Mes cher(e)s petits lecteurs,

Etant dans une totale démence huddyienne depuis quelques jours voire même depuis le 6x22, je n'ai pas eu la force d'attendre ma soeur pour continuer Parenthèse Salée que nous écrivions toutes les deux. J'ai donc, naturellement, pris mon crayon et écrite ma fic à moi, qui s'inscrit dans la suite du 6x22 ! Donc Enjoy et dites moi ce que vous en avez pensé :)

PS : Si l'envie vous y prenait, écoutez My Life Would Suck Without You de la série Glee, c'est une petite perle !


My life would suck without you

Un feu rouge - Que l'ambulance grilla - l'odeur des compresses, des poches de plastique mêlée à celle de la sueur - le souffle accéléré de l'homme à côté de lui - un klaxon - sa jambe qui le lance soudain et la douleur qui l'envahit - ses yeux marrons embués - ses lèvres tremblantes qui semblaient le supplier - le bip bip incessant du moniteur qu'il fixe - les bip bip qui s'emballent - les chiffres qui descendent en chute libre - une ligne horizontale et ce bip prolongé - puis plus rien...

" HANNA ". Son cri traversa la pièce et résonna , en attente d'une quelconque réponse qui ne venait manifestement pas.

Son buste s'était levé dans l'euphorie du cauchemar et la violence de son cri. Il était désormais assis sur son lit, le front brûlant et transpirant. Comme pour se convaincre de la réalité dans laquelle il se trouvait, ses yeux balayèrent la chambre plongée dans une pénombre incertaine, s'assurant qu'il était bien éveillé et qu'il connaissait l'endroit ou il se trouvait. Les mêmes murs, le même espace, la même disposition des meubles, la même lumière rouge au plafond qui projetait les chiffres clignotant du réveil posé derrière sa tête, les mêmes draps un brin râpeux qui l'entouraient, le même lit acheté il y avait bien longtemps... Tiens, ça ce n'était habituellement pas là... Des cheveux bruns et bouclés sortaient des draps, une éminente odeur fruitée vint jusqu'à ses narines : il reconnaissait se parfum entre milles. Le bruit régulier de sa respiration se fit entendre et House sourit lorsqu'un mouvement de la jeune femme fit glisser le coton blanc et dévoila une partie de sa poitrine. Son coeur s'emballa : était ce vraiment la réalité ou encore un mauvais tour de ses hallucinations grotesques ? Il tourna la tête et aperçut leurs vêtements de la veille, éparpillés un peu partout dans la chambre. Pas de doute, cette fois, il ne rêvait pas . Il inspira fortement et entreprit de se rendormir, bercé par le souffle cyclique et lent de Cuddy. Mais à peine ses paupières s'étaient-elles fermées que de nouveaux, les yeux d'Hanna refaisaient surface. Il ouvrit brusquement les yeux. " Respire, respire. Tu es Grégory House, nom d'un Wilson sans tête, ce n'est pas un petit cauchemar qui va t'empêcher de vivre hein ?" Il les referma alors doucement, avec toute la concentration dont il savait faire preuve. Noir. Rien. Le Néant. Et soudain, la rangée de voitures qu'ils avaient doublé avec toujours le même bip en bruit de fond . Il les rouvrit, sa poitrine faisant des bonds, le corps crispé. Il lui fallait de l'air...

Avec précaution, il descendit du lit et attrapa sa canne posée non loin de là. Il se retourna : tout allait bien, elle ne s'était pas réveillée. il boita jusqu'à la cuisine où il se servit un verre d'eau, pourtant plus adepte d'habitude à un bon bourbon. retournant dans le salon, il s'arrêta devant la fenêtre qu'il ouvrit sans plus attendre. En entrant dans la pièce, l'air froid le fit frissonner et finit de le réveiller d'un coup un peu trop sec. Gorgée par gorgée, il s'efforça de boire le liquide transparent et écarta un peu plus la vitre de l'encadrement de la fenêtre : il étouffait... Comment allait-il faire pour enlever de sa tête ces images qui le hantaient ? Il s'évertua à les chasser de son esprit. Hanna, le passé, sa frayeur, il ne devait plus y penser, c'était un accident pour l'un, pas sa faute pour l'autre ... Et comme si l'eau pouvait tout effacer, il finit le gobelet d'une traite, le posa, et enfonça davantage sa tête dans l'air frais de la nuit. Que ça cesse, c'était tout ce qu'il voulait...


