Bonjour / Bonsoir !

Et me voici pour de nouvelles aventures !

Petite fic en seulement trois chapitres, posté comme d'habitude... un chapitre par semaine. La suite devrait donc arriver lundi prochain (si je n'oublie pas, bien évidemment)

Sur ce, je ne vais pas vous déranger plus longtemps et je ne peux que vous souhaiter une :

BONNE LECTURE !

PSs : - Encore Mille Mercis à ma correctrice attitrée qui, par ailleurs, poste aussi ses fics maintenant (elles sont d'ailleurs plus que génialissime) Vraiment merci isatis2013, pour ton soutien sans faille ^^

- Merci aussi à ceux/celles qui laissent des commentaires à chacun de leur passage, même si je ne réponds pas, cela me touche énormément. je suis contente de voir que mes histoires plaisent à certain(e)s Encore MERCI à vous ^^

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Par une nuit d'hiver.

Chapitre n°1 : Nouvelle mission...

Une nouvelle mission venait de se terminer avec une fin heureuse pour tout le monde. Le coupable était désormais derrière les barreaux et aucun innocent n'avait été blessé durant leurs investigations. Un autre point positif, pour Finch en tout cas, Reese s'en était sorti sans blessure. Demander à ce dernier d'être prudent à chaque fois qu'il partait en mission commençait peut-être, enfin, à porter ses fruits. L'informaticien n'y croyait pas vraiment, mais cela lui donnait une raison, s'il venait à devoir se justifier un jour, de continuer à inciter Reese à la plus grande prudence.

La nuit tombait peu à peu sur la ville et toutes les personnes encore dehors, malgré le froid mordant, se pressaient de rentrer chez elles pour se mettre au chaud. La ville était, depuis quelques jours déjà, recouverte d'un épais manteau d'un blanc immaculé. La journée, les enfants s'en étaient d'ailleurs donnés à cœur joie entre batailles de boules de neige et bonhommes de neige. Reese passait devant un cinéma quand il reçut un message de Finch lui conseillant de rentrer chez lui se mettre au chaud lui aussi. La machine ne semblait pas prête à leur donner un nouveau numéro ce soir, et il ne voulait pas qu'il "prenne froid".

- Vous vous inquiétez toujours trop pour moi Finch, murmura l'ex-agent en souriant tout de même devant la sollicitude de son partenaire.

Il regarda rapidement les films à l'affiche de la semaine, mais aucun ne lui plut vraiment... en tout cas pas un pour plaire à Finch s'il l'invitait. Il aurait en effet bien voulu le faire pour passer plus de temps avec lui dans le domaine "privé" et non "professionnel". Son regard fut soudainement attiré par un couple, main dans la main, entrant dans une des salles noires du cinéma. Il soupira avant de s'éloigner.

- Ce n'est pas demain la veille que ça nous arrivera... remarqua-t-il pour lui même.

Il rentra directement chez lui, et il dut prendre sur lui pour ne pas envoyer un message à Finch disant qu'il avait bien suivi son conseil.

Il s'installa devant l'une des fenêtres, regardant simplement les nouveaux flocons tomber un à un. Il se perdit une nouvelle fois dans ses pensées. Évidemment celles-ci concernaient toutes, sans exception, Finch. Il lui arrivait encore de chercher à quand remontait le déclic, transformant ses sentiments du stade "d'amitié" à celui "d'amour"... Un matin, il s'était tout simplement réveillé et cette évidence lui avait alors sauté au yeux et, depuis, impossible pour lui de pouvoir, ou vouloir, la nier. Il se coucha finalement avec le prénom de l'informaticien sur les lèvres.

Le lendemain matin, comme à son habitude, Finch était le premier arrivé à la bibliothèque. Il parcouru la pièce vide du regard, espérant de tout cœur que Reese apparaîtrait bientôt pour enfin rendre cette pièce vivante. Depuis qu'il côtoyait son partenaire, il avait l'impression que le monde autour de lui paraissait bien plus lumineux qu'auparavant. Était-ce une illusion ou était-ce tout simplement bien le cas ? Qu'importe la réponse, il avait besoin de Reese près de lui et, au final, c'était tout ce qui importait désormais pour lui. Il songea à se faire un bon thé bien chaud, pour au moins réchauffer ses mains engourdies, mais Reese n'allait plus tarder à lui apporter son habituel thé du matin. Il préféra, du coup, s'occuper en rangeant les derniers livres utilisés qui se trouvaient encore sur la table. Alors qu'il ne lui restait plus que deux livres entre les mains, il remarqua que Bear semblait soudainement s'agiter. Il devina parfaitement que l'arrivée de l'ex-agent en était la cause. Il ne put empêcher un faible sourire de se dessiner sur son visage à la pensée que Reese était enfin là...

