Bonsoir/Bonjour tout le monde.

Minimilie et Larmes-Noire ont l'honneur de vous présenter l'histoire d'amour entre Mihawk et Sophia.

Cette fiction est écrite par nous deux et corrigé par Lisen-chan donc laissez un petit mot.

Nous espérons sincèrement qu'elle vous plaira et vous souhaitons une bonne lecture.


C'était une agréable journée. Sophia passa sa main enfarinée sur son front avant de recommencer à pétrir le pain en se mordant la lèvre en se concentrant à la tâche. Elle avait les joues rougies et portait ses cheveux noués en un chignon défait. La jeune femme de vingt-cinq ans posa ses yeux bleus un instant sur la mer et plissa ses paupières en voyant un point noir à l'horizon. C'était étrange, elle jurait que c'était une barque mais qui serait assez inconscient pour venir ici avec une telle embarcation ? Un fou sans doute. Elle ne se posa pas plus de question et termina sa cuisine tranquillement, laissant les douces paroles d'une chanson quitter ses lèvres rosées. Elle essuya rapidement ses mains sur son tablier et récupéra ses affaires humides pour les étendre à l'extérieur sous le chaud soleil. Elle sourit en voyant sa sœur arrivée chez elle. Terminant sa tâche rapidement elle se jeta dans ses bras dans une étreinte chaleureuse.

« Tu aurais dû me prévenir, j'aurais fait des pâtisseries.

_Ce n'est pas la peine. Je viens juste te rendre visite. Pourrais-tu me rendre un petit service grande sœur chérie que j'aime ? »

Sophia sourit en lui embrassa rapidement la joue pour ensuite la laisser entrer dans sa maison et lui servir une tasse de thé. Iphigénia tapotait sur le bois de la table avec un petit sourire.

« Quel service ?

_Tu pourrais retoucher ma robe pour le festival ?

_Oui, ce n'est rien, autre chose ?

_Oui. Il faudrait que tu te choisisses enfin un mari.

_Je te demande pardon ? » Demanda Sophia dans un rire.

_Ma forge regorge de fleurs en tous genres pour toi et je ne calcul plus le nombre d'hommes venus juste pour te voir, toi.

_Ils savent où j'habite. Rien ne les empêche de venir.

_ C'est vrai mais il faut bien que tu en choisisses un dans le lot.

_ J'ai encore le temps.

_Tu as vingt-cinq ans.

_Et toi dix-sept et tu tiens déjà une forge d'une main de fer.

_Je m'inquiète juste pour toi, Sophia. Avec ta santé, il serait bon qu'un homme soit à tes cotès. Il y a bien un jour où tu ne pourras plus vivre seule.

_S'il te plaît.

_Désolée. »

Elles continuèrent de parler un long moment avant que sa sœur ne prenne congè. Elle lui rappela rapidement de retoucher sa robe et de trouver un mari avec un petit sourire. Sophia lui ébouriffa rapidement les cheveux avant de terminer ses corvées. Son esprit vagabonda un peu, Iphigénia n'avait pas totalement tord. Sophia utilisait ses économies pour acheter le strict nécessaire, tissus, et épices. Elle se débrouillait avec son potager pour le moment et puisait l'eau du puits mais à chaque fois qu'elle tombait malade, l'argent que ses parents lui avaient laissé en prenait un sérieux coup. Sa santé ne lui permettait pas de faire beaucoup de chose mais elle faisait de son mieux. Surtout que dans le village, s'était très mal vu d'être une femme célibataire mais au diable ses harpie à la langue fourchue.

Elle songea un instant qu'elle devrait aller récupérer quelques coquillages sur la plage au vu du festival de l'été et elle y alla alors que le soleil commençait à disparaître. Elle avait jeté un léger châle sur ses épaules car la nuit s'annonçait fraîche et avec sa santé, elle préférait être prudente. Iphigénia lui répétait sans cesse de faire attention. Combien de rhume avait faillit l'emporter ? Bien trop pour qu'elle ne se méfie plus. La jeune femme se dirigea vers un endroit qu'elle affectionnait particulièrement, un petit banc de sable étrangement recouvert de fleurs magnifiques, celles-ci escaladaient la roche jusqu'à recouvrir le ciel. Laissant filtrer la lumière du soleil et quelques étoiles la nuit. Elle aimait y rester de longues minutes en admirant le bleu de la mer et du ciel. Mais contrairement à d'habitude, un détail plus qu'important accrocha ses yeux.

