I –

Quand l'oiseau prend appui sur la branche

***

Alors, alors, voilà enfin le premier chapitre! :D

Déjà, vous devez savoir que, bien que cette fiction se deroule dans l'univers de Code Geass, elle n'en reprend que le contexte et se désinteresse vraiment de l'histoire originale. Mais j'ai quand même essayé de faire collé au maximum mon histoire avec celle de l'anime pour ne pas être trop décallée et pour que ça fasse un peu ''crédible''. ^^

L'histoire commence, mais vous le verrez, quand Gino a 1o ans; j'ai vu je ne sais où que ses parents étaient vachement strictes et que Gino n'avait pas vraiment le droit de sortir de chez lui, alors je m'en suis inspiré. :3

Ce premier chapitre est un peu long, je l'avoue, j'essayerais de faire plus court par la suite... Mais comme j'aime pas bacler ce que j'écris, je pense que y aura plus de chapitres que je l'avais prévu à la base ^^''

J'espère que ça vous plaira! Bonne lecture! x3

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Moi... On se moque de moi. On se moque de qui je suis, de comment je connais cette histoire et de pourquoi je vous la raconte. Car, en effet, ce n'est pas ma vie que je m'apprête à partager avec vous.

C'est celle de deux êtres perdus qui s'accrochent l'un à l'autre sans réaliser qu'ils coulent ensembles. Deux êtres que le destin s'amuse à réunir pour séparer à nouveau. Deux êtres qui s'aiment tellement qu'ils sont incapables de le voir. Deux êtres fascinants se laissant trainer lentement par le flot d'une vie inintéressante.

Car c'est bien le cas, cette histoire n'a aucun intérêt. Pas même celui de vous divertir. Car leur vie n'est pas divertissante. Elle ne débute pas bien; de façon trop banale. Elle ne se rattrape pas sur la durée; trop long, trop répétitif, pas assez entrainant, pas assez de mouvements. Juste une suite d'actes futiles et de réflexions inutiles.

Non, ce récit-là ne sert à rien. Il n'a même pas de fin à proprement parler. Chacun sera libre d'imaginer ce que bon lui semble. La vérité, il n'y a qu'eux qui la connaissent...

...Mais je vais vous laisser découvrir par vous-même.

Cette histoire prend racine en mars, dans une chambre gigantesque, elle même située dans un immense château d'aristocrates. Allongé sur son lit, un gamin de tout juste dix ans attend. Il ignore ce qu'il attend... Bientôt il saura.

*

Un filé de lumière vint éclairer le visage du garçon endormi. Endormi? Non, Gino était réveillé depuis longtemps déjà, il se refusait juste à ouvrir les yeux. A quoi bon? C'était une journée, voila tout. Rien ne l'attendait de plus ni de moins que les autres jours...

... Si seulement il s'était douté.

Finalement agacé de rester ainsi immobile, il se décida à ouvrir les yeux.

Comme tous les matins, il descendit lentement de son lit dix fois trop grand pour lui, il enfila ses pantoufles et se dirigea vers la fenêtre.

Il faisait beau. Le printemps, maintenant à l'apogée de son épanouissement, colorait le paysage d'une merveilleuse palette de verts. Les grand pins qui bordaient la propriété affichaient fièrement toute l'ampleur de leur puissance alors que les petites fleurs multicolores, perdues dans l'étendue du pré qui servait de jardin, donnaient une touche supplémentaire de douceur à la beauté du décor.

Mais quelle importance pouvait avoir un aussi beau paysage quand on était contraint de l'admirer seulement à travers une vitre? De ne pouvoir s'y plonger de tout son être sans jamais trouver de limite à cette liberté?

Las de ressasser toujours les mêmes plaintes, Gino s'apprêtait à tirer les rideaux pour aller commander son déjeuner lorsque, dans la prairie, une tache rose beaucoup trop grosse pour être une fleur attira son attention...

