Titre : LA CITROUILLE SUR LE FRIGO

(ben oui, on peut pas toujours trouver des titres super intelligents pour ses fics… je vous accorde quand même que celui la à l'air plus que stupide, à première vue, mais si vous prenez la peine d'aller voir un peu plus loin...)

Auteur : Coqcigrue

Disclaimer : les personnages et l'univers d'Harry Potter ne m'appartiennent pas, bien évidement, sinon ça se saurait, je les emprunte juste le temps d'une petite fic sans prétention

Résumé : Harry étudiant de nuit en médicomagie hérite d'un nouveau colocataire, à l'identité inconnue, étudiant potionniste le jour... leur petites vies s'organisent dans l'appartement sans jamais se croiser, jusqu'au jour où... SLASH HPDM

Ptites notes en vrac :

Une fois de plus c'est un slash... c'est-à-dire fic qui parle d'un relation homosexuelle, ici de Harry et Draco (zut, je l'ai dit ! moi qui voulais garder le secret ! mais vous l'aviez deviné, de toute façon, non ?) bref, ceux qui n'aiment pas ce genre, je ne vous oblige pas à lire, vous savez par où repartir.

Et une fois de plus, une fic à chapitres (dont le nombre reste encore à définir, comme elle est en cours d'écriture) et donc, le rythme de publication m'est encore inconnu, mais j'essayerais d'être régulière et de ne pas trop vous faire attendre.

Un grand merci à mon elfe de correction pour cette fic, Harrie Zabbs :) offrez lui des chaussettes pour la remercier (euh, finalement non, ne la libérez pas, j'en ai encore besoin pour corriger la suite)

Dédicace: JOYEUX ANNIVERSAIRE SEVERINE !!!!!

Je te rassure, je t'ai quand même ramené un cadeau d'anniversaire de mon voyage, mais voilà, depuis le temps que tu me demandais quand je me déciderais à enfin continuer et publier cette fic...

et puis, merci pour toutes les fois ou tu es venue chez moi discuter et lire des fics, peut être que sans tes commentaire, je n'aurais pas eu le courage de continuer celle-ci, qui avait un début de scénario un peu plus bizarre que prévu (pas de ma faute, au bout d'un moment, les personnages m'échappent et n'en font qu'a leur tête !)

Bref, je te dédicace cette fic, avec tous ses défauts et ses stupidités

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La citrouille sur le frigo

CHAPITRE 1

Point de vue Harry :

« Ha, Monsieur Potter, vous voilà enfin. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai appelé. »

Ca se voit tant que ça sur ma figure? pensais-je, encore interloqué par la convocation du directeur de l'école de médicomagie de Londres.

La rentrée avait à peine commencé (deux semaines plus tôt) et comme ils avaient déjà accepté mes deux requêtes pour utiliser un pseudonyme (depuis la fin de la Guerre et ma victoire, Harry Potter était devenu trop dur à porter) et suivre les cours de nuit, ce qui était certes plus fatigant, mais me permettait de recevoir un enseignement meilleur (moins d'élèves et donc des profs plus disponibles et plus d'occasions de participer aux soins des patients) … et éventuellement la possibilité d'embrayer sur un job en journée… alors non, je ne voyais pas du tout pourquoi il m'avait convoqué !

« En fait, j'ai une petite faveur à vous demander. Je sais que vous avez pris vos aises dans le logement que l'on vous a attribué, mais j'aimerais beaucoup que vous acceptiez d'avoir un colocataire »

Quoi ?! Un colocataire ! Mais… Je me suis habitué à ma tranquillité, moi… je soupirai, peu enthousiaste.

« Il y a eu un nouvel étudiant à s'inscrire ? » demandais-je de l'air le plus étonné possible, pour essayer de cacher mes réticences.

« Non. En fait, cet étudiant, tout à fait agréable et sérieux, soit dit en passant, a eu quelques problèmes avec son actuel colocataire. Malgré la fin de la guerre, vous savez que rancunes et rancoeurs sont toujours vivaces, et… cet étudiant est victime de préjugés à cause du rôle joué par ses parents… mais je vous assure qu'il a lui aussi servi pour l'Ordre, je ne me permettrais pas de vous exposer inconsidérément. Aussi j'espérais, Monsieur Potter, que vous accepteriez qu'il partage votre appartement. C'est le seul logement qui ne soit occupé que par une seule personne. »

Agréable et sérieux, hein… Alors pourquoi ai-je l'impression qu'on me cache quelque chose…

« Bien sûr, je ne dévoilerais pas à cet étudiant votre véritable identité, et comme c'est un potionniste, il a cours en journée alors que vous-même avez choisi les cours de nuit, je ne pense donc pas que vous ayez beaucoup d'occasions de vous croiser. »

Pas trop le choix ! Pas que ça me dérange, de toute façon…

« Si cela peut vous dépanner… quand arrivera-t-il ? » dis-je, regrettant déjà d'avoir accepté.