Une barque… Une barque franchement sinistre et glauque. Elle s'en approcha avec prudence avant de s'y précipiter en voyant un bras en sang en dépasser. C'était un homme, il avait de profondes entailles et elle voyait son corps se soulever lentement au rythme de sa respiration. La couleur rubis de son sang contrastait sur sa peau blanche comme la lune. Il possédait une chevelure corbeau. Malgré la situation, elle ne put s'empêcher de le détailler, ce n'était pas un homme repoussant, bien au contraire. Elle pouvait voir à travers sa chemise déchirée un corps bien bâti. Très bien même. Sophia se recula finalement, non, non, non. Ça pouvait très bien être un tueur en série ou quelque chose comme cela, les apparences pouvaient être trompeuses ! Elle reposa une nouvelle fois ses pupilles sur cet homme, elle avait vaguement l'impression de l'avoir déjà vu.

Finalement, elle s'approcha une nouvelle fois. Au moment où ses doigts allaient entrer en contact avec le visage du blessé, il ouvrit les yeux brusquement et se saisit de son poignet. Dans un ultime réflexe de survie, elle lui écrasa les parties.

Le brun se plia en deux dans un grognement douloureux, déjà qu'il était franchement amoché mais là, c'était le pompon ! Il se mordit l'intérieur de la joue, le rouge lui monta au joue, c'était vraiment un coup bas ça ! Il releva péniblement la tête en une grimace disant long sur son ressenti. Sophia fut fortement déstabilisée par ses yeux, les yeux d'un faucon. Mais elle ne fit pas le rapprochement avec un certain pirate.

« Pourquoi est-ce que vous avez fait ça ? » Finit-il par murmurer d'une voix blanche de douleur et de colère. « C'était si lâche comme coup.

_ Je n'ai fait que me défendre, » protesta Sophia, ayant repris de sa contenance. « C'est vous le lâche, oser s'attaquer à une femme sans défense !

_ Vu la douleur qui me vrille les tympans, vous êtes loin d'être sans défense », maugréa-t-il, le souffle court. « Et puis je ne me suis pas attaqué à vous, c'était un réflexe !

_ Et bien considérez également mon coup de pied bien placé comme un simple réflexe de survie alors. »

Mihawk écarquilla légèrement les yeux, cette femme ne manquait décidément pas de répondant. Il ne put aller plus loin dans sa réflexion avant de cracher une gerbe de sang. Sophia s'écarta précipitamment.

« En plus de m'agresser, vous tentez de détruire mon chemisier blanc ? Vous n'en manquez pas une vous...

_ Désolé...

_ Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? »

Il lui répondit d'un silence agacé. Comme s'il allait dire à une parfaite inconnue qu'il s'était fait déglinguer au cours d'un duel... Duel qu'il avait remporté soit dit en passant, mais quand même. Il mourrait plutôt que d'admettre qu'un autre épéiste avait réussi à l'atteindre sérieusement... Heureusement que l'autre protagoniste du combat nourrissait les pissenlits par la racine et qu'ainsi personne ne pourrait jamais témoigner de cette faiblesse que le faucon avait eue.

« Ne bougez pas, je reviens. »

Il haussa un sourcil. Vu son état, elle croyait vraiment qu'il pourrait faire un geste ? Elle disparut vivement, lui empêchant de lui poser la question. Au fur et à mesure que les minutes passaient, son esprit embrumé par la fièvre cédait à la panique. Et si cette idiote allait prévenir quelqu'un ? Nul doute que les villageois l'achèveraient ou le livreraient à la marine... Il fallait qu'il parte et vite ! Mais il en était bien incapable, il avait perdu beaucoup de sang... La jeune femme revint bien vite avec des compresses et du désinfectant. Il se tendit, comme s'il guettait d'autres personnes. Comme un prédateur acculé, songea Sophia soudainement. Elle s'approcha doucement de lui, pour éviter de le brusquer.

« Je ne vous veux aucun mal, » lui fit-elle en frissonnant devant ses yeux de faucon qui sondaient le plus profond de son Cœur.

_ C'est vrai que le coup de pied m'a fait un bien fou. » Répliqua-t-il, sarcastique.

_ C'est vous qui avez commencé. Mais arrêtons ce débat inutile voulez-vous ? Laissez-moi regarder vos blessures.

