Auteuze : Bobu-chan « pipistrelle des cachots »
Titre : Le royal amant de Beauxbâtons
Rating : M, présence de slash, homophobes s'abstenir
Pairing : Vous allez le découvrir par vous-mêmes :p
Disclaimer : nous nous excusons auprès de J.K Rowling pour l'usage détourné de ses personnages (qui sont rien qu'à elle pas à nous hélas).
Résumé : SUITE TOME 6. Harry part à la recherche des horcruxes… Nouvelles alliances, nouvelles rencontres et nouvelles amours
Notes de l'auteuze : Bonsoir à tous ! Ma première fic à chapitres…. C'est émouvant ! Je me lance dans une suite du tome 6, avec peut-être quelques adaptations tout de même
Note de Mek :
Oui, je m'incruste même sur les fics des autres ! Mais je suis tellement contente que maman Bobu publie sa fic, que je ne résiste pas ! Bon, alors, que vous dire sur cette histoire… (Mais non Bob, je te jure que je ne vais pas te flinguer ton histoire, tu me connais non ? Justement… Non, promis, je ne dirai rien, juste que j'adore la lire, et que je suis certaine que tous vont adorer le faire aussi !
Oui, j'arrête, je raconte encore ma vie comme toujours… et je ne voudrais pas que les gens se barrent avant la première ligne ! Alors bonne lecture à tous !
Chapitre 1
« Bien… Je veux que tu te charges de ce lâche, maintenant ! » siffla Voldemort
La silhouette noire agenouillée devant lui tressauta
« Je…. Maître, il est encore jeune, ce n'est qu'une erreur de jeunesse…
« Tu feras ce que je t'ai ordonné, et tu sais ce qui se passera si tu décidais de ne pas le faire…
Son interlocuteur se tendit.
Mais le seigneur des Ténèbres reprit :
« Tu sais que tu n'as pas le pouvoir d'argumenter mes ordres, Severus. Bien sûr, j'ai eu vent de ton … arrangement avec Narcissa, mais je suis déçu, Severus, très déçu que tu ne sois pas venu me le dire aussitôt… »
« Je suis désolé, Maître…
« Désolé ?
Une lueur de folie s'alluma dans les yeux du seigneur des Ténèbres.
« Endoloris !
Severus Snape s'écroula sur le sol en laissant échapper un gémissement. La douleur se répandait dans tous ses membres, devenant à chaque seconde plus insupportable. Il cria de douleur. Il savait depuis longtemps qu'il était vain de vouloir retenir ses cris. Il valait mieux donner satisfaction au seigneur des Ténèbres…
Après un temps qui lui sembla incroyablement long, Voldemort stoppa le sort.
« Mais je suis fier de toi, Severus.
Il ricana brièvement
« Cependant, ton petit … serment m'a contrarié. Je veux que tu le tues. »
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Harry s'éveilla en sursaut.
Il faut que je trouve le professeur Dumble…
La mémoire lui revint en même temps que les larmes. Plus jamais il ne verrait Dumbledore, plus jamais… A chaque réveil, à chaque battement de paupière, il revoyait le corps méconnaissable et sans vie du directeur de Poudlard. Il était mort, il ne reviendrait pas… Et c'était de sa faute ! Comme toujours… S'il n'avait pas été là, il aurait pu se défendre contre…
Snape ! Son rêve lui revint d'un coup. Quelque chose clochait dans ce rêve mais quoi ?
Snape avait été torturé par Voldemort, il n'avait eu que ce qu'il méritait, non, beaucoup moins en fait, il était encore en vie alors que Dumbledore, … Dumbledore n'était plus, lui.
