est persuadé d'avoir embrassé la petite amie de son frère.

Disclaimer : L.J Smith et la CW

Pairing : Elena/Stefan Elena/Damon


J'étais seule, dans le manoir des frères Salvatore. Enfin non, je savais que Damon était dans son bureau, en train de régler je ne sais quelle affaire dans laquelle il était encore impliqué, mais à vrai dire, je m'en moquais. J'essayais de l'éviter depuis un certain temps, car il se montrait différent, comme intéressé, et je ne pouvais lui permettre de tout briser entre Stefan et moi, je ne voulais pas qu'il s'immisce dans mon bonheur, dans mon histoire, et surtout dans ma vie. Il me troublait, sa voix, ses yeux, son corps, c'était indéniable. Mais ça ne restait pourtant qu'une attirance purement physique, et je ne voulais en aucun cas lui laisser la chance de me faire ressentir plus que cela. Mon petit-ami s'était absenté, pour se nourrir, et j'espérais de tout cœur qu'il ne retombe pas dans ses délires sanglant, comme avant. Je montai à l'étage, passai sur la pointe des pieds devant le bureau de Damon et entrai dans notre chambre. Le lit était encore défait de la veille, et je m'attelai à la tâche, consciencieuse. J'avais à peine commencé à tiré les draps qu'une voix sur le seuil me fit sursauter.

- Vas-tu continuer longtemps à faire comme si rien ne s'était passé ?

Je me stoppai net, un peu abasourdie par la question qu'il venait de me poser. Sa voix était dur, sans appel, et semblait pourtant emplit d'une tristesse que ce dernier n'avait jamais laissé entrevoir depuis que je le connaissais. Où était-donc passé le Damon arrogant, manipulateur et sans conscience ? Il m'avait toujours habituée à un flegmatisme à toute épreuve, à donner l'apparence d'être un bloc de glace sur lequel les sentiments glissaient comme de l'eau sur une surface imperméable. Oui. C'était bien le mot qui convenait. J'avais pris le frère de mon petit copain pour un être imperméable.

- Et toi ? Vas-tu continuer longtemps à me poser des questions dénuées de tout sens ou comptes-tu m'expliquer ?

Visiblement, ma réponse –qui n'en n'était pas vraiment une, ne combla pas ses attentes, il m'apparaissait comme, au contraire, encore plus énervé. Du pas de la porte, il se retrouva face à moi, me forçant à lâcher les draps et m'éloigner du lit. Par simple précaution, je reculai tout de même d'un pas. Je n'étais pas sur à cent pour cent de pouvoir anticiper les réactions du vampire menaçant qui se trouvait face à moi. De plus, Stefan était sortit, je devais donc me débrouiller seule… Il s'approcha de moi, à pas lent et mesuré, me fixant d'un air qui me fit froid dans le dos. Celui d'un prédateur jaugeant sa proie. Sa démarche féline en était la preuve même, et, à force de tenter de m'esquiver, je me trouvais bientôt acculée au mur. Ma respiration s'accéléra sans que je ne puisse rien faire, ce qui parut le ravir au plus haut point. Il leva la main vers moi, et instinctivement, je sursautais et me protégeait le visage. Ma réaction parut l'étonner.

- Pensais-tu réellement que je lèverais la main sur toi ? me demanda t-il en arquant un sourcil.

Je le fixai. J'arrivai à lire dans ses yeux un mélange d'incompréhension, il semblait déconfit.

- Je ne sais plus à quoi m'attendre avec toi Damon ! Tu sais si…

- Beau ? Attirant ? Séduisant ? Je le sais, ne t'inqu…

- Si lunatique ! Tu collectionnes les comportements marginaux et contradictoires comme tu collectionnes les femmes, tu ne sais pas ce que tu veux !

Je pu le voir rouler des yeux, comme si je venais de dire quelque chose de complètement stupide, comme si mes mots sonnaient à ses oreilles comme des énormités sans nom ! Et puis son expression changea brusquement, plus sombre, légèrement mauvaise, ce qui me mit mal à l'aise. Gêne qui s'accentua d'avantage lorsque sa main, précédemment posé avec douceur sur ma joue, glissa sur mon épaule pour me plaquer avec vigueur contre le mur. C'est qu'il me faisait mal l'imbécile !

