Une dure épreuve

Chapitre 1

C'était par une journée nuageuse du début mars. Le ciel était lourd ce matin-là et il était pratiquement sûr qu'il allait pleuvoir. Tracy se rendit au laboratoire du professeur Oak de bonne humeur, ignorant encore que cette journée allait totalement chambouler son existence. Il adorait travailler avec le professeur Oak, son idole depuis sa plus tendre enfance et rien ne lui faisait plus plaisir que de se lever chaque matin pour se rendre au travail. Le vieux savant était un bon employeur et traitait Tracy plus comme un ami que comme un employé. Il y avait maintenant six mois que le jeune homme travaillait pour le professeur Oak et cela se passait très bien. Tracy arriva enfin devant l'immense demeure du savant. Il sonna à la porte.

« Bonjour, Tracy. Comment vas-tu ce matin? demanda le professeur Oak en lui ouvrant la porte.

-Je vais bien merci, répondit le jeune homme. Et vous, professeur?

-Je suis dans une forme extraordinaire, comme d'habitude. Mais entre, ne reste pas dehors comme cela. »

Le professeur Oak s'écarta pour laisser entrer Tracy et referma la porte derrière lui. Il l'entraîna à sa suite dans le grand salon. La pièce comptait deux divans, un fauteuil, une table basse ainsi qu'une énorme étagère placée le long d'un des murs de la pièce.

« Tu veux une tasse de thé, Tracy?

-J'en prendrais bien une, en effet, répondit Tracy.

-Je te l'apporte en un rien de temps. »

Le savant sortit de la pièce et s'en alla à la cuisine pour préparer du café. En moins de trois minutes, il revint au salon et tendit une tasse de café fumant à Tracy.

Ils discutèrent de tout et de rien pendant que Tracy prenait de temps à autre des gorgées de café.

« Bien, il est sept heures, dit le professeur. Une autre journée de travail nous attend. Suis-moi. »

Pendant ce temps, Gary Oak était en route pour rentrer au Bourg Palette. Sa défaite contre Ash en demi-finale du championnat de la ligue Johto l'avait laissé songeur. Il croyait qu'il était temps pour lui d'envisager un autre avenir que d'être dresseur de Pokémon jusqu'à la fin de ses jours. Pour tout dire, le combat était devenu routinier pour lui et il avait beaucoup moins d'intérêt pour cela qu'au début. Ce qu'il voulait, c'était étudier et prendre soin des différents Pokémon existants et pour cela il n'y avait qu'une seule solution. « J'en parlerai à grand-père à mon retour au Bourg Palette » pensa-t-il.

« J'ai vraiment hâte d'être de retour chez moi pour voir la tête que va faire ma mère, dit Ash alors qu'il était en route pour le Bourg Palette en compagnie de Brock et Misty. Je pourrai lui montrer mon trophée.

-Tu t'es vraiment bien débrouillé cette fois-ci, dit Misty.

-Cette fois-ci? Parce que les autres fois, je ne me débrouillais pas bien?

-Tu sais ce que je veux dire! dit la jeune rousse en élevant le ton.

-Ne commencez pas encore à vous disputer tous les deux, dit Brock. Mes oreilles aimeraient se reposer si vous n'y voyez pas d'inconvénients.

-T'en fais pas, Brock. Je blaguais. Dis Misty, tu ne m'en veux pas trop?

-Ne t'en fais pas, ça va. Je m'excuse d'avoir haussé le ton après toi. J'ai simplement hâte d'arriver au Bourg Palette pour me reposer un peu.

-Je crois que nous en avons tous besoin, dit Ash. Dis donc Brock, tu nous accompagnes?

-Non, désolé les amis. Je crois que je vais retourner chez moi pour voir mon père ainsi que mes frères et sœurs. Je viendrai peut-être au Bourg Palette ensuite.

-D'accord. »

Nos amis atteignirent Argenta quarante-cinq minutes plus tard. Ils arrivèrent enfin devant la maison de Brock.

« Ça y est, tu es arrivé chez toi, dit Ash. Ça a été super que tu sois là, Brock, vraiment, dit-il en serrant la main de son ami.

-Merci, Ash. C'est toujours un plaisir d'être en votre compagnie à tous les deux. À la prochaine mon vieux. Fais attention à toi Misty, dit-lui en l'embrassant sur chaque joue.

-Toi aussi Brock.

-À la prochaine. »

Ash et Misty reprirent leur chemin alors que Brock les regardait disparaître au loin. Lorsqu'ils eurent complètement disparu de son champ de vision, il courut vers sa maison, impatient de revoir les siens.