Bonjour à toutes et à tous. Me revoici avec une nouvelle histoire cette fois-ci dans la catégorie Smallville.
Avant toute chose je tiens à préciser que les personnages de cette série ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter pour les besoins de cette histoire.
Cette histoire est un UA total. Les personnages n'ont pas forcément les mêmes liens, ni les même relations que dans la série. De plus Smallville et Métropolis n'existe pas tel quel. Cela va peut être vous sembler un peu déroutant au début mais j'espère que cela vous plaira.
Pour vous faire une meilleure idées des différents personnage, j'ai créé un blog, aller donc y faire un tour.
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BONNE LECTURE !
Chapitre 1 : La rencontre
En ce bel après midi de juin, le vieux château, accablé de soleil, semblait dormir
En ce bel après midi de juin, le vieux château, accablé de soleil, semblait dormir. Les rayons de l'astre éclairaient les baies vitrées partiellement cachées par des volets qui auraient bien eu besoin d'un coup de peinture tant celle qui les couvrait était écaillée par le temps. L'atmosphère était si lourde que même les oiseaux avaient interrompu leurs chants. Devant une porte fenêtre, un gros chien dormait, abrutit lui aussi par la chaleur. Soudain il releva la tête comme s'il avait entendu du bruit et en effet quelques instants plus tard, une toute petite fille se glissa hors du bâtiment aussi silencieusement qu'un chat. Le soleil fit flamber ses boucles blondes lorsqu'elle traversa la cour. Le grand chien ébaucha le geste de la suivre mais trop fatigué, il se rallongea en poussant un long soupir.
Déjà d'un bond, l'enfant avait gagné l'ombre du parc entourant la demeure. Elle connaissait l'endroit par cœur et elle s'élança d'un pas dansant le long du sentier. Elle était vêtue simplement d'une robe en coton vert anis, très propre, mais qui avait sans aucun doute connue des jours meilleurs. Ses pieds, chaussés de sandales blanches, semblaient à peine toucher le sol tant sa démarche était légère. Ses cheveux blonds, mi-longs, flottaient librement sur ses épaules et semblaient capter tous les rayons du soleil qui perçaient à travers l'épais feuillage des chênes centenaires qui bordaient le sentier, faisant un halo doré autour de son petit visage.
Cette partie du parc, bordant le vieux-château était quelque peu laissée à l'abandon par le jardinier et ses aides qui se contentaient d'élaguer les arbres et de ratisser les feuilles mortes dans les allées lorsque venait l'automne. Aussi la petite fille était-elle absolument seule dans cette nature un peu sauvage.
Au détour du sentier, elle déboucha sur une pièce d'eau. Elle observa un moment les remous de l'onde de son regard vert émeraude puis repris sa marche mais cette fois de manière plus lente.
En effet, elle approchait du manoir et déjà apercevait la façade arrière avec l'immense terrasse donnant directement sur le parc. Elle s'approcha, sembla hésiter un bref instant puis un sourire mutin éclaira son visage et elle murmura :
- Je veux voir le petit prince ! Tant pis si Nell me punit !
En deux bonds, elle fut sur la terrasse. Devant elle se dressait plusieurs portes entièrement vitrées. La petite fille s'approcha de la plus proche et colla son petit visage contre la vitre pour tenter de voir à l'intérieur mais de lourds rideaux lui cachaient la vue. Il en allait de même pour la porte suivante, mais l'enfant s'approcha encore et vit que la troisième porte était ouverte. Elle s'avança doucement jusqu'au seuil. Devant elle s'étendait un salon dans les tons verts pâles, pourvu de meubles en cerisier de très bon goût. En face de la fenêtre, sur un large sofa d'un violet soutenu, était étendu un petit garçon vêtu d'un costume de soie blanche. La première chose qui frappait était sa peau blanche presque diaphane et surtout parfaitement imberbe. En effet, sa tête posée sur un coussin de velours cramoisi était absolument chauve mais cela ne faisait que renforcer la majesté de ce visage aux sourcils bien dessinés au dessus des paupières closes et le pourpre des lèvres qui affichaient une moue boudeuse. Le jeune garçon semblait dormir et l'une de ses mains reposait sur la tête brune d'un autre petit garçon, à la peau aussi noir que celle du premier était blanche, qui était assis près du sofa et qui lui aussi paraissait endormi. L'autre main s'enfonçait dans la fourrure d'un tout jeune félin, une panthère noire, qui dormait blottie contre l'enfant.