Il plissa les yeux pour y voir plus clair et étouffa un cri de surprise. Impossible! C'était une personne! Une petite personne, probablement un enfant! Instinctivement, il se frotta les yeux avant de fixer à nouveau l'étrange forme. Elle avait cessé de bouger mais il n'y avait aucun doute possible, c'était bien un individu.

Gino était sidéré. Il n'avait jamais eut vent que quelqu'un puisse franchir la propriété sans accompagnement - et qui plus est par le jardin - à part les invités de ses parents ou les gardes familiaux.

Cet enfant était certainement là illégalement. Si ses parents l'apprenaient, ils le jetteraient dans la rue après l'avoir battu...

Le petit blond ne put s'empêcher de frémir... Il n'avait jamais vu d'enfants... En réalité, il n'avait jamais vu personne d'autre que ses parents, sa servante Eleven, son professeur particulier et quelques nobles voisins qui n'étaient jamais accompagné de gens de son âge.

Animé autant par une curiosité typiquement enfantine que par la vue d'une possible distraction, il courut vers la porte de sa chambre et frappa doucement.

Il y eut un cliquetis dans la serrure et une femme d'une quarantaine d'années vêtue d'un tablier ouvrit en s'inclinant :

« Le jeune maître a-t-il choisi ce qu'il désirait pour son petit déjeuner?

- Je voudrais sortir! S'il te plait, Kotori!

La servante, habituée à ce genre de demandes, ne prit pas la peine de se formaliser.

- Le jeune maître n'a pas le droit de quitter le château, sur ordre de monsieur et madame les parents du jeune maître.

- Mais... Mais il y a quelque chose dans le jardin! Se défendit Gino, hésitant à confier sa découverte.

- Il n'y a rien dans le jardin de plus que dans sa chambre qui soit susceptible d'intéresser le jeune maître.

- Mais c'est un enfant! Lâcha-t-il, tentant le tout pour le tout.

Kotori ne répondit pas immédiatement. Le fait que Gino insiste pour quitter la maison n'était pas une nouveauté pour elle - qui essuyait patiemment ses caprices environ tous les matins - mais c'était bien la première fois qu'il inventait une énormité pareille pour la convaincre.

- Il n'est pas accompagné et je crois qu'il s'est endormi par terre! Continua de s'exclamer le gamin, content d'avoir fait réagir la seule alliée potentielle qu'il avait à disposition. Viens voir par la fenêtre si tu ne me crois pas! Mais il ne faut pas le dire à mes parents! Ils le feraient tuer!

- M-Maître, bafouilla Kotori, il ne faut pas dire de telles choses.

Gino ne pu s'empêcher de sourire. Sa servante venait enfin de s'adresser à lui directement, sans employer la troisième personne. Fier de lui et saluant sa victoire prochaine, il abandonna son air faussement affolé.

- Mais c'est la vérité, je t'assure. Viens voir.

Il lui attrapa la main et tenta de la tirer vers la fenêtre. Kotori jeta un regard en biais vers le couloir derrière elle – sans doute effrayée à l'idée que quelqu'un apparaisse à ce moment-là ou que Gino, qui l'aurai sciemment rouler dans la farine, profite de la situation pour s'enfuir.

Finalement convaincu par l'excitation dans le regard de son maître, elle se laissa entrainer.

- Là, regarde! Chuchota le blondinet en pointant son petit doigt vers l'extérieur. Juste à coté du chêne! Pas loin du gros caillou!

Kotori ne trouva ni nécessaire, ni respectueux, ni foncièrement intelligent de faire remarquer à son maître qui, depuis sa plus tendre enfance, n'avait jamais eu l'autorisation de mettre le nez dehors, que le chêne en question était en réalité un hêtre et qu'il ne s'agissait pas d'un ''gros caillou'' mais d'un rocher.

Cela ne l'empêcha tout de même pas de remarquer qu'il y avait bien une forme étrange à l'ombre du hêtre en question.

