Hello !
Alors voilà encore une petite fic qui m'est venue un peu comme ça.
Voilà.
Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à Sir Arthur Conan Doyle et la série à la BBC et à Steven Moffat et Mark Gatiss. Je ne tire aucun bénéfices financiers de ce texte (juste la joie de partager cette histoire avec vous).
Et sur ce bonne lecture à vous !
Un lieu inconnu, et une grande bâtisse. Cachée derrière de hautes clôtures elles-mêmes bordée de haies. Un ancien château perdu dans la campagne anglaise. A l'ombre du soleil couchant les briques et les pierres se parent d'orange et d'ombre. Assise sur le rebord d'une fenêtre, les pieds pendants dans le vide et se balançant sur un rythme inconnu, une silhouette observe l'orage qui approche. Il attend avec impatience le déchainement de violence. La foudre, le tonnerre, les éclairs et les trombes d'eau s'abattant sans relâche sur la terre. L'odeur de la terre mouillée... Il aime absolument tout dans cette nature insoumise. Il aime tout cela et pourtant c'est un autre orage qu'il attend. Un orage plus humain, mais tout aussi intéressant. Il n'aurait d'ailleurs pas su dire ce qu'il préférait entre les éclats de voix ou les grondements du tonnerre, les éclairs ou la violence soudaine, la foudre ou le brisement. Au loin les nuages couvrent le ciel avant de s'illuminer soudainement, un sourire traverse les lèvres fines, il arrive...
Il compte les secondes une à une. Le tonnerre retentit, un grondement sourd et lointain. Il n'est pas encore là. Il approche.
A l'opposé, passant les grilles de fer forgées du grand portail, un autre orage approche. Sûrement plus dangereux que le premier. Marchant à grande enjambées régulières, il a tôt fait d'être arriver devant la grande porte en bois. Porte qui lui est ouverte avant qu'il n'est à frapper. Il s'engage alors à droite et d'un pas assuré traverse un long corridor, avant de passer une porte menant à la tour Ouest et de prendre l'escalier à sa gauche. Gravissant les marches rapidement il ne prête aucune attention à la décoration raffinée des lieux. Le bois foncé et vieilli des portes, les moulures au plafond ou encore l'escalier en pierre et sa rampe en fer forgée ainsi que les fenêtres ne lui font aucun effets, il les connaît par cœur. Il arrive au dernier étage et après les quelques centaine de marches il n'est même pas essoufflé, son métier à du bon parfois. Il bifurque à nouveau à gauche en passant la porte après les escaliers, deux fois de suite et arrive après une dernière porte dans la seule pièce de la tour. Une chambre, à sa gauche un grand lit est adossé au mur, il y a aussi un bureau contre le mur où se trouve la porte, avec un fauteuil, à sa droite se trouve un amoncellement de coussins de plusieurs formes, de plusieurs couleurs et formant un doux cocon. Les coussins forment aussi la seule touche d'originalité, le reste étant d'une élégance sobre, et s'accordant parfaitement au lieu. Il se tient assis en face de lui, il s'est retourné en l'entendant arrivé et ses pieds pendent à présent au dessus de son plancher en parquet. Ils se regardent, leurs yeux ne se quittent pas, incapable de se détacher de leurs jumeaux. L'ambiance devient soudain glacial, alors qu'au loin le tonnerre se rapproche. Le nouvel arrivant lance un journal qu'il tenait depuis le début et légèrement mouillé par la pluie qui commençait à tomber à son arrivé, à la figure de l'autre homme, qui le réceptionne avec une facilité déconcertante.
"-C'est quoi ton problème au juste ?
La voix se veut calme, mais il bout intérieurement et ça se ressent.
-Mon problème ? Hausse un sourcil le principal intéressé un sourire en coin aux lèvres.
-Tu sais très bien de quoi je veux parler, réplique l'autre implacable.
Se penchant sur la Une du journal son sourire s'agrandit, il regarde ensuite les yeux qui ne l'ont pas quittés et déclare d'une voix décontractée et insolente :
-Moi je me trouve très bien sur cette photo.
-T'es complètement malade... soupire-t-il.
-Tu radotes Seb', se moque-t-il, et puis c'est encore moi qui décide donc tant que ce sera moi je ferais ce que je veux.
Le ton au départ ironique s'est fait cassant à la fin et les yeux posés sur lui ne le font pas douter quand à la menace sous-jacente que signifie ce rappel à l'ordre.