La petite fille ouvrit de très grands yeux surpris et émerveillés. Elle était si absorbée dans sa contemplation qu'elle ne s'aperçut pas que le petit garçon noir soulevait les paupières et la regardait avec un mélange de surprise et d'indignation.
Elle ne vit pas non plus, un petit homme étendu à quelques pas de la porte qui se levait sans bruit et avançait à pas veloutés. Mais quand ce dernier fut près d'elle et se pencha en prononçant tout bas quelques mots dans une langue inconnue, elle sortit de sa rêverie et poussa un cri en voyant son visage au nez crochu et surtout ses yeux noirs très sombres où brillait une colère presque féroce.
Ce cri réveilla le petit garçon imberbe qui entrouvrit les paupières, dévoilant ses grands yeux bleus presque gris, qui se posèrent avec un étonnement nonchalant sur la petite fille effrayée.
- Qu'est-ce Pete ? demanda-t-il d'une voix impérieuse.
- Je ne sais pas qui est cette petite effrontée, Altesse… Mais Dimitri va la châtier comme elle le mérite !
Tout en parlant, le petit garçon noir qui répondait au nom de Pete, regardait l'autre petit garçon avec une expression humble presque adoratrice.
D'une pièce voisine surgit à cet instant, une femme d'une cinquantaine d'année vêtue d'une robe de soie grise qui retombait en plis stricts autour d'elle et accentuait sa grande taille. L'austérité de son visage était encore aggravée par son petit chignon strict et ses petites lunettes qui révélaient en ce moment une expression de surprise courroucée. La nouvelle venue s'avança et demanda avec autorité :
- Qu'y a-t-il donc ? Se serait-on permis d'éveiller Votre Altesse ?
Derrière elle apparut une grande fillette dont les cheveux bruns aux reflets acajou tombaient en deux nattes sur sa jolie robe en dentelle blanche. La fillette jeta un regard plein d'orgueilleux dédain sur la petite fille blonde, puis ses yeux se fixèrent sur le petit garçon auquel Pete venait de donner le titre d'Altesse mais cette fois son regard était chaud et tendre.
Le petit garçon chauve n'avait pas paru entendre la question qui lui était adressée. Sans prononcer le moindre mot, il continuait de caresser de la main gauche la panthère, éveillée elle aussi. Ses yeux bleus à demi clos observaient le duo formé par la petite inconnue et l'homme qui l'avait effrayée et qui maintenant fixait le petit garçon avec soumission semblant attendre un ordre.
Ce fut Pete qui rompit le silence en répondant à la question d'un air indigné :
- Oui, Comtesse, cette vilaine créature est apparue ici tout d'un coup ! Cela a suffit pour gêner le sommeil du prince… Mais Dimitri va la fouetter avant de la renvoyer chez elle !
- Hélas mon petit Pete, dans ce pays nous ne pourrons pas agir comme dans les autres domaines du prince où il a droit de vie et de mort sur ses sujets. Ici, nous sommes dans un pays libre où il nous est interdit de châtier comme il se doit ceux qui le mérite au risque d'avoir de graves ennuis. C'est en grande partie pour cela que j'ai cherché à dissuader le prince de séjourner dans ce manoir car il risque d'être offensé sans pouvoir punir sévèrement les auteurs de ces offenses.
Une voix sèche interrompit la Comtesse :
- S'il me plaisait de faire châtier la petite fille, je ne m'occuperais pas de savoir ce qui est interdit ou non. Je suis ici chez moi !
Ces derniers mots étaient dits avec une froide détermination.