Une légère brise vient caresser son épaule dénudée, ce qui l'a fit frissonner. Elle se retourna doucement et gardant les yeux fermés, le chercha de sa main encore endormie. Mais, à côté d'elle, le matelas était vide et étonnamment froid. Donc, soit House était tombé du lit pendant la nuit et ne s'en était même pas aperçut pour rester couché sur le sol, soit il s'était levé parce que quelque chose n'allait pas. Dans tout les cas, il fallait qu'elle se lève pour voir comment il allait. Ou alors, c'était juste un pipi. Dans ce cas là, pas besoin de tirer le signal d'alarme. Elle attendit donc quelques minutes de plus dans la chaleur du lit qui tentait de l'emporter une nouvelle fois dans les bras de Morphée. Elle s'efforça d'ouvrir les yeux et scanna la pièce a la recherche de sa présence. Mais rien. Elle écarta alors du bout des doigts les draps qui semblaient la retenir et s'assit au bord du lit, se frottant les yeux qui lui piquaient de fatigue. Elle agrippa finalement le rebord du lit et se leva. A tâtons, elle essaya de trouver la porte de sortie : elle était pourtant déjà venue dans cette chambre auparavant, mais dans le noir, ce n'était plus pareil ! Elle manqua de tomber ne se prenant les pieds dans se qu'elle jugea être, aux premiers abords, un simple bout de tissu. Elle le saisit et reconnut son soutien gorge de la veille, laissé à l'abandon sur le paquet depuis leurs ébats. Elle l'enfila et trouva un tee-shirt à House qui jonchait sur le sol , qu'elle mit. Elle ouvrit la porte déjà entrebâillée et découvrit son homme debout, reposant sur sa canne, face à la fenêtre grande ouverte du salon. L'air faisait faiblement danser ces cheveux, le clair de lune ainsi que les lampadaires blanchâtres de la rue éclairaient amicalement son visage durcit par la douleur. Torse nu et vêtu simplement d'un caleçon il avait l'air d'être absorbé par ses pensées et ne semblait n'avoir rien entendu du vacarme que Cuddy avait fait en heurtant son soutien gorge. Elle en profita alors pour l'observer davantage en silence, dans la semie-dpénombre dans laquelle baignait la pièce. Elle se reposa sur le cadre en bois de la porte et laissa sa tête faire de même. Il ne semblait pas avoir froid pourtant les soirées n'étaient pas vraiment chaudes ces jours-ci et l'on pouvait voir que tout son corps était parcouru de frissons qui remontaient son dos progressivement. On distinguait aussi les tremblements de sa main droite, restée trop longtemps cramponnée à sa canne en bois. Ces lèvres étaient légèrement ouvertes comme pour faire passer encore plus d'air dans son corps. Sa mâchoire fermée trop durement faisant apparaître certains de ces os , montrait qu'il souffrait mais Cuddy mit ceci sur le compte de sa jambe qui avait bon dos ces temps-ci. Son regard monta jusqu'à ces yeux pourtant d'habitude si bleus qui semblaient s'être obscurcis durant les dernières 24 heures. Ils semblaient humides mais qui oserait penser House en train de pleurer? Non cela ne se produisait pas ou du moins pas chez lui comme ça, dans le froid et la solitude de son salon, vers quatre heures du matin. Mais à y regarder de plus près, on remarquait de fines traînées brillantes sur sa joue droite. Ou du moins, Lisa en distinguait une qui reflétait difficilement la lumière de la pleine lune. Elle s'arrêta de respirer un instant et inconsciemment sa main gauche vint se placer devant sa bouche. Cette traînée venait de se remplir subitement pour ne laisser à la fin qu'une fine gouttelette qui vint s'écraser sur le sol froid. Elle ne prit pas le temps de réfléchir, elle s'avança d'un pas rapide mais néanmoins silencieux vers lui et s'arrêta face à son dos. Elle l'entoura alors de ces bras, ce qui le fit sursauter de surprise. Elle écrasa un peu plus sa tête sur sa colonne vertébrale et inhala le parfum qui se dégageait de sa peau. Il sourit en sentant sa peau au contact de la sienne tandis que ces bouclettes caressaient le haut de son cou et qu'une senteur vanille - noix de coco parvenait à se faire sentir. Il croisa ses bras et les posa sur ceux de la jeune femme, se reposant un peu plus sur elle, sa canne ne pouvant plus le soutenir autant dans cette position. Il cala sa tête contre celle de Cuddy et apprécia sa simple présence et ses bras le réconfortant tant bien même qu'elle ne savait rien de ces démons . Il restèrent ainsi, immobiles, pendant une durée qu'aucun des deux n'auraient su qualifier, puis Cuddy tourna sa tête sur le coté et la fit bouger de bas en haut telle une féline, faute d'avoir les mains libres.