- Il s'agit peut-être d'un tapis de fleurs roses, murmura-t-elle, il y en a de toutes sortes en cette saison... Vous- euh... Le jeune maître a, sauf son respect, du faire une erreur.

Gino se renfrogna.

- Je vois tous les jours la même chose par cette fenêtre... Marmonna-t-il, véxé. Hier, ça n'y était pas. Je l'ai vu marcher jusque là et puis ça s'est écroulé! Je te dis que c'est un enfant! Ils vont le tuer! Pourquoi est-ce que tu ne me crois pas?

La servante baissa les yeux de confusion; elle n'était pas autorisée à parler, et encore moins à faire preuve de compassion envers Gino. Elle risquait gros si cela venait à s'apprendre. Cependant, personne ne venait jamais dans cette aile du château, pleinement réservée à son jeune maître.

- Maître, commença-t-elle en tentant de se raisonner, je... J'accepte volontiers de vous croire...

Le visage du gamin s'illumina. Et il se félicita intérieurement d'avoir eu le bon sens de ne pas trop crier au loup par le passé.

- C'est vrai? S'emballa-t-il. Alors il faut aller l'aider! Vite! Viens Kotori!

Il tenta de la tirer vers la sortie mais elle le retint.

- Je ne peux pas vous laisser sortir. J'ai reçu des ordres très stricts à votre sujet...

- Kotori... Cela ne sera pas long! Nous allons juste le chercher et puis... Et puis on le ramène dans ma chambre! Comme ça je ne serai plus tout seul!

L'Eleven poussa un soupir contrariée. Elle tenait, certes, à garder son travail qui, bien que mal payé et ennuyant, lui évitait de mendier sous les ponts, mais par dessus tout elle tenait à la vie. Ses patrons la puniraient – trop – sévèrement s'ils venaient à être avertis d'une quelconque erreur de sa part... Elle soupira.

- Ecoutez, jeune maître. Vos parents sont partis pour la matinée alors... Ne vous emballez pas trop vite! Je vais aller voir de quoi il s'agit et je...

- Je ne peux pas venir avec toi?

Kotori n'osa pas lever les yeux vers le regard qu'elle savait éperdu du gamin.

- Je t'assure que je n'en parlerai à personne! Personne ne vient jamais me voir de toute manière... Je n'en profiterai pas pour m'enfuir non plus! Tu pourras même me tenir la main pour t'en assurer! Mais je t'en pris Kotori, je t'en pris laisse moi sortir!

La servante ne savait plus que faire. Le plus simple aurait sans doute était de tout couper là, de se lever et d'aller fermer la porte à clé après un « Non! » sans appel. Mais...

Elle plongea ses grands yeux noisette dans ceux, suppliants, de l'enfant.

... Mais après tout, ils étaient tous deux enfermés. Leurs conditions de vie étaient identiques sur de nombreux points. Gino avait toujours était agréable avec elle et n'avait jamais cessé de l'appeler par son prénom. De son coté, ça la peinait de le voir ainsi prisonnier. Il lui rappelait le fils qu'elle n'avait jamais eu...

- Tu me promets de ne pas en profiter pour prendre la fuite?

- Je te le promets! Merci Kotori! Merci! »

Elle lui offrit un sourire qui se voulait doux, bien qu'un peu tendu, et il lui sauta au cou.

Entre animaux en cage ils devaient bien s'entraider.

*

Gino était tout excité et Kotori eut bien du mal à lui faire enfiler une veste. C'était la première fois de sa vie qu'il sortait du château! Il ne tenait plus en place.

« Maître, vous devriez enfiler un bonnet... plaidait Kotori, exaspéré par l'agitation du gamin. Nous sortons tout juste de l'hiver et il fait frais.

- Ne t'inquiète pas, je n'aurai pas froid! De toute façon nous ne nous y attarderons pas...