La vie était tellement injuste. Voldemort lui avait tout pris, tout, ses parents, et par la même occasion son enfance en le forçant à rester chez les Dursley, Sirius, maintenant Dumbledore. Il risquait de perdre ses amis et avait été obligé de rompre avec Ginny. Pourtant, comme il aurait aimé être près d'elle en ce moment ! Mais il ne pouvait pas, il ne devait pas, il fallait à tout prix la protéger, elle avait déjà assez payé lors de sa rencontre avec le journal de Jedusor. Voldemort, il l'avait affronté à la fin de chaque année à Poudlard, mais à chaque fois, Dumbledore était présent.
Oh, c'est vrai, il l'avait manipulé, jusqu'au bout, pour qu'il se batte, mais c'était dans l'intérêt général !
Il était si important pour lui… Il symbolisait tant de choses. Avec Dumbledore, il avait l'impression que le fardeau qu'il portait était moins lourd, avec lui, il y avait de l'espoir, en l'entendant parler comme s'il savait tout sur tout et que rien ne pouvait le surprendre.
Harry se surprit à sourire en revoyant son directeur manger avec délectation des chocogrenouilles, un rien semblait l'amuser.
Il le croyait invincible…
Non, ce n'est pas possible, il ne pouvait être mort, le monde avait besoin de lui, IL avait besoin de lui. Comment y arriverait-il sinon ? Le désespoir le submergea. Il n'était pas prêt pour cela, non, il ne savait même pas quoi faire, il n'avait que 17 ans après tout !
« Harry ! Descends TOUT DE SUITE ! » Rugit son très cher oncle.
Harry secoua la tête, sécha ses larmes et sauta dans ses vêtements. Et, après un instant d'hésitation, après tout, il était appelé si gentiment, descendit l'escalier. Au moins, ce que son oncle avait à lui dire lui changerait les idées…
Il l'attendait, rouge écarlate.
Oh non ! Il s'était encore passé quelque chose en rapport avec la magie! Se pourrait-il que ? Non, ce ne pouvait être ça, Harry cessa de respirer, s'attendant à voir apparaître Albus Dumbledore d'un instant à l'autre.
« Peux-tu m'expliquer CECI ? dit-il d'une voix qui montrait qu'il allait exploser dans peu de temps…
Harry regarda dans la direction que pointait Vernon.
Son fol espoir retomba aussitôt qu'il était venu.
Mais il regarda avec curiosité l'objet qui trônait sur la table du salon. Des petites étincelles roses et bleues s'échappaient d'un paquet qui venait visiblement d'être déposé par plusieurs hiboux si on en jugeait par la quantité de plumes qui étaient tombées sur le beau parquet du salon.
« Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
Suivit un bruit mat : Tante Pétunia s'était évanouie.
Evidemment, elle n'avait pas dû supporter les plumes, on ne sait jamais, son Dudlychounet aurait pu être allergique.
Harry soupira intérieurement. Ses tuteurs n'allaient donc jamais changer !
Il avait bien une petite idée de ce que pouvait être ce paquet, mais ce ne pouvait pas être si tôt… Mais plus il se rapprochait, moins il pouvait avoir de doutes, ce ne pouvait être que cela. Pour quelle autre raison lui enverrait-on un paquet jetant des étincelles roses et bleues ???
« Hé là pas si vite ! lui cria oncle Vernon
« Tu vas me dire ce que c'est ! Combien de fois je t'ai dit que je ne voulais pas que…
« Et comment voulez-vous que je vous dise ce que c'est si vous ne me laissez pas ouvrir ? Je ne suis pas encore fou, ce n'est pas moi qui m'ai envoyé le paquet, alors ce n'est pas à moi qu'il faut reprocher la présence de hiboux, maintenant, je pense pouvoir vous mettre en contact avec les sorciers qui me l'ont envoyé. »
Qu'il essaie juste de m'empêcher d'ouvrir le colis pour voir…
Oncle Vernon blêmit.
« Je… je… dépêche-toi d'ouvrir ça avant que Dudley ne rentre !
Sage décision !