- Bonjour Finch. Bien dormi ? Le salua Reese, comme à l'accoutumée.

- Bonjour à vous aussi Mr Reese et oui, parfaitement. J'espère que vous êtes en forme parce que...

- Nous avons un nouveau numéro, acheva Reese en voyant les livres dans les mains de l'informaticien.

- Non, je les rangeais simplement, dit-il en suivant le regard de son comparse.

- Nous n'avons pas de nouveau numéro ? Alors pourquoi...

- Simple remarque amicale, répondit Finch en pensant alors que sa phrase était peut-être malvenue ou tout du moins trop dans le domaine de la vie privée. Je n'ai pas le droit de vouloir que vous soyez en forme ? Sauf pour les missions ?

- Bien sûr que si. Votre thé, dit-il en montrant l'un des gobelets qu'il avait encore en main.

Une fois les deux derniers livres à leurs places, ils se dirigèrent vers la table où reposait l'ordinateur. Reese posa les boissons ainsi qu'une boîte de gâteaux avant de rapprocher une seconde chaise et de s'installer aux côtés de l'informaticien.

- Et donc, pas de nouveau numéro ? Demanda Reese ne trouvant pas d'autre sujet de conversation pour le moment.

- En effet, mais quelque chose me dit que cela ne saurait tarder, répondit Finch.

- Pour ma part, j'espère que, pour une fois, vous vous trompez Finch.

- Cela ne serait pas la première fois, ajouta l'informaticien tout de même flatté par cette remarque pourtant anodine.

- Peut-être de temps à autre, mais pas si souvent que ça, renchérit Reese tout en ne voulant pas aller trop loin dans ses compliments pour ne pas trop se dévoiler.

- Bien, je vous remercie pour cette confiance et...

Il fut une nouvelle fois interrompu en plein milieu de sa phrase, mais cette fois par son téléphone portable.

- On dirait bien, qu'une nouvelle fois, vous avez eu raison, dit Reese voyant bien que c'était l'apparition d'un nouveau cas qui venait couper court à leur tranquille tête-à-tête. En amoureux, aurait aimé penser Finch, tout comme Reese.

Ils se levèrent simultanément pour aller chercher les trois livres nécessaires pour obtenir le numéro de sécurité sociale et ainsi le nom de leur nouveau client. Une fois fait, le nom de Déborah apparut sur l'écran.

- Déborah Haley Jackson, lu Finch alors que Reese se plaçait légèrement en retrait, tout en restant tout près de lui. 27 ans, née le 18 Septembre 1987 dans le Colorado. Elle travaille au sein d'une école maternelle en tant que maîtresse d'école...

Alors que l'informaticien faisait un résumé des informations concernant la jeune femme, Reese, lui, ne pouvait détacher ses yeux de son partenaire. Il ne voyait pourtant que son profil, mais devinait tout de même parfaitement chacune de ses mimiques pendant qu'il parlait. Ce qu'il n'avait néanmoins pas vu, c'était son reflet sur l'un des cinq écrans en face d'eux et donc, que Finch le voyait parfaitement l'observer. Ce dernier se retint de toutes remarques pour éviter une discussion qui serait sans aucun doute devenu embarrassante d'une manière ou d'une autre...

- Bien, dit Reese une fois que Finch eu fini son monologue, je crois qu'il ne me reste qu'à y aller. Son domicile ?

- Étant dimanche, elle doit sûrement y être encore. Je ne sais pas si elle a prévu de sortir en revanche.

- Je vais y aller de suite et vous prévenir si elle bouge.

- Parfait, soyez prudent, rappela évidemment Finch alors que Reese était encore là.

- Promis.

Il s'éloigna finalement, n'ayant rien d'autre à ajouter. L'adresse de la jeune femme sur son téléphone, il ne lui restait plus qu'à se mettre au travail. Il quitta la pièce sous le regard déçu de l'informaticien qui, lui, aurait voulu prolonger un peu plus ce tête-à-tête.