« Merci beaucoup, Monsieur Potter, je savais que je pouvais compter sur votre esprit de justice. Je pense qu'il voudra emménager immédiatement après sa journée de cours, disons vers 7h-8h ce soir.»

Quoi ?! Si vite ! Mais… Il abuse là ! Enfin…

« Je serais déjà parti pour mes cours, alors n'oubliez pas de lui donner un double des clefs »

ooo

Je sortis rapidement de l'aile de Sainte Mangouste réservée à l'école de médicomagie, sans même m'arrêter prendre un café, et m'engouffrais dans le premier métro bondé qui passait, pas le temps de rentrer à pied. Pas que l'appart' soit loin, environ 20 min à pied, mais… avant l'arrivée de mon nouveau colocataire il fallait que je range tout le bordel qui s'était petit à petit joyeusement accumulé un peu partout ( y compris dans la future chambre du coloc' en question) et que j'ai le temps de dormir un peu avant mon premier cours, à 20h.

« C'est pas possible ! Je serais jamais couché » grognais-je en voyant l'étendue de la tâche.

Fidèle au proverbe moldu 'Rien ne sert de faire le jour même ce que tu peux repousser au lendemain', je ne m'étais même pas rendu compte qu'on pouvait à peine poser un pied devant l'autre sans manquer de faire tomber une pile de livres, se prendre lesdits pieds dans des vêtements sales, ou se cogner contre un meuble importun qui avait été malencontreusement changé de place depuis la veille… Etrange, je n'avais vraiment pas fait attention à tout ça.

Puis je me rappelais : sur le coup, je n'avais pas vraiment su si je devais me sentir vexé ou honoré que ma meilleure amie, Hermione, m'offre ce foutu bouquin, mais… de toute façon, elle avait offert le même à Ron, alors…

« Aha ! Trouvé » m'écriai-je, en sortant le petit volume qui servait à équilibrer la table bancale du salon, « Sorts et enchantements fétiches de la ménagère, c'est bien une idée d'Herm' d'offrir ce genre de choses… »

Je feuilletais rapidement les pages, repérant les sorts qui pourraient m'être utiles. En trois coups de baguettes, le problème était réglé. La vaisselle et la lessive étaient faites, l'appartement était plus que rangé et reluisant de netteté, et moi, je me sentait perdu au milieu de ce trop propre… sûr que je ne m'y retrouverais plus…

Epuisé, je filais enfin me glisser sous mes draps et sombrais dans un sommeil profond. Et je fus réveillé par un providentiel coup de klaxon.

Je vous rassure tout de suite, habituellement, j'aurais plutôt une réaction contraire et courante, comme n'importe quelle personne réveillée en sursaut : maudire l'abruti qui a osé troubler mon sommeil, mais là, il était 19h, mon réveil matin m'avait honteusement fait faux-bond, une fois de plus, et si je ne me dépêchais pas, j'allais arriver en retard à mes cours…

Je mis en route ma cafetière moldue et sautais sous la douche en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Dix minutes plus tard, lavé, rasé et habillé (et oui, l'habitude d'être en retard rend plus efficace) une tasse de café bien noir à la main, j'attendais que mon toast grille en écrivant un petit mot de bienvenue à mon nouveau coloc'.

Mais là, impossible de me rappeler son nom. Merde ! Hier soir, fatigué, je n'avais même pas pensé le demander au directeur…

« Pas grave, on s'en passera » marmonnais-je en fronçant les sourcils.

Message bâclé en cinq minutes, je l'accrochais sur le frigo d'un aimant en forme de citrouille, puis avalant précipitamment une deuxième tasse de café brûlant, je courus rassembler mes affaires en me brossant les dents, sautillant pour enfiler une chaussure récalcitrante… pas très crédible l'image du survivant, non ?