_ Jamais de la vie. »

Sophia fronça les sourcils et s'assit devant lui.

« Que faites-vous ?

_Quoi qu'il arrive, vous allez perdre connaissance. Je n'aurais alors plus aucun problème pour vous soigner, donc je vais attendre.

_N'avez-vous donc aucune idée de mon identité ?

_Non, tout ce que je vois c'est un abruti trop fier pour laisser quelqu'un l'aider. »

Le blessé tiqua à cette remarque et après quelques minutes d'hésitation il se releva légèrement pour la laisser faire. Sophia s'approcha avec prudence et commença à le soigner. Après plusieurs minutes elle remarqua qu'il avait effectivement perdu connaissance alors la jeune femme se mordit la lèvre, soucieuse, alors qu'elle retirait les dernières traces d'hémoglobine. Elle ne pouvait pas le laisser ici, la nuit était froide. Bah, après tout, dans son état, il ne pourrait pas lui faire le moindre mal. Sophia le secoua un peu et il ouvrit péniblement les yeux.

« Il faudrait que vous vous leviez.

_Je vous demande pardon ? » Fit Mihawk d'une faible voix.

_Je vais vous ramener chez moi mais vous êtes trop lourd, je ne pourrais pas vous porter toute seule.

_C'est hors de question », réagit le blessé, « personne ne doit me voir.

_Il est bientôt minuit, à cette heure les seules personnes dehors se sont les ivrognes. Ma maison est à l'écart, les habitants ne vont jamais par là-bas.

_Je refuse, allez-vous en. »

Sophia se releva, la colère colorait son visage délicat.

« Bien ! Crevez donc ! Seul loin de tout ! Faites-vous bouffer par les lounard ! »

Elle partit furibonde après lui avoir lancé une compresse au visage. Arrivé au centre du village elle se stoppa en enroulant son doigt dans ses cheveux dans un tic nerveux. Elle se torturait mentalement. Le laisser là-bas c'était la mort assurée mais il avait l'air si arrogant et si fier ! Elle grogna en recommençant à se diriger vers sa maison. Elle n'allait pas faiblir face à cet homme… bien bâti… très bien bâti. Elle rougit furieusement en claquant la porte de sa maison derrière elle, elle se laissa retomber sur la chaise et commença à se faire du thé pour tenter de se changer les idées. Mais ses pensées revenaient toujours vers l'inconnu rempli de fierté. Sophia monta se coucher mais malheureusement, le sommeil ne vint pas. Finalement elle ressortit et c'est sans surprise qu'elle le trouva inconscient au même endroit. Il respirait encore mais ne se réveillait pas. La jeune femme remonta ses manches et le saisit par les aisselles pour commencer à le trainer comme elle le pouvait.

« Qu'il est lourd. » Marmonna-t-elle en continuant son chemin.

Bon en premier lieu… Iphigénia ne devait absolument pas savoir qu'elle l'accueillait chez elle. Elle avait une chambre, celle de ses parents qui conviendrait parfaitement pour le cacher. Sa sœur n'allait plus à l'intérieur depuis leur mort. Dès qu'il sera sur pieds, elle pourra le mettre dehors, mais pour le moment sa conscience l'empêchait de le laisser livré à lui-même. Elle le traîna encore un moment avant d'arriver chez elle et elle prit soudain conscience détail de taille, les escaliers. Elle tenta de le faire monter en le soulevant mais dû finalement le laisser retomber à terre après plusieurs minutes de vaines tentatives, il était bien trop lourd pour elle.

« C'est pas vrai. » Souffla-t-elle.

Elle se laissa retomber contre le mur et posa son regard sur le brun avec scepticisme. Bah, il était très bien là devant les marches. Sophia s'étira en baillant et passa au-dessus de lui pour accéder à sa propre chambre. Arrivé dans celle-ci, elle retira ses vêtements pour enfiler son pyjama et redescendit rapidement pour déposer une couverture sur le blessé, elle n'était pas sans cœur. La nuit qu'elle passa fut des plus calme et étrangement reposante comme si aucun danger n'allait l'atteindre. Les efforts qu'elle avait fournis pour le ramener ici l'avaient épuisée.

