Titre: Combien?
Genre: Humour, romance.
Rating: M (explications plus loin)
Personnages: Himekawa et Kanzaki, ainsi que plusieurs personnages de la série.

Note: Avertissement: Cette histoire est cotée M pour lémons explicites entre Himekawa et Kanzaki! Si vous n'aimez ni l'homosexualité, ni les scènes explicites, je vous conseille fortement de changer de page!

Deuxième avertissement: Comme pour la plupart de mes histoires, les lémons ne viendront que beaucoup plus tard. J'ai envie de faire une vrai histoire, et pas que des lémons qui s'enchainent sans but.

Alors, voilà enfin une fic à chapitre sur ce couple! J'ai été tellement encouragée par les commentaires que j'ai reçu sur mon OS que j'ai décidé d'écrire cette histoire. Ceci dit, comme j'avais peur qu'on me vole mon idée et qu'on l'exploite avant moi (elle me semble tellement évidente en fait -_-"), j'ai décidé de la publier immédiatement, même si je devrais à vrai dire travailler sur mes autres histoires. Alors, il se pourrait que cela prenne du temps avant que je publie d'autres chapitres, mais sachez que j'y travaille également!

Ah, juste une réflexion: ça se passe avant que leur lycée ne soit détruit, ou après... En tout cas, ils ne sont pas à St-Ishiyama mais bien à Ishiyama (pourquoi ces deux écoles ont-elles le même nom? :S)

Sans plus tarder, voici l'histoire! Bonne lecture! Et les reviews me donnent l'envie d'écrire plus, alors n'hésitez pas à me dire que mon idée est complètement débile, puisqu'elle l'est vraiment!


- Combien?

- Hah?

Himekawa venait de poser cette question à Kanzaki, sans que ce dernier sache ce à quoi il faisait référence. Ils venaient à peine de se croiser et le jeune homme n'avait même pas pris la peine de le saluer. Depuis le temps qu'ils se côtoyaient – bien malgré eux! –, il savait que lorsque le successeur de la compagnie Himekawa posait cette question, c'était pour acheter la loyauté des autres. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi il lui posait la question à lui. De toutes les personnes qu'il aurait pu choisir, il avait jeté son dévolu sur la seule personne dont il devait être certain d'essuyer un refus.

Le délinquant clarifia sa question de la façon suivante :

- Je te demande combien tu veux pour que tu m'appartiennes!

Le jeune adulte aux cheveux orange ne sut que penser. La situation était si incongrue qu'il ne se demanda même pas ce que cette formulation pouvait impliquer. Il était tellement en état de choc qu'il ne réussit qu'à bredouiller :

- Qu-que... quoi?

- Dis le chiffre que tu veux!

Kanzaki, sans réfléchir plus, sorti le premier montant qui lui vint à l'esprit :

- Euh... 100 000 yens? (plus ou moins 900 euros)

Devant son air ébahi, l'adolescent aux cheveux argentés sortit un chèque qu'il s'empressa de remplir. Il le lui remit aussitôt en lui disant :

- Marché conclu!

Tout ce que Kanzaki réussit à penser, c'est : « qu'est-ce qui vient de se passer? » Quand il réalisa enfin qu'il venait de se vendre, l'autre adolescent était déjà hors de vue. Il jura tout bas et regarda son chèque. C'était difficile de résister à un tel montant, surtout pour un délinquant comme lui qui mettait rarement la main sur un tel pactole. Il envisagea pendant un moment de garder l'argent, puis se ravisa. Il n'était pas question qu'il appartienne à qui que ce soit, encore moins à Himekawa!

Il se promit que la prochaine fois qu'il le verra, il le lui redonnerait et lui signifierait qu'il ne se laissait pas posséder aussi facilement.

~xxx~

Dès le lendemain, durant les cours mais sans égard pour ceux-ci – en avaient-ils jamais de toute façon? –, Kanzaki partit seul à la recherche de Himekawa. Il le trouva dans sa classe, en train de tapoter son téléphone intelligent. Il l'approcha rapidement et le prit par l'encolure, tout en lui murmurant, de la façon la plus menaçante qu'il pouvait le faire :

- Faut qu'on parle!

- Ah, Kanzaki, tu es venu me voir par toi-même? Tant mieux, tu m'épargnes le trajet jusqu'à ta classe!