Il prononçait cette phrase à contre cœur et sa servante en avait conscience. Il aurait sans doute préféré rester à courir dehors toute la journée; mais lui, comme elle, ne tenait pas à être remarqué.

- Venez, suivez-moi, nous passerons par derrière, c'est plus sûr. Le hêtre n'est pas très éloigné de la sortie, nous ne risquons pas grand-chose. Mais il est inutile de prendre des risques. Je... Je...

Gino attrapa la main de sa mère improvisée.

- Ne t'inquiète pas. Tout va bien se passer.

- Tu as raison, souffla-t-elle. »

Il partirent donc dans le couloir désert, prenant bien soin de fermer la porte à clé. Ils descendirent prestement les escaliers, manquèrent de faire un arrêt cardiaque lorsque le vent fit claquer un volet et arrivèrent enfin à la porte qui menait au jardin.

L'émotion nouait la gorge de Gino et faisait briller ses yeux lorsque Kotori mit la main sur la poignée.

« Attends, s'il te plait, parvint-il difficilement à demander. Je peux...

Il posa sa petite main sur celle de la servante et appuya avec peine. Il y eut un léger cliquetis et le soleil éblouit le couloir de ses rayons, venant caresser le visage du jeune garçon. Il aspira l'air à plein poumons et essuya le coin de ses yeux d'un revers de manche, sous le regard émue de Kotori.

Etait-il possible que l'illusion d'une liberté inaccessible puisse avoir un tel effet?

Elle sourit. La simple vision du bonheur émanant de Gino à cet instant finissait de la convaincre qu'elle avait fait le bon choix. Jamais elle ne le regretterait. Jamais...?

- Maître, il ne faut pas perdre de temps...

- Oui, tu as... Tu as raison. Allons-y.

Il posa délicatement un pied sur l'herbe encore couverte de rosée et avala un énorme goulée d'air. Celui-ci était bien plus froid qu'il ne l'avait estimé et il eut l'impression que ses poumons, trop habitués à la tiédeur de sa chambre, prenaient feu. Il ne se laissa pourtant pas démonter pour si peu et, bien que tout son corps soit parsemé de frissons, il s'élança dans la fraicheur du jardin comme un oiseau à qui on ouvre sa cage après des années de captivité.

- M-Maître! S'il vous plait, arrêtez! Hurla Kotori, désarçonnée, en s'élançant à sa poursuite. Vous... Vous aviez promis! Maître, je vous en pris! »

La silhouette du jeune garçon s'arrêta. La servante, soulagée, crut d'abord qu'il avait entendu ses prières et ralentit le pas. Elle mit un petit moment à se rendre compte, qu'en réalité, Gino était arrivé à distance convenable du grand hêtre et s'accroupissait à présent dans les herbes folles.

Kotori accéléra le rythme et, arrivant à coté de son maître, freina net.

« Oh, mon Dieu! S'exclama-t-elle. Tu avais... Euh... Je... Vous aviez raison! Se rattrapa-t-elle, la surprise lui ayant fait oublier le vouvoiement. Pardonnez mon impolitesse... Je suis si troublée...

- Mais, c'est une fille... marmonna le gamin, visiblement déçu de perdre un partenaire de jeu potentiel.

En même temps, avec des cheveux roses, à quoi s'était-il attendu? Il ne se laissa pourtant pas abattre pour si peu; de la compagnie quelle qu'elle soit, était toujours la bienvenue dans cette chambre si grande pour lui seul. Et puis, fille ou pas fille, ça restait une personne dans sa tranche d'âge et la curiosité prit vite le dessus sur la déception. Il tourna délicatement le petit corps sur le dos et resta un moment immobile à observer le visage de la fillette. Il était difficile de donner un âge tant son état était misérable... Elle devait avoir bien deux ans de moins que lui...

- On ne peut pas la laisser là, reprit Kotori, brisant les reflexions de son maître. Elle est maigre comme un clou et trempée jusqu'au os...