Mihawk flottait dans l'inconscience, son corps le faisait souffrir. Il avait l'impression d'avoir était déchiqueté et réduit en pièce, la fièvre lui faisait perdre pied. Il étouffait des gémissements et se mordait la lèvre lorsque la douleur était trop forte. Puis il sentit un doux contact contre son front, une chaleur rassurante qu'il n'avait pas ressentit depuis des années, apaisante, étrangement familière et la douleur reflua loin alors qu'il sombrait plus profond dans les brumes réparatrices de l'inconscience. Il fut réveillé par des bruits de casseroles près de lui et une odeur délicieuse qui remplissait l'air.

« Ah, vous êtes enfin réveillé... »

Il tourna difficilement la tête vers la voix entendue et reconnu la jeune femme qui l'avait soigné la veille... Après l'avoir quasiment castré.

« Qu'est-ce que je fais ici ? » marmonna-t-il.

_Je vous ai ramené chez moi alors que vous étiez inconscient. Malheureusement je n'ai pas eu la force de vous traîner à l'étage, où vous auriez pu finir la nuit dans un bon lit.

_Je vous avais pourtant dit que je ne voulais pas vous suivre, pour ne pas vous causer d'ennuis et ne pas me faire repérer... »

Sophia gonfla les joues, mais décida de garder son calme.

« Si vous m'aviez écouté au lieu de faire votre ours mal léché, le trajet aurait duré moins longtemps et il y aurait donc eu moins de chance qu'on se fasse voir... »

Il serra les dents mais ne répliqua pas. Elle n'avait pas tort dans le fond.

« Pouvez-vous vous relever ? » lui demanda-t-elle avant de lui tendre une main.

_Je peux essayer », lui répondit-il faiblement.

Elle le laissa prendre appui sur ses épaules et l'aida à se relever.

« On va monter à l'étage, vous serez plus tranquille et à l'abri. Personne ne vient jamais en haut. »

Il acquiesça. La montée fut lente et très difficile, mais ils y parvinrent et le blessé s'écroula sur le lit, la respiration courte.

« Je reviens », fit la jeune femme avant de s'éclipser.

C'était décidément une habitude chez elle, songea l'épéiste. Heureusement pour lui, elle ne fut pas longue avant de revenir avec une assiette remplie à ras-bord d'œufs, de bacon, de tartines, ainsi qu'avec un verre de jus de fruit.

« Je me suis dit que vous devriez avoir faim », lui expliqua-t-elle alors qu'il attrapait l'assiette qu'elle lui tendait.

L'estomac du blessé répondit pour lui et elle se mit à rire.

« Je vais vous laisser tranquille. Si vous avez besoin de moi, utilisez la petite cloche sur la table de chevet. Je viendrai plus tard vous faire des pansements plus convenables. »

Elle s'arrêta sur le pas de la porte.

« Vous devriez rester allonger au moins le temps que vos blessures cicatrisent.

_Comment... Comment vous appelez-vous? » lui demanda finalement l'homme aux yeux de faucon.

_Sophia.

_Pourquoi faites-vous tout ça pour moi, Sophia ?

_Un simple merci aurait suffi vous savez... »

Elle soupira en voyant qu'il attendait la réponse, un peu agacé.

« Je n'en sais rien. C'est juste que... Je ne pouvais pas vous laisser dans cet état, vous seriez mort sans soins. »

Il ne répondit rien, se contentant de la scruter attentivement. Ce petit bout de femme était décidément étonnante.

« Mihawk.

_ Quoi ?

_ Mihawk, c'est ainsi que je m'appelle. Dracule Mihawk.

_Ravi de faire votre connaissance. » Annonça Sophia avec un doux sourire.

Le brun fut touché par ce sourire et détourna le regard un instant. Les jours s'écoulèrent paisiblement. Sophia et Mihawk cohabitaient en toute quiétude, la jeune femme s'occupait très bien du blessé et même s'il refusait de le reconnaitre à voix haute, le brun commençait à apprécier cette femme. Encore plus lorsqu'un après-midi elle frappa son poing dans le plat de sa main en répétant son nom fortement sans oublier son titre durement acquis et les yeux écarquillés de surprise. Ce jour-là Mihawk ne put s'empêcher de rire avant d'être contraint de s'arrêter à cause de ses côtes douloureuses. Pour autant, la jeune femme ne le mit pas à la porte.