Kanzaki n'en grimaça que plus encore, ce à quoi son interlocuteur sourit avec son air de négociateur :

- C'était pas assez? Je peux en rajouter encore si tu veux.

Le délinquant plus brutal sortit le chèque de sa poche et le déposa sans douceur sur son pupitre. Depuis le temps qu'ils avaient commencé à se disputer, tout le monde était parti, aussi étaient-ils seuls dans la classe. Il ajouta à son geste :

- J'appartiens à personne! Ton chèque, tu peux te le mettre où je pense!

- Pourtant, tu as bien accepté mon offre, je me trompe?

- Depuis quand j'ai accepté, imbécile!

Himekawa se contenta de rire et de sortir un autre chèque.

- Dans ce cas, combien?

- Je viens de te dire que j'appartiens à personne! T'es complètement barge, ou quoi?

- Tout s'achète avec de l'argent. Tu pourras avoir tout ce que tu veux. C'est quoi ton rêve? Je peux le faire devenir réalité là, immédiatement, si tu acceptes ma proposition!

Kanzaki hésita environ une seconde avant de lui donner un coup de poing et de lui crier :

- Dans tes rêves!

~xxx~

Pourtant, malgré sa réticence, la suggestion de Himekawa fit son chemin dans la tête de Kanzaki. Il y avait cette moto qu'il voulait depuis une éternité, mais qui était beaucoup trop chère pour lui. Si seulement il avait le montant nécessaire, il pourrait enfin la posséder!

Il y avait toujours sa fierté qui le bloquait. Il n'accepterait jamais d'être aux ordres de quelqu'un d'autre : il était le boss, point final. Pourtant, la moto lui faisait de beaux yeux, et il savait qu'à un moment ou un autre il craquerait.

Il décida alors que, contrairement à son habitude, il ne jouerait pas franc-jeu. C'était justement le bon moment pour enfin remettre à sa place ce sale prétentieux et lui montrer que l'argent n'achète pas tout. C'est avec un sourire qu'il imagina son expression lorsqu'il réaliserait qu'il ne comptait pas respecter sa part du marché. Ce serait tout de même un peu de sa faute : il n'avait qu'à ne pas le provoquer! Il n'avait qu'à garder son argent pour quelque chose de plus utile que d'essayer de le soumettre. Et puis, d'abord, même s'il se soumettait, qu'en retirerait-il? De la satisfaction? De la fierté?

Kanzaki grimaça face à cette éventualité. Il ne devait absolument pas se laisser faire, il en allait de sa dignité en tant qu'homme!

~xxx~

Il se dirigea donc encore une fois vers la classe de Himekawa, le lendemain seulement de leur dernière rencontre. Il se planta en face de lui et dit seulement ces mots :

- 500 000. (environ 4 600 euros)

Cela lui était difficile de se rabaisser ainsi, même s'il savait que ce n'était que pour mieux l'avoir, aussi regardait-il légèrement à côté. Himekawa le remarqua et sourit. Il se fit la réflexion que l'autre membre du Tohoshinki n'était vraiment pas subtil tout en sortant un chèque qu'il remplit. Il le tendit et lorsque Kanzaki fit le geste de le prendre, il l'éloigna soudainement en disant :

- Mais avant de te le donner, je dois m'assurer que tu as bel et bien l'intention de remplir ta part du contrat. Je te le donnerai dans une semaine; d'ici là, tu devras faire tout ce que je veux.

- Fumier!

- Tu avais l'intention de me trahir, n'est-ce pas?

Kanzaki en resta figé une seconde, puis il fit une grimace à nouveau et ajouta :

- C'est pas mon genre, contrairement à toi!

- Dans ce cas, je m'attends à ce que tu remplisses ton rôle à merveille, Ha-ji-me!

Himekawa insista sur chaque syllabe de son prénom pour le rabaisser encore plus. Kanzaki se mit en colère et tenta de le frapper au visage. L'adolescent à la coupe démodé évita facilement le coup et ajouta :

- Ou devrais-je t'appeler Hajime-chan?

Kanzaki le détesta soudainement plus que jamais auparavant, mais il serra les poings et tenta de se retenir. « C'est seulement pour une semaine, songea-t-il. Après, je vais avoir la moto de mes rêves. Une semaine, c'est vite passé. » Il ne put pourtant s'empêcher d'avoir l'impression que cette semaine serait la plus longue de toute sa vie.