- On peut l'emmener dans ma chambre! S'exclama Gino. Elle n'a pas l'air blessée... Tu pourras la laver dans ma salle de bain. Je lui prêterai des habits propres, elle est si petite que mes chemises lui feraient des robes... Et puis de toute façon c'est toi qui est chargée de tout ce qui me concerne. Tu pourras facilement m'apporter double portion de nourriture... Mon lit est bien assez grand pour qu'aucun de nous deux n'est à dormir par-terre... Elle risque un peu de s'ennuyer pendant mes cours... Mais tu pourras t'occuper d'elle pendant ce temps, non?

Alors qu'il faisait des plans sur la comète, Kotori prenait la petite fille dans ses bras, se dirigeant à nouveau vers le château.

- Sauf votre respect, maître, le mieux serait peut-être de contacter un orphelinat.

- Non! S'il te plait, Kotori... Je suis toujours tout seul et je m'ennuie à mourir... C'est la première fois que je vois un autre enfant que moi... Je n'ai jamais eu d'amis, j'aimerais savoir ce que c'est...

La sincérité, l'espoir, et la tristesse qui flottaient dans la voix du petit ému la servante. Elle savait ce que c'était que la solitude. Que d'avoir l'impression que jamais personne ne nous tendra la main. Cela faisait quelques années déjà qu'elle avait été réduite au statut d'esclave pour être capable de gagner sa vie sans avoir à vendre son corps à de vieux nobles sans scrupules... Mais depuis tout ce temps, jamais personne ne lui avait adressé la parole autrement que pour formuler un ordre. Personne à part Gino.

- D'accord... J'accepte de garder le secret sur cette affaire. De toute manière, je n'ai pas trop le choix... Si cela venait à se savoir je n'imagine même pas ce qui m'arriverait. Cette fillette pourra loger dans vos appartements, du moment qu'elle ne pose pas de problèmes. Et puis... (Elle poussa un soupir résignée.) Je ne peux me résoudre à abandonner une enfant dans cet état-là... Elle n'a certainement pas mangé depuis plusieurs jours et les nuits sont tellement froides que ses muscles en sont tétanisés.

Gino n'avait pas cessé de sourire. Il savait depuis le début que Kotori avait bon cœur. Bien qu'elle n'ai jamais accédé à ses requêtes de liberté, il savait bien que ce n'était pas par méchanceté. Au contraire, les regards pleins de compassion qu'elle lui offrait après chaque réponse négative trahissaient la sympathie qu'elle avait à son égard. Le sourire de l'enfant s'élargit encore. Il avait une alliée. Mieux, il avait une mère.

- Merci, Kotori. Merci beaucoup. »

Ils avaient rapidement rejoint la porte extérieure du château, réservée aux domestiques. Trop rapidement.

Gino jeta un regard empreint de désespoir à l'immense jardin qu'il n'avait même pas eu le temps de découvrir. Comment était le monde en dehors de cette propriété? Quand pourrait-il enfin s'en rendre compte par lui-même?

- Maître, il faut y aller. Nous ne nous sommes certainement pas faits remarquer, mais il n'est pas nécessaire de prendre des risques inutiles.

Il soupira, passa le pas de la porte, et elle se referma derrière lui en un bruit mat. Coupant l'accès au monde extérieur.

Un jour.


Premier chapitre pas vraiment axé sur le couple. A prendre plutot comme un prologue (très long, je l'avoue) ou une grosse introduction. Il a surtout pour but de vous montrer comme Gino souffre de sa solitude et comme le fait de trouver une amie potentielle le rend heureux. Il y a aussi Kotori qui s'attache beaucoup à son jeune maître et qui l'aide malgré ce qu'elle risque.

Bref, le prochain chapitre sera surtout, je pense, pour vous montrer comme Anya va devenir importante pour Gino et vice-versa.

Chu ~ ! :3