Elle s'appliquait à le soigner chaque jour, l'aidait à se déplacer et à se nourrir sans rien demander en échange. Évidemment, elle se moquait souvent de lui mais rien de bien méchant juste quelques taquineries. Il ne put s'empêcher à de nombreuses reprises de penser qu'elle s'entendrait sans aucun doute très bien avec Shanks. Puis un beau jour, tandis que Mihawk s'était largement rétabli, Sophia l'enferma dans la chambre en le suppliant de ne pas sortir. Et trois minutes plus tard, il entendit la voix d'une seconde femme.

« Tu te rends compte Sophia ? C'est la chance de ta vie !

_C'est hors de question. Iphi'.

_Mais So-chan. Victor McLaunter. C'est le plus riche parti de notre île et c'est toi qu'il veut !

_Et alors ? Que je sache il a déjà engrossé une autre femme non ?

_Mais il n'en veut pas.

_Raison de plus pour ne pas accepter, il devrait assumer ses responsabilités en épousant cette fille et appeler leur bébé Richard !

_Sophia. »

La brunette déposa une tasse fumante de thé et une coupelle de biscuits secs en face de sa sœur. Elle s'assit tranquillement en priant pour que son « invité » ne se fasse pas remarquer par un bruit suspect. Iphigénia continua de parler, sa sœur ne voulait que son bien mais elle était bien trop inquiète. Les doigts de Sophia commencèrent à claquer contre sa table et ses joues se teintaient peu à peu de rouge. Ce détail, pas le moindre, attira l'attention de la plus jeune. Iphigénia plissa des yeux et se releva pour faire face à sa sœur.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

_Toi, tu me cache un truc.

_Non ! Jamais je ne ferais ça !

_Si, tu es la plus mauvaise menteuse du monde. »

Iphigénia se releva en fronça les sourcils en continuant de fixer son ainée. Sophia rougissait de plus en plus en détournant le regard. Finalement c'est un regard vers la porte de la chambre qui la trahit. Sa cadette sauta sur l'occasion et monta les marches quatre à quatre.

« Il y a rien là-haut ! Iphi' ! Ne fait pas ça ! »

La forgeronne eut une minute d'hésitation et ouvrit la porte.

« Phi ! »

Sur la chambre déserte.

Mihawk avait compris depuis bien longtemps que sa présence pouvait être plus que dangereuse pour cette femme, surtout en entendant parler de mariage. Il avait donc prit la décision de s'en aller aussi subitement qu'il était venu. Il n'avait pas à s'attacher et puis, son épée et l'appel du sang le démangeait beaucoup, il avait besoin de sentir ses doigts sur la garde de son arme, de voir ces cloportes s'incliner devant sa force, ce sentiment de puissance. Il ferma les yeux un instant et laissa sa tête retomber en arrière alors qu'un frisson remontait le long de sa colonne vertébrale. Puis l'image de Sophia se superposa à ce bain de sang, il en fut tout décontenancé et secoua la tête vivement. Mais que lui prenait-il donc ? Ce n'était pas dans ses habitudes de se laisser submerger par ses sentiments. Il soupira agacé et pinça l'arrête de son nez. Ce n'était que passager, cette femme l'avait aidé et considéré comme un ami, il n'était pas habituer à ce genre de traitement, c'est tout… Oui, il n'y avait rien de plus.


« J'espère que tu te moque de moi. » Déclara Shanks en reposant sa pinte sur le bar.

_Quel serait l'intérêt de plaisanter ? » Fit Mihawk en buvant le liquide ambré.

_Tu me dis que cette femme t'as accueilli, soigné, logé, blanchi… et toi… tu es parti sans rien faire ?

_Que veux-tu dire ?

_Eh bien tu aurais au moins pu lui montrer ta reconnaissance... La remercier plus chaleureusement, plutôt que de partir en coup de vent. »

Mihawk lui lança un regard noir pour ce sous-entendu qu'il jugeait inapproprié.

« Excuse-moi, » fit le Roux en levant les bras, « j'avais oublié que, fidèle à ta froideur et à ton masque d'indifférence, la notion de chaleur n'avait aucune signification pour toi.