Harry prit le paquet. C'était assez léger. Une fois ouvert, le paquet se mit à trembloter et une musique assourdissante retentit dans toute la maisonnée. C'était la marche nuptiale… Ils n'étaient pas Weasley pour rien, ils ne faisaient jamais rien à moitié…
Le paquet contenait une photo de Bill et Fleur qui se tenaient la main en souriant. C'était une photo récente, Bill avait meilleure mine, mais il n'était pas encore complètement remis de l'attaque de Greyback. Harry ferma les yeux et les rouvrit aussitôt. Il refusa de laisser les souvenirs de cette terrible soirée l'envahir, et regarda le reste de ce que contenait le paquet.
Il y avait une invitation pour leur mariage dans deux semaines, le 28 juillet. Ron et Hermione avaient rajouté au dos qu'il était obligé de venir, qu'on penserait aux choses graves plus tard, et qu'ils en profiteraient pour lui fêter son anniversaire. Une note de Ron ajoutait qu'ils l'attendaient le 21 juillet, une semaine avant le mariage, pour qu'il aide aux préparatifs, et pas question de se défiler !
Harry soupira. Il n'était pas dupe. Mais qu'importe, ils savaient qu'il ne le serait pas, et ça ne changeait rien.
Le paquet contenait également un petit sachet de poudre de cheminette, et un mot indiquant que la cheminée des Dursley était reliée pour un voyage à celle des Weasley.
Un voyage… sécurité oblige….
Harry sourit en entendant la marche nuptiale recommencer au début.
Ses amis étaient les seules personnes qu'il lui restait, heureusement qu'ils étaient là ! Et après tout, ils avaient raison, oui, il viendrait à ce mariage avant de partir à la recherche des horcruxes.
Son regard s'attarda à nouveau sur la photo de Bill et Fleur. Une certitude le frappa : l'espoir… cette photo représentait l'espoir qu'il avait presque perdu à son retour de Poudlard.
Il fut tiré de ses pensées par une vive douleur à son bras.
Oncle Vernon, qui semblait s'être repris, se tenait derrière lui et lui maintenait le bras derrière le dos. Il siffla, menaçant :
« Tu vas m'arrêter cette musique tout de suite ! Je ne veux pas avoir à répondre aux voisins !
Harry réprima un accès d'humeur.
Pourquoi, quand quelque chose de positif lui arrivait, il fallait toujours quelqu'un pour tout gâcher ?
Harry sortit sa baguette de sous sa chemise, avec sa main libre, ce qui eut pour effet de faire vivement reculer oncle Vernon.
Il devrait s'essayer à cet exercice plus souvent, ça lui ferait peut-être perdre quelques kilos, ricana Harry silencieusement.
« Extinguo »
La marche nuptiale s'arrêta.
« La prochaine fois que tu nous fais un truc pareil, je ….
« Il n'y aura pas de prochaine fois », le coupa Harry, « dans une semaine, je partirai d'ici et définitivement je l'espère, vous n'aurez plus à vous soucier de moi. En attendant, je pense que vous devriez aider Tante Pétunia à se relever. Je ne pense pas qu'elle acceptera mon aide»
Et il sortit, ne laissant pas le temps à Vernon de répliquer.
Il huma l'air de toute ses forces, une fois dans le parc.
Une semaine, une semaine à tenir.
Quand il avait vu la tombe de ses parents, la semaine dernière, c'était comme si quelque chose s'était brisé en lui, mais en même temps, ça lui avait fait du bien. C'était la première fois qu'il voyait une marque tangible de l'existence de ses parents. Ils avaient existé, et il en avait une preuve… Il avait de nouveau eu l'impression qu'il se battait pour quelque chose, pour préserver ce que d'autres n'avaient pas encore perdu : leur famille. Et depuis la mort de Sirius, et maintenant celle de Dumbledore, qui lui avait toujours semblé être son grand-père, il n'en avait plus aucune.