Une fois son coéquipier parti, Finch put enfin se détendre. Il n'était plus le centre d'attention de Reese... enfin, c'est en tout cas ce qu'il pensait. Ce dernier l'observait-il parce qu'il avait remarqué des différences dans son comportement dernièrement ? Il avait pourtant tout fait pour agir aussi naturellement que d'ordinaire. Devait-il donc envisager qu'il s'approchait peu à peu de son secret inavouable ? Ou bien il l'observait pour les mêmes raisons qui le poussait lui, à faire de même ? Dans ce cas, il ne serait pas faux de penser que ses sentiments étaient en réalité réciproques... Finch secoua la tête, chassant de son esprit les milles et une question qui s'y pressaient.

De ce qu'il avait appris sur leur numéro, Déborah semblait être une jeune femme sans histoire. Elle devait se marier avec un certain Timothy George Roddick, de deux ans son aîné. Ce dernier travaillait dans un petit cabinet d'avocat, en tant que comptable, et ses comptes ne semblaient pas comporter d'anomalies, en tout cas au premier abord. Il en était de même pour les comptes de sa fiancée.

Une heure passa sans que Finch ne puisse mettre de nom sur la menace qui planait sur Déborah. Il reçut finalement un appel de Reese :

- On dirait qu'ils ont de la visite. Je vous ai envoyé une photo.

- Oui, en effet, je viens de la recevoir, répondit-il.

- Par contre le mari ne semble pas présent, remarqua Reese.

Finch chercha rapidement l'identité de la jeune inconnue dont Reese avait envoyé la photo.

- C'est bon, j'ai pu l'identifier. Il s'agit de la sœur aînée de Miss Jackson, Madison Serena Jackson. De ce que je vois, elle a prit le dernier vol de nuit.

- Sûrement pour le mariage de sa sœur.

- Mmm, c'est la raison la plus plausible, en effet.

- Vous avez déjà quelques infos sur elle ? Demanda Reese tout en continuant d'observer les deux sœurs par la fenêtre du salon via ses jumelles.

- Pour le moment, je peux juste vous dire qu'elle voyage beaucoup et accumule les petits jobs en tout genre. Il semble qu'elle ait arrêté ses études pendant sa deuxième année à l'université.

- La raison ?

- Aucun idée pour le moment, répondit l'informaticien qui n'avait pas encore pu en chercher la cause.

- Bien, je vous laisse creuser de ce côté. Ah, et avant que je n'oublie, vous avez désormais accès aux données du portable de Déborah. Besoin de cloner celui de la grande sœur ?

- Pas pour le moment... sauf si vous pensez que c'est nécessaire, ajouta Finch.

- C'est vous le patron Finch, je vous fais pleinement confiance.

- Merci bien, mais... j'ai plus confiance en votre instinct dans ce genre de situation, rétorqua Finch tout en se demandant comment son partenaire allait prendre cette remarque.

Reese fut plus que touché par ce compliment, sachant que Finch n'était pas vraiment du genre expansif...

- Pour le moment je serai plus de votre avis. Mieux vaut se concentrer sur notre couple. Et il serait peut-être bon, justement, de pouvoir mettre la main sur le futur mari.

- Je vais voir ce que je peux faire.

Finch raccrocha, laissant Reese se morfondre de nouveau dans la solitude. Il tenta d'abord de localiser le portable de Timothy, ce qui lui donna l'adresse du cabinet d'avocat dans lequel il travaillait.

- Au bureau même un dimanche ? Remarqua-t-il avant de penser que lui-même était au "bureau" un dimanche... et même les jours fériés. Le crime ne connaît jamais de repos, ajouta-t-il alors avant d'envoyer la localisation de Timothy à Reese.

Ce n'est qu'en fin de matinée que le futur époux rentra chez lui. Déborah quitta à son tour le domicile en début d'après-midi. Reese hésita alors entre la suivre et surveiller les agissements de la sœur de Déborah. Son retour coïncidait avec la sortie du numéro et il ne croyait pas aux coïncidences... Il clona alors le téléphone de Madison, donnant ainsi à Finch accès à l'intérieur de la maison. Il suivit ensuite Déborah.

À peine était-il parti qu'il recevait un appel de Finch :

- Il y a de l'eau dans le gaz Mr Reese, remarque Finch une fois l'appel accepté.

- Si j'ai fait quelque chose je...
- Pas avec vous Mr Reese, voyons, le coupa l'informaticien. Je faisais référence à Mr Roddick ainsi qu'à sa future belle-sœur. Vous devriez écouter.

Un peu plus loin, Madison et Timothy était bel et bien en pleine dispute :

- Je ne te laisserais pas tout gâcher ! S'emporta Timothy.

- Tu as tout gâché il y a dix ans de cela ! Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser faire sans rien dire ? S'écria Madison.