_ Je suis parti juste au bon moment pour lui éviter d'avoir des ennuis », le coupa-t-il, « n'est-ce pas la meilleure manière de me montrer reconnaissant ? Il aurait été très mal vu qu'elle héberge un dangereux criminel, je me voyais mal réduire à néant sa bonne réputation auprès des villageois. Elle est plutôt courtisée d'après ce que j'ai compris de sa conversation avec sa sœur, elle ne mérite pas de finir seule parce qu'elle m'a aidée. »

Shanks se pinça l'arête du nez en fronçant les sourcils. Son ami était soit aveugle, soit masochiste. Le Roux soupira. Et dire que c'était lui qui devait risquer de se faire couper en deux pour lui faire entendre raison... Pourquoi diable s'était-il pris d'amitié avec cet homme dénué du bon sens commun lorsqu'il s'agissait de sentiments déjà ? Ah oui, c'était le seul avec lequel il s'amusait comme un fou lorsqu'ils croisaient le fer...

« Tu ne t'es pas dit qu'elle n'en avait peut-être rien à faire des racontars ? Elle a l'air de tenir à toi, et elle réussit à te déstabiliser. Ce serait dommage de t'éloigner de la seule femme qui t'ait jamais fait cet effet-là.

_ Au contraire, c'est la meilleure chose à faire. Je ne dois pas m'attacher, ce serait trop dangereux pour elle. Si mes ennemis apprennent que je suis lié de quelque manière à elle, ils chercheront à lui faire du mal pour m'atteindre. Je n'ai pas besoin de faiblesses. »

Shanks le regardait sidéré, ce n'était pas vrai ? Il n'arrivait pas en croire ses oreilles. Il aurait pu profiter un peu plus, coucher avec par exemple. Avec un peu de chance, il pouvait rattraper le coche.

« Retourne là-bas et rembourse ta dette. »

Mihawk arrêta de boire pour regarder Shanks avec méfiance. Le silence s'installa doucement alors que le roux portant sa pinte à ses lèvres. Ses hommes, bien qu'un peu intimidé, n'osaient les déranger ou intervenir mais ils n'avaient pas perdu une miette de la discussion et tous, sans exception se rangeaient du côté de leur capitaine. Il fallait être un parfait associable pour agir ainsi. Ben allumait tranquillement une cigarette avec un sourire, ouvrant la carte devant lui, le second sentait que son capitaine avait trouvé une ruse pour embobiner le brun. Il échangea un rapide coup d'œil avec Lucky Roo et leurs sourires s'agrandirent. Shanks reposa sa pinte avant de se resservit et de reprendre la parole.

« Elle t'a sauvé la vie, théoriquement, et t'enfuir discrètement n'est pas équitable.

_En gros tu me conseilles de retourner là-bas et de coucher avec elle. » Traduisit le brun.

_Exactement ! C'était le minimum ! » S'indigna Shanks.

_C'est hors de question.

_Putain, mais pourquoi ?! Depuis quand tu ne t'es pas fait plaisir avec autre chose que ta main ? C'était l'opportunité rêvée !

_Elle n'est pas une catin.

_Mais je n'ai jamais dit ça. Je dis juste que c'était le minim' pour ta dette.

_Tu m'agaces avec tes 'dettes'. »

Shanks ricana sans ajouter quoique ce soit mais il remarqua bien vite qu'il avait réussi à planter la graine du doute dans l'esprit de son meilleur ennemi. Ils continuèrent de papoter et évidemment le roux en profita pour glisser des sous-entendus plus ou moins appuyés. Et c'est avec un grand sourire qu'il comprit que l'épéiste allait retourner vers la belle pour lui montrer sa reconnaissance. Une petite victoire indirecte dont il ne se vanterait jamais. Quand Dracule Mihawk les quitta pour repartir en mer de son côté Shanks aurait pu sauter de joie. Ben s'approcha de lui dans un ricanement, là, il était fier de son capitaine.

« Où allons-nous Capitaine ?

_Sur East Blue, il y a une île calme où nous pourrions nous poser un moment.

_Laquelle ?

_Hm, c'est dans l'archipel de Goa. Et nous allons passer par le village de Sirup, j'ai entendu parler d'un homme qui pourrait être intéressant et très utile à notre équipage.

_Bien, Capitaine, je vais prévenir les hommes et leur demander d'aller se préparer. »

Shanks remis son chapeau de paille sur sa tête et croisa les bras. Il porta son regard à l'horizon où un point disparaissait petit à petit. Mihawk était en chemin.


Alors ?

Vous avez enfin le loisir d'entre apercevoir Keinst D Sophia, la mère de Josh.

N'hésitez pas à nous laisser vos impressions, que ce soit sur la fiction ou sur notre collaboration.

Sur ce, bonne journée/ soirée/ nuit.

Bisous.

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