Disclaimer : Je ne possède pas NCIS et je n'écris que pour divertir les gens et dans un but non lucratif.
Voila le premier chapitre d'une fic qui s'annonce assez longue. Voyez ça comme une saison 4 alternative : l'action débute après le retour de Gibbs mais avant l'appartition de Jeanne...
Petite dédicace pour maeliss qui m'a donné l'idée pour ce premier chapitre.
En espérant que cela vous plaira...
Fornell sortit de l'ascenseur d'un pas décidé. Intérieurement, il n'en menait pas large, mais il ne pouvait pas se permettre de le montrer. L'agent Sacks sur ses talons, il remonta le couloir menant aux salles d'interrogatoires. Comme il s'en serait douté, quelqu'un l'attendait devant. Gibbs était appuyé contre un des murs, le regard perdu dans le vide, mais il tourna la tête dès qu'il entendit Fornell approcher.
Fornell le salua d'un petit mouvement de tête et se retourna vers Sacks:
- Attendez- moi là.
- Bien, répondit Sacks après un court moment d'hésitation.
Fornell suivit Gibbs qui l'entraîna vers l'ascenseur duquel il venait de sortir. Ils rentrèrent sans un mot à l'intérieur et jusqu'à ce que Gibbs coupe l'alimentation, Fornell évita son regard. Plongés dans le halo bleuté de la lumière de secours, ils se firent face pendant une seconde avant que Fornell ne parle le premier:
- Jethro, sur ce coup là je ne peux pas t'aider… la sécurité intérieure s'en est mêlée…
- Je te demande juste de respecter la procédure scrupuleusement…
- Pour gagner du temps?
- Hé… s'il le faut, répondit Gibbs avec une petite grimace.
- Je joue gros avec cette affaire… il ne s'agit pas d'un simple meurtre ou enlèvement…
- Tobias, tu sais ce qu'il en est…
- Oui… mais l'empressement de ton directeur à mener l'affaire trop loin… les chefs veulent que je leur ramène une tête… et pas n'importe laquelle…
- Tobias, laisses moi 24 heures pour trouver une solution, demanda Gibbs en le regardant dans les yeux.
- Bien, mais après je ne pourrais plus rien. Je peux laisser l'enquête se dérouler à l'intérieur de vos locaux, mais si je traîne, on me dessaisira et mon remplaçant n'aura peut-être pas autant de scrupules que moi.
- Merci Tobias.
- Tu me remercieras, quand tu l'auras sortie de là…
Gibbs réactiva l'alimentation, et l'ascenseur reprit sa route, ramenant les deux agents vers les salles d'interrogatoires. Gibbs et Fornell se séparèrent, et tandis que le premier pénétra dans la salle d'observation, el second, suivi de Sacks entre dans la salle d'interrogatoire, dossier en main.
Gibbs referma sans bruit la porte et avisa Tony qui se tenait devant le miroir sans teint, suivant Fornell du regard de l'autre coté de la vitre. Droit comme un i, Tony semblait au comble de la crispation, et sa mâchoire frémissait par moment. Il se frottait distraitement l'épaule droite et ne semblait pas avoir remarqué Gibbs.
Ce dernier se plaça à ses cotés, en silence et posa à son tour les yeux sur Fornell. Il parla doucement à Tony:
- Nous avons 24 heures pour l'aider…
- Tout est simple pour toi hein, répondis Tony d'un ton sarcastique.
- Quoi? demanda Gibbs pas réellement surpris par la remarque de Tony.
- Tu veux l'aider parce que tu penses que tout ceci n'est pas mérité? Moi, je n'en suis pas sûr… je ne suis pas sûr que je veux l'aider.
Gibbs observa Tony pendant un instant… ces dernières semaines l'avait marqué plus qu'il ne le laissait voir et Gibbs pouvait sentir qu'il était un peu perdu. Il fixa son regard dans le sien. Et avant que Tony ne puisse réagir, la main de Gibbs heurta l'arrière de son crâne dans un claquement sonore. Gibbs se rapprocha de Tony, son visage proche du sien:
- Je l'aide parce que l'on ne laisse jamais tombé l'un des nôtres… Jamais!
- …
- Tu as compris DiNozzo?
- Oui patron… Tony sembla hésiter… merci.
Gibbs s'autorisa un petit sourire avant de se tourner à nouveau vers la vitre alors que Fornell commençait à parler.
Fornell entra dans la pièce et laissa Sacks refermer la porte. Etouffant un soupir, il tira une chaise et s'assit, posant le dossier fermé sur la table, faisant face à la personne assise en face de lui. Sacks se plaça dans un coin de la pièce, derrière Fornell. Après avoir attendu une seconde, Fornell débuta son discours d'une voix clame et assurée:
- Ziva David. Vous savez pourquoi vous êtes ici.
- Oui, répondit Ziva, aussi calme en apparence que Fornell.
- Vous savez quelles sont les peines encourues pour la haute trahison.
- Oui…
- Bien, je veux que vous m'expliquiez pourquoi vous être rendu coupable de cela.
- J'ai obéi aux ordres.
- Ceux de qui?
- Du directeur Sheppard…
- … ces ordres incluaient-ils de tuer des innocents? la coupa Sacks.
