In Peccatum Incestum

Auteur : Gossip Coco

Fandom(s) : Prince of Tennis, Saiyuki

Genre : Cross, Lemon, inceste

Pairing : Sanzô x Katsumi

Rating : MA

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas sauf Katsumi qui est à moi.

Warning : Cette histoire :

- est formellement déconseillée aux moins de seize ans

- est vivement déconseillée aux moins de dix-huit ans qui n'ont pas une idée de la sexualité dans la réalité.

- contient des scènes explicitement sexuelles et/ou de violences physiques et/ou psychologiques.

- n'est pas recommandée aux personnes croyant encore à Bisounoursland où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est puceau.

- ne fait pas l'apologie de la pornographie ni de la violence, sexuelle ou non.

- est une pure fiction. Elle ne se base sur aucun fait réel.

Dans tous les cas, n'oubliez jamais de vous protéger en utilisant le préservatif qui est à ce jour le seul moyen efficace contre les Infections Sexuellement Transmissibles.

Cette fanfiction contiendra de l'inceste, comme explicité dans l'introduction. Cela ne signifie en rien que j'en fais l'apologie ni même que je trouve ça « cool » comme j'ai pu le lire dans certaines fanfictions et/ou reviews. Je désire simplement, à travers ce récit, mettre en lumière une relation complexe et tordue…

Résumé : Sanzô aime sa sœur, plus qu'il ne l'admet…

Note de l'auteur : Suite au harcèlement par reviews interposés d'une personne particulièrement haineuse et diffamante, j'ai décidé de changer à la fois de compte et aussi de nom de plume. Le seul bienfait de cette histoire est que j'ai pu à la fois faire un grand ménage dans mes textes et changer les titres qui ne me convenaient plus, souvent choisis à la hâte.

In peccatum incestum : Dans le péché incestueux.

« Des journées comme l'innocence, Et des nuits comme le péché, Comme un credo qui offense Toutes les lois passées dépassées. » Sylvie Vartan - Toutes les femmes ont un secret -.

Première Partie : Et mon désir ne sera jamais assouvi

Des instants d'amour immenseSurvolant l'éternitéDes moments de brume intenseOù leur cœur a chavireJ'ai encore les mains qui tremblentEt la pluie au bord des yeuxQuand ma mémoire se rassembleTout autours de nos adieux

C'était un sentiment interdit, un sentiment trouble et troublante, des sensations intenses et violentes. Genjyô Sanzô refusait de l'admettre ; il tentait juste et désespérément de le rejeter dans un coin de son esprit mais, plus les années passaient, plus l'amour fraternel qu'il éprouvait envers sa petite sœur Katsumi se muait en une affection jalouse et possessive. Et il se haïssait pour ça tout comme il ne supportait pas qu'elle puisse s'éloigner, puisse aimer un autre homme. Il détestait ce Tezuka Kunimitsu qui lui avait volé le sentiment que le moine aurait voulu pour lui. Néanmoins, Sanzô n'aurait jamais avoué pour rien au monde ce qui tourmentait son cœur. Il ne comprenait pas pourquoi les autres femmes comme les hommes d'ailleurs le laissaient aussi indifférent alors que sa sœur l'attirait de la sorte, avec ses silences sans fin, son regard qui reflétait le poids de leur passé. Ces moments où elle se glissait dans son lit quand Gokû ou Gojyô s'emparaient de sa chambre pour regarder la télévision, redevenant ainsi la fillette qu'elle était quand elle réclamait son attention ou pour lui confier ses petits soucis, il les attendait désespérément tout comme il les redoutait. L'avait-elle sentie, cette peur qu'il éprouvait quand le moine savourait la chaleur de son corps à ses côtés au point d'éviter ses instants intimes? Ou était-ce parce qu'elle s'éloignait vraiment de lui? Il l'ignorait, ne lui posant pas la question et elle parce qu'elle ne s'épanchait pas sur ce qui les concernait directement.

Ce jour-là, Katsumi était rentrée plus tard que d'ordinaire ce soir-là, arguant qu'elle avait été invitée avec ses camarades du Club de Tennis de Seigaku par Kawamura Takeishi au restaurant du père de ce dernier. Sanzô avait vaguement marmonné qu'il en avait rien à secouer avant de se replonger dans son journal. Un peu déçue, la jeune joueuse se tourna vers Hakkai.

« Il est de mauvais poil? L'interrogea-t-elle en posant son sac de cours dans le salon.

-Non, le rassura l'ancien humain. Il a juste été obligé de sortir pour aller acheter ses cigarettes et je lui ai demandé de faire les courses.

-Cela explique tout, » répliqua la blonde, pragmatique.

Alors qu'elle montait dans sa chambre, le moine la suivit du regard, les mains légèrement tremblantes. Pourquoi cette rage au fond de son cœur? Pourquoi n'arrivait-il pas à accepter que sa précieuse sœur puisse s'éloigner de lui, selon l'ordre naturel des choses? Le jeune moine avait parfois croisé ses amis, en particulier ce Tezuka et une envie irrésistible l'aurait certainement poussé à tout faire pour éloigner le Capitaine du Club de Tennis de sa sœur s'il avait ignoré à quel point cela aurait fait de la peine à cette dernière. Non, il fallait qu'il se raisonne. Sa sœur ne lui appartenait pas. Son seul devoir envers était de la protéger. Car il était son frère. Sa famille. Mais en était-il seulement capable?

Alors que ses pensées le tourmentaient, il ne remarqua pas Hakkai lui présenter une tasse de café fumant.