-Désolé, murmure ledit Seb'.
-Je préfère ça, dit-il en posant le journal à ses côtés sur le rebord, mais il te reste une question si je ne m'abuse ?
-Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui a changé ?
-Plus d'une apparemment.
-Tu as passé des années à construite tout ça, il désigne le vide dans un geste théâtrale, à ne pas dévoiler ton identité, à me faire éliminer tout ceux qui de près ou de loin donnait des informations sur toi, et aujourd'hui tu te montres de toi même pourquoi ? Demande-t-il. Qu'est-ce qui a changé ? répète-t-il.
-Tout, soupire-t-il, tout à changé Sebastian, absolument tout.
Il descend de son rebord de fenêtre et s'approche de Sebastian.
-Tu sais c'est compliqué...
-Explique-moi.
-Je m'ennuie tellement, jour après jour, trouver un nouvelle distraction, un nouveau jouet, c'est usant. Tu comprends, il se laisse glisser contre le mur à côté de le fenêtre et plante ses iris noisettes dans celle de Sebastian, et puis il y a eu Sherlock, il y a Sherlock.
Un sourire fugace traverse ses lèvres.
-Sherlock...Répète Sebastian. Veux-tu parler de Sherlock Holmes ?
Un silence s'en suit long. La pluie claque contre la vitre qui a été refermé et les éclairs zèbrent le ciel dans une danse effrénée pour devancer le tonnerre dans cette course cinglante.
-Jim.
Sebastian soupire.
-Jim répond-moi.
Un nouveau silence.
-S'il te plaît...
Un autre et Jim éclate de rire, parce qu'il y a tellement de colère derrière cette question, tellement de dédain et de mépris, tellement de haine... Il n'a pas vue Sebastian haïr quelqu'un à part Sherlock Holmes. Sebastian méprise quasiment le monde entier, mais il hait Sherlock Holmes de tout son cœur, et de tout son être, de toute sa hargne. Jim s'amuse parce que Sebastian haï la seule personne au monde qui peut le divertir lui, qui tient plus de l'arachnide que de l'humain selon ce même Sherlock Holmes. Un rire qui se tait finalement et une réponse.
-Oui ce Sherlock-là. Je voulais jouer avec lui, et montrer à l'Angleterre entière que même lui ne pouvait pas m'arrêter. Que je l'avais aussi dépassé, surpassé, que j'étais au-dessus. Il me comprend nous sommes pareil seulement lui il est du mauvais côté, du côté des gentils...explique-t-il avec lassitude et une pointe de désillusion.
Il n'y a que Jim pour rendre le mot "gentils" aussi négatif. Ils n'y a que les frères Holmes pour rendre le mot "amis" horrifique. Il n'y a qu'eux pour s'amuser un peu. Seulement Jim ne s'amuse plus. Sebastian le comprend très bien. Jim ne s'amuse plus parce que Sherlock s'impose des limites, des limites que Jim a outrepassées depuis longtemps, comme les lois ou encore les limites des gentils, les limites morales, de conscience, ou encore celles de décence encore est-il que celles-ci Sherlock s'en fiche n'en déplaise à Mrs Hudson.
-Satisfait ? Demande Jim.
-Oui.
-Bien... Il ferme les yeux et pose sa tête contre le mur.
-Enfaite non.
Il rouvre un œil.
-Je suis où dans tout ça moi ?
-Viens, il tend un bras dans sa direction en souriant
Sebastian s'approche lentement et s'assoit finalement à ses côtés. Jim lui prend la main et entrelace leurs doigts avant de reprendre :
-Toi ? Tu n'as rien à craindre enfin, tu es du bon côté, sourit-il, ça c'est évident vue que tu es à mes côtés.
Un sourire vient s'échouer sur les lèvres roses de Sebastian.
-Toi, tu n'as pas besoin de m'amuser. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter. Tu as juste besoin de faire le sale boulot, il dépose un baiser sur les lèvres voisines, c'est notre contrat, il réitère son action, tu te rappelles dis Seb'.
-Evidemment, murmure Sebastian en déposant à son tour ses lèvres sur celles tentatrices du Napoléon du crime dans le grand méchant monde."
Merci d'avoir lu, en espérant que vous avez apprécié et n'oubliez pas votre avis m'intéresse ;).
Bises à vous;).
A plus les gens;).