- C'est un peu fort venu de toi non ? Tu dénigrais Katherine après avoir appris qu'elle s'envoyait en l'air avec les deux frères Salvatore, mais au fond tu es comme elle ! Alors ne me reproche de ne pas savoir ce que je veux…

J'écarquillai les yeux, choquée par ce que venait de m'annoncer le vampire, le plus sérieux du monde. Je commençais vaguement à comprendre. Il pensait que j'avais des sentiments pour lui, mais il faisait une grossière erreur. J'aimais Stefan, plus que tout au monde. Du moins je l'espérais. Je plongeai mon regard dans celui de mon interlocuteur, qui rapprochait de plus son visage du mien. Cette inhabituelle proximité entre lui et moi provoqua une sensation étrange dans mon corps et un frisson me parcouru l'échine.

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler… articulai-je difficilement, ne pouvant détourner le regard de ses lèvres légèrement entrouverte, tandis que son haleine chaude venait chatouiller mes narines.

- Allons Elena ! Je peux admettre que tu n'assumes pas devant Stefan que tu ne m'aies fiévreusement embrassé devant chez toi l'autre jour, mais tu n'es pas obligé de faire comme si tu avais tout oublié ! s'exclama t-il visiblement furieux et… Triste ?

Je n'eus pourtant pas le temps de m'attarder sur son ressentit, sa phrase ayant claqué dans l'air comme un coup de feu au beau milieu d'une cérémonie de mariage dans une église. Il divaguait complètement ! Je crus d'abord à une blague, mais son sérieux à toute épreuve m'obligea à réfuter cette théorie absurde. Damon n'était pas du genre à plaisanter avec les autres.

- Tu as bu ? questionnai-je, soupçonneuse.

- Arrête de te foutre de moi ! Avoue au moins que tu as apprécié et que tu t'en souviens ! s'emporta t-il.

- Mais je te jure que jamais je ne t'ai embrassé ! hurlai-je encore plus fort que lui pour tenter de couvrir sa voix.

Il resta de marbre quelques secondes, me fixant étrangement. Puis, sans prévenir, je sentis ses douces lèvres se plaquer avec une certaine animosité sur les miennes, ce qui me laissa quelque peu hébétée. Je me surpris même à apprécier ce contact charnel passionné et à y répondre. Ce n'est que lorsqu'une de ses mains s'insinua sous mon débardeur pour tenter de dégrafer mon soutien-gorge que l'image de Stefan s'imposa dans mon esprit. Je passais une main dans ses cheveux, il sembla prendre ce geste pour un encouragement car il me dévora la bouche encore plus sauvagement, je me sentis presque défaillir. Mais cette main que j'avais sournoisement glisser dans sa chevelure ne me servit qu'à le sortir de sa transe. C'est donc en lui tirant les cheveux avec force que je réussis à le repousser et m'enfuir, le laissant seul dans la chambre de Stefan.

Je dévalais à toute allure les escaliers, manquant de trébucher sur la dernière et me rattrapai de justesse à la rambarde, pour tomber nez à nez avec Stefan, semblant passablement surpris de me voir débouler ainsi dans le hall.

- Ça ne va pas ? me demanda t-il subitement inquiet.

Je ne pouvais décemment pas lui avouer ce qui s'était passé à l'étage avec son frère, car cela ne ferait qu'empirer la situation déjà précaire entre d'eux. Je fis un effort surhumain pour afficher un sourire détaché et le serrer contre mon cœur, logeant ma tête dans le creux de son cou. Calmant tant bien que mal ma respiration.

- Je t'ai entendu entrer, alors j'ai couru… Tu m'as manqué !

- Je ne suis sorti qu'une demie heure ma chérie… répondit-il en souriant doucement.

En guise de réponse, je me hissais sur la pointe des pieds et l'embrassai chastement, ce qui parut le ravir au plus haut point.