- Je n'ai pas tué de civils! s'emporta Ziva
- Ah oui, répondis Sacks d'un ton sarcastique, et alors pouvez-vous m'expliquer ça?
Sacks se rapprocha de la table et ouvrit le dossier, Fornell demeurant immobile. Sacks en sortit des photographies. La plupart d'entres elles représentaient des corps calcinés sur ce qui ressemblait aux restes d'une route de centre ville. Il les étala méthodiquement devant Ziva, mais cette dernière conserva son regard loin des clichés.
- Ces gens sont morts! répéta Sacks. Morts parce que vous les avez tués.
- Non!
- Qui a placé la bombe? intervint Fornell d'une voix calme.
- … c'est moi, répondis Ziva, d'une voix moins assurée.
- Alors vous êtes devenus ce que vous combattiez… continua Sacks… regardez cette photo, il s'agit d'un enfant… est-ce comme ça que votre sœur est morte?
Le visage de Ziva perdit instantanément de ses couleurs.
- Comment osez-vous, répliqua-t-elle d'une voix plus faible.
- Mais c'est la vérité… vous avez tué ces gens comme on a tué votre sœur!
- Ne parlez pas de Tali comme ça! s'emporta Ziva
- Calmez-vous, l'interrompit Fornell, calmez-vous tous les deux.
- …
- Ziva, continua Fornell, pourquoi ne pas nous avoir averti que cette bombe allait exploser?
- … Je n'ai pas pu vous contacter…
- Vous avez rencontré l'agent Gibbs et l'agent DiNozzo, pourquoi ne pas leur avoir dit?
- … je… je, Ziva semblait chercher ses mots.
- Pourquoi les avez-vous empêché de chercher la bombe, repris Sacks…
- Je n'ai pas…
- Pourquoi avoir envoyé DiNozzo à l'hôpital?
- C'était… c'était nécessaire…
- Nécessaire? demanda Sacks en haussant le ton, vous avez jugé nécessaire de l'empêcher de sauver ces gens?
- Non!
- Alors pourquoi? cria Sacks…
- Parce que je devais protéger ma couverture! répliqua Ziva immédiatement.
- En blessant un agent fédéral?
- Je n'avais pas le choix!
- Vous l'aviez, vous auriez pu le laisser trouver la bombe!
- Il serait mort dans l'explosion!
- Qu'en savez vous; il aurait pu sauver ces gens! continua Sacks qui criait maintenant.
- Je ne pouvais pas prendre le risque qu'il soit tué!
- Pourquoi?
- Parce que je l'aim… Ziva avala la fin de sa phrase mais tous en avaient compris le sens.
Sacks se tut, la surprise lui faisant oublier qu'il voulait faire avouer Ziva sous la pression. Fornell retint à grand peine un nouveau soupir et tenta de permettre à Ziva de retrouver sa contenance en intimant le silence à Sacks d'un regard.
Dans la salle d'interrogatoire, Tony était devenu aussi blanc qu'un linge et Gibbs se tourna vers lui, guettant sa réaction. Tandis que Fornell recommençait à parler à Ziva qui gardait son regard fixé dans la direction du miroir sans teint, Tony quitta la pièce sans un mot et Gibbs ne fît aucun geste pour le rattraper.
Après quelques secondes, Gibbs sortit à son tour et retrouva Tony, dans le couloir, la tête appuyée contre un des murs. Sentant qu'on l'observait, il releva la tête et croisa le regard interrogateur de Gibbs.
- Là, je suis vraiment perdu patron…
- Nous le sommes tous Tony, nous le sommes tous…
Une semaine plus tôt, Quartier général du NCIS
- DiNozzo!
- Oui, patron? demanda Tony en levant les yeux de son écran.
- Va interroger le lieutenant Siller et emmène… le regard de Gibbs balaya le bureau… Où est Ziva?
- … Je… je ne sais pas … concéda Tony.
- Trouve-la!
- Tout de suite patron…
Constatant que Gibbs n'était plus dans les environs, Tony se leva et quitta son bureau. Il se plaça dans un coin isolé et sortit son téléphone et composa un numéro en mémoire. Depuis quelques semaines, Ziva avait étrangement changé de comportement… et cela n'avait rien à voir ave le retour de Gibbs. Pendant une période, ils s'étaient rapprochés, Tony était même venu plusieurs fois diner chez elle, et l'avait aussi invitée. Puis, sans aucune raison, elle avait mis fin à ces rendez-vous, elle avait commencé à disparaître de façon périodique, à arriver en retard ou à tomber malade… quelque chose était arrivé, et même s'il ne l'aurait avoué pour rien au monde, Tony voulait savoir quoi.
Après plusieurs sonneries, Ziva décrocha.
- Ziva!
- Oui, qu'est-ce qu'il y a?
- Comment qu'est-ce qu'il y a est? Où es-tu bon sang?
- Chez moi, répondis Ziva d'une voix calme.
- Chez… chez toi, l'incrédulité perçait dans la voix de Tony, mais qu'est-ce que tu fais chez toi? On est censé aller interroger le lieutenant Siller chez lui.
- Très bien je te retrouve là-bas.
- Sans un mot, Ziva raccrocha.
Voila... fin du premier chapitre... la suite bientôt...
Mais surtout n'oubliez pas de laisser une petite review pour me dire ce que vous en avez pensé...
