Les personnages de Without a trace ne m'appartiennent évidemment pas.
Chapitre 1
6h00.
Danny se massa la nuque en souriant, son esprit envahi d'images toutes plus agréables les unes que les autres. La petite secousse que fit l'ascenseur lui fit comprendre qu'il était arrivé et le tira en même temps de sa rêverie. Les portes s'ouvrirent et il se dirigea d'un pas lent vers l'open space où l'attendait Martin.
Danny : Hep bro !
Martin : Salut Danny. (Rigolant) La nuit a été courte ?
Danny lui lança un regard qui en disait beaucoup, sourit et s'assit sur le coin de son bureau. Ca faisait maintenant tout juste une semaine que Kate, sa petite amie, avait emménagé chez lui.
Martin : Alors, dis-moi…comment ça passe avec Kate ?
Danny : Bien, bien, on se marche parfois un peu sur les pieds, il faut le temps qu'on prenne ses marques, mais c'est génial…elle…(souriant) je suis heureux.
Martin : Je vois ça…Je suis content pour toi, tu le mérites.
Danny : Et toi ? Tu n'as personne depuis ta rupture avec Sam ?
Martin (haussant les épaules) : Bah tu sais comment ça va…j'ai fait des rencontres mais rien de sérieux.
Danny : Tu sais, une de mes voisines cherche un homme stable avec qui elle pourrait partager sa vie. Si tu veux, je peux lui téléphoner et lui dire que tu es intéressé. (Il continua en rigolant) Bon Ok, elle a 54 ans, mais…
Martin l'interrompit d'une tape amicale sur l'épaule. Il continuèrent à parler des leurs amours respectives pendant environ dix minutes puis se concentrèrent sur leur nouvelle affaire. Une jeune femme prénommée Emily McNamara avait disparu après avoir passé la nuit dans une discothèque.
Martin (briefant Danny) : Apparemment, elle aurait été embarquée de force dans un pick-up rouge. NYPD nous a contactés immédiatement. Jack est sur les lieux avec Sam, et Vivian est avec les parents.
Danny ( étouffant un bâillement avec sa main) : Ce n'est pas une heure pour se faire enlever…
Martin : Ne te plains pas, Jack m'a appelé avant toi, je suis ici depuis 5h30.
Danny : Que sait-on d'elle ?
Martin : Ses parents sont riches, très riches… Son père dirige une énorme société d'immobilier et sa mère n'est autre que Eva Mariah Lange !
Danny : Ev.. La Eva Mariah Lange ?
Martin : Oui, celle-là même. (Rigolant) Depuis quand tu es au courant des personnalités mondaines ?
Danny : J'ai beau me tenir éloigné de ce monde-là le plus possible, tu ne peux pas échapper à ce que les journaux appellent « Le phénomène Eva ».
Martin sourit imaginant Danny plongé dans une revue mondaine, une chose qui n'arriverait sans doute jamais, compte tenu de la personnalité du jeune agent. Mais il avait raison, on ne pouvait pas ignorer qui était Mme Lange. A la mort de son père, feu William Lange, un riche industriel, elle avait hérité de toute sa fortune et, avec une poigne de fer et un esprit brillant, elle l'avait fait fructifier pour devenir l'une des femmes les plus riches et les plus puissantes de l'Etat de New York. Elle était arriviste et faisait tout pour arriver à ses fins, ce qui faisait d'elle une personne respectée ; et elle était très généreuse, ce qui faisait d'elle une femme appréciée. Si sa fille unique avait disparu, c'était sûrement pour obtenir une rançon en échange de sa liberté. Danny passa une main dans ses cheveux, ce qui eu pour résultat de rendre fous ses épis rebelles.
Danny (s'installant devant son ordinateur): Allons-y…
Ils passèrent la matinée à rechercher des informations sur la jeune disparue. Cette dernière était loin d'avoir de bonnes fréquentations. Elle sortait avec un étudiant de seconde année qui avait comme occupation secondaire la vente et l'achat de substances illicites. Il devait une considérable somme d'argent auprès d'une bande de son quartier, et lorsque la famille McNamara reçut une demande de rançon, les soupçons se portèrent directement sur lui.