Presque en retard, je claquais la porte, dévalais les escaliers deux à deux, et courus jusqu'à Sainte Mangouste, me payant même le luxe de prendre un dernier café noir infâme mais vital à la machine du hall de l'hôpital, avant d'aller à mon premier cours.

ooo

Point de vue Drago :

A 19h30, je sortis de la section potion de la bibliothèque complètement épuisé, mais n'en laissant rien paraître. Un Malfoy ne montre jamais ses faiblesses... mais en ce moment, je donnerais tout pour un bain chaud.

Les deux semaines de cohabitation avec ce stupide étudiant en médicomagie m'avaient découragées. Ce crétin de Zacharias Smith, presque plus idiot que Crabbe ou Goyle, ce qui n'est pas rien – d'ailleurs, je me demande encore comment il a pu passer l'examen d'entrée à l'école de médicomagie - étant incapable d'aligner deux pensée intelligentes à la suite l'une de l'autre, il avait fait de ma vie un véritable enfer.

Pas qu'un Malfoy se laisse faire, notez bien, mais jamais je ne m'abaisserais à demander pardon à qui que ce soit. Je ne suis pas responsable des choix de mes parents, et j'ai suffisamment ramé comme ça pour prouver à tout le monde ma loyauté. Et qu'un vulgaire poufsouffle se permette de me juger alors que j'ai risqué ma vie pour l'Ordre en étant espion, alors que lui était resté terré, …

Enfin, passons, j'étais déjà assez énervé comme ça, et à force de ruminer mes pensées, je crois bien que je m'étais perdu. Posant le cartable qui contenait mes maigres possession – le sort de réduction est réellement très utile pour voyager sans s'écrouler sous le poids des malles et valises – je sortis l'adresse de ma poche.

2 impasse des va-nu-pieds ! Quel nom de rue stupide… Je tournais encore dans le quartier une dizaine de minutes avant de remarquer une petite allée en cul de sac. J'avais bien du passer devant cette allée trois fois sans la remarquer ! Il y avait une minuscule épicerie au coin de la rue, et… Merlin, j'allais habiter au dessus d'un magasin moldu… Quelle ironie !

Je montais les escaliers et enfonçais avec appréhension la clef dans la serrure. J'espérais sincèrement que ça se passerait mieux cette fois-ci. D'après le directeur, il étudiait de nuit… quelle idée aberrante… enfin, de cette façon, il y avait très peu de chance pour qu'on se croise en semaine, et ça me convenait parfaitement.

En fait, l'appartement lui-même était idéal. Pas le moindre truc à traîner par terre, tout était rangé et il n'y avait pas un grain de poussière… j'avais vérifié en passant un doigt sur les étagères.

Je promenais mon regard approbateur dans la pièce, petite, mais agréable – froide et impersonnelle selon les critères communs, mais parfaite à mes yeux.

Les livres étaient bien alignés dans la bibliothèque, et même classés – bon, pas tous du meilleur goût, certains auteurs modernes moldus s'y étaient glissés, mais classés quand même.

La table du salon ne croulait pas sous les stupides magazines que mon ancien colocataire affectionnait, comme Quidditch addict – alors qu'il était incapable de monter sur un balai- ou Playwitch, dévoilant les charmes de sorcières dénudées et provocatrices – sans doute parce qu'il était tellement moche qu'aucune fille n'avait jamais dû s'intéresser à lui – mais là, rien… Minute, c'était vraiment un mec qui habitait ici ?

On m'avait déjà dit que j'étais maniaque – et même 'hyper maniaque', pour reprendre les mots de mon meilleur ami – mais pas du tout, je suis juste perfectionniste, c'est totalement différent. Enfin, là n'est pas la question, ce nouveau colocataire semblait avoir adopté la même philosophie de vie que la mienne. Enfin quelqu'un de civilisé sur ce campus ! Un bon point pour lui.

La salle de bain était également impeccablement rangée, et à en juger par la place sur les étagères, il ne devait pas y passer beaucoup de temps… une seule sorte de shampoing, un savon, une brosse à dent rouge, un tube de dentifrice moldu, un rasoir – il s'agissait donc bien d'un et non d'une colocataire - un malheureux peigne édenté et même pas de gel pour se coiffer… Moue réprobatrice, sûrement quelqu'un qui ne se préoccupait pas de son apparence, mais le tout était propre.

Je passais ensuite à la cuisine, qui démentit un peu mes espérances. La pièce était aussi sobre et propre que la précédente, mais il y avait de la vaisselle sale dans l'évier.