La dame à l'aspect sévère couvrit l'enfant d'un regard adulateur en répliquant avec empressement :
- Peut être, en effet, pourrait-on faire une exception pour cette offense et faire un exemple, si Votre Altesse le désire ?
- Non, je ne le veux pas.
La Comtesse se tourna vers la petite inconnue et dit avec un regard polaire et une voix sèche et froide :
- Venez demander pardon à notre cher Prince et le remercier de vous épargner une punition pourtant amplement méritée.
Durant tout le temps de la conversation depuis l'arrivée de la Comtesse, la petite fille blonde s'était remise de sa frayeur et fixait tout ce petit monde avec de grands yeux curieux. Mais en entendant l'ordre donné par la Comtesse, son visage exprima la plus grande incrédulité.
Voyant que la fillette ne s'exécutait pas, la Comtesse reprit d'une voix plus dure :
- Avez-vous compris ? Venez vous mettre à genoux et remercier son Altesse, créature effrontée !
La petite fille se raidit et redressa le menton dans une attitude fière. Ses yeux émeraude brillaient d'indignation et de révolte. Elle protesta vivement :
- Moi ? Je dois me mettre à genoux ? Pourquoi ? Je n'ai rien fait de mal… Je voulais seulement « le » voir…
Elle pointa du doigt le petit garçon en costume de soie blanche qui la fixait toujours les yeux à demi fermés.
A ces mots la Comtesse sembla exploser de colère :
- Vous entendez Altesse ? Vous voyez ? Cette misérable enfant n'a même pas conscience de la faute qu'elle a commise en osant s'approcher de vos appartements ! C'est intolérable ! Aussi quelque soit votre désir de ne pas vous attirer d'ennuis dans ce pays, il faut donner une bonne leçon à cette insolente. Quelques coups de fouets lui apprendront le respect dû à un Prince Luthor.
La voix du prince s'éleva impérative mais en même temps étonnamment musicale :
- C'est Pete qui m'a réveillé en remuant sa tête sous ma main. C'est lui qui sera fouetté. Qu'on renvoie la petite fille.
Pete eut un léger tressaillement. Il baissa un peu les yeux et glissa un regard chargé de haine vers la petite fille. Puis il se leva et alla s'agenouiller devant le Prince et lui baisa la main.
L'homme qui avait tant effrayé la fillette s'approcha et sortit dont ne sait où un énorme martinet. La petite fille ouvrit encore plus grand les yeux, en comprenant ce qui allait se passer.
La Comtesse lui dit durement :
- Dépêche toi de t'en aller, misérable, puisque le Prince veut bien te faire grâce.
La petite s'écria :
- Mais moi, je ne veux pas que le petit garçon soit battu ! Il n'a rien fait, lui non plus !
Et alors que Pete ôtait sa veste pour se mettre en position, elle s'élança devant lui en protestant :
- … il ne faut pas qu'il soit battu ! Ce serait trop méchant !
Elle s'adressait avec fougue et intrépidité au petit prince et ne baissait pas son regard. Et malgré le froncement de sourcils du prince et l'éclair de colère qui brillait dans ses yeux bleus maintenant grands ouverts, la petite fille se dressait fièrement devant lui et lui tenait tête.
- C'en est trop ! s'écria la Comtesse. Cette insolente doit être punie ! Altesse, il faut donner l'ordre à Dimitri…
Elle fut interrompue par l'irruption d'une femme qui pénétra dans le salon par la porte fenêtre. C'était une grande femme aux cheveux noirs vêtue d'une robe de la même couleur et d'un tablier qui ceignait sa taille opulente. Son visage joufflu était rouge à cause de la chaleur et sans doute aussi à cause de sa course puisqu'elle était très essoufflée. Apercevant la petite fille blonde, elle s'écria :
- Ah, elle est ici ! Je l'espérais… Que le Prince m'excuse. Je vais emmener l'enfant qui est, il faut bien le dire, un peu trop curieuse.
- Eh bien ! Comme vous arrangez les choses !
La Comtesse considérait froidement la nouvelle venue, sans aucun doute la nourrice de la petite, et donc d'un rang nettement inférieur au sien et qui, bien qu'ayant salué avec déférence n'avait aucune trace de servilité.