- Et c'est pour ça que tu es rentrée ? Si c'est le cas tu ferais mieux de retourner auprès des autres allumés dans ton genre, dit-il avec dégoût.

- Hors de question que je laisse Déb entre tes mains. Tu me répugnes ! Cracha-t-elle alors.

- Je ne te laisserais pas gâcher le mariage. Mon mariage ! s'écria-t-il en la plaquant contre le mur.

Il la relâcha finalement. Elle lui jeta un regard noir avant de quitter la maison de sa sœur.

- En tout cas ils ont l'air de bien se connaître, remarque Reese.

- En effet, reste juste à savoir d'où.

- Je vous laisse le découvrir, dit alors Reese suivant toujours la future Mme Roddick.

Cette dernière semblait d'ailleurs rouler sans but précis. Enfin, c'est en tout cas ce que pensais Reese quand il passa pour la troisième fois dans la même rue. Après plus de trois heures de détour, elle entra finalement dans une pharmacie avant d'en ressortir quelques minutes après. Elle reçut alors un appel de sa sœur :

- Déb, t'es où ? Je pensais que l'on pourrait peut-être manger dehors ce soir. Toutes les deux.

- Tu es sûre ? J'avais déjà préparé le repas de ce soir, lui répondit Déborah. On pourrait sortir demain soir plutôt.

- Je vois, j'avais juste envie d'une sortie entre filles, ça fait longtemps que l'on ne s'est pas vu.

- Bon, je peux toujours voir avec Tim. Tu me le passes, ça ira plus vite ?

- Heu, là je suis sortie. Quelques courses à faire, menti-telle.

- Ah ok, je vais voir avec lui une fois rentrée, mais je ne pense pas qu'il y ait de problèmes.

Elles échangèrent ainsi encore quelques mots avant de raccrocher. Même si Tim n'était pas très enchanté par cette soudaine "sortie entre filles", il ne put que céder devant le sourire de sa fiancée, et surtout parce qu'il ne pouvait pas lui donner de vrai raison de refuser.

- Un resto ça vous tente Finch ? Demanda alors Reese à l'informaticien.

Bien que surpris par cette soudaine invitation, Finch n'en était pas moins heureux. Bien au contraire il avait même déjà hâte que l'heure du dîner sonne.

- Mais avec plaisir. J'espère juste qu'elles choisiront un bon restaurant.

- Vous n'allez pas faire la fine bouche Finch, nous somme tout de même en pleine mission.

- Oui, et je dois admettre que le fait que vous me demandiez de venir ainsi "en première ligne" m'étonne légèrement venant de vous, avoua Finch.

Reese avait lui-même longuement hésité, mais c'est finalement le cœur qui avait eu le pas sur la raison.

- Je serai avec vous, il ne pourra donc rien vous arriver. Je ne le permettrais jamais, dit alors Reese d'une voix assurée.

- Je vous remercie mais je n'ai tout de même pas besoin de vous rappeler que c'est Déborah notre priorité ? S'il devait se passer quelque chose ce soir, j'espère bien que ce serait elle qui serait votre priorité, Mr Reese.

- Je suis désolé mais je crains de devoir vous contredire : vous serez toujours ma priorité, quoi qu'il arrive, dit-il avant de se rendre compte de ses paroles.

Finch ne répondit rien. Il était encore sous le choc de cette soudaine "confession" de la part de son partenaire. Celle-ci, bien qu'elle lui fasse plaisir, le mettait en même temps mal à l'aise. Que devait-il répondre ? Que pouvait-il répondre sans prendre le risque de se dévoiler ou de blesser Reese ?

- Finch ? Appela timidement Reese.

- Oui, je suis très touché, répondit-il d'un ton peu assuré. Vous devriez bientôt arriver au domicile de Déborah si j'en crois votre position, dit l'informaticien souhaitant changer de sujet.

- Oui, répondit Reese se sentant idiot d'avoir dit une telle chose.

Il s'était pourtant promis, quand il s'était rendu compte de l'étendu de ses sentiments envers Finch, qu'il ne se confesserait jamais. Il ne regrettait en rien la tournure prise par les événements, mais il n'était pas non plus prêt à perdre sa relation actuelle avec Finch, et ajouter des sentiments amoureux à l'équation était bien trop dangereux. Il n'était pas sûr de la réaction qu'aurait l'informaticien en apprenant la vérité et, même si ce dernier était prêt à continuer à travailler avec lui, leur relation serait différente... à tout jamais. Il avait donc bien, selon lui, fait une gaffe.