Harry soupira et essaya de chasser ces idées noires par le visage de ses amis, mais il ne pouvait pas. Toujours lui venait en tête la prophétie, et toujours, la pression sur ses épaules se faisait plus lourde. Peut-être ne voulait-il pas finalement chasser cette noirceur qui l'entourait comme si un détraqueur était toujours à côté de lui. Depuis le début de la semaine, il n'essayait même plus, mais il devait se reprendre. On attendait de lui qu'il fut à la hauteur, et de toute façon il n'avait pas le choix.
Après avoir soupiré une nouvelle fois, Harry rentra doucement au 4 Privet Drive.
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« Tu t'en vas déjà Harry ?
Harry, emportant pour tout bagage sa valise, se retourna, perplexe
« Oui.
« Définitivement ?
Harry ne comprenait pas pourquoi il sentait presque une once de regret dans la voix de Pétunia.
« Oui.
« Bien." Pétunia avait l'air mal à l'aise.
« Je te souhaite de trouver ta voie et de… enfin de … J'espère que ton monde se portera bien…
Harry resta bouche bée devant cette allusion à peine voilée à la guerre, mais surtout au monde de la magie. Pourquoi Pétunia se montrait-elle presque aimable tout à coup ?
De toute façon, c'était trop tard.
« Merci. Tu diras au revoir à Vernon et Dudley pour moi.
« Bien sûr !
« Bon, eh bien, on se recroisera peut-être un jour. Au revoir !
« Au revoir… »
Pétunia semblait sur le point de dire quelque chose mais s'arrêta.
Il était temps d'y aller. Harry jeta la poudre de cheminette dans la cheminée : « Au terrier ».
Il n'eut pas le temps de s'interroger sur ce qu'avait voulu dire sa tante ; il se retrouva à plat ventre dans le salon des Weasley.
Aussitôt, il fut assailli par des bruits qui venaient de toute part. Mais un grand cri lui parvint distinctement :
« Harryyyyyyyyy ! Te voilà enfin mon garçon ! ça fait plaisir de te revoir ! Viens m'embrasser !
Molly Weasley releva Harry et l'épousseta.
" Je suis sûre que tu as faim ! Viens par ici, je t'ai préparé un goûter ! »
Harry fut surpris de n'avoir eu aucune remarque sur sa mauvaise mine ou sa maigreur, mais Molly voulait sans doute le ménager…
« Harrrrryyyyyyyyy ! »
L'interpellé eut une douleur au tympan pour la deuxième fois de la journée. Et se retrouva à essayer de capter le moindre atome d'oxygène parmi le peu de disponibles, à travers les bras de ses amis qui venaient de lui sauter dessus.
Les retrouvailles plongèrent Harry dans un état second, il ne pensait plus à rien. Il avait l'impression que tout était redevenu comme avant, avant… la mort de leur directeur.
Mais les mots de Ron dans l'invitation au mariage n'étaient pas feints, et il se retrouva une heure plus tard un chiffon dans les mains à astiquer les cuivres qui ornaient les murs du Terrier. Eh oui ! La tradition voulait que la fête d'un mariage, même sorcier, soit le fruit d'un dur labeur de la part des hôtes…
Harry descendit à la cave chercher du produit pour les cuivres, et tomba nez à nez avec Ginny. Par Merlin qu'elle était belle ! Elle le regarda tristement, voulut dire quelque chose mais se ravisa, pour enfin le saluer d'un signe de tête. Elle remonta vivement les escaliers. Le cœur lourd, Harry se remit à la tâche, ses pensées tournant autour de sa décision de tenir Ginny à l'écart. Jamais il ne pourrait lui faire courir le moindre danger, trop de gens étaient morts à cause de lui, et il ne voulait pas qu'elle soit victime elle aussi, elle avait déjà trop souffert…
Une heure plus tard, quand Molly appela ses enfants pour dîner, Harry savait qu'il avait pris la bonne décision, il allait essayer de lui expliquer encore une fois.