La Comtesse reprit :
- Comme si cette petite misérable n'avait pas manqué gravement de respect envers Son Altesse, d'abord en pénétrant dans ce salon où le Prince se reposait et ensuite en blâmant un de ses actes alors qu'il a tous les droits !
La nourrice se tourna vers celle qui lui parlait et la toisa à son tour d'un regard dur :
- Cette « petite misérable » comme vous dîtes s'appelle Chloé Sullivan, et elle est la cousine du Prince Luthor.
Puis elle s'approcha de la petite fille et lui prit la main.
- Venez, Chloé, dit elle.
Chloé docilement, se laissa emmener. Elles sortirent toutes les deux avant que la Comtesse ne puisse ajouter quoi que ce soit.
- Chloé Sullivan ? répéta la fillette brune qui était resté spectatrice muette de toute la scène.
La comtesse leva les bras au ciel.
- C'est une chose abominable d'avoir affaire à des gens pareils ! Quelle insolence chez cette femme ! Et qui est réellement cette Chloé Sullivan ?
- C'est la fille de Gabriel, le cousin éloigné de mon père, dit le prince.
Il s'était redressé sur le sofa et appuyait sa tête sur sa main.
- C'est cet homme qui a rendu le manoir de Smallville à mon père. Aussi je lui pardonne.
- Mais cette servante Altesse ! Elle s'est comportée si grossièrement !
Le Prince eut un étrange sourire, plein de mépris. Il se rallongea sur le divan et dit sur un ton de dédain :
- La femme, ce n'est rien… Va, Dimitri, et frappe fort. J'ai besoin de me distraire, car la Comtesse Hardwick m'a ennuyé avec toutes ces histoires.
Les Sullivan était une famille dont la noblesse remontait à des générations et pouvait sans peine rivaliser avec les plus grandes noblesses d'Europe. Ils étaient si privilégiés qu'Arthur Luthor, neveu du prince suzerain du royaume de Luthorie, un territoire immense à l'ouest de l'actuelle Russie, épousa une Sullivan, Angélique célèbre pour sa beauté. Au cours des générations, les hommes firent plus souvent des mariages d'amour que des mariages de raison si bien que leur fortune s'amenuisât et qu'il ne resta bientôt plus que le manoir de Smallville et le vieux château à Gabriel Sullivan, le dernier descendant. Celui-ci fit également un mariage d'amour et sa situation financière ne s'en améliora pas puisque son épouse, bien qu'elle aussi de noble famille, n'avait qu'une très maigre dote. C'est à cette époque que le Prince Lothaire Luthor, père de l'actuel Prince Luthor, lui proposa de racheter la propriété qui lui revenait de droit. En effet, l'arrière grand père de Gabriel, Godrick, avait reçu le manoir des mains du Tsar de Russie pour service rendu à l'empire. Or le château n'appartenait pas au Tsar mais bien à l'arrière grand père du prince Luthor, Salazar, qui n'était autre que le grand oncle de Godrick. Malgré les protestations de ce dernier, le château changea de mains. Gabriel, mis au courant de l'histoire refusa le prix proposé par Lothaire, et ce ne fut que contre une modique somme qu'il quitta le manoir pour s'installer au vieux-château. Ce geste valut à Gabriel tous le respect du Prince et celui-ci bien que très rarement au manoir à cause de ses trop nombreuses autres propriété garda toujours contact avec lui. Or, un jour Gabriel tomba gravement malade et Lothaire se rendit à son chevet. Mais la maladie était très contagieuse et Lothaire tomba malade à son tour. Il mourut deux jours après Gabriel.
La femme de ce dernier, Marianne ne survécut que quelques mois à son mari. Elle s'éteignit, minée par le chagrin, dans les bras de Nell, la femme de charge à qui elle confia sa fille.