Et un… un mot accroché au frigo. A la vue de l'immonde aimant orange vif en forme de citrouille, je grimaçais. Quel mauvais goût ! Si Blaise avait été là, il se serait sûrement moqué de moi et de mon air dégoûté à la Malfoy, comme il disait.

Je m'approchais, et décrochais le mot. Surpris, je me laissais tomber sur une chaise – pas tomber comme une masse amorphe, mais tomber avec élégance, cela va sans dire - je devais être plus épuisé que ce que je ne pensais, pour ne pas pouvoir camoufler mon étonnement, enfin, passons, j'étais seul et personne n'avais vu cette seconde de faiblesse.

// Colocataire,

Bienvenue.

Désolé de ne pas avoir pu t'accueillir, je viens de partir en cours. Fais comme chez toi, ta chambre est celle de droite (et donc, la mienne celle de gauche)

Laisse ma vaisselle, je la ferai en rentrant. Il reste du café frais dans la cuisine.

John Lewis. //

C'était un mot de bienvenue. Mon nouveau colocataire, qui connaissait pourtant mon identité me souhaitait la bienvenue.

Il est vrai que le mot en question, couvert de miettes de pain, laissait plutôt à désirer, mais… Et puis quelle idée d'écrire quelque chose d'aussi évident. Si ma chambre est celle de droite, le premier crétin venu en déduirait logiquement que la chambre de gauche est la sienne… Mais il s'excusait pour la vaisselle et il me proposait du café, que l'appareil moldu avait gardé chaud.

Vraiment gentil… peut être stupide, mais gentil. Il avait quand même un drôle de nom 'John Lewis' c'était tellement… ordinaire, typiquement moldu, pour tout dire, désagréable… J'essayais cependant de réprimer le sentiment de mortification qui m'avait envahi à l'idée d'être obligé de cohabiter avec un sorcier qui était sûrement sang-de-bourbe, après tout, il semblait bien plus accueillant que mon ancien colocataire sang-pur. Mais malgré les efforts fournis pour essayer de me défaire de mes anciens préjugés, l'éducation Malfoy avait laissée ses traces…

Rejetant ces pensées désagréables, je lavais la vaisselle en question d'un coup de baguette – ne pensez pas que je m'abaisse à servir les gens, mais j'étais fatigué, et c'était plus simple que d'explorer les placards à la recherche d'une nouvelle tasse - et me servis une tasse du café proposé, l'emmenant jusqu'à ma chambre.

Après avoir soigneusement rangé mes affaires, je m'attaquais à mes devoirs, et vu la quantité de choses à retenir, le café me fut d'une aide précieuse. Ce café était tout bonnement parfait. Le meilleur que j'aie jamais bu - et pourtant, Merlin sait que nos elfes de maison faisaient des miracles en cuisine.

A ce rythme là, je deviendrais vite accro du café de mon colocataire. D'autant que je ne possédais plus un seul elfe et que je ne parvenais à conjurer qu'un minable café, digne de celui distribué par la machine du hall de l'école de médicomagie.

Je ne pense pas que quiconque, d'ailleurs, arrive à faire apparaître un café meilleur que celui-ci, pourtant préparé de façon moldue, sinon, ça se saurait, et le merveilleux ouvrage de Nick L. Kromm, Sorts et enchantements fétiches de la ménagère, le mentionnerait sûrement.

ooo

Le réveil me tira agréablement du sommeil – ben oui, le réveil n'est pas obligé de réveiller les gens désagréablement, il suffit de lui jeter un sort pour qu'il le fasse en douceur - à cinq heures du matin.

J'aimais me lever tôt, ça me laissait le temps de tranquillement prendre une douche brûlante, de laisser mes cheveux sécher naturellement, bref, de préparer mon corps parfait à affronter une nouvelle journée. Manque de modestie ? Du tout, du tout, il faut savoir être objectif.

Après un petit déjeuner sain accompagné d'un immonde café – j'avais fini celui préparé par mon colocataire la veille et c'était le seul que je sache faire apparaître d'un coup de baguette – je me décidai à laisser une réponse au message amical trouvé sur le frigo.

Prêt à sortir, la main sur la poignée, je me ravisai finalement et retournai à la cuisine. Je ne pouvais pas tolérer ça plus longtemps. Je sortis ma baguette une nouvelle fois, et ôtai à ce stupide aimant son écoeurante couleur orange, préférant lui donner une teinte grise moins agressive, et surtout choquant moins mon sens de l'esthétique.

ooo

à suivre