Cependant, il s'avéra qu'il n'y était pour rien et ils durent recentrer leurs recherches sur d'autres suspects. Malheureusement, ceux-ci ne manquaient pas vu la fortune des parents d'Emily. N'importe qui aurait pu l'enlever et exiger des millions de dollars contre sa libération. C'était une proie facile. Elle traînait dans des endroits peu recommandables et refusait d'être accompagnée de garde du corps. Le père d'Emily était resté à la maison tandis que sa mère se trouvait dans les locaux du FBI. Elle avait eu besoin de bouger, elle ne pouvait plus supporter l'attende.
Eva (en pleurs) : Elle souhaite avoir une vie normale, vivre sa jeunesse comme les autres, vous voyez ? Je –je - j'aurais du la convaincre d'emmener quelqu'un avec elle quand elle sortait le soir… Je n'ai pas su la protéger et maintenant voilà ce qui arrive…
Danny (lui tendant gentiment un mouchoir) : Madame Lange, ce n'est pas de votre faute… Votre fille est majeure et vous ne pouvez pas la protéger de tout. Vous êtes riche et influente et cela la prédispose à certains dangers, mais vous n'en êtes pas responsable.
Il la regarda attentivement. C'était une toute autre femme que celle qu'on voyait dans les journaux. Celle qu'on nommait « la femme de fer » venait de montrer sa plus grande faiblesse : sa fille. Son amour pour elle était indéniable et la savoir en danger la rendait fragile et touchante.
Danny (enchaînant) : Je sais que ce n'est pas facile, mais vous devez rester forte pour elle. On a eu la preuve qu'elle est toujours en vie et le FBI a l'habitude de s'occuper de ce genre de situation. Vous devez garder confiance, on va retrouver votre fille.
Eva (séchant ses larmes) : Je vous fais confiance et quoi qu'on ait à payer, on le payera. Je donnerais tout pour la ravoir près de moi…C'est -c'est ma fille et -et-et…
Elle ne put continuer sa phrase, s'étant remise à pleurer. Danny passa gentiment sa main dans son dos et la laissa seule un moment, le temps de se calmer. Il croyait que les gens de la haute société étaient tous superficiels aussi bien dans leur comportement que dans leurs sentiments, mais il se trompait. En face de lui se tenait une mère brisée par l'absence de son enfant. Une mère comme les autres…
Il se dirigea vers le bureau de Martin qui, les sourcils froncés, semblait captivé par son écran d'ordinateur.
Danny ( se penchant au-dessus de lui) : Quelque chose d'intéressant ?
Martin : Ca se pourrait bien, oui…Tu vois cet homme là ?
Danny : Oui, c'est qui ?
Martin : L'ancien jardinier des McNamara et figure-toi qu'il a un casier…
Danny : Ils l'ont viré ?
Martin : Oui, il y a sept mois après l'avoir surpris en train de voler de l'argenterie.
Danny : Tu as son adresse ?
Martin : Yep. Jack est tout près, il va le ramener ici.
14h00.
Jack et Sam amenèrent Tyler Waits, l'ancien jardinier de la famille, en salle d'interrogatoire. Sam s'assit devant lui tandis que Jack restait debout dans un coin, son visage impassible.
Sam : Dites-moi Monsieur Waits, depuis quand connaissez-vous les McNamara ?
Tyler : J'ai travaillé pour eux pendant deux ans.
Sam : Et vous avez été licencié pour vol, c'est bien ça ?
Tyler (s'énervant) : Ils ont menti, ils n'ont jamais su prouver que c'était moi.
Sam : Vous ne vous êtes pas défendu ?
Tyler : Contre ces gens-là ? C'est impossible, vous savez comment ça marche, les richards contrôlent ce monde…
Sam : Vous avez bien un casier Mr. Waits ?
Tyler : Oui… Des erreurs de jeunesse…
Sam : Pourquoi n'en avoir pas parlé à vos employeurs ?
Tyler (riant amèrement) : Parce que vous croyez vraiment qu'ils m'auraient embauché si je leur avais dit ? J'ai estimé que je méritais une seconde chance…
Jack (intervenant) : Pour vous, ce serait plutôt une sixième chance, voire une septième…Vous n'avez pas perdu votre temps, escroqueries diverses, chantage, vol…
Tyler : Hey ! J'ai payé ma dette à la société, je suis clean maintenant.
Jack : J'aimerais tellement vous croire…Seulement il semblerait que vous ayez tendance à récidiver. Vous connaissez le principe de tirer la leçon de ses erreurs ?