« Tu ne devrais pas autant t'inquiéter pour Umi-chan, lui fit l'instituteur, un léger sourire aux lèvres.

-Je ne m'inquiète pas pour cette idiote, marmonna le blond.

-Voyons, et cette grosse ride sur ton front, rétorqua Hakkai. Tu crois que je n'ai pas remarqué ton manège quand elle passe du temps avec ses amis.

-Pfff.. Ce n'est rien, » acheva Sanzô en levant pour monter dans sa chambre.

Dormait-elle? Lisait-elle? Aucun bruit ne parvenait de sa chambre. Le moine secoua la tête ; il fallait qu'il cesse de se tourmenter ainsi. Hakkai avait raison. Katie n'était plus la gamine timorée qui ne le quittait plus quand ils vivaient encore au Temple de Kinzanji. Elle avait seize ans, allait entrer au lycée et se trouverait un petit copain, si ce n'était pas déjà le cas. Ce qui aurait été plutôt inquiétant, cela aurait été si l'adolescente avait continué à rester avec son frère, refusant de se faire des amis, vivant sa vie d'adolescente. Comme tomber amoureuse, par exemple.

Le blond n'y tint plus et frappa doucement à la porte de la chambre de sa sœur mais n'obtint aucune réponse. La main tremblante, il ouvrit sans bruit la porte et ses yeux tombèrent sur la jeune fille allongée sur son futon, visiblement somnolente. Hésitant, il la regarda dormir, touchant des yeux la délicatesse des fils d'or de sa chevelure, l'opalin de son visage serein. Le jeune moine sursauta quand l'adolescente s'agita dans son sommeil, laissant s'échapper un léger soupir. Sanzô s'approcha et s'assit à ses côtés, une dernière réticence l'empêcha de céder à l'envie de frôler le bout de ses lèvres.

« Le poids de mon péché, songea-t-il pour lui-même. Le prix que je dois payer pour ça. La regarder sans pouvoir lui dire tout ce que je ressens pour elle. »

Du haut de ses vingt et un ans, le jeune homme était pourtant incapable de vraiment s'occuper de sa sœur, de se préoccuper de sa scolarité et malgré cela, jamais la joueuse ne lui avait tenu rigueur.

« Ce que je veux, c'est qu'on ne soit jamais séparé, » lui avait-elle dit, un jour, il n'y pas si longtemps.

Il se rappela cette phrase chuchotée dans la pénombre d'un soir d'été. Inconsciemment, le blond se pencha vers sa sœur, savourant les effluves de son corps, s'enivrant de ce moment qu'il ne voulait partager avec personne. Peu à peu, son esprit sembla perdre en lucidité malgré qu'il se répéta :

« Je ne peux trahir sa confiance… Je ne dois pas… »

Ses lèvres se rapprochèrent de celles de Katsumi, ses mains saisirent son visage qu'il plaqua contre lui.

« Mon idiote de sœur, pourquoi c'est toi que je veux? Pourquoi dois-tu t'éloigner de moi? Se murmura-t-il.

-Mais je ne m'éloigne pas de toi. »

Sanzô sursauta et ne put que constater que la blonde, les yeux encore dans le vague, le scrutait de ce regard qui lui renvoyait toujours sa propre image. Comme un miroir. L'espace d'un instant, il crut y lire une souffrance infinie mais ce fut si fugace que le jeune homme se demanda s'il ne l'avait imaginée.

« Grand-frère, c'est pour ça que tu fais la gueule, ces derniers jours? Lui demanda abruptement l'adolescente. Parce que je suis moins avec toi? »

Presque brutalement, Sanzô serra sa sœur dans ses bras, lui laissant s'échapper une exclamation de surprise.

« Je voulais que tu sois à moi, souffla le moine, la voix brisée d'où perçait un chagrin furieux. Je déteste ce Tezuka que tu sembles aimer plus que moi. Tu es tout ce que j'ai en ce monde. Qu'est-ce que je deviendrais si tu pars? »

Surprise, la future lycéenne resta sans voix. Sanzô poursuivit sa complainte.

« L'idée même qu'un autre homme que moi te touche, te profane m'est insupportable. Que tu lui murmures que tu es à lui quand tu feras l'amour avec lui.

-Moi aussi, parfois, lui confessa Katsumi avant d'ajouter, je maudis d'être ta sœur. De ne pas pouvoir être plus pour toi. »

Ils se regardèrent profondément, conscients du lourd sous-entendu qui planait entre eux. Ils n'avaient pas le droit de s'aimer comme ils l'auraient souhaité ; la barrière du sang et de la chair qu'ils partageaient les condamnait à taire à jamais tout ce que leurs âmes comme leurs corps pouvaient ressentir.

La voix de Gokû les tira de leur étreinte et Sanzô vit une larme rouler le long de la joue de sa sœur que d'un doigt, il essuya la petite goutte salée. Le jeune homme reprit son air renfrogné quand Gojyô, suivi de leur troisième colocataire débarqua en braillant dans la chambre de la blonde.

« Umi-chan! On peut squatter ta piaule? Il y a une émission que je veux absolument regarder, quémanda le rouquin.

-Kappa de merde, t'as pas autre chose à faire? grogna Sanzô.

-Sanzô-sama, dois-je te rappeler que tu as explosé la télé du salon l'autre jour avec ton flingue? »

Sanzô marmonna un vague : « Je vais le buter ! » avant de retourner dans sa propre chambre. Haussant les épaules, sa sœur rejoignit Hakkai pour préparer le repas du soir.