Finch, quand à lui, pensait avec plus de certitude désormais, que la probabilité que ses sentiments soient réciproques était élevée. Et bien que cela l'enchantait, cela l'effrayait un peu en même temps. Il ne se sentait pas encore prêt à sauter le pas et ne voulait pas non plus que son indécision blesse John, ou pire, le fasse fuir.

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Le soir venu, Reese passa chercher Finch à l'appartement qui leur servait de planque si nécessaire. Les deux jeunes femmes se trouvaient déjà dans un restaurant français à deux rues de là. Il arrivèrent donc une dizaine de minutes après celles-ci. De là où ils étaient, Reese avait une vue parfaite sur la table des deux sœurs.

Le début du repas se passa dans le silence le plus total. Les rares fois où ils échangèrent quelques mots, c'était pour parler de la mission... Reese ne savait pas quoi dire pour détendre l'atmosphère qu'il sentait encore quelque peu tendue depuis son aveu involontaire.

- Vous êtes déjà venu ici ? Demanda-t-il finalement.

- Non, jamais. Mais j'avais déjà entendu des critiques. Que du positif. Elles ont vraiment bon goût.

Pas autant que vous, avait failli dire Reese.

- Je veux bien vous croire. Vous avez plus de connaissance en gastronomie que moi, plaisanta Reese.

- Mais je peux vous aider à acquérir ce savoir si vous le souhaitez Mr Reese. C'est quand vous voulez, répondit Finch alors que le serveur venait de déposer le plat principal.

Finch venait de l'inviter à manger ou bien il rêvait ?

- Très bien, dit Reese, première leçon après la mission ?

- J'en prends note. Mentalement note en tout cas, répondit-il en souriant.

Il allait pouvoir passer plus de temps avec Reese et donc vérifier ses suppositions. La bonne humeur soudainement revenue du côté de Reese ne faisait que les confirmer, ce qui le mettait lui même de bonne humeur. Son souhait n'était peut-être pas si irréalisable qu'il ne l'avait crut au départ...

Rien ne se passa du côté de leur numéro. Déborah et sa sœur rentrèrent finalement chez la première. Une fois que toutes les lumières furent éteintes, Reese proposa à Finch de le ramener chez lui.

- Je dois d'abord récupérer mon ordinateur et faire quelques vérifications avant de rentrer.

- Bien, je vous accompagne, dit-il d'un ton qui n'acceptait aucun refus de la part de l'informaticien qui ne tenta même pas de discuter.

Une fois arrivé en bas de l'immeuble, Reese suivit l'informaticien dans le bâtiment. Ils prirent bien sûr l'ascenseur. Celui-ci s'arrêta soudainement et Finch en perdit l'équilibre. Il se retrouva alors, sans qu'il n'ait eu le temps de comprendre ce qui venait de se passer, tout contre Reese. Les bras de ce dernier le tenaient fermement au niveau de la taille. L'informaticien avait son visage enfoui dans le cou de Reese. Il pouvait même sentir les battements du cœur de ce dernier contre sa main. Reese pouvait-il sentir les siens ? À cette idée il se décala quelque peu, et alors qu'il allait dire quelque chose, Reese le devança :

- Je me demande ce qui se passe.
- Aucune idée, répondit Finch la voix légèrement tremblante.

Cela ne passa évidemment pas inaperçu et l'ex-agent baissa alors son visage vers celui de Finch. Ils n'étaient désormais séparés que par quelques centimètres. Ils étaient si proches qu'ils pouvaient réciproquement sentir le souffle chaud de l'autre sur leur visage. Inconsciemment l'informaticien resserra ses mains sur la chemise de Reese qui, prenant cela comme un accord, commença à rapprocher lentement son visage de celui de son comparse. Lentement, ne voulant pas l'effrayer et gravant cet instant dans son esprit au cas où il ne se reproduirait jamais plus. Délicatement, il posa ses lèvres sur celles de Finch qui les accepta sans broncher. Sensuellement, ils s'embrassèrent une, puis deux finalement trois fois quand l'ascenseur se remit soudainement en marche, les ramenant alors à la réalité. Reese retira d'un coup ses bras de la taille de Finch, qui, ne s'attendant pas à une telle réaction, fut quelque peu blessé par ce "rejet". Il se décala avant de sortir le premier. Alors que Reese s'apprêtait à le suivre, il se tourna vers lui et lui dit :

- À demain Mr Reese.

Les portes se refermèrent sur un Reese encore sous le choc.