Tyler : Bon, c'est fini ces petits jeux…Pourquoi suis-je là ?
Sam : Vous n'en avez aucune idée ?
Tyler : C'est pour l'enlèvement d'Emily, je suppose ? Toute la TV en parle…je sais ce que vous pensez, mais je n'ai rien à voir là-dedans…
Jack : Ou étiez-vous cette nuit entre 4 et 6 heures du matin ?
Tyler (avec un petit sourire) : Dans mon lit, ronflant comme un bébé et non, personne ne peut le confirmer…
Martin regardait l'interrogatoire depuis la glace sans tain. Jack le croyait coupable. Il pouvait le lire sur le visage de son patron. Pour le moment, ils n'avaient pas assez de preuves pour confondre Tyler Waits et celui-ci exigeait la présence de son avocat.
15h00.
L'avocat de Tyler Waits était arrivé et s'était entretenu avec son client. La rançon devait être remise pour le soir même à 20 heures. Heureusement pour eux, Tyler Waits n'était pas doué pour les kidnappings, ni pour le reste d'ailleurs. Ils n'eurent pas beaucoup de difficulté à trouver des preuves qui le reliaient à l'enlèvement, comme le fait qu'il ait utilisé son propre pick-up. Il n'avait pas agi seul et pour essayer d'arranger son cas, il n'hésita pas à donner le nom de son complice. Jack et Danny prirent leurs manteaux et se dirigèrent vers l'appartement où était détenue Emily. Dégainant leurs armes, ils enfoncèrent la porte et ordonnèrent à l'homme présent dans la pièce de se mettre à terre. Pendant que Jack le menottait et que les policiers envahissaient la pièce, Danny se dirigea vers une petite chambre où se trouvait Emily, ligotée et bâillonnée. Il la libéra et elle se jeta dans ses bras, en pleurs. Il referma gentiment ses bras autour d'elle et attendit qu'elle se calme. Ensuite il passa son manteau autour de ses épaules et ils sortirent de l'appartement.
M. McNamara avait rejoint sa femme dans les bureaux du FBI et tous les deux attendaient avec impatiente le retour de leur fille. Quand ils la virent arriver, leurs visages s'illuminèrent et ils se précipitèrent pour le prendre dans leurs bras. Danny sourit doucement, heureux que cette histoire se soit bien terminée, de plus si rapidement. Ce n'était pas souvent le cas, il le savait. Il se dirigeait vers son bureau quand il entendit qu'on le hélait.
… : Agent Taylor.
Danny : Oui ?
Eva : Merci, j'ai eu raison de vous faire confiance.
Danny : Je vous en prie, madame.
Eva : Appelez-moi Eva.
Danny (souriant) : D'accord Eva. Comme ça, je pourrai me vanter de connaître une personnalité.
L'équipe passa le reste de la journée à s'occuper de paperasse. Il y avait beaucoup de rapports à mettre en ordre et Jack devait faire une communication à la presse à propos de l'enlèvement. Danny rentra chez lui en début de soirée.
Danny (accrochant son manteau au porte-manteau) : Kate, tu es là ?
Il n'obtint pas de réponse, elle ne devait pas être rentrée. Il ouvrit le frigo et se réchauffa quelques restes. Il n'avait pas très faim et ne termina pas son assiette. Alors qu'il faisait la vaisselle, il lut le petit mot que lui avait écrit Kate avant de partir pour son travail.
Hey Danny, tu es parti tôt ce matin…Tu aurais du me réveiller, j'aurais bien voulu un bisou avant de commencer ma journée. On se verra ce soir…j'espère que tout s'est bien passé au boulot pour toi.
Je t'aime.
Kate.
Il sourit et se dirigea vers la salle de bains pour prendre une douche bien relaxante. Alors qu'il revenait dans le salon, les cheveux encore mouillés, il entendit le téléphone sonner. Il décrocha.
… : Danny Taylor ?
Danny : Oui ?
… : Vous êtes enfin rentré.
Danny : Euh…oui…Qui est à l'appareil ?
… : Pouvez vous me dire l'heure qu'il est ?
Danny : Quoi ?
… : Pouvez vous me dire l'heure qu'il est ?
Danny (fronçant les sourcils) : 19h45 pourquoi ?
Il entendit un gros claquement, comme une porte métallique qu'on referme.
… : Dans deux jours, à la même heure, votre petite amie sera morte.