Dans le couloir, Harry croisa Hermione, des toiles d'araignée dans les cheveux, et Ron, des touffes d'herbe fraîchement tondue, encore accrochées à ses chaussures. Ils rirent en se voyant et commencèrent à raconter leur malheur pour enfin se promettre que le lendemain, ils feraient les corvées ensemble.
Le repas s'écoula dans une ambiance bon enfant. Harry voulut regarder Ginny dans les yeux, mais elle évitait constamment son regard. Il ne le comprenait que trop bien.
Le dessert arriva, servi par un elfe de maison, qui, Merlin soit loué, n'avait pas complètement été banni de cette maison. Plusieurs elfes de maison de Poudlard avaient en effet rejoint le Terrier pour prêter main forte, mais uniquement en ce qui concernait la préparation des repas. En voyant les soupirs de soulagement de ses deux amis, Hermione leur adressa un regard empli de reproche.
Harry et Ron se regardèrent et éclatèrent de rire en même temps, couvrant une exclamation courroucée de leur amie.
C'est à ce moment-là qu'arriva Arthur Weasley, dans un claquement sec. Il avait l'air fatigué. Molly ne lui posa aucune question, et lui servit une assiette fumante.
Quand il releva son regard et le posa sur Harry, le Survivant ressentit tout le poids de la mission qui lui était incombée. Arthur lui sourit, allégeant cette pression :
« Bonsoir Harry. J'espère que tu n'as pas été trop martyrisé par ma femme. Elle est complètement stressée par le mariage… »
Malgré son anticipation, il ne put éviter le torchon de Molly, ce qui fit rire toute la tablée.
Visiblement, Arthur Weasley n'avait pas du tout envie de parler de ce qui l'occupait jusqu'à des heures aussi tardives. Mais c'était peut-être mieux ainsi…
La fin de la soirée s'écoula très rapidement. Le lendemain, les jumeaux arrivaient, ce qui promettait de faire face à une joyeuse pagaille.
Harry se leva de table et après avoir lancé un au revoir ensommeillé à la cantonade, monta se coucher en même temps que Ron. A la porte de la chambre, Ron l'arrêta :
« Harry… Tu sais, on n'en a pas encore parlé, mais, … tu peux tout me dire, tu sais. Enfin, voilà, j'voulais juste que tu saches que j'étais là pour toi.
Ron regardait ses pieds en lui parlant. Il n'avait certainement pas l'habitude de faire de telles déclarations, surtout en étant dans la même famille que Fred et George…
« Merci, Ron ! Je… ça va pour le moment, ne t'inquiète pas…
Bonne nuit ! »
Harry se coucha en repensant à ce que lui avait dit Ron. Il s'inquiétait pour lui… Il était mignon… Hein ? Ron mignon ? Mais il était devenu fou de penser une chose pareille ? Non, il était vraiment très fatigué là, il ferait mieux de dormir s'il ne … voulait pas … Et le sommeil l'emporta.
De son côté, Hermione se préparait à monter se coucher quand Ginny l'appela.
« Hermione, je sais que tu es fatiguée mais…
« Tu veux parler, c'est ça ? Pas de problème. Si tu crois que je n'ai pas remarqué que tu fais tout pour éviter Harry…
« Eh bien… oui, c'est vrai, c'est que je ne sais plus trop où j'en suis.
« Tu n'arrives pas à accepter qu'il te mette à l'écart ?
« Oui, et non en même temps. Au début, je pensais que c'était ça le problème, mais en fait, je … je me suis aperçue que j'étais presque soulagée.
Hermione la regarda, surprise. Elle ne s'attendait vraiment pas à cette réaction de la part de Ginny.
« Soulagée ? Mais… Tu… tu n'es pas amoureuse de lui ?