" Je suis là maintenant, ça va aller " lâcha t-elle.

Pour seule réponse, il enleva ces bras d'au dessus les siens. Elle sut alors qu'elle était allée trop loin. Elle savait pourtant qu'House n'aimait pas les câlins, n'aimait pas être vu en position de faiblesse ce qui impliquait être réconforté. Pourquoi avait-elle fallu qu'elle ouvre sa bouche, hein ? Pour une fois, n'aurait-elle pas pu la fermer et rester dans le silence dans lequel ils étaient si bien depuis quelques minutes ?

Il se défit des bras qui l'entouraient et se tourna face à elle la regardant droit dans les yeux. Il ne savait pas qu'elle avait remarqué les traces que ces larmes avaient laissé pour la simple et bonne raison que lui même ne s'en était pas aperçu. Elle contra son regard, s'attendant et se préparant aux mots vexants qu'il allait prononcer. Il soutint à son tour son regard dans ceux bleus pétillants de la jeune femme qui ne lui avait jamais paru aussi belle avec son tee-shirt trop grand, ces cheveux ébouriffés qui lui tombaient sur les épaules, les irrégularités de sa frange, et ces yeux, ces yeux grands ouverts, près a contrer une attaque. Mais l'orage ne vint pas . A la place, il l'enlaça d'un bras, l'autre entoura sa tête et l'emmena sur son torse. Il n'avait pas envie de jouer ce soir, ayant déjà trop fait le con. Il voulait juste être rassuré, consolé, comblé. Et c'était justement ce que Cuddy venait de faire en lui disant ces mots. Il y a des jours comme ça ou tout ce qu'on l'on a envie c'est qu'une personne de notre entourage nous prenne par la main, vous montre que vous êtes quelqu'un d'unique, pour laquelle vous comptez, d'extraordinaire. On a envie d'être pris dans des bras et de tout oublier, de faire abstraction de tout le reste, de tout ce qui nous entoure, de ne plus voir que ce que l'on veut. On a envie de rendre heureuse une fille au parfum vanille - noix de coco et de ne plus jouer à l'imbécile heureux maintenant qu'elle est dans vos bras. Attention, House restera House, se promit-il , toujours le même antipathique, cynique, gamin, et ronchon. Toujours le même petit pervers près à tous pour loucher sur un décolleté ou une paire de fesses bien fournie. Toujours le même enfoiré qui crierait des obscénités dans tout l'hôpital et pas cette espèce de guillaume sans couilles et sans cervelle qui se faisait consoler comme un gamin ayant vu le grand méchant loup ! Seulement ce soir, s'encouragea t-il, tel un loup garou, lorsque la pleine lune s'évaporera dans un ciel lumineux, je redeviendrais House.

Cuddy, qu'en à elle, n'en revenait pas de ce qu'il venait de se passer! House avait-il bien une main sur sa taille et l'autre dans son cou ou était-elle en plein délire ? Que c'était-il donc passé pour que House ne réagisse t-il pas comme un parfait con? Elle comptait bien le savoir mais plus tard. Ce n'était pas tout les jours que vous couchiez avec LE Grégory House alors si en plus il vous prenait des ses bras, le moment était mal choisi pour faire une scène ! A cet instant, il fallait savourer le " House romantique" car il ne tarderait pas à décamper. Elle replia ses bras contre sa poitrine et posa sa tête sur son torse, répondant à son appel. En profiter, en profiter ... se disait-elle.

TBC ...