Ce fut donc Nell qui s'occupa de la petite orpheline. Jusqu'à l'âge de six ans, Chloé demeura au vieux-château. Puis, deux jours après son indiscrète visite au petit prince Luthor, Nell la prit à part et lui expliqua :
- Il est temps pour vous de recevoir une éducation digne de votre rang, Mademoiselle Chloé. Et malgré toute ma bonne volonté, je suis incapable de vous la donner. De plus, je dois suivre les instructions de votre père qui souhaitait vous voir étudier au couvent de Métropolis, connu pour l'excellence de son enseignement.
Le couvent était situé à deux jours de cheval du vieux-château en pleine montagne. C'était un très vieux bâtiment austère battit sur une étroite falaise. Il était totalement imprenable. Mais Chloé, habituée à l'austérité de sa propre demeure, ne fut pas le moins du monde impressionnée. D'autre part, si Nell était très dévouée, elle ne témoignait guère d'affection à sa petite protégée et encore moins de tendresse. Les sœurs comblèrent quelque peu ce manque surtout la mère supérieure qui était une parente de sa mère. Chloé se plu donc très vite à l'abbaye.
Les années passèrent ainsi pour elle paisiblement. L'été, elle séjournait au vieux-château où continuait à vivre Nell. Là, elle s'empressait de courir dans le parc, telle une biche ou un petit elfe, allant même jusque dans la forêt toute proche.
C'était la seule chose qui lui manquait à l'abbaye : sa chère forêt qu'elle considérait presque comme une amie. Nell lui laissait toute liberté à condition qu'elle fût accompagnée par le fidèle Kalin, un bon gros golden retriever. Nell considérait avec raison que la petite orpheline avait besoin d'air et d'espace avant de retrouver les murs du couvent.
Chloé était toujours aussi vive et menue avec ses boucles blondes et ce même à 14 ans. Elle était tour à tour rieuse, tendre, pensive, parfois mélancolique, charmante et candide, fière et ardente et toujours gentille et prête à venir en aide aux autres.
Elle était adorée des religieuses et des élèves à part quelques unes qui jalousaient sa brillante réussite scolaire.
Elle se montrait aimable et serviable avec toutes ses camarades mais elle n'avait qu'une amie : Loïs Lane, une maigre petite fille brune dont les parents avaient péri dans un incendie, et qui restait seule, sans fortune, élevée au couvent par la charité de la mère supérieure.
Elles étaient d'ailleurs plusieurs dans le même cas, recueillies ici où se déroulait l'éducation d'une centaine de nobles filles. Et sur ce nombre, seule une poignée d'entre elles conservaient une certaine fortune. L'existence était donc très simple au sein du couvent mais l'instruction y était parfaite, sous la direction de sœur Minerva, la mère supérieure, femme de grande intelligence, terriblement intuitive et très grande dame.
Un matin de juin alors que Chloé revenait de la chapelle où elle avait reçu sa leçon d'orgue, une sœur l'avertie que la mère supérieure la demandait. Chloé se rendit immédiatement dans le bureau de cette dernière qui lui apprit qu'elle partait le jour même pour le vieux-château. Comme Chloé lui faisait part de sa surprise, Sœur Minerva lui dit :
- Si vous avez des vacances plus tôt cette année, mon enfant, c'est que Nell a des raisons… des raisons sérieuses pour cela.
Sœur Minerva regarda avec affection mêlée de tristesse, l'enfant assise en face d'elle. Malgré le bonnet de lin noir qui recouvrait ses cheveux, les boucles blondes de Chloé impossibles à discipliner s'échappaient de toute part et encadraient son petit visage en forme de cœur. Sœur Minerva retint un soupir et ajouta :
- Nell agit selon les volontés de votre père qui doivent être sacrées pour vous.
Un peu plus tard, sur la route qui la ramenait chez elle, Chloé se remémora cette parole et songea : « Qu'est ce que Sœur Minerva a voulu dire en s'exprimant ainsi ? Pour quel motif Nell veut elle me voir plus tôt cette année ? »
Mais elle ne s'attarda pas à cette énigme. Pour le moment la perspective de revoir le château et surtout la nature l'environnant suffisait à l'occuper.
A suivre…
J'espère que ce premier chapitre vous à plu... A bientôt pour la suite !