« Eh bien, si, je crois que je le suis toujours. Je ne sais vraiment pas ce que j'ai, mais c'est comme si un grand poids s'était enlevé quand il a rompu avec moi.
« Je vois…
« Quoi ?
« En fait, tu ne pouvais pas accepter l'idée qu'il soit aussi célèbre ?
« Non, ce n'est pas ça, ce n'est pas sa célébrité qui me gêne, il l'était déjà avant, quand je suis tombée amoureuse de lui, non, ce n'est pas ça, mais je crois que je ne suis pas prête à avoir une existence… extraordinaire… Je crois que j'avais peur. Et puis, si jamais il ne survivait pas, je ne crois pas que je le supporterai.
Hermione ne pouvait pas accepter ce qu'elle venait d'entendre. Elle ne savait pas ce qui était le pire, que Ginny puisse anticiper sa vie sans Harry, ou si elle avait si peu confiance en lui, qu'elle l'imaginait mort sans sourciller. Mais paradoxalement, Hermione comprenait ce que ressentait Ginny en ce moment même. Elle était égoïste, comme la plupart des gens, et ne se trouvait pas capable d'endurer de telles épreuves. Mais il est vrai qu'elle avait quelques années de moins, et elles comptaient ces années. Il était normal qu'elle ait peur de la mort. C'est ce qui retint Hermione d'employer des mots durs.
« Oh. Je comprends ce que tu ressens Ginny, mais je pense comme toi que tu ne dois effectivement pas en parler à Harry, ça ne sert à rien que tu lui dises ce que tu penses vraiment. Je pense que tu devrais lui faire comprendre que tu ne peux plus être avec lui…
Ginny sembla un moment interloquée. Visiblement, ce n'était pas du tout la réponse qu'elle attendait, mais elle l'accepta.
« D'accord. Je n'avais pas l'intention de lui dire de toute façon. Mais je vois bien qu'il veut me parler, et je ne sais pas quoi faire.
« Je ne te demande pas de lui mentir, juste de lui montrer que tu n'es pas prête à continuer avec lui.
« Oui. Tu as raison, je… c'est ce que je vais faire... Merci Hermione, c'est gentil de m'avoir écouté !
« De rien. Va te coucher maintenant, et ne pense plus à ça pour l'instant… Bonne nuit !
« Bonne nuit ! »
Hermione se retourna longtemps dans son lit avant de trouver le sommeil. Jamais elle n'aurait pensé que c'était pour cela que Ginny évitait Harry. Elle l'avait toujours crue très amoureuse de lui, mais visiblement ce n'était pas le cas. Il ne restait plus qu'à espérer qu'Harry ne soit pas aussi amoureux d'elle qu'il le paraissait…
La semaine passa très vite. En partie grâce aux facéties des jumeaux, qui ne cessaient de tester leurs inventions sur les membres de leur famille, bien involontairement cobayes. La journée était donc entrecoupée de pauses où tout le monde se réunissait autour d'un Ron boutonneux, victime d'un bonbon « inconvénients pubertaires », ou d'une Hermione endormie debout, victime d'une « barbe à papa somnifère », ou encore d'une Molly outrée que ses fils lui aient fait avaler une boisson « phobie des tâches ménagères », mal plus répandu qu'on ne le pense même s'il n'est pas reconnu comme réel par les médicomages, et qui avait permis à une dizaine d'elfes de maison de reprendre le travail, pendant seulement quelques minutes, la boisson ayant, malheureusement, un effet trop court…
La veille du mariage arriva plus vite que prévu, et ils finirent de mettre la table dans l'après-midi, dans le jardin. Elle était protégée par un sortilège de coupe-vent, pour éviter que tout ne s'envole. La soirée devait être occupée à fêter l'anniversaire de Harry qui ne le savait pas encore…
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Et voilà ! J'espère que ce début vous a plu ! Je pense publier le deuxième chapitre assez vite ! A très bientôt !
Bobu-Chan
